La France a appelé dimanche à la "cessation immédiate des bombardements"
en Syrie, par la Turquie dans les zones kurdes et par Damas et ses
alliés dans tout le pays, selon un communiqué du ministère des Affaires
étrangères.
Exprimant "sa préoccupation à l?égard de la dégradation continue de la
situation dans la région d'Alep et au nord de la Syrie", la France
"appelle à la cessation immédiate des bombardements, ceux du régime et
de ses alliés sur l?ensemble du pays, et ceux de la Turquie dans les
zones kurdes", selon le texte.
"La priorité absolue va à l?application du communiqué de Munich et de la
résolution 2254 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, comme à la
lutte contre Daesh" (acronyme arabe du groupe terroriste qui ose se dire l'Etat islamique), ajoute le
communiqué.
De son côté, le président américain Barack Obama a demandé à son
homologue russe Vladimir Poutine de mettre fin aux frappes de l'armée
russe en Syrie contre des groupes de l'opposition modérée, conformément à
l'accord international conclu à Munich jeudi
Les grandes puissances impliquées dans le dossier syrien, tout
particulièrement la Russie, alliée de Damas, et les Etats-Unis,
partisans de l'opposition, ont conclu jeudi un accord à Munich prévoyant
une "cessation des hostilités" en Syrie dans un délai d'une semaine.
Mais la situation sur le terrain s'aggrave chaque jour et est marquée par une implication grandissante des acteurs extérieurs.
Pour la deuxième journée consécutive, l'armée turque a bombardé au
mortier dimanche des positions kurdes dans le nord de la Syrie, aux
alentours de la ville syrienne d'Azaz, dans la province d'Alep.
Les Etats-Unis, alliés et partenaires de la Turquie au sein de l'Otan,
ainsi que le gouvernement syrien, ont également condamné ces
bombardements.
La Turquie redoute que les Kurdes des Unités de protection du peuple
(YPG), qui contrôlent déjà une grande partie du nord de la Syrie,
n'étendent leur influence à la quasi-totalité de la zone frontalière
avec la Turquie.
La progression des YPG à l'ouest de l'Euphrate en Syrie constitue "une
ligne rouge", a expliqué le vice-Premier ministre turc Yalcin Akdogan,
avertissant que la Turquie ne resterait pas "les bras croisés".
Par ailleurs, l'armée syrienne de son côté continue de progresser au
nord d'Alep et ne se trouvait plus dimanche qu'à environ trois
kilomètres au sud de Tall Rifaat, l'un des trois bastions qui restent
aux insurgés dans cette région. La localité, qui a été visée samedi par
plus de 20 raids russes, est également attaquée à l'est par les Kurdes.
L'offensive dans la région d'Alep lancée le 1er février par le régime de
Bashar al-Assad a provoqué l'exode de dizaines de milliers de personnes
qui restent notamment bloquées au nord d'Azaz, tout près de la
frontière turque, espérant que les autorités turques les laissent
entrer.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire