mardi 10 novembre 2015

Syrie: L'armée de Bashar brise le siège de l'EI autour d'un aéroport clé près d'Alep

L'armée de Bashar a brisé mardi le siège imposé par le groupe Etat islamique (EI) à l'aéroport militaire de Kweires, près d'Alep, selon un photographe de l'AFP sur place, une information confirmée par la télévision d'Etat.
Des éclaireurs de l'armée sont entrés mardi en fin d'après-midi dans l'aéroport et des soldats tiraient en l'air en signe de célébration, a indiqué le photographe.
Les militaires ont pu entrer dans l'aéroport par l'ouest mais des combattants de l'EI se trouvent toujours dans d'autres secteurs autour de l'aéroport, a-t-il précisé.
"L'armée arabe syrienne fait la jonction avec les forces défendant la base aérienne (à) l'aéroport de Kweires", a indiqué de son côté la télévision publique dans un bandeau.
Cet aéroport, à l'est d'Alep, est encerclé par les jihadistes de l'EI depuis le printemps 2014 et avant cette date par les rebelles.

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Au moins 22 personnes tuées par des obus à Lattaquié
Au moins 22 personnes ont été tuées et 62 blessées mardi par la chute de deux obus dans l'est de la cité balnéaire de Lattaquié, un fief du régime syrien, selon la télévision d'Etat.
Il s'agit du bombardement le plus meurtrier contre cette ville qui a été relativement préservée depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Début septembre, au moins 10 personnes étaient mortes et 25 avaient été blessées dans un attentat à la voiture piégée à Lattaquié.
Des combats ont toutefois eu lieu dans l'est et le nord de la province de Lattaquié entre une mosaïque de groupes rebelles et l'armée syrienne appuyée par des supplétifs et des miliciens chiites du Hezbollah libanais.
C'est dans ce fief du régime que se trouve la base de Hmeimim, où sont basés l'aviation et le gros des troupes russes depuis leur arrivée fin septembre.
Selon le géographe Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie au Washington Institute, la ville de Lattaquié comptait avant la guerre environ 400.000 habitants dont 50% d'alaouites, branche du chiisme à laquelle appartient le chef de l'Etat, 40% de sunnites et 10% de chrétiens. La province du même nom compte 30% de sunnites, 64% d'alaouites et 6% de chrétiens.
La télévision syrienne a diffusé des images d'une chaussée maculée de sang, jonchée de débris de voitures et de verre brisé. L'un des obus est tombé près de l'université Techrine.
"J'attendais le bus avec mes amis quand l'explosion s'est produite. C'était terrible. J'ai pleuré quand j'ai vu les membres. Je me suis mise à courir en voyant un corps dont il ne restait que les jambes", a raconté à l'AFP Abir Selman, 24 ans, étudiante en littérature à l'université.
"L'obus est tombé sur un parking où stationnaient des voitures et des taxis. Nous avons été projetés au sol. Il y avait plus de dix véhicules en feu et d'autres qui étaient totalement carbonisés. Il y avait du sang partout et les gens s'enfuyaient dans toutes les directions", a-t-elle ajouté.
"L'explosion ne fut pas très forte, pas comme une voiture piégée, mais j'étais morte d'angoisse quand j'ai appelé ma fille et qu'elle ne répondait pas", confie Naamat al-Masri, 52 ans, la mère d'Abir.
Par ailleurs, à Damas, autre fief du régime du président syrien Bashar al-Assad, une personne a été tuée et cinq autres blessées par des obus tirés par des rebelles sur plusieurs quartiers, selon l'agence de presse officielle Sana.
Dans la ville rebelle de Douma, capitale administrative de la banlieue de Damas, quatre civils, dont un enfant, ont trouvé la mort mardi dans des tirs de roquettes de l'armée, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Douma est régulièrement prise pour cible par le régime.


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