Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé vendredi que le combat
pour la ville d'Alep est "la plus grande bataille" en Syrie, promettant
d'envoyer plus de combattants pour soutenir le régime syrien dans son
offensive contre les rebelles.
Intervenant lors d'un meeting marquant le 40e jour de la mort de Mustafa
Badredinne, un ex-chef militaire du Hezbollah, il a indiqué que son
organisation "allait augmenter sa présence à Alep (nord de la Syrie) car
la plus grande bataille, celle qui est réelle et stratégique, est celle
pour la ville et la région d'Alep".
La majorité de cette province septentrionale est aux mains du Front
al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda et de ses alliés islamistes,
tandis que la ville, ancienne capitale économique du pays, est divisée
depuis juillet 2012 entre quartiers tenus par les rebelles et zones
contrôlées par le régime.
Les forces du président syrien Bachar al-Assad, appuyées par l'aviation
russe, cherchent depuis des mois à assiéger totalement la ville d'Alep
en coupant notamment les routes d'approvisionnement des quartiers
rebelles avec la Turquie toute proche et qui soutient les insurgés.
"Nous faisons face à une nouvelle vague, une nouvelle phase d'opérations
militaires (de la part des rebelles) dans le nord, spécialement dans la
région d'Alep", a affirmé M. Nasrallah.
Le chef du Hezbollah a révélé, ce qui lui arrive très rarement, que son
mouvement avait perdu 26 de ses membres au cours des affrontements
durant ce mois.
Des combats sanglant pour le contrôle de Zeitan et Khalassa, deux
localités stratégiques au sud d'Alep, avaient tourné à la mi-juin à
l'avantage d'al-Nosra et de ses alliés
"Le combat pour la défense d'Alep, c'est le combat pour la défense du
reste de la Syrie, de Damas. C'est la défense du Liban, de l'Irak et de
la Jordanie", a martelé le chef du Hezbollah.
"Il est de notre devoir d'être à Alep. Nous y sommes et nous resterons à Alep", a-t-il encore dit.
Hassan Nasrallah a affirmé que le cessez le feu, entré en vigueur le 27
février sous les auspices des États-Unis et de la Russie n'avait servi
que les rebelles qui étaient alors en train de perdre du terrain.
"Quand ils ont vu que nos adversaires étaient en train d'être défaits,
les États-Unis et le Conseil de sécurité de l'ONU ont fait pression sur
la Russie et la communauté internationale pour imposer une trêve",
a-t-il soutenu.
"Qui en a bénéficié? Ce sont ceux qui ont fait venir des milliers de
combattants, des chars, de l'artillerie et des munitions pour redonner
vie à l'offensive" des rebelles, a-t-il ajouté faisant allusion à la
Turquie et à l'Arabie Saoudite, qui appuient les insurgés.
La guerre en Syrie a éclaté depuis 2011 et implique une multitude
d'acteurs syriens et internationaux. Elle a fait plus de 280.000 morts.
(24-06-2016 - Assawra)
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