Ensuite, l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura,
aura à 20h00 GMT une réunion par vidéo avec le Conseil de sécurité
après laquelle il décidera si les conditions sont remplies pour une
éventuelle relance des discussions intersyriennes à Genève après l'échec
de janvier.
"Demain (vendredi) sera un jour très important, je dirais même crucial", a déclaré M. de Mistura.
Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter vendredi une résolution
qui entérinera l'accord américano-russe de cessation des hostilités en
Syrie et exigera son application par toutes les parties prenantes, selon
des diplomates.
L'adoption de ce texte, proposé par Washington et Moscou, devrait coïncider avec l'audition de M. de Mistura.
Le projet de résolution, dont l'AFP a eu copie, réclame que "toutes les
parties à qui s'applique la cessation des hostilités la respectent". Il
exhorte les membres de l'ISSG à "user de leur influence sur les parties"
afin de parvenir à terme à un "cessez-le-feu durable".
Le texte réitère aussi un appel à un "accès humanitaire libre, sûr et
rapide" en Syrie, en particulier pour les quelque 4,6 millions de
Syriens bloqués dans des zones assiégées ou difficiles à atteindre.
Dans ce conflit qui a fait plus de 270.000 morts et déplacé plus de la
moitié de la population syrienne, la Russie et l'Iran soutiennent le
régime de Bashar alors que les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et la Turquie
notamment appuient les rebelles.
Alliée des Etats-Unis dans la guerre anti-EI, la principale milice kurde
syrienne des Unités de protection de peuple kurde (YPG) a annoncé
qu'elle respecterait la trêve tout en se réservant le droit de
"riposter" en cas d'attaque.
Mais la Turquie est en profond désaccord avec son allié américain au
sujet des YPG qu'elle considère comme une force "terroriste" et qu'elle
bombarde depuis une dizaine de jours. Elle a estimé d'ailleurs que
l'accord de cessez-le-feu n'était "pas contraignant" pour elle.
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