Huit Palestiniens ont été tués par des tirs d’artillerie israéliens
près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré le cessez-le-feu
entré en vigueur vendredi matin, a annoncé une source médicale
palestinienne. Pour la première fois depuis le début du conflit à Gaza,
Israël et le Hamas ont accepté un cessez-le-feu de trois jours à partir
de vendredi matin, après 24 jours d’une guerre dévastatrice et
meurtrière dans l’enclave palestinienne. "Israël a accepté la
proposition faite par les États-Unis et l’ONU d’un cessez-le-feu
humanitaire de 72 heures à partir de 8 heures (7 heures à Paris)
vendredi", a dit, sous le couvert de l’anonymat, un collaborateur du
Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Selon un communiqué commun de John Kerry et du secrétaire général de
l’ONU Ban Ki-moon, ce "cessez-le-feu sans condition préalable et qui
pourra être étendu" n’empêchera pas l’armée israélienne, qui a déclenché
les hostilités le 8 juillet et est entrée dans la bande de Gaza le 17,
de poursuivre ses opérations derrière ses positions actuelles.
Même si la trêve devait tenir, les divergences de fond sont profondes.
"Ce cessez-le-feu est très important pour donner aux civils innocents
un répit dont ils ont bien besoin face à la violence", a déclaré John
Kerry à New Delhi. Les 1,8 million de civils de Gaza recevront "l’aide
humanitaire dont ils ont un besoin urgent" et leur offriront un répit
pour "enterrer leurs morts, s’occuper des blessés et se réapprovisionner
en denrées alimentaires", a ajouté le secrétaire d’État. Ce
cessez-le-feu devait aussi permettre aux deux parties d’engager, avec la
médiation de l’Égypte, des négociations "de fond". Des délégations
palestinienne et israélienne étaient attendues vendredi matin au Caire
pour des pourparlers associant le gouvernement égyptien et destinés à
rechercher "un cessez-le-feu durable", selon le communiqué conjoint de
l’ONU et de Washington. Un émissaire américain devrait participer aux
négociations, selon un responsable américain.
Les précédents cessez-le-feu humanitaires, unilatéraux, ont volé en
éclats. Mais c’est la première fois qu’un cessez-le-feu recueille
l’assentiment des deux camps et est prévu pour une période aussi longue.
Même si la trêve devait tenir, les divergences de fond sont profondes.
Les discussions du Caire doivent permettre aux belligérants d’aborder
tous les litiges. Outre l’arrêt des frappes israéliennes, le Hamas exige
un retrait des troupes israéliennes, ainsi qu’une levée du blocus qui
étouffe l’enclave palestinienne depuis 2006. Ezzat al-Rishq, membre de
la direction politique du Hamas siégeant à Doha, a affirmé à l’AFP que
des négociations approfondies étaient nécessaires en ce qui concerne le
blocus de la bande de Gaza par Israël et que "plus d’efforts sont
requis".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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