Manifestation de Bahreinis pour dénoncer la déchéance de nationalité d'un chef religieux chiite, à Diraz, le 20 juin 2016 (Afp)
La déchéance de sa nationalité par Bahreïn d'un chef religieux chiite de ce pays "va enflammer" la région, a affirmé le général Qassem Soleimani, un des hauts responsables de l'armée d'élite d'Iran, dans un communiqué publié par l'agence de presse Tasnim.
Le régime de Bahreïn "sait sûrement que l'agression contre l'ayatollah Issa Qassem est une ligne rouge qui, une fois franchie, va enflammer Bahreïn et toute la région", a affirmé le général Soleimani, chef de la division Qods (opérations extérieures) des Gardiens de la révolution.
Le régime de Manama "devrait (aussi) savoir qu'insulter l'ayatollah Issa Qassem et poursuivre une pression intense sur le peuple de Bahreïn, va marquer le début d'une sanglante intifada (insurrection)", ajoute le général. "Ses répercussions seront de la responsabilité de ceux qui légitiment l'insolence des dirigeants de Bahreïn", selon lui.
Il dénonce également "le silence assourdissant de l'ONU, des Etats-Unis et des pays occidentaux" face "à l'étendue des crimes et de l'oppression" de la dynastie au pouvoir à Manama.
Le gouvernement bahreïni a déchu lundi de sa nationalité cheikh Issa Qassem, le plus haut dignitaire chiite du pays et critique du pouvoir sunnite, une décision qui a entraîné des protestations dans son village.
Considéré comme le chef spirituel de la majorité chiite, cheikh Issa Qassem, imam et prédicateur dans une mosquée de la localité de Diraz, est connu pour ses critiques contre le gouvernement dans ses prêches prononcés à la prière hebdomadaire du vendredi.
Aucune indication n'a été donnée sur le sort de cheikh Issa Qassem. En principe, un déchu de sa nationalité devrait être expulsé de Bahreïn mais le processus est long.
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