Le coût économique de la guerre en Syrie et de ses retombées dans
les pays de la région s'élève à quelque 35 milliards de dollars,
selon les estimations publiées jeudi par la Banque mondiale.
Ce chiffre représente le manque à gagner économique subi par la
Syrie et un groupe de cinq pays (Turquie, Liban, Jordanie, Egypte,
Irak) frappés plus ou moins directement par le conflit syrien, qui
a fait quelque 260.000 morts en cinq ans.
Il ne prend toutefois pas en compte les ressources allouées par
les pays voisins de la Syrie pour fournir les services de base aux
réfugiés qui ont afflué notamment au Liban et en Jordanie, selon
la Banque mondiale.
Cette estimation, dévoilée dans un rapport trimestriel sur le
Moyen-Orient, est publiée le jour même où la communauté
internationale s'est engagée à Londres à débloquer plus de 10
milliards de dollars d'ici à 2020 pour aider les Syriens.
Selon la Banque mondiale, le coût cumulé des dommages matériels
(transports, santé, éducation...) recensés dans six villes
syriennes, dont Homs et Alep, est compris dans une fourchette
allant de 3,6 à 4,5 milliards de dollars.
Les pays voisins de la Syrie sont, eux, confrontés à une "pression
budgétaire immense" alors que leur économie était déjà sous
tension, indique la Banque qui chiffre à 2,5 milliards de dollars
par an le coût des réfugiés pour le seul Liban.
"Le chômage est élevé parmi les réfugiés, spécialement pour les
femmes, et ceux qui travaillent sont souvent employés dans le
secteur informel, sans protection", a souligné Shanta Devarajan,
le chef économiste de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient.
Parti en mars 2011 de manifestations pacifiques contre le régime
de Bashar al-Assad, le conflit syrien a provoqué une crise
humanitaire majeure avec, sur le seul territoire syrien, quelque
13,5 millions de personnes en situation de vulnérabilité ou
déplacées.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire