dimanche 29 novembre 2015

Liban : La libération des militaires enlevés par des jihadistes retardée

Des "obstacles" de dernière minute ont retardé dimanche la libération des militaires et policiers libanais enlevés il y a plus d'un an par la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, au Liban. C'est ce qu'a indiqué, dimanche, une source des services de sécurité à l'AFP. Plusieurs convois des services de sécurité ont été aperçus depuis la matinée dans la localité libanaise d'Arsal, frontalière de la Syrie, au moment où plusieurs médias faisaient état d'un échange imminent de militaires et policiers enlevés contre des prisonniers.
"Des obstacles de dernière minute ont retardé la libération des militaires libanais, le Front Al-Nosra ayant ajouté de nouvelles conditions", a indiqué la source sous couvert de l'anonymat, précisant que les services de sécurité libanais n'avaient pas encore donné de réponse définitive quant aux nouvelles exigences du groupe jihadiste. En août 2014, des jihadistes s'étaient brièvement emparés de la localité d'Arsal en lançant une attaque depuis le côté syrien de cette zone frontalière poreuse, prenant en otage des dizaines de membres des forces libanaises de sécurité. Depuis, quatre ont été exécutés et 25 autres policiers et soldats sont toujours aux mains des jihadistes, 16 aux mains du Front al-Nosra et 9 détenus par le groupe Etat islamique (EI).

Échange de prisonniers
Selon des sources des services de sécurité, l'arrangement trouvé avec Al-Nosra prévoit la libération des 16 militaires contre des membres des familles ou proches des jihadistes emprisonnés, dont Saja al-Doulaimi, ex-femme du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi et Ola al-Okaili, l'épouse d'Abou Ali al-Chichani, un commandant du Front al-Nosra qui a rejoint l'EI. L'arrestation des deux femmes par la sécurité libanaise avait été annoncée début décembre 2014.
Selon la même source sécuritaire, l'échange s'est heurté à de nouvelles demandes du Front Al-Nosra qui réclame désormais la libération d'autres prisonniers qui n'étaient pas inscrits sur la liste initiale. En raison de cette affaire, le chef du gouvernement libanais Tammam Salam, a annoncé l'annulation de son voyage lundi à Paris pour participer à la conférence de l'ONU sur le climat, la COP21.


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