Le gouvernement israélien va annoncer la construction de 1 400
logements dans des colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est
parallèlement à la libération de 26 prisonniers palestiniens, a indiqué
vendredi le radio militaire. Sur ce total, 600 logements seront érigés
dans le quartier de colonisation de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est
annexée, tandis que les autres seront construits dans plusieurs colonies
de Cisjordanie, dont El Kana, Emmanuel, Adam, Efrat, Alfei Menaché, a
précisé la radio. Un responsable israélien avait indiqué jeudi sous le
couvert de l’anonymat que le gouvernement allait annoncer "des appels
d’offres pour de nouvelles constructions en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est qui coïncideront avec la libération d’un troisième groupe
de prisonniers palestiniens".
Cette libération, prévue dimanche, devrait en fait intervenir mardi
soir au plus tôt, selon les médias israéliens. Avant la reprise des
pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet sous l’égide des
États-Unis, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait
accepté la libération, en plusieurs fois, de 104 prisonniers
palestiniens en fonction des progrès des négociations. Les deux
premières phases ont eu lieu les 13 août et 30 octobre. Selon des médias
israéliens, les États-Unis et l’Union européenne (UE) ont demandé à
Israël de s’abstenir d’annoncer des projets de construction dans les
colonies en même temps que la troisième phase qui prévoit la libération
de 26 prisonniers.
Netanyahou ignore les appels des EU et de l’UE
Mais Benyamin Netanyahou avait déjà prévenu la semaine dernière qu’il
comptait ignorer ces appels : "Nous ne cesserons pas un instant de
bâtir notre pays, de nous renforcer, de développer (...) les
implantations", avait-il assuré. Selon les médias, il a cédé aux voix
les plus intransigeantes au sein de sa coalition par crainte que
l’absence d’annonce de constructions soit "interprétée comme un signe de
faiblesse de la part d’Israël". En revanche, le ministre des Finances
Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, ainsi que le ministre de
l’Environnement Amir Peretz, du parti centriste HaTnuha, cités par les
médias, ont critiqué le lien établi entre la libération de détenus
palestiniens et la construction de logements dans les colonies.
Par ailleurs, le ministre de la Défense Moshé Yaalon cité par le
quotidien Haaretz a réaffirmé qu’Israël "n’a pas de partenaire avec qui
conclure un accord du côté palestinien", lors d’une réunion avec des
représentants de chefs d’entreprise israéliens et palestiniens membres
d’une association appelée "Briser l’impasse" qui entend aider à la
conclusion d’un accord de paix pour "assurer la prospérité économique
des deux peuples". Le quotidien Israël Hayom (droite) publie de son côté
un sondage sur la libération des prisonniers palestiniens.
À la question : "A la lumière des attaques terroristes (de ces
derniers jours), êtes-vous pour ou contre la libération la semaine
prochaine des détenus afin de poursuivre les négociations ?", 79 % des
personnes interrogées ont affirmé être contre, alors que 14,7 % étaient
pour, le reste étant sans opinion. Une très forte majorité (85,8 %)
estime également que les négociations en cours ne déboucheront pas sur
un accord de paix. Ce sondage a été réalisé auprès de 500 personnes
représentatives de la population juive, ce qui exclut la minorité des
Arabes de 1948 (20 % des habitants). La marge d’erreur est de 4,4 %.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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