Il y a deux ans, en octobre 2011, étaient libérés près de 500
prisonniers, dans le cadre de l’accord d’échange « Fidélité aux êtres
libres » conclu par la résistance palestinienne (Hamas principalement)
et l’entité coloniale, sous l’égide du premier gouvernement issu de la
révolution égyptienne. Quelques mois plus tard, plus de 500 prisonniers
étaient libérés, la plupart pour « raisons médicales », soit au total
1027 prisonniers. Au cours de cet échange, des centaines de résistants,
appartenant à toutes les formations politiques, et condamnés à la prison
à vie, furent libérés. Bien que cet échange ne fut pas le premier dans
l’histoire de la révolution palestinienne, il s’était caractérisé par
plusieurs points :
1) pour la première fois, le soldat sioniste se trouvait en
territoire palestinien, mais les services de renseignements sionistes
furent incapables de le retrouver, malgré la guerre criminelle menée
contre la bande de Gaza et les multiples assassinats et arrestations.
2) le négociateur égyptien a fait pression, pendant plusieurs années,
sur la résistance palestinienne plutôt que sur les occupants sionistes
(ce fut également la position de l’AP de Ramallah), pour faire libérer
le soldat, jusqu’à ce que l’ancien régime de Moubarak ne soit renversé.
C’est alors que l’occupant a craint le durcissement de ton de l’Egypte
et l’instabilité du pays.
3) Mais la nouvelle Egypte fut incapable de négocier à fond, de même
que le mouvement Hamas, cet échange, presssés qu’ils étaient d’en finir
avec ce dossier (2006- 2011), laissant plusieurs points imprécis, ce
dont va profiter l’occupant pendant les deux années qui suivirent
(arrestations de prisonniers libérés, extradition ou éloignement vers
Gaza de dizaines de résistants, « oubli » de la résistante Lina
Jarbouni, pressions sur les prisonniers libérés).
4) le principal acteur palestinien de cet échange, Mahmoud Jaabari,
dirigeant des Brigades al-Aqsa, fut assassiné par l’occupant.
5) la résistance palestinienne est convaincue que seul le kidnapping
de soldats sionistes peut faire libérer les résistants prisonniers, et
elle a multiplié les tentatives dans ce sens, mais l’Autorité
Palestinienne de Ramallah a empêché tout acte de la résistance et a même
arrêté plusieurs résistants, principalement du Hamas, ayant presque
touché au but. L’Autorité de Ramallah a réussi, pour sa part, à faire
libérer d’anciens prisonniers, principalement du mouvement Fateh, en
contrepartie de son accord pour reprendre la voie des négociations avec
l’occupant.
6) Les sionistes vivent dans la hantise d’un nouveau kidnapping, leur soldat kidnappé leur ayant coûté trop cher.
Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
Aux côtés des prisonniers Abdel Majid Khdayrat de Toubas qui poursuit
la grève de la faim, qu’il a entamé il y a plus de quatre mois et du
prisonnier Kifah Khattab (52 ans, condamné à la perpétuité) qui a
entamé une grève de la faim pour réclamer le statut de « prisonnier de
guerre », dès le milieu du mois de septembre, deux prisonnier ont entamé
la grève de la faim :
Le prisonnier Muammar Banat, du camp al-Aroub dans la région
d’al-Khalil, a entamé la grève de la faim le 16 octobre, protestant
contre sa détention « administrative ». Il a été placé en isolement par
mesure de vengeance.
Le prisonnier Akram Al-Fassissi du village Idhna dans la province
d’al-Khalil a entamé une grève de la faim le 29 septembre dernier pour
protester contre sa détention « administrative ». Appartenant au
mouvement du Jihad islamique, le résistant a été placé en isolement pour
l’obliger à cesser son mouvement de protestation. Sa détention
« administrative » a été renouvelée plusieurs fois depuis sa dernière
arrestation.
Libérer les prisonniers malades
Le ministre aux affaires des prisonniers et libérés, dans l’AP de
Ramallah, Issa Qaraqe’ a annoncé que la « partie palestinienne » a livré
aux Américains une liste de 80 prisonniers malades, réclamant leur
libération. Pour Qaraqe’, cette liste comprend les noms des prisonniers
les plus atteints, tout en soulignant que des centaines de prisonniers
doivent être immédiatement soignés. Mais l’AP n’a toujours pas reçu de
réponse de la part des Etats-Unis.
16 prisonniers malades détenus dans la prison de Eschel souffrent de
maladies graves. Ils n’ont subi aucun examen médical depuis des années,
ce qui a accentué leurs maladies. Parmi eux le prisonnier résistant
Mu’tassam Raddad, condamné à 24 ans de prison, qui a été transféré à la
prison de Haddarim, Le prisonnier résistant Mohammad Mardawi, condamné à
28 ans de prison, le résistant Abd al-Jabbar Shamali, condamné à 28 ans
de prison, le résistant Iyad Abu Sabra, condamné à 12 ans de prison,
Hussain Qawasmeh, qui est arrêté depuis deux ans, et non encore
« jugé », le résistant Saad Gharable, condamné à la prison à vie et
Thaer Halahla, arrêté depuis avril dernier, et non « jugé ».
Détenu depuis 2001 et condamné à 15 ans de prison par les tribunaux
de l’occupation, le prisonnier résistant Imad Asfour (de la région de
Jénine) a été atteint d’une maladie pulmonaire, à cause des conditions
de détention dans la prison d’Eschel.
Yusri al-Masri, 30 ans, est détenu depuis juin 2003. Depuis trois
ans, il souffre de cancer, mais les autorités de l’occupation ont refusé
de le soigner.
Le prisonnier résistant Naïm Younes Shawamra, condamné à la
perpétuité, et détenu depuis 1995. Le résistant Shawamra est incapable
de parler et de bouger et la maladie envahit son corps.
Le résistant Thaer Halahla est emmené d’urgence à ce qui tient lieu
d’hôpital dans la prison de Ramleh, à cause de la détérioration de sa
santé. Depuis son arrestation au mois d’avril dernier, Thaer Halahla a
été victime de la « négligence intentionnelle » médicale de
l’occupation, qui a provoqué une hépatite.
Abolir la détention « administrative »
Un rapport du ministère chargé des prisonniers a signalé en début du
mois d’octobre que les 168 détenus « administratifs » ont commencé des
mesures de protestation contre leur maintien en prison, alors qu’aucune
charge n’a été retenue contre eux. Ils ont l’intention de boycotter les
tribunaux de l’occupation, et commencer une grève de la faim si
l’occupant ne met pas un terme à la politique de la détention
« administrative ». Le mouvement de boycott des tribunaux militaires de
l’occupation débute le 25 octobre.
Nahil Abu Aycha, 35 ans, de la ville d’al-Khalil a été condamnée,
sept mois après son arrestation, à la détention « administrative », du
fait qu’aucune preuve n’a été apportée pour l’emprisonner. Elle fut
arrêtée au mois de mars dans sa propre maison, accusée de vouloir
défendre sa maison.
Le tribunal militaire de l’occupation dans la prison de Ofer a décidé
de confirmer la détention « administrative » de Ahmad Qatamesh, 60 ans,
pour 4 mois supplémentaires. Ce serait, a–t-il décidé, le dernier
renouvellement, après qu’il ait été détenu deux ans et demi, en tant que
détenu « administratif ». La séance du tribunal fut longue, d’après son
avocat Jawad Boulos, qui a rapporté que le tribunal avait déjà prononcé
« un dernier renouvellement » qui devait se terminer le 28 septembre
dernier, mais la cour suprême de l’état de l’occupation est intervenue
pour qu’une autre décision soit prise.
Le tribunal militaire a renouvelé de six mois la détention
« administrative » de Mus’ab Manasra, 25 ans, de la ville d’al-Khalil.
Il est détenu depuis un an.
Répression
Le directeur d’un centre de solidarité avec les prisonniers a
souligné la nécessité d’assurer une protection aux prisonniers détenus
dans la prison du Naqab, qui subit des incursions répétées de la part
des forces spéciales de la répression. 31 incursions ont été menées
depuis le début de cette année. Elles commencent souvent en plein milieu
de la nuit et durent jusqu’au matin, pour empêcher les prisonniers de
dormir et de se reposer. Les chiens policiers sont souvent utilisés pour
les fouilles. Les prisonniers détenus dans les sections de la prison
d’al-Naqab sont battus, aspergés de gaz et insultés, et leurs affaires
détériorées intentionnellement.
Les forces de l’occupation ont investi la prison de Gilboa le 15
octobre pour soumettre les prisonniers. Trois d’entre eux ont été
déplacés vers la prison de Nafha, dans le sud du pays.
Les forces militaires de l’occupation lancent une campagne
d’arrestation de membres du FPLP dans la ville de Nablus. Le siège du
FPLP a été investi et son contenu cassé ou confisqué ; Zaher Shashtari,
Thabet Nassar, Youssef Abu Ghalmeh et Muhammad Shatawi ont été arrêtés.
Quatre enfants de la région de Qalqylia, dans le village de Azzoun,
ont été arrêtés par l’occupation. Il s’agit des enfants Ikrima Sweidan, 8
ans, de son cousin Yazan Sweidan, 12 ans, de Ahmad Salim 11 ans et de
Ahmad Zahran, 12 ans. Les quatre enfants participaient à la cueillette
des olives, alors que l’occupation les accuse d’avoir lancé des pierres.
Tension dans la prison de Ramon, où l’occupant a isolé le prisonnier
Mohammad Abu Khatla pendant sept jours et privé de visites familiales
pendant un mois. Le prisonnier maqdisi Murad Mahmoud Nimr, 28 ans, de
Sour Baher, a été placé en isolement après son retour du centre
d’interrogatoire Petah Tikva. Il est détenu depuis le 3/1/2010 et
condamné à 10 ans de prison pour appartenance aux Brigades al-Qassam
(branche militaire du mouvement Hamas).
Le forum des journalistes palestiniens dénonce l’arrestation par les
services de renseignements de l’Autorité Palestinienne du journaliste
Alaa Rimawi, le 4 octobre, dans sa propre maison, qui a été fouillée de
fond en comble. Il a été remis en liberté, mai accompagné d’un ordre de
comparution. Le forum dénonce la multiplication des arrestations de
journalistes palestiniens par les services sécuritaires de l’AP (12
journalistes au cours du mois précédent), qui fait partie d’une
politique consciente visant à museler la parole et à endormir les
consciences face à la corruption qui sévit dans l’AP.
Les services sécuritaires de l’AP lancent plusieurs incursions dans
le camp de Jénine, pour justifier leur application stricte de la
coordination sécuritaire avec l’occupant. Les maisons et les familles
des prisonniers et des martyrs sont la cible : plusieurs fils et frères
de résistants prisonniers sont arrêtés, d’autres sont recherchés, par
l’occupant et par les services sécuritaires de Mahmoud Abbas.
Prisonnières palestiniennes
Le tribunal sioniste a reporté le « jugement » de la résistante Mona
Qaadan, 43 ans, du village de Arraba dans la province de Jénine. Malgré
son état de santé difficile, Mona Qaadan est détenue prisonnière par
l’occupant, sans aucune charge. Son passage au tribunal de l’occupation a
été maintes fois reporté. Les membres de sa famille ont été interdits
de la visiter.
L’occupant maintient en détention 14 prisonnières dans la prison de
Hasharon, la plupart en attente de comparution devant un tribunal.
In’am Kukumbo est condamnée à 7 mois de prison pour participation à une
manifestation contre l’occupation dans la ville d’al-Quds.
Témoignage
La prisonnière Sirine Khdayr raconte le moment (il y a quelques mois)
où elle a rejoint les autres prisonnières : « A peine j’ai été
introduite dans la prison de Hasharon, j’ai entendu une voix réjouie :
« la nouvelle fille est arrivée » comme si elles attendaient une
nouvelle invitée !! Je me suis dit : « une nouvelle ruse, cela doit être
sûrement la pièce des « oiseaux » (les collaborateurs) ». En passant
par le couloir des cellules, la première chose que je remarquai est la
couleur des portes, elles sont peintes en bleu, avec une ouverture
grillagée. Je me suis dit : « ce qui veut dire qu’il n’y a pas
d’isolement individuel, et que je pourrai voir qui vient et qui sort ».
Une jeune s’approche de moi et me prend dans ses bras. J’ai commencé à
creuser ma mémoire pour me rappeler où je l’avais vue. Il fallait que je
me rappelle pour savoir si elle est digne de confiance… Alaa Abu Jaaba…
C’est à ce moment que j’ai compris que j’étais parmi celles qui
représentent ma famille et mes amies.. Une seule main et un seul souci..
J’ai acquis la certitude que je n’étais pas chez les « oiseaux ». Les
filles sont venues me saluer, Mona Qaadan m’a expliqué les règles de la
prison et m’a remis de nouveaux vêtements, avant de me dire, en
souriant, que j’allais vite m’habituer.
A 16 heures 30, le moment de préparer le repas. Intissar, Mona et
Habbuch s’y mettent. Nous nous asseyons autour de la table (Mona Qaadan,
Intissar Sayyad, Alaa Abu Zaytoun, Hiba Bdair, Nahil Abu Aycha (celle
qui s’était écriée à mon entrée), Hadeel, Nawal Sa’di, Tahrir Qinni,
In’am Hasanat, In’am Kulumbo, Salwa. Elles se sont mises à parler de
l’opération chirurgicale que devait subir Lina (Jarbouni), qui se
trouvait à l’hôpital, et qui est privée de visites familiales. Mona
explique que Lina est en prison depuis 11 ans…. Le lendemain, Lina
arrive. Elles étaient toutes réjouies de la voir, comme si cela faisait
vingt ans qu’elles ne l’avaient pas vue. Elleles salue une à une, en
utilisant leurs noms d’emprunt, et arrivée à moi, elle m’en délivre
aussitôt un, Salsabil.
Lina Jarbouni… toujours souriante quand elle parle. Ses paroles sont
tout profit, elle te transporte dans un autre monde, elle t’ensorcèle
par son sourire qui refuse toutes les pressions, un sourire de
résistante. Nous t’aimons et nous te respectons, Lina. »
Libération
L’occupation a décidé de libérer le prisonnier Hassan Turabi, 22 ans,
de la ville de Nablus, après l’aggravation de son état de santé, étant
atteint de leucémie. Hassan Turabi se trouve à présent à l’hôpital
Afoula (en Palestine occupée en 48).
De même, le prisonnier Hatem Amrou (50 ans) de Doura, dans al-Khalil,
a été libéré pour qu’il puisse subir une opération cardiaque dans un
hôpital palestinien. Les autorités de l’occupation craignent d’une part
le décès d’un prisonnier malade dans leurs prisons ou hôpitaux, et
essaient autant que possible de ne pas supporter les charges médicales
de toute intervention chrirugicale dans leurs hôpitaux.
L’occupation a libéré le résistant Hussayn Imawi, de Qarara, au nord de Khan Younes, après sept ans de détention.
Le résistant Raed Sarass du camp Askar près de Nablus a été libéré après dix ans de détention.
Statistiques
Un rapport du ministère chargé des prisonniers et libérés signale que
le nombre des prisonniers palestiniens s’est élevé à 5200 prisonniers.
Ils sont détenus dans 17 prisons, camps de concentration et centres de
détention. Depuis le début de 2013, l’occupant a arrêté 2450
Palestiniens, dont 476 enfants et 49 femmes.
D’après le ministère chargé
des prisonniers, le nombre des prisonniers appartenant au mouvement
Fateh serait de 2650 Palestiniens, soit 52% de l’ensemble, dont 600
employés par l’AP. Les prisonniers appartenant au mouvement Hamas
seraient au nombre de 1100, ceux appartenant au mouvement du Jihad
islamique 560, au FPLP 365. 13 députés élus au conseil législatif de
l’AP sont toujours détenus (dont Marwan Barghouty et Ahmad Saadate).
Les enfants détenus à ce jour par l’occupant sont au nombre de 210.
Histoire du mouvement national des prisonniers
La prisonnière libérée Mariam Abdallah Jalgoum est décédée à l’âge
de 80 ans, dans la région de Jénine. Elle fut la première prisonnière du
nord de la Cisjordanie à être arrêtée, en 1970, et emprisonnée dans la
prison centrale de Nablus, avec tous les membres de sa famille, accusée
d’appartenir au FPLP et de mener des opérations contre l’occupation.
Après sa libération, elle poursuivit sans relâche sa solidarité avec les
prisonniers détenus par l’occupation.
C’est au mois d’octobre que le mouvement du Jihad islamique commémore
le martyre de sheikh Musbah Souri, mort sous la torture le 2 octobre
1987, après avoir organisé l’héroïque opération de fuite de la prison
centrale de Gaza, menée par plusieurs de ses cadres, avant le
déclenchement de la première intifada.
Le 17 mai 1987, soit le 9 du mois de Ramadan, le combattant Musbah
Souri parvient à obtenir un morceau de scie. Il planifie alors le moment
où il doit agir avec deux de ses compagnons, Imad Eddine Shehade et
Abdel Salam Sarhad. Ils travaillent chaque jour, pendant 10 à 13
minutes, à couper la grille de la fenêtre des toilettes utilisées par 25
prisonniers. Après avoir coupé la grille, le combattant Musbah choisit
plusieurs prisonniers aux lourdes condamnations pour faire partie du
groupe devant prendre la fuite.
Le jour J prévu pour cette opération, les prisonniers attendent dans
la prière et l’invocation. En pleine nuit, ils commencent à sortir par
la fenêtre : Saleh Ishtiwi, puis Musbah Souri, puis Sami Sheikh Khalil,
puis Mohammad Jamal, puis Imad Saftawi, puis Khaled Saleh.. Ils se
réunissent sur le toit de la cuisine, se dirigent vers la porte de la
pièce réservée à la police militaire, puis vers la partie orientale du
bâtiment du Saraya, couverte d’arbres. Les combattants grimpent sur les
arbres puis en descendent, loin des barbelés. Les deux combattants ayant
aidé à couper les grilles ne sortent pas, leur condamnation devait
s’achever bientôt, mais ils participent au camouflage. Les sionistes ne
découvrent la fuite que vers 6 heures du matin, soit 4 heures après la
fuite.
L’occupant devient furieux. Il arrête les membres de la famille de
Musbah Souri, voulant l’obliger à se rendre. La direction du mouvement
du Jihad islamique demande à Musbah Souri et à ses compagnons de partir
vers le Sinaï puis vers un pays arabe, le temps que la situation se
calme. Mais les combattants refusent et choisissent de rester et de
reprendre la lutte. Les renseignements sionistes parviennent, grâce aux
collaborateurs, à encercler puis à blesser et arrêter le combattant
Musbah Souri, début octobre. Le 2, il meurt sous la torture, la maison
familiale est démolie. Avant son arrestation et son martyre, Musbah
avait réussi, avec ses compagnons, à mener plusieurs opérations armées
contre l’occupant, dont l’exécution d’un membre des services de
renseignements militaires de l’occupant (Qalil Aqrassi), et du dirigeant
de la police militaire (Ron Tal).
Solidarité
Un centre de solidarité avec les prisonniers lance un appel pour
« internationaliser » la question des « enfants prisonniers », en
riposte à la recrudescence de l’arrestation des enfants palestiniens,
qui sont soumis aux diverses tortures, par les forces de l’occupation.
Le centre ajoute que la majorité des témoignages recueillis par les
enfants faits prisonniers rapportent qu’ils ont été soumis à la torture
par le service de renseignements sioniste, le Shabak, dont les activités
de torture sont légalisées par le parlement de l’occupation.
La solidarité palestinienne avec les prisonniers n’a jamais cessé,
bien que faiblement suivie d’après les prisonniers et leurs familles.
Plusieurs sit-ins et plusieurs marches ont été organisés à Gaza ou dans
les villes de la Cisjordanie pour réclamer la libération des prisonniers
malades. Au cours des fêtes d’al-Adha, les familles des prisonniers ont
accueilli les délégations de plusieurs mouvements politiques venues
apporter un peu de réconfort. Des membres des familles des prisonniers
ont reçu l’autorisation d’accomplir le pèlerinage à la Mecque, en signe
de solidarité avec les leurs.
Soyez solidaires du mouvement des prisonniers « administratifs » qui
réclament la fin de cette forme de détention arbitraire et barbare.
Ecrivez et faites connaître leur lutte, protestez et dénoncez les
pratiques de l’occupant.
(Octobre, 2013 - "Baladi")
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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