"Les
quatre militaires qui étaient détenus par le gouvernement libyen ont
été remis en liberté", a écrit dans un bref communiqué la porte-parole
de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki, laquelle avait annoncé deux
heures plus tôt la détention des quatre soldats.
"Nous continuons d'essayer d'établir les faits relatifs à cet incident", a dit Mme Psaki.
"Lorsqu'ils
ont été placés en détention, ces quatre militaires opéraient dans une
zone proche de Sabratha (60 km à l'ouest de Tripoli) dans le cadre de
nos efforts de préparation en matière de sécurité", a détaillé la
porte-parole.
D'après
le New York Times, citant des responsables américains, les quatre
militaires faisaient partie de l'équipe de sécurité de l'ambassade des
Etats-Unis à Tripoli et travaillaient sur des scénarios pour une
éventuelle évacuation d'employés gouvernementaux américains en Libye.
Les
États-Unis ont été la cible en septembre 2012 d'une attaque armée
contre leur consulat à Benghazi, dans l'est de la Libye, qui a coûté la
vie à l'ambassadeur américain et à trois autres agents. Début décembre,
un enseignant américain avait été tué par balles dans cette même ville
de Benghazi.
Ces deux attaques ont été imputées à des groupes islamistes armés.
Depuis
la chute du régime de Muammar Kadhafi en 2011, les autorités de
transition en Libye peinent à mettre en place une armée et une police
professionnelles leur permettant d'asseoir leur pouvoir et de maintenir
l'ordre dans ce pays, où les milices font la loi.
Fin
novembre, le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue
britannique William Hague avaient reçu à Londres le Premier ministre
libyen Ali Zeidan et s'étaient engagés à aider son pays à lutter contre
les violences des milices. Le Pentagone avait annoncé au même moment que
l'armée américaine se préparait à former "5.000 à 8.000 soldats
libyens" en Bulgarie pour aider Tripoli à mettre en place une armée
professionnelle.
Mais
les États-Unis et la Libye ont également un contentieux depuis début
octobre lorsque des forces spéciales américaines ont interpellé à
Tripoli le Libyen Abu Anas al-Libi, membre présumé d'Al-Qaïda et accusé
d'être impliqué dans des attentats contre les ambassades américaines en
Tanzanie et au Kenya en 1998.
L'homme
a été transféré aux États-Unis et est détenu à New York. Tripoli a
dénoncé sa capture, estimant qu'il s'agissait d'un "enlèvement", et a
affirmé ne pas avoir été prévenu.
"Nous
attachons de l'importance à notre relation avec la nouvelle Libye. Nous
avons un partenariat stratégique, fondé sur des intérêts communs, et
nous appuyons avec force la transition démocratique historique de la
Libye", a assuré la porte-parole du département d'Etat.
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