Exposé organisé par « Emancipation syndicale et pédagogique » fait à l’occasion des journées de Blois (11-12 octobre 2013)
Partie 2
Après avoir examiné l’historicité du discours biblique, l’histoire
croisée des Juifs et des Palestiniens, l’antisémitisme, le sionisme et
la colonisation de la Palestine, nous abordons ici la période moderne :
le génocide nazi, la création d’Israël, la guerre des 6 jours, les
accords d’Oslo et leur échec.
Du génocide nazi à la création de l’État d’Israël
Annoncé de longue date par Hitler, le génocide des Juifs commence en
1941 avec l’attaque contre l’URSS. Il y aura une résistance juive au
nazisme (la MOI qui est communiste, l’insurrection du ghetto de
Varsovie). Les sionistes n’y joueront qu’un faible rôle. Leur
préoccupation essentielle reste la construction de leur État. Le groupe
Stern continuera ses attentats contre les Britanniques jusqu’au début
1943. Les soldats de la Haganah s’engageront dans les troupes
britanniques quand l’armée allemande menacera l’Égypte.
Chez les Palestiniens, un dirigeant, le mufti Amin al-Husseini (nommé
mufti par les Britanniques) fera le choix des Nazis et organisera des
milices musulmanes dans les Balkans. D’après Gilbert Achkar dans « les
Arabes et la Shoah », ce choix est resté très minoritaire.
En plein génocide, les sionistes se réunissent en congrès à l’hôtel
Bitmore (Etats-Unis, 1942) et revendiquent un État juif sur la totalité
de la Palestine.
Le bilan de la deuxième guerre mondiale est terrible pour les Juifs : 6
millions de morts. Le yiddishland a disparu. Le pogrom de Kielce
(Pologne 1946) et le renouveau de l’antisémitisme en Europe de l’Est
achèvent de convaincre les survivants qu’il n’y a plus de place pour
eux. Ceux qui passent dans des camps de transit sont envoyés en
Palestine et les frontières restent fermées pour une autre destination.
En 1946, les élections dans le Yichouv donnent une forte minorité aux
partisans d’un État binational. L’Irgoun et le groupe Stern mènent une
lutte très meurtrière contre les Britanniques (attentat contre l’hôtel
King David).
Malgré cela, l’ONU vote le partage de la Palestine le
29 novembre 1947. L’URSS a voté pour et du coup le parti communiste
palestinien change de position et s’y rallie. Le plan donne 54% du
territoire au futur État juif alors que les Juifs forment 40% de la
population. Jérusalem est « internationalisé ». Ce plan a un autre
effet : il y a près de 400000 Palestiniens dans le futur État juif et
seulement 10000 Juifs dans le futur État palestinien. Les dirigeants
palestiniens refusent la partition. Dans l’État juif, l’expulsion des
Palestiniens et les massacres commencent (375000 expulsés avant mai 1948
d’après Dominique Vidal, le massacre emblématique étant commis par
l’Irgoun de Menahem Begin le 9 avril 1948 à Deir Yassin).
Le 14 mai 1948, l’ONU reconnaît l’État d’Israël qui est proclamé. Les
États arabes entrent aussitôt en guerre.
Sur cette guerre, les versions divergent. Les Israéliens parlent d’un
combat de David contre Goliath alors que les Palestiniens parlent de la
Naqba (la catastrophe).
L’ouverture des archives en 1998 et le travail fait par les nouveaux
historiens israéliens (Ilan Pappé, Avi Shlaïm, Tom Segev, Benny Morris
…) a permis d’écrire cette histoire. Il y avait un déséquilibre évident
des forces en présence en faveur des Israéliens tant en armement (les
Israéliens recevront des armes de partout, y compris du bloc de l’Est)
qu’en nombre de soldats.
Il y a eu des crimes de guerre commis dans
les villages palestiniens conquis et d’autres crimes impunis comme
l’assassinat de Folke Bernadotte (l’envoyé de l’ONU) par le groupe
Stern. L’expulsion des Palestiniens n’est pas le résultat d’un départ
spontané, mais d’un plan prémédité (le plan Dalet, lire Ilan Pappé et
Sandrine Mansour-Mérien). Les armées arabes se sont battues pour leur
propre intérêt, mais jamais de façon coordonnée et pas pour qu’il y ait
une Palestine. L’armée la plus puissante (la légion jordanienne) ne
s’est battue qu’autour de Jérusalem car il existait un accord de partage
de la Palestine.
Quand l’armistice est signée, les Israéliens ont conquis 78% de la
Palestine historique. La Jordanie annexe Jérusalem Est et la Cisjordanie
alors que l’Égypte annexe Gaza. 800000 Palestiniens chassés de chez eux
deviennent des réfugiés.
Sans le génocide nazi, l’État d’Israël n’aurait pas existé.
D’une guerre à l’autre
L’ONU supervise les accords d’armistice de 1949 entre Israël et ses
voisins. Ceux-ci prévoient explicitement le retour des réfugiés dans
leurs foyers. Dans les mois qui suivent, le retour des réfugiés est
interdit et plusieurs centaines de villages palestiniens sont détruits.
En une dizaine d’années, environ un million de Juifs des pays musulmans
émigrent en Israël. Ce mouvement de population est présenté comme un
échange. Dans plusieurs pays (Maroc, Yémen), il n’y avait jamais eu
d’actes antijuifs de masse. Dans le cas de l’Irak, l’émigration est
consécutive à des attentats dont l’origine semble venir d’Israël. Pour
l’Égypte, l’émigration est la conséquence de la guerre de 1956. Les
nouveaux immigrants subiront en Israël des discriminations sociales.
La Palestine est rayée de la carte et les dirigeants israéliens (qui
n’utilisent pas le mot « palestinien ») espèrent qu’ils s’intègreront
dans les pays voisins. L’ONU crée l’UNRWA, l’office chargé des réfugiés
et de leurs descendants dont le nombre va croître sans interruption.
En Israël, 20% de la population est palestinienne, ils ont échappé à
l’expulsion. L’État d’Israël se définit comme État juif et ils n’ont pas
les mêmes droits que les Juifs. La terre qui était à 92% palestinienne
avant 1948 a été presque entièrement confisquée par le KKL et donnée aux
nouveaux immigrants. Les Palestiniens d’Israël seront soumis pendant
des années au couvre-feu et c’est une « violation » de ce couvre-feu qui
sera le prétexte du massacre de Kafr Kassem (47 villageois tués en
1956).
Le mémorial de Yad Vashem est créé en 1953 sur le territoire de l’ancien
village de Deir Yassin. La mémoire de la Shoah devient centrale en
Israël. Cette évolution sera accentuée quelques années plus tard par le
procès et l’exécution du criminel de guerre Eichmann.
En 1956, Israël, alliée à la France et à la Grande-Bretagne occupe le
Sinaï égyptien, mais sera obligée d’évacuer après un vote du conseil de
sécurité.
C’est à partir de cette période qu’Israël se lance dans la recherche
nucléaire qui aboutira, des années plus tard, à la possession de l’arme
atomique.
L’OLP est créée en 1964 et la question palestinienne est à nouveau
posée.
Les versions divergent sur les causes de la guerre des 6 jours en juin 1967.
Les Israéliens disent s’être défendus contre une tentative de blocus du
président égyptien Nasser. Pour le camp arabe, l’attaque israélienne
était délibérée et préparée de longue date. Grâce à une écrasante
supériorité aérienne, la victoire israélienne est rapide et totale.
D’immenses nouveaux territoires sont conquis. La fin de la coopération
militaire avec la France n’a pas d’incidence, les États-Unis vont
instantanément remplacer l’aide française. Jérusalem Est est agrandie et
annexée par un vote de la Knesset. Le Golan syrien sera plus tard
également annexé.
Immédiatement, le gouvernement travailliste de Levy Eshkol avec le
ministre Yigal Allon élabore un plan de colonisation de la Cisjordanie.
Pour trouver des colons, il fait appel à un petit groupe de religieux
sionistes qui vont créer les premières colonies.
1967 est un tournant. D’un côté, c’est le début d’une colonisation qui
aboutit aujourd’hui à près de 600000 Israéliens vivant au-delà de la
ligne verte (la frontière internationalement reconnue). De l’autre les
religieux qui, jusque-là, avaient été indifférents au sionisme, vont
rallier en masse le « courant national-religieux » (environ 1/4 de
l’opinion israélienne) et jouer un rôle majeur dans une colonisation qui
se veut irréversible.
En novembre 1967, l’ONU vote la résolution 242 demandant le retrait
israélien des territoires occupés. La résolution n’est pas suivie
d’effet et Israël n’est pas sanctionnée.
L’internationalisation de la guerre et les accords d’Oslo
Pendant la guerre des 6 jours, environ 250000 Palestiniens sont chassés
des nouveaux territoires conquis. Mais la majorité juive qui était de
l’ordre de 80% dans l’Israël d’avant 1967 baisse fortement dans le
nouveau territoire contrôlé par Israël.
L’OLP et les groupes palestiniens d’extrême gauche essaient de
s’installer dans les pays voisins et généralisent dans le monde entier
les attentats antiisraéliens. En 1970 (c’est « septembre noir »), le roi
Hussein de Jordanie (avec une aide discrète israélienne) écrase les
Palestiniens. Il y aura des milliers de morts et l’OLP se réfugie au
Liban.
En 1973, l’Égypte et la Syrie attaquent par surprise. Les deux armées
seront repoussées, mais l’invulnérabilité d’Israël a été atteinte.
En 1975, la guerre civile du Liban éclate symboliquement avec le
mitraillage d’un bus palestinien par les milices phalangistes. La gauche
et l’OLP, alliées, semblent en mesure de l’emporter quand l’armée
syrienne intervient au Liban contre eux.
En 1977, pour la première fois, la droite de Menahem Begin remporte les
élections israéliennes. Ce n’est pas un accident mais un changement
sociologique, la droite et ses alliés ayant durablement capté les votes
des Juifs orientaux et des religieux.
En 1978, le président égyptien Sadate vient à Jérusalem. La paix entre
Israël et l’Égypte est signée. Les colons du Sinaï sont évacués, la
région est rendue à l’Égypte et les deux pays échangent des
ambassadeurs. Cette paix ne sera suivie d’aucune autre. Sadate ne
proteste pas quand l’armée israélienne envahit le Sud Liban et y
installe une milice alliée (l’ALS, Armée du Liban Sud).
En 1982, l’armée israélienne envahit à nouveau le Sud Liban. Elle y
restera 20 ans. Les Palestiniens du Liban subissent des massacres :
Sabra et Chatila (les Phalangistes avec l’aide israélienne), Tell el
Zaatar (les Phalangistes avec le soutien syrien). Le massacre de Sabra
et Chatila provoque d’importantes manifestations en Israël et
l’apparition du mouvement « La Paix maintenant ». Les Israéliens
échouent dans leur tentative d’installer un régime « ami » à Beyrouth
avec l’assassinat de leur allié Bachir Gémayel.
En 1983, Arafat et l’OLP, encerclés dans le nord du Liban par les
troupes syriennes d’un côté et les vedettes israéliennes de l’autre,
quittent le Liban pour la Tunisie.
Pendant la guerre Iran-Irak, Israël aidera discrètement l’Iran.
En 1987 éclate l’Intifada ou révolte des pierres, mouvement spontané qui
embrase tous les territoires occupés. Le ministre de la défense Yitzhak
Rabin dirige une répression très dure : « s’il le faut, brisez-leur les
bras et les jambes ». Conséquence de cette révolte : des centaines de
milliers de travailleurs palestiniens sont licenciés et l’économie
israélienne, déjà gravement touchée par le coût de l’immigration des
Juifs soviétiques, subit une forte récession.
En 1988 à Alger, Yasser Arafat arrache à l’OLP la reconnaissance de
l’État d’Israël dans ses frontières d’avant 1967 et la revendication
d’un État palestinien limité aux territoires occupés (22% de la
Palestine historique).
Lors de la première guerre du Golfe, Israël est bombardée par des Scuds
de l’armée irakienne. Il n’y a pas de riposte pour ne pas gêner
l’intervention alliée.
En 1991, alors que l’URSS s’écroule, le président Bush (père) impose au
gouvernement israélien des négociations dans le cadre de la conférence
de Madrid. Le gouvernement Shamir traînant les pieds, les États-Unis
refuseront de cautionner un prêt bancaire pour financer l’immigration
des Juifs soviétiques. Le gouvernement Shamir tombera et Yitzhak Rabin
deviendra Premier ministre.
Les accords d’Oslo sont signés le 13 septembre 1993. Les Etats-Unis ont
servi d’intermédiaire. L’OLP et Israël se reconnaissent mutuellement.
L’essentiel des accords signés porte sur la « sécurité ». L’Autorité
Palestinienne est créée, mais rien n’est signé sur un futur État
palestinien ou sur ses frontières. Il y a l’espoir que les deux enclaves
autonomes de Jéricho et Gaza seront l’embryon d’un futur État. Les
dirigeants de l’OLP quittent Tunis pour rentrer en Palestine.
Le 25 février 1994, un colon massacre 29 Palestiniens dans le Caveau des
Patriarches à Hébron. Rabin envoie l’armée dans le centre de cette
ville pour protéger les colons. Entre la signature des accords et
l’assassinat de Rabin (novembre 1995), 60000 nouveaux colons
s’installent dans les territoires occupés. Par contre, les libérations
de prisonniers palestiniens se font au compte-goutte.
Peu avant sa mort Rabin signe avec Arafat les accords intérimaires de
Taba. La Palestine est divisée en trois zones dont l’une (la zone C)
reste entièrement sous contrôle israélien.
Le Hamas, parti religieux de masse récemment apparu, refuse les accords.
Il commettra dans cette période des attentats suicide alternant avec
des trêves.
Une guerre sans fin ?
L’assassinat de Rabin a lieu à un moment où une moitié de la société
israélienne refuse clairement le « processus de paix ». Pendant les
quelques mois où il est au pouvoir, Shimon Pérès relance la tension en
faisant assassiner un dirigeant du Hamas à Gaza et en faisant bombarder
la ville de Cana au Liban. Il s’aliène l’électorat des Palestiniens
d’Israël et est battu par Nétanyahou aux élections de 1996.
Celui-ci est un opposant acharné des accords d’Oslo qui vont petit à petit être vidés de tout contenu.
Les travaillistes reviennent brièvement au pouvoir avec Ehud Barak. En
2000, le Sud Liban est évacué après 18 ans d’occupation et le Hezbollah
apparaît aux yeux des Libanais comme le grand triomphateur.
Alors que Barak est donné perdant dans tous les sondages, il négocie
avec Arafat à Camp David et Taba. Il affirmera qu’il a fait des offres
généreuses à Arafat, que celui-ci les a refusées et qu’Israël n’a pas
« de partenaire pour la paix ». L’opinion israélienne est convaincue. En
septembre 2000, Ariel Sharon, candidat de la droite, défile sur
l’esplanade des mosquées à Jérusalem. La Palestine s’embrase, il y a de
nombreux morts et les grandes villes palestiniennes sont occupées par
l’armée israélienne. Arafat est assiégé dans la Mouqata’a de Ramallah.
Il mourra en 2004 et les Palestiniens sont persuadés qu’il a été
empoisonné.
Régulièrement les États-Unis empêchent toute condamnation d’Israël à l’ONU et garantissent l’impunité de ses dirigeants.
Sharon est élu avec une grosse majorité. En 2004, il décide à la
surprise générale l’évacuation des colons de la Bande de Gaza. Son
parti, le Likoud, éclate. Sharon crée le parti Kadima que Shimon Pérès
rejoint. Ce parti gagnera les élections alors que Sharon, victime d’une
attaque cérébrale a quitté la vie politique.
En Palestine, si l’ancien n°2 de l’OLP Mahmoud Abbas a gagné sans grande
opposition les élections présidentielles de janvier 2005, c’est le
Hamas qui gagne les élections municipales et législatives qui suivent.
Il y aura de grandes tensions entre le président et son Premier ministre
Ismael Haniyeh jusqu’à ce que, à la suite de combats sanglants
(probablement initiés par le Fatah), le Hamas prenne le pouvoir à Gaza
(2007). La Palestine n’a pas d’État, mais elle se retrouve avec deux
"gouvernements" rivaux. En réponse à cette prise de pouvoir, le
gouvernement israélien, avec l’accord et l’appui du président égyptien
Moubarak, entreprend le blocus de Gaza.
Pendant l’été 2006, l’armée israélienne attaque le Sud Liban et finit
par se retirer après de grandes destructions. Pendant l’hiver 2008-2009,
dans le cadre de « l’opération Plomb durci », l’armée israélienne
envahit la bande de Gaza. Il y aura 1400 mort-e-s et là encore, rien ne
change vraiment : le Hamas conserve son pouvoir et le blocus se
poursuit.
En épilogue, la situation actuelle est très paradoxale. L’équilibre
des forces est totalement en faveur d’Israël, d’autant que les
affrontements en Égypte et en Syrie affaiblissent la Palestine. Les
accords d’Oslo sont définitivement morts, plus personne ne croit à la
possibilité de deux États vivant en paix sur la base des frontières
d’avant 1967. Il n’y a aucun « camp de la paix » capable d’imposer un
compromis en Israël. L’opinion publique pense qu’il ne faut pas faire de
concessions quel qu’en soit le prix. La Palestine reste divisée malgré
une aspiration à l’unité et de nombreuses promesses de réunification.
Mais les dirigeants israéliens ont détruit leur projet historique, celui
d’un État juif ethniquement pur. Il y a aujourd’hui 50% de Palestiniens
entre Méditerranée et Jourdain et on se dirige vers une lutte pour
l’égalité des droits sur un espace unique. Le tribunal Russell pour la
Palestine a symboliquement condamné Israël pour apartheid et sociocide
et une campagne internationale de boycott est lancée. Une prolongation
du statu quo suppose que le rapport de force international n’évoluera
jamais. Qui peut en être sûr ?
Pierre Stambul
Coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix
Et auteur de « Israël/Palestine, du refus d’être complice à l’engagement »
Auteurs cités :
G. Achkar : Les Arabes et la Shoah (2007)
I. Pappé : La guerre de 1948 en Palestine (2000)
T. Segev : Le septième million (1993)
B. Morris : The birth of the Palestinian Refugee problem (en anglais, 1989)
S. Mansour-Mérien : l’histoire occultée des Palestiniens
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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