L'Arabie saoudite, qui dirige une campagne aérienne contre les terroristes
chiites au Yémen, a proposé jeudi un cessez-le-feu de cinq jours pour
permettre l'acheminement d'une aide humanitaire à la population durement
affectée par la guerre.
"Le royaume (saoudien) pense qu'il peut y avoir un cessez-le-feu de cinq
jours au Yémen pour coordonner avec les organisations internationales
l'acheminement d'une aide humanitaire", a dit le chef de la diplomatie
Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse commune à Ryad avec le
secrétaire d'Etat américain John Kerry.
M. Jubeir a estimé toutefois que ce cessez-le-feu ne pouvait se réaliser
que "si les Houthis (les terroristes chiites) et leurs alliés (des
militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, agent des Iraniens) y souscrivent,
n'empêchent pas les efforts humanitaires et ne lancent pas d'actions
agressives".
M. Kerry a, de son côté, appelé les Houthis à accepter la proposition
saoudienne. "Nous appelons toutes les parties à donner leur accord" à
l'initiative de Ryad.
"Ce cessez-le-feu dépend des Houthis", a-t-il souligné.
"Nous demandons avec force aux Houthis et à ceux qui les soutiennent
(...) d'utiliser leur influence pour ne pas rater cette occasion majeure
de répondre aux besoins de la population yéménite et de trouver les
moyens de parvenir à la paix au Yémen", a insisté le secrétaire d'Etat.
M. Kerry a d'autre part déclaré que "ni l'Arabie saoudite, ni les
Etats-Unis ne parlent de l'envoi de troupes au sol au Yémen", au
lendemain d'un appel du gouvernement yéménite au déploiement d'une
"force terrestre".
(07-05-2015)
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