L'objectif est clair. Selon un haut responsable, l'administration
américaine espère avoir achevé la campagne militaire contre Daesh le
groupe terroriste qui s'est autoproclamé Etat islamique avant la fin de l'été 2017. Au début de
l'intervention internationale, en août 2014, en Irak, elle avait
affiché un objectif de trois ans pour en finir avec le groupe
djihadiste. L'opération a été étendue à la Syrie quelques semaines
plus tard. Mais « je veux que la campagne aille beaucoup plus vite
que cela », a déclaré, mardi 28 juin, devant une Commission du Sénat
américain Brett McGurk, envoyé spécial du président des États-Unis
Barack Obama auprès de la coalition anti-djihadiste.
Le diplomate américain a notamment expliqué qu'il s'était rendu en Irak la semaine dernière pour discuter avec le gouvernement irakien de l'offensive sur Mossoul, la deuxième ville du pays, qui est le grand objectif désormais de la coalition. « Nous ne voulons pas afficher d'échéance » pour reprendre la ville, mais « nous voulons y arriver le plus tôt possible », a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. Les forces irakiennes viennent de reconquérir la ville de Falloujah, à l'ouest de Bagdad, et se rapprochent de Mossoul vers le nord.
« Le territoire de l'EI se réduit », a indiqué Brett McGurk, soulignant que les djihadistes ont perdu en dix-huit mois « 50 % du territoire » qu'ils avaient conquis en Irak et « 20 % » en Syrie. Le diplomate a aussi souligné que la coalition éliminait des responsables djihadistes au rythme de « un tous les trois jours ». Les États-Unis et la coalition d'environ 65 pays qu'ils dirigent ont intensifié à l'automne la pression contre le groupe État islamique. Washington a envoyé des forces spéciales et des conseillers militaires supplémentaires, portant le contingent américain en Irak à plus de 4 000 hommes. Les Américains ont aussi récemment engagé des hélicoptères Apache pour la première fois dans les combats, en appui de l'armée irakienne.
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