Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault recevra, lundi à Matignon, les
principaux responsables parlementaires pour les informer de la situation
en Syrie avant le débat au Parlement prévu mercredi, ont indiqué ses
services dimanche. Interrogée par i>Télé, Élisabeth Guigou, qui
comptera parmi les personnalités reçues en tant que présidente de la
commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, en a fait
l’annonce, confirmée par les services du Premier ministre dans un
communiqué. "Nous allons avoir dès lundi des informations (...) sur la
réalité des armes chimiques", a ajouté l’ex-ministre.
Après les déclarations de François Fillon et Jean-François Copé, qui ont
tiré la sonnette d’alarme à 24 heures d’intervalle devant les risques
d’une entrée en guerre, c’est Jean-Louis Borloo, le patron de l’UDI,
parti centriste allié naturel de l’UMP, qui a mis François Hollande sous
pression samedi soir. Il a réclamé un vote des parlementaires français,
immédiatement après la déclaration de Barack Obama annonçant son
intention de faire voter le Congrès américain. "Comme le président des
États-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au titre des
principes démocratiques, le président français doit faire de même et
organiser après le débat (prévu mercredi, NDLR) un vote formel au
Parlement", a écrit l’ancien ministre dans un communiqué.
Un vote également demandé samedi par François Bayrou, André Chassaigne,
au nom des députés du Front de gauche, le souverainiste Nicolas
Dupont-Aignan et Christian Jacob, chef de file des députés UMP, pour qui
le gouvernement devrait même engager sa responsabilité dans un vote de
confiance. Une session extraordinaire du Parlement - Assemblée nationale
et Sénat - consacrée à la crise syrienne doit se tenir mercredi
après-midi, avec au programme une déclaration du Premier ministre
Jean-Marc Ayrault suivie d’un débat. Mais en principe pas d’un vote,
même si juridiquement rien ne l’empêche.
Interrogé sur les intentions de François Hollande, son entourage s’est
refusé à tout commentaire samedi soir. Dans un nouvel entretien
téléphonique, le président français et son homologue américain Barack
Obama ont réaffirmé leur "détermination" à agir. Hormis au PS, nombre de
dirigeants politiques de droite comme de gauche ont exprimé leurs
réserves ou leurs craintes face à une action militaire visant à "punir"
le régime Assad, tenu pour responsable par Washington et Paris de
l’attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas.
Jean-François Copé a redit samedi qu’il demandait à François Hollande de
recevoir les chefs de l’opposition et les présidents de groupe
parlementaire.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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