Les Emirats arabes unis sont prêts à participer à une force terrestre
pour combattre Daesh à savoir le groupe dit Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé un
ministre en louant les frappes russes contre les jihadistes qualifiés
d'"ennemi commun".
Toute intervention militaire en Syrie "complique la situation, qu'elle
vienne de la Russie ou d'une autre partie", a déclaré le ministre d'Etat
émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, cité lundi par l'agence
officielle WAM qui relatait une discussion entre ce haut responsable et
des journalistes sur la Syrie.
Mais M. Gargash a ajouté que son pays, membre de la coalition
internationale anti-EI dirigée par Washington, "est prêt à participer à
tout effort international nécessitant une intervention terrestre pour
combattre le terrorisme".
"Les pays de la région doivent supporter une part du fardeau. Et il n'y a
pas lieu d'avoir une intervention étrangère comme celle des Américains
pour libérer le Koweït", a ajouté le ministre émirati.
Il se reférait à la coalition internationale qui, sous la conduite des
Etats-Unis, avait libéré le Koweït en février 1991 après sept mois
d'occupation irakienne.
Les Emirats ont été parmi les premiers pays en septembre 2014 à participer à la campagne aérienne contre l'EI en Syrie.
"Personne ne va s'inquiéter du bombardement russe de Daesh (acronyme
arabe de l'EI) ou d'Al-Qaïda, car ce bombardement vise un ennemi
commun", a dit M. Gargash, dont le pays est aussi l'un des piliers de la
coalition arabe intervenue en mars au Yémen contre des rebelles chiites
accusés de liens avec l'Iran.
Il s'agit d'une des rares réactions arabes à l'opération lancée fin
septembre par la Russie contre les jihadistes de l'EI en Syrie. L'Egypte
était le premier pays à saluer cette intervention.
La Russie, intervenue dans le conflit pour venir en aide au régime de
Bashar al-Assad, affirme viser l'EI et d'autres groupes "terroristes",
c'est-à-dire opposés au pouvoir.
Mais les Occidentaux et des opposants accusent Moscou de concentrer ses bombardements sur des rebelles qualifiés de "modérés".
Dimanche, deux sénateurs américains ont plaidé pour l'envoi de 100.000
soldats étrangers, en majorité de pays sunnites mais aussi Américains,
pour combattre l'EI en Syrie.
"Il faudrait 100.000 soldats au total" pour combattre l'EI, a déclaré à
des journalistes John McCain, président du Comité des forces armées du
Sénat américain, lors d'une visite à Bagdad.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a pour sa part assuré lundi
que son pays avait les effectifs suffisants pour battre Daesh.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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