Bashar al-Assad a reconnu mercredi pour la
première fois que son armée avait subi des revers mais assuré que la
guerre contre les rebelles n'était pas perdue.
"Nous ne parlons pas de dizaines, ni de centaines mais de milliers
de batailles et naturellement dans des batailles il y a des
retraites, des victoires et des pertes. Il y a des hauts et des
bas", a-t-il dit à Damas à l'occasion de la Journée des martyrs.
"Aujourd'hui, nous sommes engagés dans une guerre et une guerre ce
n'est pas une bataille, mais une série de batailles", a-t-il ajouté
lors de ce discours prononcé dans une école pour les enfants de
soldats morts au combat.
L'armée syrienne a perdu en un peu plus d'un mois Idleb et Jisr
al-Chougour, deux villes importantes dans le nord, et dans le sud le
dernier poste frontière qu'elle contrôlait avec la Jordanie. En
outre, ses tentatives pour avancer dans la région de Damas se sont
soldées par un échec face une rébellion unifiée.
Chemise col ouvert et costume sombre, Bashar, qui était entouré de
pupilles de la nation en uniforme kaki, a voulu rassurer ses
partisans dont le moral est en berne devant les échecs de l'armée.
"Dans des batailles, tout peut changer à l'exception de la foi dans
les combattants et la foi du combattant dans la victoire. Aussi,
quand il y a des revers, nous devons, en tant que société, faire
notre devoir et soutenir le moral de l'armée et ne pas attendre que
ce soit elle qui soutienne le nôtre", a-t-il insisté. Il a donc
demandé que soit banni "l'esprit de frustration et de désespoir
après une perte ici ou là".
Sans reconnaître officiellement la perte de Jisr al-Choughour, il a
rendu hommage aux forces du régime qui sont assiégées par les
rebelles dans un hôpital du sud de la ville. "L'armée va arriver
bientôt vers ses héros bloqués dans l'hôpital de Jisr al-Choughour",
a-t-il assuré.
Depuis deux semaines, 150 soldats sont assiégés dans cet hôpital et
de violents accrochages les opposent au Front al-Nosra, la branche
syrienne d'Al-Qaïda, et d'autres rebelles islamistes qui les
encerclent.
Sur le plan international, le dictateur a qualifié le président turc
Recep Tayyip Erdogan d"'assassin" et l'a comparé à Jamal Pacha, le
gouverneur ottoman de la Grande Syrie, surnommé le "boucher" pour
avoir, le 6 mai 1916, pendu des nationalistes arabes à Damas et
Beyrouth. La Journée des martyrs a été instituée en leur mémoire.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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