mardi 6 octobre 2015

Israël/Palestine : "Combat jusqu'à la mort" de Netanyahu

La réponse de Benjamin Netanyahu n'a, en tout cas, pas tardé. Promettant "un combat jusqu'à la mort contre le terrorisme palestinien", le Premier ministre israélien a ordonné l'accélération des démolitions des maisons de terroristes ainsi qu'un recours plus large à la détention administrative – qui permet l'emprisonnement sans jugement pour les suspects. Fait rare, le chef du gouvernement israélien a interdit pour deux jours l'accès de la vieille ville à l'immense majorité des quelque 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est (partie de Jérusalem occupée en 1967 et annexée par Israël) qui n'y vivent pas.
"Ce n'est certainement pas avec des punitions collectives que l'on va régler le problème", insiste Yves Aubin de La Messuzière, ancien directeur Afrique-Moyen-Orient au Quai d'Orsay. "Au contraire, cela contribue à nourrir l'engrenage de violences." Le 24 septembre, le gouvernement israélien avait déjà autorisé l'utilisation de tirs à balles réelles contre les lanceurs de pierres, y compris mineurs. Au cours des 48 dernières heures, deux Palestiniens de 13 et 18 ans ont péri lors de heurts avec les soldats israéliens à Bethléem et à Tulkarem en Cisjordanie. Un autre jeune Palestinien était dans un état critique lundi soir après des accrochages à Jérusalem-Est. Au total, plus de 180 Palestiniens ont été blessés par des balles réelles ou caoutchoutées, selon le Croissant-Rouge. "Personne ne veut réprimer les Palestiniens", affirme pour sa part Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. "Notre but est d'assurer la sécurité des habitants de Jérusalem."

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