lundi 2 septembre 2013

Syrie : Damas demande à l’ONU d’"empêcher toute agression"

Le gouvernement syrien a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, d’oeuvrer en vue d’"empêcher toute agression contre la Syrie", a rapporté lundi l’agence officielle SANA. "Le gouvernement syrien appelle le secrétaire général de l’ONU à assumer ses responsabilités (...), à mener des efforts en vue d’empêcher toute agression contre la Syrie et aller de l’avant vers une solution politique pacifique de la crise syrienne", a indiqué le délégué permanent de la Syrie aux Nations unies, Bashar al-Jaafari, dans une lettre adressée à Ban Ki-moon.
"Le Conseil de sécurité de l’ONU (...) doit empêcher tout usage inconsidéré de la force de manière contraire à la légalité internationale", poursuit la lettre. "Le gouvernement syrien répète une nouvelle fois qu’il n’a jamais fait usage d’armes chimiques (comme l’accuse l’opposition et les pays occidentaux)", écrit Bashar al-Jaafari, qui ajoute que Damas avait demandé au secrétaire général de l’ONU d’enquêter "sur l’utilisation de ces armes le 19 mars à Khan al-Assal", près d’Alep, dans le nord de la Syrie. "Le monde s’attendait à ce que les États-Unis jouent leur rôle de parrain de la paix (..) en préparant avec sérieux la conférence de Genève sur la Syrie, et non comme un pays qui a recours à la force militaire contre ceux qui s’opposent à sa politique", affirme encore Bashar al-Jaafari.

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"La France ne va pas s’engager toute seule"
La France ne se lancera pas seule dans le conflit en Syrie si le Congrès des États-Unis vote contre une intervention, a déclaré la présidente de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, Patricia Adam (PS), citée lundi par le quotidien Ouest-France. "La France ne va pas s’engager toute seule. Le Livre blanc de la défense le dit clairement. Si le Congrès américain s’oppose à l’intervention, la France n’ira pas", a estimé Mme Adam, députée PS du Finistère.
"Si le Congrès dit oui à une frappe, la question se posera alors de savoir si nous soutenons l’intervention", a-t-elle ajouté, tout en soulignant que "l’on ne peut laisser faire" s’il y a eu utilisation d’armes chimiques en Syrie. Le président américain Barack Obama a décidé samedi de demander l’avis du Congrès avant d’engager une intervention en Syrie. Le Congrès ne se réunit pas avant le 9 septembre.

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Pékin se dit "très inquiète" de l’éventualité de frappes en Syrie
La Chine s’est déclarée lundi "vivement préoccupée" par l’éventualité d’"actions militaires unilatérales" visant le régime de Damas, et a continué à affirmer que seule une "solution politique" était envisageable pour résoudre la crise syrienne. "Nous sommes vivement préoccupés par l’éventualité que des pays puissent entreprendre des actions militaires unilatérales" en Syrie, a déclaré Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise, dans un point presse régulier. Pékin est "opposée à l’utilisation, par quiconque, d’armes chimiques", a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que la Chine soutenait l’enquête en cours des Nations unies sur une attaque près de Damas le 21 août.

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