La coalition libanaise hostile au régime syrien qui a perdu un de ses
membres dans un attentat vendredi, a réclamé la formation d’un
gouvernement sans la participation du Hezbollah, pointé du doigt dans ce
meurtre.
Cette revendication, formulée par plusieurs responsables de la coalition
dite du "14 mars", intervient au moment où le Liban est sans
gouvernement depuis huit mois en raison du blocage politique entre ce
bloc et celui mené par le Hezbollah.
"Nous proposons aujourd’hui de former un gouvernement qui comprendrait
des représentants de notre camp et des centristes, sans le Hezbollah", a
affirmé à l’AFP Farès Souaid, secrétaire général de la coalition.
Il s’exprimait au lendemain de l’assassinat de Mohammad Chatah, un des
stratèges de cette coalition et critique du régime de Bashar al-Assad et
de son allié le Hezbollah.
"Dans le passé, nous avons participé à des gouvernements d’union
nationale (avec le Hezbollah), à des compromis, à des dialogues pour
convaincre ce parti d’arrêter de recourir à la violence et au meurtre
pour parvenir à ses fins politiques", a indiqué M. Souaid.
"Mais la machine à tuer ne s’est pas arrêtée (...) nous voulons un
gouvernement où les portefeuilles de sécurité soient entre les mains du
’14 mars’ car nous ne voulons plus être (...) des cibles de la machine à
tuer du Hezbollah", a-t-il dit.
La coalition du "14 mars" accuse le Hezbollah d’être derrière les
assassinats de personnalités anti-Assad depuis 2005, mais aussi
d’entraîner le Liban dans la tourmente de la guerre en Syrie, où le
Hezbollah combat les rebelles aux côtés du régime d’Assad.
L’incapacité à former un gouvernement depuis huit mois est
principalement due à la division des deux camps entre partisans et
détracteurs du régime dans le pays voisin.
Le Hezbollah et ses alliés insistent par ailleurs pour obtenir des
ministères clé comme l’Intérieur et les Affaires étrangères, la
coalition l’accusant d’imposer sa volonté grâce à son puissant arsenal.
Cette division date d’avant même le conflit syrien qui a éclaté en
2011 : en 2005, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, devenu opposant à la
tutelle syrienne sur le Liban qui durait depuis 30 ans, est assassiné,
divisant le pays entre le camp du 14 mars et celui du Hezbollah, resté
fidèle au régime de Bashar al-Assad.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire