samedi 6 février 2016

Aranie Saoudite : Pour l'Iran, l'Arabie Saoudite n'osera pas envoyer des troupes en Syrie

L'Arabie Saoudite "n'osera pas" envoyer des troupes en Syrie, a affirmé le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, cité par l'agence Fars ce samedi. L'Iran soutient le dictateur syrien Bashar el-Assad tandis que l'Arabie Saoudite est une alliée de l'opposition syrienne. Les Saoudiens "ont affirmé qu'ils allaient envoyer des troupes en Syrie. Nous ne croyons pas qu'ils oseront le faire car leur armée est une armée classique et l'histoire a montré qu'elle n'a pas la force de confronter les combattants de l'islam", a indiqué le général Jarafi en margé des obsèques de six Iraniens morts en Syrie en combattant aux côtés du régime de Bashar. Parmi ces combattants iraniens décédés en Syrie figure un commandant des Gardiens de la révolution, le général Mohsen Gajarian. Si les Saoudiens envoient des soldats, ce sera comme s'ils "se tiraient une balle dans la tête", a prévenu le commandant Jafari.
L'Arabie saoudite s'est dite prête à se joindre à toute opération terrestre en Syrie si la coalition antidjihadiste menée par Washington dont elle fait partie prenait une telle décision. Le général iranien a affirmé que "la politique de l'Iran n'est pas d'envoyer un grand nombre de gens pour prendre part aux combats en Syrie". Mais, a-t-il ajouté, "il y a chez les Gardiens de la révolution de l'enthousiasme pour être présents sur le terrain". Pour sa part, l'ancien chef des Gardiens de la révolution, le général Mohsen Rezaie, a mis en garde contre un risque de guerre régionale en cas d'envoi de soldats saoudiens en Syrie. "Après la défaite de Daech (acronyme en arabe de l'organisation djihadiste État islamique) et du Front al-Nosra en Irak et en Syrie, l'Arabie Saoudite et les États-Unis ont décidé d'envoyer les soldats saoudiens en Syrie" pour soutenir les rebelles armés, a déclaré M. Rezaie sur son compte Instagram. "Dans ces conditions, une confrontation entre la Russie, la Turquie, l'Arabie Saoudite et la Syrie et ensuite l'entrée des États-Unis dans le conflit et une grande guerre régionale sera probable", a-t-il ajouté.

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