dimanche 1 septembre 2013

Syrie : Ayrault recevra lundi les principaux responsables parlementaires

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault recevra, lundi à Matignon, les principaux responsables parlementaires pour les informer de la situation en Syrie avant le débat au Parlement prévu mercredi, ont indiqué ses services dimanche. Interrogée par i>Télé, Élisabeth Guigou, qui comptera parmi les personnalités reçues en tant que présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, en a fait l’annonce, confirmée par les services du Premier ministre dans un communiqué. "Nous allons avoir dès lundi des informations (...) sur la réalité des armes chimiques", a ajouté l’ex-ministre.
Après les déclarations de François Fillon et Jean-François Copé, qui ont tiré la sonnette d’alarme à 24 heures d’intervalle devant les risques d’une entrée en guerre, c’est Jean-Louis Borloo, le patron de l’UDI, parti centriste allié naturel de l’UMP, qui a mis François Hollande sous pression samedi soir. Il a réclamé un vote des parlementaires français, immédiatement après la déclaration de Barack Obama annonçant son intention de faire voter le Congrès américain. "Comme le président des États-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au titre des principes démocratiques, le président français doit faire de même et organiser après le débat (prévu mercredi, NDLR) un vote formel au Parlement", a écrit l’ancien ministre dans un communiqué.
Un vote également demandé samedi par François Bayrou, André Chassaigne, au nom des députés du Front de gauche, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et Christian Jacob, chef de file des députés UMP, pour qui le gouvernement devrait même engager sa responsabilité dans un vote de confiance. Une session extraordinaire du Parlement - Assemblée nationale et Sénat - consacrée à la crise syrienne doit se tenir mercredi après-midi, avec au programme une déclaration du Premier ministre Jean-Marc Ayrault suivie d’un débat. Mais en principe pas d’un vote, même si juridiquement rien ne l’empêche.
Interrogé sur les intentions de François Hollande, son entourage s’est refusé à tout commentaire samedi soir. Dans un nouvel entretien téléphonique, le président français et son homologue américain Barack Obama ont réaffirmé leur "détermination" à agir. Hormis au PS, nombre de dirigeants politiques de droite comme de gauche ont exprimé leurs réserves ou leurs craintes face à une action militaire visant à "punir" le régime Assad, tenu pour responsable par Washington et Paris de l’attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas.
Jean-François Copé a redit samedi qu’il demandait à François Hollande de recevoir les chefs de l’opposition et les présidents de groupe parlementaire.

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