dimanche 27 octobre 2013

Tunisie : optimisme relatif après le début des négociations

La presse tunisienne de samedi exprimait son soulagement après l’ouverture de négociations entre islamistes au pouvoir et opposants pour résoudre trois mois de crise, tout en s’interrogeant sur la capacité réelle de la classe politique à trouver un consensus.
Le lancement de ce dialogue national vendredi après-midi a pu avoir lieu après que le Premier ministre Ali Larayedh se soit engagé par écrit à laisser la place à un gouvernement apolitique.
"Ali Larayedh abdique. Enfin ! ", titre ainsi Le Quotidien, avant de noter que "la tâche du dialogue national n’est pas de tout repos. Les partis politiques devront s’entendre en trois semaines voire un mois sur ce qu’ils ne sont pas parvenus à déblayer pendant deux ans".
Car outre la formation d’un cabinet d’indépendants, les rivaux politiques devront trouver un consensus sur la Constitution, dont l’élaboration est au point mort depuis des mois, former une commission électorale et adopter une législation à même de garantir des élections libres.
Le journal Le Temps se montre dès lors dubitatif : "Les partis, toujours aussi en proie aux feux croisés, ne réussiront pas de sitôt à accorder leurs violons".
La Presse salue pour sa part le travail du quartette de médiateurs, le syndicat UGTT en tête, qui a réussi après trois mois d’instances tractations à amener les islamistes d’Ennahda et leurs détracteurs à la table des négociations. Le journal se demande cependant si "tous les protagonistes sont réellement attachés à faire aboutir ce dialogue national de la dernière chance".
Il relève aussi que ces négociations interviennent en pleine recrudescence des violences jihadistes, qui ont coûté la vie à six gendarmes et à un policier cette semaine.
"Les actes terroristes ne laissent plus aucun doute : notre transition démocratique aborde vraiment sa dernière planche de salut", prévient La Presse.

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