Bethléem prépare ce mardi Noël, fête de la paix dans la tradition
chrétienne, sur fond de guerres et violences au Moyen-Orient et en
Afrique.
Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fuad Twal, la plus haute autorité
catholique romaine en Terre sainte, devait faire son entrée solennelle
dans la ville autonome de Cisjordanie, en début d’après-midi.
A partir de minuit, il présidera la grand-messe de Noël en l’église
catholique Sainte-Catherine, contiguë à la Basilique de la Nativité, en
présence notamment du président palestinien Mahmud Abbas et de la chef
de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en visite privée.
Des draps blancs de neige verglacée et des branches d’arbres brisées,
vestiges de la tempête particulièrement rude qui a frappé la région il y
une dizaine de jours, étaient encore visibles sur les hauteurs de la
ville palestinienne.
Au coeur de Bethléem, sur la place de la Mangeoire, en face de la
basilique de la Nativité, dont le toit multiséculaire est en train
d’être restauré, étaient installés un sapin de Noël géant, décoré de
rubans rouges, et une crèche.
Des pères Noël et bonhommes de neige
gonflables s’efforçaient d’apporter de la bonne humeur dans les cafés et
restaurants bordant la place.
Mais le climat hivernal et festif est assombri cette année par les
espoirs déçus après la reprise des négociations directes entre Israël et
les Palestiniens fin juillet.
Les incidents violents se sont multipliés de part et d’autres ces
derniers temps en Israël, en Cisjordanie, et dans la bande de Gaza, et
les navettes, pourtant nombreuses, du secrétaire d’Etat américain John
Kerry n’ont pour le moment produit aucun résultat concret.
"Même si l’attention mondiale n’est plus sur la Terre Sainte, mais s’est
déplacée vers le drame de la Syrie, il faut affirmer que le conflit
israélo-palestinien reste capital dans la région et constitue un
obstacle majeur à la stabilité du Moyen-Orient", a estimé Mgr Twal
mercredi dernier, dans son traditionnel messsage de Noël. Il a ajouté
que la poursuite de la colonisation israélienne était le principal
obstacle aux efforts de paix.
"Les pourparlers israélo-palestiniens ont repris fin juillet, après
trois années d’interruption. Mais les bons efforts sont contrariés par
la colonisation israélienne. Tant que ce problème ne sera pas résolu,
les peuples de notre région souffriront", a déclaré Mgr Twal, 73 ans,
plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.
Il a par ailleurs évoqué la visite du pape François en Terre sainte,
prévue en mai mais non encore annoncée officiellement. Le pape argentin
"a dans le coeur la Terre Sainte et le Moyen-Orient", a souligné Mgr
Twal.
De son côté, le président palestinien Mahmud Abbas a appelé lundi, dans
son message de Noël, les pélerins du monde entier à venir en Terre
sainte à l’occasion de la visite du pape. "Nous espérons que la visite
du pape François offrira l’opportunité aux chrétiens du monde entier de
se rapprocher de leurs soeurs et frères en Palestine", a déclaré le chef
de l’Autorité palestinienne.
Pendant les fêtes de Noël, l’armée israélienne a assoupli les mesures de sécurité pour faciliter l’accès à Béthléem.
Bethléem se trouve au-delà de la barrière de séparation érigée par
Israël en Cisjordanie —que les Palestiniens appellent le "mur de
l’apartheid".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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