La présidence française a annoncé vendredi la tenue d’une rencontre
bilatérale entre François Hollande et le président iranien Hassan
Rohani, mardi à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations
unies.
Cette rencontre, qui intervient à la demande du président iranien,
portera notamment sur la crise syrienne et le nucléaire iranien, a
indiqué l’entourage du président français.
"Ce que nous souhaitons, c’est que l’Iran s’engage pleinement, comme
d’autres acteurs, dans la recherche d’une véritable transition politique
en Syrie", a-t-on précisé.
Dans une tribune publiée jeudi sur le site Internet du quotidien
américain Washington Post, le président iranien Hassan Rohani a déclaré
que son gouvernement était "prêt à faciliter le dialogue" en Syrie entre
le régime et l’opposition.
Mais le porte-parole de la diplomatie française avait estimé plus tôt
vendredi que l’Iran était trop engagé aux côtés du régime pour être un
médiateur crédible dans la crise syrienne.
"Nous connaissons tous l’implication de l’Iran aux côtés du régime
syrien, (à travers) non seulement un soutien politique mais aussi
militaire, reconnu comme tel par les autorités iraniennes", a déclaré
Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d’Orsay, au cours d’un point de
presse.
"Dès lors, je vois mal comment un pays aussi impliqué dans cette crise
aux côtés d’une des parties, le régime syrien, pourrait être un
médiateur qui, par définition, doit être neutre et tenir des positions
équidistantes entre les parties à un conflit", a-t-il poursuivi.
Paris estime que pour pouvoir accepter les "offres de services faites
par les autorités iraniennes" en vue d’une sortie de crise en Syrie, il
faut que Téhéran reconnaisse l’accord international conclu à Genève en
juin 2012 aux termes duquel le pouvoir en Syrie devrait être transféré à
un gouvernement de transition, reconnu par les deux parties rivales.
A la réunion de "Genève 1", le 30 juin 2012, participaient des
représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine,
Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), de la Ligue arabe, de
la Turquie, l’UE et l’ONU. Aussitôt après la conclusion de l’accord, des
divergences d’interprétation avaient éclaté sur le maintien au pouvoir
ou non du président Bashar al-Assad. Moscou a relancé au printemps
l’idée d’une conférence internationale dite "Genève 2", pour l’instant
sans succès.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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