dimanche 15 décembre 2013

Irak : au moins 19 morts, dont une présentatrice télé

Au moins 19 personnes ont été tuées dimanche dans de nouvelles violences en Irak, dont une présentatrice d’une télévision locale à Mossoul, dans le nord du pays.
Nawras al-Nuaimi, une présentatrice à la télévision Al-Mosuliyah, a été assassinée près de chez elle dans la ville de Mossoul, a annoncé cette chaîne. Il s’agit du sixième assassinat de journaliste en Irak depuis début octobre, et le cinquième à Mossoul.
Chef lieu de la province de Ninive, Mossoul, habité majoritairement par des arabes sunnites, est l’un des endroits les plus dangereux du pays, théâtre d’explosions, d’attaques et d’extorsions de fonds toujours plus nombreuses ces derniers mois.
Les insurgés, dont Al-Qaïda, sont très actifs dans la ville.
Le 24 octobre, un cameraman d’Al-Mosuliyah, Bashar Abdulqader Najm, y avait été abattu par des hommes devant sa maison, et deux confrères de la chaîne de télévision Sharqiya, Mohammed Karim al-Badrani et Mohammed Ghanem, y avaient été assassinés le 5 octobre.
Le 24 novembre, Alaa Edwar, un journaliste chrétien employé par la chaîne Ninive Al Ghad y avait été à son tour abattu.
Au Kurdistan irakien, des hommes armés avaient assassiné le 5 décembre à son domicile Kawa Ahmed Germyani, le rédacteur en chef d’un magazine enquêtant sur la corruption dans cette région autonome du nord de l’Irak.
Dix-huit autres personnes ont péri dimanche dans le pays, notamment dans des attentats à la voiture piégée, selon la police et des médecins.
Des bombes ont explosé près de la maison d’un chiite turcoman à Kanaqin, une localité de la province de Diyala (au nord de Bagdad) tuant cet homme, sa femme et ses trois enfants.
Neuf personnes ont également été tuées et 27 blessées dans des attentats visant des secteurs chiites dans et autour de Bagdad, et quatre autres dans des attaques à Kirkouk et à Tuz Khurmatu, au nord de Bagdad.
Aucun groupe n’a revendiqué dans l’immédiat ces attentats qui sont généralement attribués à des groupes liés au réseau d’Al-Qaïda.
Les violences en Irak sont remontées cette année à des niveaux semblables à ceux de 2008 et du conflit civil ayant ensanglanté le pays après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003. Elles ont déjà fait plus de 6.400 morts depuis le début de l’année.

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