dimanche 27 octobre 2013

Irak : au moins 55 personnes tuées dans des attentats

Au moins 55 personnes ont été tuées dimanche en Irak, dont 30 dans l’explosion de voitures piégées dans la province de Bagdad, portant à plus de 620 le bilan des morts dans les violences depuis début octobre, selon des responsables.
Les explosions de neuf voitures piégées, qui ont touché huit quartiers majoritairement chiites de la capitale irakienne et de ses environs, ont fait au moins 30 morts et 90 blessés, ont rapporté des responsables médicaux et de sécurité.
L’attaque la plus meurtrière s’est déroulée dans le quartier de Shaab, dans le nord de Bagdad, où deux voitures piégées ont explosé dans une zone commerciale faisant au moins cinq morts et 17 blessés.
Les sept autres explosions ont eu lieu dans les quartiers de Bayaa, Baladiyat, Machtal, Hurriya et Dora à Bagdad et à Saba al-Bur, une banlieue nord de la capitale ainsi qu’à Nahrawan, au sud de la capitale.
A Machtal, l’attaque a ciblé une gare routière tandis qu’à Bayaa, Dura et Saba al-Bur, ce sont des zones commerciales qui ont été touchées.
Pour limiter le risque d’attentats à la voiture piégée, les autorités irakiennes ont mis en place le mois dernier une circulation alternée à Bagdad, sans que cette mesure ne parvienne à enrayer la spirale de violences.
Dans la ville de Mossoul (nord), une voiture piégée a explosé près d’un barrage de l’armée tuant une femme et blessant huit personnes, et des hommes armés ont abattu deux civils chiites dans la région de Muqdadiyah, au nord-est de Baquba.
Toujours à Mossoul, au moins 12 personnes ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée contre une banque de où des soldats irakiens faisaient la queue pour retirer leur salaire.
Ces nouvelles attaques surviennent alors que l’Irak connaît ses pires violences depuis cinq ans, quand le pays sortait d’un conflit confessionnel sanglant entre sunnites et chiites, et alors que la guerre en Syrie voisine fait craindre un débordement transfrontalier.
Cette recrudescence des violences coïncide avec un mécontentement croissant de la minorité sunnite, au pouvoir sous Saddam Hussein, à l’encontre du gouvernement dominé par les chiites, accusé en particulier de multiplier les arrestations arbitraires.
L’ONU et de nombreux diplomates ont appelé le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki à adopter des réformes pour éviter une plus grande marginalisation des sunnites qui risque de favoriser leur recrutement par les groupes extrémistes.
La paralysie de l’appareil politique, associée à une corruption endémique et à une défaillance des services publics, contribuent à alimenter l’instabilité dans le pays.
Les attaques de dimanche portent à plus de 620 le bilan des morts dans des violences depuis début octobre, et à plus de 5.300 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.
Selon une récente étude publiée par des chercheurs américains, canadiens et irakiens, près de 500.000 personnes sont mortes à cause de la guerre depuis l’invasion américaine dans le pays en 2003.

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