Le gouvernement syrien a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban
Ki-moon, d’oeuvrer en vue d’"empêcher toute agression contre la Syrie", a
rapporté lundi l’agence officielle SANA. "Le gouvernement syrien
appelle le secrétaire général de l’ONU à assumer ses responsabilités
(...), à mener des efforts en vue d’empêcher toute agression contre la
Syrie et aller de l’avant vers une solution politique pacifique de la
crise syrienne", a indiqué le délégué permanent de la Syrie aux Nations
unies, Bashar al-Jaafari, dans une lettre adressée à Ban Ki-moon.
"Le Conseil de sécurité de l’ONU (...) doit empêcher tout usage
inconsidéré de la force de manière contraire à la légalité
internationale", poursuit la lettre. "Le gouvernement syrien répète une
nouvelle fois qu’il n’a jamais fait usage d’armes chimiques (comme
l’accuse l’opposition et les pays occidentaux)", écrit Bashar
al-Jaafari, qui ajoute que Damas avait demandé au secrétaire général de
l’ONU d’enquêter "sur l’utilisation de ces armes le 19 mars à Khan
al-Assal", près d’Alep, dans le nord de la Syrie. "Le monde s’attendait à
ce que les États-Unis jouent leur rôle de parrain de la paix (..) en
préparant avec sérieux la conférence de Genève sur la Syrie, et non
comme un pays qui a recours à la force militaire contre ceux qui
s’opposent à sa politique", affirme encore Bashar al-Jaafari.
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"La France ne va pas s’engager toute seule"
La France ne se lancera pas seule dans le conflit en Syrie si le Congrès
des États-Unis vote contre une intervention, a déclaré la présidente de
la commission de la défense de l’Assemblée nationale, Patricia Adam
(PS), citée lundi par le quotidien Ouest-France. "La France ne va pas
s’engager toute seule. Le Livre blanc de la défense le dit clairement.
Si le Congrès américain s’oppose à l’intervention, la France n’ira pas",
a estimé Mme Adam, députée PS du Finistère.
"Si le Congrès dit oui à une frappe, la question se posera alors de
savoir si nous soutenons l’intervention", a-t-elle ajouté, tout en
soulignant que "l’on ne peut laisser faire" s’il y a eu utilisation
d’armes chimiques en Syrie. Le président américain Barack Obama a décidé
samedi de demander l’avis du Congrès avant d’engager une intervention
en Syrie. Le Congrès ne se réunit pas avant le 9 septembre.
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Pékin se dit "très inquiète" de l’éventualité de frappes en Syrie
La Chine s’est déclarée lundi "vivement préoccupée" par l’éventualité
d’"actions militaires unilatérales" visant le régime de Damas, et a
continué à affirmer que seule une "solution politique" était
envisageable pour résoudre la crise syrienne. "Nous sommes vivement
préoccupés par l’éventualité que des pays puissent entreprendre des
actions militaires unilatérales" en Syrie, a déclaré Hong Lei,
porte-parole de la diplomatie chinoise, dans un point presse régulier.
Pékin est "opposée à l’utilisation, par quiconque, d’armes chimiques",
a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que la Chine soutenait l’enquête
en cours des Nations unies sur une attaque près de Damas le 21 août.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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