Le groupe Etat islamique (EI) a exécuté au moins 217 personnes, dont des
civils, depuis qu'il s'est emparé il y a neuf jours d'une partie de la
province syrienne de Homs qui inclut Palmyre, a affirmé une ONG
dimanche.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a déclaré qu'il avait
des preuves de l'exécution de 67 civils, dont des enfants, et de 150
membres des forces de Bashar par des jihadistes de l'EI dans plusieurs
endroits de la province de Homs depuis le 16 mai.
"L'Observatoire a confirmé que l'Etat islamique avait exécuté 67 civils,
dont 14 enfants et 12 femmes à Soukhna, Amiriya, aux environs de
casernes d'officiers et à Palmyre", a indiqué l'ONG basée en
Grande-Bretagne, en évoquant plusieurs zones situées dans l'est de la
province de Homs.
"L'EI a également exécuté plus de 150 membres des forces armées" et des
milices du régime de Damas et d'autres accusés d'être des informateurs
loyaux au régime, selon l'ONG.
Selon le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman, des familles
entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents.
"La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont
été tuées par balles, d'autres ont été décapitées ou tuées avec des
couteaux", a-t-il déclaré à l'AFP.
L'Observatoire a fourni ce bilan quelques heures après que les médias
officiels syriens eurent affirmé que l'EI avait commis un "massacre" à
Palmyre, tuant quelque 400 civils, la plupart des femmes et des enfants.
Selon l'ONG, 600 personnes, dont des membres des forces armées, des
militants pro-gouvernementaux et des civils accusés de liens avec le
régime, ont été en outre capturées par l'EI au cours de son avancée.
Inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, Palmyre est
tombée aux mains de l'EI le 21 mai, à l'issue d'âpres combats avec les
forces du régime.
La prise de cette cité antique, située à 210 km au nord-est de Damas,
pourrait permettre aux jihadistes de lancer des attaques contre Damas et
Homs, troisième ville du pays, estiment des experts.
Outre cette région, l'EI contrôle la majeure partie des provinces de
Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence dans les provinces de
Hassaké (nord-est), d'Alep (nord), de Homs et de Hama (centre).
Il est aussi maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et
gaziers de Syrie, qui lui assurent une importante source de revenus.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
lundi 25 mai 2015
Yémen: Violents combats dans le sud, des dizaines de victimes
De violents combats opposaient lundi des rebelles chiites à des
combattants pro-gouvernementaux dans le sud du Yémen, notamment à Taëz,
faisant des dizaines de morts et de blessés, selon un responsable local
et des habitants.
Ces violences se produisent alors que des pourparlers de paix qui devaient s'ouvrir jeudi à Genève, sous l'égide de l'ONU, ont été reportés sine die, selon un responsable des Nations unies.
Plusieurs quartiers résidentiels de Taëz, troisième ville du Yémen, étaient lundi matin le théâtre d'affrontements, semant la panique parmi les habitants, ont indiqué des témoins.
Ces affrontements, qui ont éclaté dimanche et se sont poursuivis dans la nuit, ont fait au moins trente tués parmi les rebelles chiites Houthis et leurs alliés et cinq dans les rangs des combattants pro-gouvernementaux, a indiqué à l'AFP un responsable local en citant un bilan provisoire.
Simultanément, les rebelles et leurs alliés poursuivaient, pour la deuxième journée consécutive, le pilonnage aux lance-roquettes et aux canons de char de plusieurs quartiers de Taëz, provoquant des destructions et des victimes, ont indiqué à l'AFP des habitants.
Un premier bilan obtenu dimanche soir par l'AFP de sources médicale et locale avait fait état de 10 morts et de 80 blessés parmi les civils.
"C'est un véritable massacre à Taëz, cette ville qui a été à l'avant-garde de la révolte" qui a conduit au départ en février 2012 de l'ex-président Ali Abdallah Saleh du pouvoir, a déploré Bassam al-Qadhi, un habitant.
"Saleh s'est rallié aux Houthis pour prendre revanche", a-t-il ajouté, redoutant l'engrenage d'une guerre prolongée dans le pays.
Dans la province voisine de Dhaleh, les combattants pro-gouvernementaux ont réussi à reprendre le contrôle de plusieurs positions et sites, dont un camp militaire, que tenaient les rebelles, après d'âpres combats déclenchés avant l'aube, ont indiqué à l'AFP des responsables de l'administration provinciale.
Des combats se poursuivaient en milieu de journée notamment autour d'une base militaire relevant de la 33e Brigade blindée, toujours tenue par les rebelles, ont ajouté les mêmes sources, précisant que les combattants pro-gouvernementaux avaient capturé six chars d'assaut durant les affrontements.
Des combats sporadiques se déroulaient aussi dans d'autres provinces du sud, dont celles d'Aden, de Chabwa et d'Abyane, au lendemain d'intenses raids aériens menés par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite contre des dépôts d'armes et des positions militaires des rebelles dans plusieurs régions du Yémen, selon des témoins.
Ces violences se produisent alors que des pourparlers de paix qui devaient s'ouvrir jeudi à Genève, sous l'égide de l'ONU, ont été reportés sine die, selon un responsable des Nations unies.
Plusieurs quartiers résidentiels de Taëz, troisième ville du Yémen, étaient lundi matin le théâtre d'affrontements, semant la panique parmi les habitants, ont indiqué des témoins.
Ces affrontements, qui ont éclaté dimanche et se sont poursuivis dans la nuit, ont fait au moins trente tués parmi les rebelles chiites Houthis et leurs alliés et cinq dans les rangs des combattants pro-gouvernementaux, a indiqué à l'AFP un responsable local en citant un bilan provisoire.
Simultanément, les rebelles et leurs alliés poursuivaient, pour la deuxième journée consécutive, le pilonnage aux lance-roquettes et aux canons de char de plusieurs quartiers de Taëz, provoquant des destructions et des victimes, ont indiqué à l'AFP des habitants.
Un premier bilan obtenu dimanche soir par l'AFP de sources médicale et locale avait fait état de 10 morts et de 80 blessés parmi les civils.
"C'est un véritable massacre à Taëz, cette ville qui a été à l'avant-garde de la révolte" qui a conduit au départ en février 2012 de l'ex-président Ali Abdallah Saleh du pouvoir, a déploré Bassam al-Qadhi, un habitant.
"Saleh s'est rallié aux Houthis pour prendre revanche", a-t-il ajouté, redoutant l'engrenage d'une guerre prolongée dans le pays.
Dans la province voisine de Dhaleh, les combattants pro-gouvernementaux ont réussi à reprendre le contrôle de plusieurs positions et sites, dont un camp militaire, que tenaient les rebelles, après d'âpres combats déclenchés avant l'aube, ont indiqué à l'AFP des responsables de l'administration provinciale.
Des combats se poursuivaient en milieu de journée notamment autour d'une base militaire relevant de la 33e Brigade blindée, toujours tenue par les rebelles, ont ajouté les mêmes sources, précisant que les combattants pro-gouvernementaux avaient capturé six chars d'assaut durant les affrontements.
Des combats sporadiques se déroulaient aussi dans d'autres provinces du sud, dont celles d'Aden, de Chabwa et d'Abyane, au lendemain d'intenses raids aériens menés par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite contre des dépôts d'armes et des positions militaires des rebelles dans plusieurs régions du Yémen, selon des témoins.
Tunisie : Trois morts et huit blessés dans une fusillade
Le 16 mars dernier, la capitale tunisienne était le théâtre d'une
attaque sans précédent contre le musée du Bardo, où ont péri vingt et
une victimes, dont principalement des touristes. Ce lundi matin, des
tirs ont retenti dans la caserne de Bouchoucha, située entre le Bardo –
où se situent l’Assemblée des représentants du peuple et le musée - et
Bab Saadoun, lieu d’où partent les louages (taxis collectifs). Cette
caserne de l’armée nationale abrite notamment la BAT, la brigade
antiterroriste, qui compte 140 hommes.
Le porte-parole du ministère de la Défense a déclaré qu’un caporal avait ouvert le feu sur d’autres soldats. Il a été tué. Il a fait trois morts et huit blessés, dont certains sont dans un état grave. Selon les premières informations, ce caporal était privé de port d’arme, il a donc dérobé celle d’un soldat, ce qui pose la question de la nature de la sanction à l’égard de ce caporal. L’école primaire située à proximité des lieux a été évacuée. De nombreuses ambulances sont sur place. Les soldats sont soignés à l’hôpital militaire de Tunis. Le ministère de la Défense nationale se refuse à parler d’un acte terroriste.
Le porte-parole du ministère de la Défense a déclaré qu’un caporal avait ouvert le feu sur d’autres soldats. Il a été tué. Il a fait trois morts et huit blessés, dont certains sont dans un état grave. Selon les premières informations, ce caporal était privé de port d’arme, il a donc dérobé celle d’un soldat, ce qui pose la question de la nature de la sanction à l’égard de ce caporal. L’école primaire située à proximité des lieux a été évacuée. De nombreuses ambulances sont sur place. Les soldats sont soignés à l’hôpital militaire de Tunis. Le ministère de la Défense nationale se refuse à parler d’un acte terroriste.
Israël: L'ex-Premier ministre Olmert condamné à huit mois ferme pour corruption
L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a été condamné lundi par
un tribunal de Jérusalem à huit mois de prison ferme pour corruption
aggravée, ont indiqué les médias israéliens.
Les avocats de Olmert, chef du gouvernement de 2006 à 2009, ont immédiatement annoncé qu'ils faisaient appel, ce qui suspend l'application de la peine.
Ehud Olmert, 69 ans, est déjà sous le coup d'une peine de six ans de prison ferme dans une autre affaire de corruption, actuellement examinée en appel à la Cour suprême.
M. Olmert avait été déclaré coupable le 30 mars d'avoir reçu et dissimulé des enveloppes contenant des dizaines de milliers de dollars de la part de l'homme d'affaires américain Morris Talansky.
Selon l'accusation, ce sont au moins 150.000 dollars que Olmert aurait utilisés frauduleusement, sur un total de plus de 600.000 dollars versés par Morris Talansky.
Il avait initialement été relaxé dans cette affaire. Mais la justice avait rouvert le dossier après que son ex-secrétaire et femme de confiance Shula Zaken eut révélé l'existence d'enregistrements de conversations compromettantes qu'elle avait eues avec Olmert.
Les avocats de Olmert, chef du gouvernement de 2006 à 2009, ont immédiatement annoncé qu'ils faisaient appel, ce qui suspend l'application de la peine.
Ehud Olmert, 69 ans, est déjà sous le coup d'une peine de six ans de prison ferme dans une autre affaire de corruption, actuellement examinée en appel à la Cour suprême.
M. Olmert avait été déclaré coupable le 30 mars d'avoir reçu et dissimulé des enveloppes contenant des dizaines de milliers de dollars de la part de l'homme d'affaires américain Morris Talansky.
Selon l'accusation, ce sont au moins 150.000 dollars que Olmert aurait utilisés frauduleusement, sur un total de plus de 600.000 dollars versés par Morris Talansky.
Il avait initialement été relaxé dans cette affaire. Mais la justice avait rouvert le dossier après que son ex-secrétaire et femme de confiance Shula Zaken eut révélé l'existence d'enregistrements de conversations compromettantes qu'elle avait eues avec Olmert.
Syrie : Le Hezbollah affirme combattre partout en Syrie
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu
dimanche, pour la première fois, que son mouvement combattait partout en
Syrie les rebelles et le groupe Etat islamique (EI), qui représente
selon lui un "danger existentiel" requérant une union sacrée.
Sur le terrain, les violences ne montraient aucun signe d'essoufflement. A Damas, un haut gradé a été tué dans un attentat revendiqué par des rebelles islamistes, tandis qu'un hélicoptère de l'armée de Bashar s'est écrasé dans la province d'Alep (nord). L'EI a affirmé l'avoir abattu tandis que la télévision officielle évoquait une "panne technique".
Alors que Nasrallah avait expliqué jusqu'à présent que ses forces agissaient seulement pour défendre la frontière libanaise, il a assuré dimanche que son mouvement était "présent aujourd'hui dans beaucoup d'endroits" aux côtés de l'armée syrienne, ajoutant: "nous serons présents partout en Syrie où notre présence est requise pour la bataille".
"Notre combat en Syrie est passé par plusieurs phases. (Aujourd'hui) nous combattons aux côtés de nos frères syriens, de l'armée et du peuple et de la résistance populaire à Damas, à Alep, à Deir Ezzor, Qousseir, Hassaké et Idleb", a-t-il ajouté, intervenant sur un écran géant dans la ville libanaise de Nabatiyé (sud), lors d'un rassemblement pour le 15e anniversaire du retrait israélien du Liban.
Soulignant le "danger existentiel" que représente selon lui l'EI, qui engrange des victoires en Syrie comme en Irak, il a invité "tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente le projet "takfiri", à sortir de l'hésitation et de la neutralité".
Pour Hassan Nasrallah, en effet, "le danger vise tout le monde" et "personne ne doit faire la politique de l'autruche".
Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une révolte populaire durement réprimée, a pris un tour beaucoup plus complexe depuis la forte montée en puissance de l'EI.
Le régime ne contrôlerait plus que 22% du territoire --où vivent de 50% à 60% de la population--, tandis que l'EI s'est emparé de 50% du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans la province d'Alep (nord), la télévision a annoncé qu'un hélicoptère de l'armée s'était écrasé "au décollage en raison d'une panne technique", en faisant état de "la mort des membres de l'équipage".
Mais selon l'OSDH, ce sont les jihadistes de l'EI qui "ont abattu l'hélicoptère (dans le secteur) de l'aéroport de Koueires". Un compte Twitter jihadiste a publié la photo d'un hélicoptère en flammes précisant que l'appareil avait été abattu par un missile sol-air.
L'EI encercle l'aéroport de Koueires depuis mars 2014 et s'y livre à des combats féroces avec les forces du régime.
Par ailleurs, l'agence officielle Sana a affirmé, en citant des habitants, que les jihadistes avaient exécuté 400 personnes, "en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées" à Palmyre (centre), tombée jeudi aux mains de l'EI.
Mais l'OSDH a mis en doute ce bilan: "Pas plus de 35 personnes ont été tuées depuis que la ville a été prise", dont 33 hommes.
A Damas, un général de l'armée du régime moribond de Bashar et plusieurs personnes qui l'accompagnaient ont été tués dans un attentat qui visait le militaire, a indiqué l'Observatoire.
Le puissant mouvement islamiste Ahrar al-Cham a posté une vidéo de l'attentat contre le général Bassem Ali Mohanna. Sur les images, on le voit monter à bord d'une voiture qui explose peu après avoir démarré.
Par ailleurs, les combats dans le secteur de l'hôpital de Jisr al-Choughour dans la province d'Idleb (nord-ouest) ont fait au moins 75 morts au sein des forces du régime, selon un nouveau bilan de l'OSDH.
Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et ses alliés ont pris vendredi le contrôle de l'hôpital où étaient assiégés plus de 200 soldats et miliciens et leurs familles, après s'être emparé du reste de Jisr al-Choughour le 25 avril.
Le groupe a capturé 73 soldats de Bashar tandis que 91 militaires et supplétifs ont réussi à arriver dans des régions tenues par le régime, selon l'OSDH.
(24-05-2015)
Sur le terrain, les violences ne montraient aucun signe d'essoufflement. A Damas, un haut gradé a été tué dans un attentat revendiqué par des rebelles islamistes, tandis qu'un hélicoptère de l'armée de Bashar s'est écrasé dans la province d'Alep (nord). L'EI a affirmé l'avoir abattu tandis que la télévision officielle évoquait une "panne technique".
Alors que Nasrallah avait expliqué jusqu'à présent que ses forces agissaient seulement pour défendre la frontière libanaise, il a assuré dimanche que son mouvement était "présent aujourd'hui dans beaucoup d'endroits" aux côtés de l'armée syrienne, ajoutant: "nous serons présents partout en Syrie où notre présence est requise pour la bataille".
"Notre combat en Syrie est passé par plusieurs phases. (Aujourd'hui) nous combattons aux côtés de nos frères syriens, de l'armée et du peuple et de la résistance populaire à Damas, à Alep, à Deir Ezzor, Qousseir, Hassaké et Idleb", a-t-il ajouté, intervenant sur un écran géant dans la ville libanaise de Nabatiyé (sud), lors d'un rassemblement pour le 15e anniversaire du retrait israélien du Liban.
Soulignant le "danger existentiel" que représente selon lui l'EI, qui engrange des victoires en Syrie comme en Irak, il a invité "tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente le projet "takfiri", à sortir de l'hésitation et de la neutralité".
Pour Hassan Nasrallah, en effet, "le danger vise tout le monde" et "personne ne doit faire la politique de l'autruche".
Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une révolte populaire durement réprimée, a pris un tour beaucoup plus complexe depuis la forte montée en puissance de l'EI.
Le régime ne contrôlerait plus que 22% du territoire --où vivent de 50% à 60% de la population--, tandis que l'EI s'est emparé de 50% du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans la province d'Alep (nord), la télévision a annoncé qu'un hélicoptère de l'armée s'était écrasé "au décollage en raison d'une panne technique", en faisant état de "la mort des membres de l'équipage".
Mais selon l'OSDH, ce sont les jihadistes de l'EI qui "ont abattu l'hélicoptère (dans le secteur) de l'aéroport de Koueires". Un compte Twitter jihadiste a publié la photo d'un hélicoptère en flammes précisant que l'appareil avait été abattu par un missile sol-air.
L'EI encercle l'aéroport de Koueires depuis mars 2014 et s'y livre à des combats féroces avec les forces du régime.
Par ailleurs, l'agence officielle Sana a affirmé, en citant des habitants, que les jihadistes avaient exécuté 400 personnes, "en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées" à Palmyre (centre), tombée jeudi aux mains de l'EI.
Mais l'OSDH a mis en doute ce bilan: "Pas plus de 35 personnes ont été tuées depuis que la ville a été prise", dont 33 hommes.
A Damas, un général de l'armée du régime moribond de Bashar et plusieurs personnes qui l'accompagnaient ont été tués dans un attentat qui visait le militaire, a indiqué l'Observatoire.
Le puissant mouvement islamiste Ahrar al-Cham a posté une vidéo de l'attentat contre le général Bassem Ali Mohanna. Sur les images, on le voit monter à bord d'une voiture qui explose peu après avoir démarré.
Par ailleurs, les combats dans le secteur de l'hôpital de Jisr al-Choughour dans la province d'Idleb (nord-ouest) ont fait au moins 75 morts au sein des forces du régime, selon un nouveau bilan de l'OSDH.
Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et ses alliés ont pris vendredi le contrôle de l'hôpital où étaient assiégés plus de 200 soldats et miliciens et leurs familles, après s'être emparé du reste de Jisr al-Choughour le 25 avril.
Le groupe a capturé 73 soldats de Bashar tandis que 91 militaires et supplétifs ont réussi à arriver dans des régions tenues par le régime, selon l'OSDH.
(24-05-2015)
dimanche 24 mai 2015
Yémen: Raids aériens et combats terrestres
L'aviation de la coalition, menée par l'Arabie Saoudite, a lancé samedi de nouveaux raids contre des positions de
rebelles chiites Houthis à travers le Yémen, alors que le sud du pays a
connu des combats terrestres.
Des dépôts d'armes relevant des Houthis ont été pris pour cible dans la localité de Ghoula, de la province d'Omrane, située au nord de Sanaa, ont indiqué des résidents.
Ces raids surviennent au lendemain de bombardements intensifs de dépôts d'armes de rebelles aux alentours de Sanaa.
La campagne aérienne dure depuis près de deux mois qui n'ont été marqués que par une trêve de cinq jours, initiée par l'Arabie Saoudite, pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire aux civils.
A Hajja, plus au nord, un rassemblement de Houthis a été bombardé, laissant douze morts parmi les combattants chiites, ont rapporté des témoins.
D'autres raids ont visé des positions rebelles dans la région de Dhamar, dans le centre du Yémen, selon des responsables locaux.
Dans le sud, l'aviation a visé des rebelles engagés dans des combats contre des combattants de tribus près d'Ataq, capitale de la province de Chabwa, selon des sources militaires.
Ces combats ont fait 28 morts: 17 Houthis et 11 combattants tribaux, ont affirmé ces sources.
A Aden, capitale du sud, des affrontements se sont produits aux entrées nord, est et ouest de la ville entre rebelles et combattants fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont indiqué d'autres sources militaires.
(23-05-2015)
Des dépôts d'armes relevant des Houthis ont été pris pour cible dans la localité de Ghoula, de la province d'Omrane, située au nord de Sanaa, ont indiqué des résidents.
Ces raids surviennent au lendemain de bombardements intensifs de dépôts d'armes de rebelles aux alentours de Sanaa.
La campagne aérienne dure depuis près de deux mois qui n'ont été marqués que par une trêve de cinq jours, initiée par l'Arabie Saoudite, pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire aux civils.
A Hajja, plus au nord, un rassemblement de Houthis a été bombardé, laissant douze morts parmi les combattants chiites, ont rapporté des témoins.
D'autres raids ont visé des positions rebelles dans la région de Dhamar, dans le centre du Yémen, selon des responsables locaux.
Dans le sud, l'aviation a visé des rebelles engagés dans des combats contre des combattants de tribus près d'Ataq, capitale de la province de Chabwa, selon des sources militaires.
Ces combats ont fait 28 morts: 17 Houthis et 11 combattants tribaux, ont affirmé ces sources.
A Aden, capitale du sud, des affrontements se sont produits aux entrées nord, est et ouest de la ville entre rebelles et combattants fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont indiqué d'autres sources militaires.
(23-05-2015)
vendredi 22 mai 2015
Arabie Saoudite : Le groupe Etat islamique revendique l'attentat contre une mosquée chiite
Le groupe terroriste a revendiqué l'attentat suicide
perpétré vendredi contre un établissement appartenant à la secte chiite de l'Est de l'Arabie Saoudite qui a fait de nombreux morts et blessés, dans un communiqué mis
en ligne sur des sites islamistes.
Dans le texte, le groupe affirme que "les soldats du califat dans la province de Najd (Arabie Saoudite, ndlr)" sont responsables de cette attaque, précisant qu'elle a été menée par un kamikaze qui a actionné une ceinture explosive qu'il portait sur lui dans la husseiniya.
Le groupe a également publié une photo de l'auteur de l'attaque qui s'appelle selon le texte Abou Amer Al-Najdi.
Dans le texte, le groupe affirme que "les soldats du califat dans la province de Najd (Arabie Saoudite, ndlr)" sont responsables de cette attaque, précisant qu'elle a été menée par un kamikaze qui a actionné une ceinture explosive qu'il portait sur lui dans la husseiniya.
Le groupe a également publié une photo de l'auteur de l'attaque qui s'appelle selon le texte Abou Amer Al-Najdi.
Yémen: Violentes explosions près de Sanaa après des raids de la coalition
De violentes explosions se sont produites aux
alentours de Sanaa vendredi matin après des raids aériens de la
coalition, conduite par l'Arabie saoudite contre des dépôts d'armes et
des positions des rebelles chiites Houthis et de leurs alliés.
La coalition, dont la campagne a commencé le 26 mars, maintient la pression sur les rebelles en multipliant les raids aériens contre leurs positions depuis la fin, mardi, d'une trêve de cinq jours destinée à faciliter la distribution de l'aide humanitaire.
"C'est une matinée de terreur", a déclaré à l'AFP un habitant de la banlieue sud de la capitale yéménite après la série d'explosions qui a suivi les raids sur deux camps militaires: celui de Dhabwa et celui de Rimat Hamid.
A l'entrée nord de Sanaa, les avions de la coalition ont pris pour cible le stade de la Révolution et l'académie de la Garde républicaine, fidèle à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, un allié des rebelles.
Dans le même secteur, un autre camp de la Garde, celui de Samaa, a été visé, comme la base aérienne Daïlami, proche de l'aéroport international, selon des résidents.
Des rassemblements de rebelles à Jarraf et Bani Hadid, également au nord de Sanaa, ont aussi été visés.
A Sarouah, dans la province de Marib (à l'est de Sanaa) les avions de la coalition ont mené dans la matinée une série de raids contre des positions des Houthis, selon des habitants.
Aucun bilan des bombardements à Sanaa et dans la province de Marib n'était disponible dans l'immédiat.
En revanche à Aden, la grande ville du sud, des sources militaires ont fait état de 16 morts dans les rangs des Houthis et de leurs alliés et de trois morts chez leurs adversaires dans des raids et des combats vendredi.
Les raids aériens de la coalition s'y sont concentrés sur les positions des Houthis dans plusieurs quartiers, faisant huit morts parmi les rebelles chiites, ont affirmé ces sources.
Huit autres Houthis et trois des partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, sont morts dans des combats de rue, selon ces sources.
Par ailleurs, la chaîne de télévision publique saoudienne El-Ekhbariya a fait état vendredi de la mort la veille d'un civil saoudien dans une zone frontalière par des tirs d'obus de mortier en provenance du Yémen qui ont également fait trois blessés parmi les civils, dont deux résidents étrangers.
Les tirs ont visé la localité frontalière de Hosn, province de Najrane, a ajouté la télévision saoudienne, citant un responsable de la défense civile.
Plusieurs civils, saoudiens et étrangers, ont été tués à la frontière par des tirs attribués aux Houthis ainsi qu'une douzaine de gardes-frontières et de soldats.
La coalition, dont la campagne a commencé le 26 mars, maintient la pression sur les rebelles en multipliant les raids aériens contre leurs positions depuis la fin, mardi, d'une trêve de cinq jours destinée à faciliter la distribution de l'aide humanitaire.
"C'est une matinée de terreur", a déclaré à l'AFP un habitant de la banlieue sud de la capitale yéménite après la série d'explosions qui a suivi les raids sur deux camps militaires: celui de Dhabwa et celui de Rimat Hamid.
A l'entrée nord de Sanaa, les avions de la coalition ont pris pour cible le stade de la Révolution et l'académie de la Garde républicaine, fidèle à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, un allié des rebelles.
Dans le même secteur, un autre camp de la Garde, celui de Samaa, a été visé, comme la base aérienne Daïlami, proche de l'aéroport international, selon des résidents.
Des rassemblements de rebelles à Jarraf et Bani Hadid, également au nord de Sanaa, ont aussi été visés.
A Sarouah, dans la province de Marib (à l'est de Sanaa) les avions de la coalition ont mené dans la matinée une série de raids contre des positions des Houthis, selon des habitants.
Aucun bilan des bombardements à Sanaa et dans la province de Marib n'était disponible dans l'immédiat.
En revanche à Aden, la grande ville du sud, des sources militaires ont fait état de 16 morts dans les rangs des Houthis et de leurs alliés et de trois morts chez leurs adversaires dans des raids et des combats vendredi.
Les raids aériens de la coalition s'y sont concentrés sur les positions des Houthis dans plusieurs quartiers, faisant huit morts parmi les rebelles chiites, ont affirmé ces sources.
Huit autres Houthis et trois des partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, sont morts dans des combats de rue, selon ces sources.
Par ailleurs, la chaîne de télévision publique saoudienne El-Ekhbariya a fait état vendredi de la mort la veille d'un civil saoudien dans une zone frontalière par des tirs d'obus de mortier en provenance du Yémen qui ont également fait trois blessés parmi les civils, dont deux résidents étrangers.
Les tirs ont visé la localité frontalière de Hosn, province de Najrane, a ajouté la télévision saoudienne, citant un responsable de la défense civile.
Plusieurs civils, saoudiens et étrangers, ont été tués à la frontière par des tirs attribués aux Houthis ainsi qu'une douzaine de gardes-frontières et de soldats.
Arabie Saoudite : Attentat suicide dans une mosquée chiite, plusieurs morts
Un attentat suicide a été commis dans une mosquée appartenant à la secte chiite de l'Est de
l'Arabie Saoudite en pleine prière du vendredi, faisant plusieurs morts
et blessés, selon des médias officiels, des militants et des témoins.
Le ministère de l'Intérieur s'est contenté de parler d'une "explosion dans la mosquée de la localité de Koudeih", province de Qatif. Mais la télévision publique El-Ekhbariya a parlé d'un attentat suicide ainsi que des militants chiites et des témoins.
Le mufti d'Arabie saoudite, plus haut dignitaire de l'establishment religieux sunnite, cheikh Abdel Aziz ben Abdallah Al-Cheikh, est intervenu en direct sur El-Ekhbariya pour dénoncer l'attentat : "C'est un acte criminel destiné à creuser un fossé entre les fils de la nation (...) et à propager les troubles dans notre pays".
Le ministère de l'Intérieur n'a pas fait état de victimes, promettant de publier des détails ultérieurement, mais de nombreux militants chiites ont avancé différents bilans, allant de quatre à 22 morts, outre de nombreux blessés.
Des sites d'information de l'est de l'Arabie Saoudite et des versions en ligne des quotidiens nationaux ont publié des photos de corps de victimes baignant dans leur sang et les ambulances transportant les blessés.
Le site du quotidien Arryadh a notamment mis en ligne des photos de tapis de prière imbibés de sang et du faux plafond de la mosquée qui s'est effondré en partie sous le souffle de l'explosion.
Des témoins avaient indiqué, dans un premier temps, que le kamikaze était un Pakistanais mais d'autres ont évoqué une personne habillée à l'afghane sans pouvoir dire s'il s'agit d'un Saoudien ou non.
Le kamikaze s'est mêlé à la foule des fidèles venus assister à la prière du vendredi avant de détoner la charge explosive qu'il portait sur lui, selon d'autres témoins.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle SPA, a indiqué qu'une enquête avait été ouverte.
Selon l'un des militants chiites, l'hôpital de Qatif a lancé des appels à des dons de sang. L'établissement a également rappelé des membres du personnel qui étaient de repos.
La localité de Koudeih est située au nord de la ville de Qatif, au coeur de la Province Orientale, région pétrolière où se concentre la minorité chiite qui se dit victime de discriminations dans le royaume saoudien.
Les autorités saoudiennes ont multiplié ces derniers mois les arrestations parmi des extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour attiser les tensions confessionnelles dans le pays.
En novembre, des hommes armés ont tués sept chiites, dont des enfants, dans la localité d'Al-Dalwa (est) pendant la célébration du deuil chiite de l'Achoura.
Quatre assaillants ont participé à l'attaque. Ils avaient auparavant abattu un homme dans une localité voisine et utilisé sa voiture pour mener l'attaque.
Le mois dernier, les autorités ont annoncé le démantèlement d'une cellule de 65 personnes soupçonnées de liens avec le groupe extrémiste Etat islamique (EI) et cherchant à perpétrer des attaques pour "attiser les tensions confessionnelles".
Depuis 2011, la Province Orientale a connu des attaques sporadiques contre les forces de sécurité et des protestations qui ont fait une vingtaine de morts.
Le ministère de l'Intérieur s'est contenté de parler d'une "explosion dans la mosquée de la localité de Koudeih", province de Qatif. Mais la télévision publique El-Ekhbariya a parlé d'un attentat suicide ainsi que des militants chiites et des témoins.
Le mufti d'Arabie saoudite, plus haut dignitaire de l'establishment religieux sunnite, cheikh Abdel Aziz ben Abdallah Al-Cheikh, est intervenu en direct sur El-Ekhbariya pour dénoncer l'attentat : "C'est un acte criminel destiné à creuser un fossé entre les fils de la nation (...) et à propager les troubles dans notre pays".
Le ministère de l'Intérieur n'a pas fait état de victimes, promettant de publier des détails ultérieurement, mais de nombreux militants chiites ont avancé différents bilans, allant de quatre à 22 morts, outre de nombreux blessés.
Des sites d'information de l'est de l'Arabie Saoudite et des versions en ligne des quotidiens nationaux ont publié des photos de corps de victimes baignant dans leur sang et les ambulances transportant les blessés.
Le site du quotidien Arryadh a notamment mis en ligne des photos de tapis de prière imbibés de sang et du faux plafond de la mosquée qui s'est effondré en partie sous le souffle de l'explosion.
Des témoins avaient indiqué, dans un premier temps, que le kamikaze était un Pakistanais mais d'autres ont évoqué une personne habillée à l'afghane sans pouvoir dire s'il s'agit d'un Saoudien ou non.
Le kamikaze s'est mêlé à la foule des fidèles venus assister à la prière du vendredi avant de détoner la charge explosive qu'il portait sur lui, selon d'autres témoins.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle SPA, a indiqué qu'une enquête avait été ouverte.
Selon l'un des militants chiites, l'hôpital de Qatif a lancé des appels à des dons de sang. L'établissement a également rappelé des membres du personnel qui étaient de repos.
La localité de Koudeih est située au nord de la ville de Qatif, au coeur de la Province Orientale, région pétrolière où se concentre la minorité chiite qui se dit victime de discriminations dans le royaume saoudien.
Les autorités saoudiennes ont multiplié ces derniers mois les arrestations parmi des extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour attiser les tensions confessionnelles dans le pays.
En novembre, des hommes armés ont tués sept chiites, dont des enfants, dans la localité d'Al-Dalwa (est) pendant la célébration du deuil chiite de l'Achoura.
Quatre assaillants ont participé à l'attaque. Ils avaient auparavant abattu un homme dans une localité voisine et utilisé sa voiture pour mener l'attaque.
Le mois dernier, les autorités ont annoncé le démantèlement d'une cellule de 65 personnes soupçonnées de liens avec le groupe extrémiste Etat islamique (EI) et cherchant à perpétrer des attaques pour "attiser les tensions confessionnelles".
Depuis 2011, la Province Orientale a connu des attaques sporadiques contre les forces de sécurité et des protestations qui ont fait une vingtaine de morts.
Une ministre adjointe israélienne estime que "toute cette terre" appartient à son pays
La nouvelle ministre adjointe des Affaires étrangères
israélienne a affirmé que toute la terre entre Jourdain et Méditerranée
appartenait à Israël et a invoqué les écrits juifs sur la création du
monde à l'appui de ses dires, selon une vidéo consultée vendredi. "Il
est important de dire que cette terre est la nôtre, toute cette terre.
Nous n'avons pas à nous excuser d'être venus ici", a dit Tzipi Hotovely
jeudi aux diplomates et aux employés du ministère. Ces propos couvrent
en particulier le territoire palestinien de Cisjordanie occupée. Ils
vont à l'encontre des grands projets internationaux de résolution du
conflit israélo-palestinien, qui prévoient la création d'un État
palestinien constitué de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Tzipi Hotovely, 36 ans, est ministre adjointe des Affaires étrangères. Il n'y a pas à proprement parler de ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre Benjamin Netanyahu ayant conservé le portefeuille. Elle appartient à une nouvelle génération de membres très à droite du Likoud, le parti de Benjamain Netanyahu. Ils rejettent la création d'un État palestinien et défendent l'idée d'un "grand Israël" couvrant à la fois Israël et les Territoires palestiniens. Tzipi Hotovely appartient au nouveau gouvernement très à droite qui a prêté serment la semaine passée et qui suscite une vive circonspection internationale.auditoire
Un participant à l'événement de jeudi a raconté à l'AFP le choc ressenti par un certain nombre de diplomates présents dans l'auditorium du ministère quand ils ont entendu pour la première fois un aussi haut responsable de la diplomatie ériger des écrits religieux en principes conducteurs de la politique étrangère israélienne. Hotovely a cité Rashi, un rabbin français du Moyen Âge, selon lequel la Torah s'ouvre sur la création du monde "pour que, si les peuples du monde viennent vous dire que vous êtes des voleurs et que vous occupez la terre des autres, vous leur disiez que toute cette terre appartient au créateur de ce monde et que, quand il l'a décidé, il l'a leur a prise et nous l'a donnée".
Tzipi Hotovely, 36 ans, est ministre adjointe des Affaires étrangères. Il n'y a pas à proprement parler de ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre Benjamin Netanyahu ayant conservé le portefeuille. Elle appartient à une nouvelle génération de membres très à droite du Likoud, le parti de Benjamain Netanyahu. Ils rejettent la création d'un État palestinien et défendent l'idée d'un "grand Israël" couvrant à la fois Israël et les Territoires palestiniens. Tzipi Hotovely appartient au nouveau gouvernement très à droite qui a prêté serment la semaine passée et qui suscite une vive circonspection internationale.auditoire
Un participant à l'événement de jeudi a raconté à l'AFP le choc ressenti par un certain nombre de diplomates présents dans l'auditorium du ministère quand ils ont entendu pour la première fois un aussi haut responsable de la diplomatie ériger des écrits religieux en principes conducteurs de la politique étrangère israélienne. Hotovely a cité Rashi, un rabbin français du Moyen Âge, selon lequel la Torah s'ouvre sur la création du monde "pour que, si les peuples du monde viennent vous dire que vous êtes des voleurs et que vous occupez la terre des autres, vous leur disiez que toute cette terre appartient au créateur de ce monde et que, quand il l'a décidé, il l'a leur a prise et nous l'a donnée".
Syrie: Palmyre aux mains du groupe EI qui élargit sa zone d'influence
La ville syrienne de Palmyre --et son site archéologique inscrit au
patrimoine mondial de l'humanité-- était vendredi aux mains du groupe
Etat islamique (EI) comme celle de Ramadi en Irak, deux victoires
significatives qui lui ont permis d'élargir sa zone d'influence de part
et d'autre de la frontière.
Continuant sur sa lancée, l'EI a pris jeudi le dernier point de passage frontalier avec l'Irak qui était encore aux mains du régime de plus en plus affaibli du dictateur syrien Bashar, ainsi que des positions des troupes irakiennes près de Ramadi, le chef-lieu de la province d'Al-Anbar conquis dimanche.
La chute de Palmyre, cité vieille de plus de 2000 ans, fait craindre pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et tours funéraires, les jihadistes ayant déjà détruit plusieurs trésors archéologiques en Irak.
"Les combattants de l'EI sont dans toutes les parties de Palmyre", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le régime a reconnu sa défaite, affirmant que son armée "s'était retirée après l'entrée d'un grand nombre de terroristes".
En s'emparant de ce véritable carrefour routier qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI se rend maître de la moitié du territoire de Syrie et menace Homs, la troisième ville du pays en guerre depuis 2011, selon une ONG et des experts.
Malgré une campagne aérienne lancée depuis 2014 par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis pour aider en Irak le pouvoir et en Syrie les rebelles à contrer l'EI, ce groupe ultraradical sunnite a réussi ces coups de force en huit jours.
Responsable d'atrocités et fort de dizaines de milliers d'hommes, l'EI élargit à Palmyre et Ramadi son "califat" proclamé en juin 2014 sur les larges pans de territoire conquis à cheval sur la Syrie et l'Irak.
L'EI, intervenue dans la guerre en Syrie en 2013, a revendiqué sur Twitter la prise de Palmyre, inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité et située dans la province centrale de Homs.
Des photos de Palmyre diffusées par l'EI montrent des camions détruits de l'armée, des carcasses d'avions à l'aéroport militaire et des cadavres sur le bord de la route.
La bataille déclenchée le 13 mai a fait près de 500 morts et poussé une partie des habitants à la fuite, selon l'OSDH. Recourant à de nouvelles exactions, les combattants de l'EI ont exécuté jeudi au moins 17 personnes, des civils et des militaires pro-régime.
Un militant originaire de Palmyre, contacté via Facebook, a affirmé que les jihadistes fouillaient les maisons à la recherche de personnes loyales au régime de Bashar al-Assad et empêchaient les habitants de sortir. L'électricité est toujours coupée.
Réitérant son appel à l'ONU à agir, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova a affirmé que "toute destruction à Palmyre serait (...) une énorme perte pour l'humanité".
Le président français François Hollande a appelé à "agir" contre le "péril" pour "des monuments inscrits au patrimoine de l'humanité" et contre l'EI.
En soirée, l'OSDH a annoncé la prise par l'EI du point de passage d'Al-Tanaf. "Les forces du régime se sont retirées" du poste et ce dernier "n'a plus aucun contrôle sur sa frontière avec l'Irak".
Avec la prise de Palmyre, l'EI contrôle "désormais plus de 95 000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire", d'après l'OSDH.
Le groupe contrôle en effet la majeure partie des provinces de Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence à Hassaké (nord-est), Alep (nord), Homs et Hama (centre). Il est aussi maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie.
"Palmyre peut être utilisée pour lancer des attaques en direction de Homs et Damas", estime Matthew Henman, chef de l'IHS Jane's Terrorism and Insurgency Centre.
Fabrice Balanche, géographe et spécialiste de la Syrie, acquiesce. "La prise de Palmyre ouvre la voie vers Damas et Homs. A terme, cet axe peut être menacé".
Selon lui, l'EI domine désormais "un carrefour de première importance (...) qui ouvre une nouvelle route vers l'Irak, Al-Anbar et Ramadi. L'EI créé une continuité géographique avec l'Irak à travers la steppe syrienne".
De l'autre côté de la frontière, l'EI a poursuivi son offensive en prenant des positions tenues par les forces gouvernementales à Houssayba, à l'est de Ramadi, selon des responsables.
C'est à partir de ses positions défensives que les forces de sécurité, aidées de milices chiites, devaient lancer leur contre-offensive pour reprendre Ramadi.
Evoquant la perte de Ramadi et s'exprimant avant la prise de Palmyre, le président Barack Obama a estimé que les Etats-Unis ne perdaient pas le combat contre l'EI, soulignant que la campagne antijihadistes prendrait "plusieurs années".
De son côté, l'armée américaine a reconnu pour la première fois des victimes civiles dans ses bombardements en Irak et en Syrie, admettant qu'une frappe en novembre 2014 près de Harem en Syrie contre le groupe extrémiste Khorassan avait tué deux enfants.
Continuant sur sa lancée, l'EI a pris jeudi le dernier point de passage frontalier avec l'Irak qui était encore aux mains du régime de plus en plus affaibli du dictateur syrien Bashar, ainsi que des positions des troupes irakiennes près de Ramadi, le chef-lieu de la province d'Al-Anbar conquis dimanche.
La chute de Palmyre, cité vieille de plus de 2000 ans, fait craindre pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et tours funéraires, les jihadistes ayant déjà détruit plusieurs trésors archéologiques en Irak.
"Les combattants de l'EI sont dans toutes les parties de Palmyre", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le régime a reconnu sa défaite, affirmant que son armée "s'était retirée après l'entrée d'un grand nombre de terroristes".
En s'emparant de ce véritable carrefour routier qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI se rend maître de la moitié du territoire de Syrie et menace Homs, la troisième ville du pays en guerre depuis 2011, selon une ONG et des experts.
Malgré une campagne aérienne lancée depuis 2014 par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis pour aider en Irak le pouvoir et en Syrie les rebelles à contrer l'EI, ce groupe ultraradical sunnite a réussi ces coups de force en huit jours.
Responsable d'atrocités et fort de dizaines de milliers d'hommes, l'EI élargit à Palmyre et Ramadi son "califat" proclamé en juin 2014 sur les larges pans de territoire conquis à cheval sur la Syrie et l'Irak.
L'EI, intervenue dans la guerre en Syrie en 2013, a revendiqué sur Twitter la prise de Palmyre, inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité et située dans la province centrale de Homs.
Des photos de Palmyre diffusées par l'EI montrent des camions détruits de l'armée, des carcasses d'avions à l'aéroport militaire et des cadavres sur le bord de la route.
La bataille déclenchée le 13 mai a fait près de 500 morts et poussé une partie des habitants à la fuite, selon l'OSDH. Recourant à de nouvelles exactions, les combattants de l'EI ont exécuté jeudi au moins 17 personnes, des civils et des militaires pro-régime.
Un militant originaire de Palmyre, contacté via Facebook, a affirmé que les jihadistes fouillaient les maisons à la recherche de personnes loyales au régime de Bashar al-Assad et empêchaient les habitants de sortir. L'électricité est toujours coupée.
Réitérant son appel à l'ONU à agir, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova a affirmé que "toute destruction à Palmyre serait (...) une énorme perte pour l'humanité".
Le président français François Hollande a appelé à "agir" contre le "péril" pour "des monuments inscrits au patrimoine de l'humanité" et contre l'EI.
En soirée, l'OSDH a annoncé la prise par l'EI du point de passage d'Al-Tanaf. "Les forces du régime se sont retirées" du poste et ce dernier "n'a plus aucun contrôle sur sa frontière avec l'Irak".
Avec la prise de Palmyre, l'EI contrôle "désormais plus de 95 000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire", d'après l'OSDH.
Le groupe contrôle en effet la majeure partie des provinces de Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence à Hassaké (nord-est), Alep (nord), Homs et Hama (centre). Il est aussi maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie.
"Palmyre peut être utilisée pour lancer des attaques en direction de Homs et Damas", estime Matthew Henman, chef de l'IHS Jane's Terrorism and Insurgency Centre.
Fabrice Balanche, géographe et spécialiste de la Syrie, acquiesce. "La prise de Palmyre ouvre la voie vers Damas et Homs. A terme, cet axe peut être menacé".
Selon lui, l'EI domine désormais "un carrefour de première importance (...) qui ouvre une nouvelle route vers l'Irak, Al-Anbar et Ramadi. L'EI créé une continuité géographique avec l'Irak à travers la steppe syrienne".
De l'autre côté de la frontière, l'EI a poursuivi son offensive en prenant des positions tenues par les forces gouvernementales à Houssayba, à l'est de Ramadi, selon des responsables.
C'est à partir de ses positions défensives que les forces de sécurité, aidées de milices chiites, devaient lancer leur contre-offensive pour reprendre Ramadi.
Evoquant la perte de Ramadi et s'exprimant avant la prise de Palmyre, le président Barack Obama a estimé que les Etats-Unis ne perdaient pas le combat contre l'EI, soulignant que la campagne antijihadistes prendrait "plusieurs années".
De son côté, l'armée américaine a reconnu pour la première fois des victimes civiles dans ses bombardements en Irak et en Syrie, admettant qu'une frappe en novembre 2014 près de Harem en Syrie contre le groupe extrémiste Khorassan avait tué deux enfants.
Algérie : manœuvres au sommet, incrédulité à la base
C'est la quatrième équipe, en trois ans que le Premier ministre
Abdelmalek Sellal a mis en place il y a une semaine, le jeudi 14 mai. Au
moment où le président de la République Abdelaziz Bouteflika achève
l’an I de son quatrième mandat, ce remaniement - attendu depuis
plusieurs mois, mais inattendu dans la date choisie - fait bouger la
solide pyramide étatique sans susciter, pour autant, un enthousiasme
particulier. Pourquoi une telle indifférence dans l’opinion ? Voire
carrément de la méfiance dans l’opposition ? Plus que les choix des
candidats, dont la plupart sont des technocrates novices en politique,
c’est l’art et la manière qui ne convainc pas. Aucune explication n’a
été donnée, ni d’objectifs fixés au moment de l’annonce, rendant la
lecture de ce remaniement partiel opaque. "Ce remaniement ministériel
relève plus de l’équation arithmétique que de la projection politique",
estime ainsi le quotidien Liberté dans son édition du samedi 16 mai. Les
ministres sortants ont "pour la plupart mérité leur sort", juge le
Quotidien d’Oran. "Ils ont peiné, voire carrément manqué, à maîtriser
leur secteur ou commençaient à être trop cités dans des affaires de
corruption", analyse Liberté. Le journal cite comme "cas d’espèce" en
matière de défaillance, l’échec du ministre des Sports Mohamed Tahmi à
décrocher la CAN 2017 et celui du ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, à
gérer la contestation du Sud contre le gaz de schiste.
Youcef Yousfi est remplacé par Salah Khebri, PDG de l’Institut algérien du pétrole (IAP) qui a également travaillé pour Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures. Comme lui, la majorité des nouveaux ministres sont des administrateurs sans rattachement à des partis politiques. Le plus emblématique étant le nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, qui remplace Mohamed Djellab. Délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) jusqu’en février 2012, ancien PDG du Crédit populaire algérien (CPA) et administrateur provisoire d’El Khalifa Bank, ce spécialiste de la Finance maîtrise parfaitement les rouages du système bancaire. Une compétence indispensable dans un contexte de baisse des ressources financières liées à la chute des prix du pétrole qui nécessite des réformes économiques rapides pour réduire les coûts de dépenses de l’État. "Le remaniement gouvernemental du 14 mai a confirmé clairement la tendance dite "technocratique" de l’exécutif", relève le quotidien El Watan dans son édition du 18 mai. "Sur les 32 ministres que compte la nouvelle équipe de Sellal, seulement huit sont issus de partis politiques : quatre appartenant au Front de libération national (FLN), deux au Rassemblement national démocratique (RND) et les deux chefs du Mouvement populaire algérien (MPA) et du Rassemblement de l'espoir de l'Algérie (TAJ)", dit le journal.
"Replâtrage", "opération de routine", "remaniement technique", "simple réaménagement", les partis de l’opposition ont largement critiqué le "énième" changement de gouvernement qualifié de "non-événement". Mais au-delà de ces commentaires ponctuels dictés par l’actualité, la voix de l’opposition a dû mal à se faire entendre par manque d’actions et d’unité sur une feuille de route précise et claire. Depuis leur premier rassemblement en juin dernier, les partis d’opposition réunis pour la plupart au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) - qui regroupe les partis et personnalités ayant appelé au boycott de l’élection présidentielle du 17 avril 2014 et appelle à la tenue d’élections anticipées - n’ont pas organisé d’autres réunions. Le remaniement passé, la CNLTD pourrait revenir sur le devant de la scène avec l’autre "changement" attendu qu’est le projet de révision de la Constitution.
Youcef Yousfi est remplacé par Salah Khebri, PDG de l’Institut algérien du pétrole (IAP) qui a également travaillé pour Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures. Comme lui, la majorité des nouveaux ministres sont des administrateurs sans rattachement à des partis politiques. Le plus emblématique étant le nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, qui remplace Mohamed Djellab. Délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) jusqu’en février 2012, ancien PDG du Crédit populaire algérien (CPA) et administrateur provisoire d’El Khalifa Bank, ce spécialiste de la Finance maîtrise parfaitement les rouages du système bancaire. Une compétence indispensable dans un contexte de baisse des ressources financières liées à la chute des prix du pétrole qui nécessite des réformes économiques rapides pour réduire les coûts de dépenses de l’État. "Le remaniement gouvernemental du 14 mai a confirmé clairement la tendance dite "technocratique" de l’exécutif", relève le quotidien El Watan dans son édition du 18 mai. "Sur les 32 ministres que compte la nouvelle équipe de Sellal, seulement huit sont issus de partis politiques : quatre appartenant au Front de libération national (FLN), deux au Rassemblement national démocratique (RND) et les deux chefs du Mouvement populaire algérien (MPA) et du Rassemblement de l'espoir de l'Algérie (TAJ)", dit le journal.
"Replâtrage", "opération de routine", "remaniement technique", "simple réaménagement", les partis de l’opposition ont largement critiqué le "énième" changement de gouvernement qualifié de "non-événement". Mais au-delà de ces commentaires ponctuels dictés par l’actualité, la voix de l’opposition a dû mal à se faire entendre par manque d’actions et d’unité sur une feuille de route précise et claire. Depuis leur premier rassemblement en juin dernier, les partis d’opposition réunis pour la plupart au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) - qui regroupe les partis et personnalités ayant appelé au boycott de l’élection présidentielle du 17 avril 2014 et appelle à la tenue d’élections anticipées - n’ont pas organisé d’autres réunions. Le remaniement passé, la CNLTD pourrait revenir sur le devant de la scène avec l’autre "changement" attendu qu’est le projet de révision de la Constitution.
Israël/Palestine : Dans la Bande de Gaza, un taux de chômage à 44 %
Palestiniens, Israéliens et donateurs internationaux doivent agir pour
éviter une "dangereuse crise financière" dans la bande de Gaza, qui
connaît probablement le plus fort taux de chômage du monde, affirme un
rapport de la Banque mondiale (BM) publié vendredi. Ce rapport, qui sera
présenté mercredi à Bruxelles, a été rédigé en vue d'une réunion du
comité de liaison ad hoc (AHLC) chargé de coordonner l'aide
internationale à l'enclave, près d'un an après une offensive israélienne
contre le mouvement palestinien Hamas au cours de laquelle quelque 2
200 Palestiniens avaient été tués. Selon la Banque, la disparition
virtuelle des exportations de Gaza ne peut s'expliquer que par "la
guerre et le blocus" imposé par Israël à ce territoire palestinien
depuis 2007. L'impact de ce blocus, auquel l'Égypte participe de fait,
est jugé "dévastateur" pour l'économie du territoire, entraînant une
chute de plus de 50 % de son PIB.
Le rapport presse l'Autorité palestinienne, Israël et les donateurs internationaux d'"agir" et de "mettre en place des réformes" pour "renverser le récent et inquiétant ralentissement de la croissance économique" et "éviter que l'enclave ne connaisse une dangereuse crise financière". La BM souligne que le chômage dans la bande de Gaza a augmenté en 2014 "pour atteindre 44 % - le taux probablement le plus élevé au monde". Elle ajoute que 39 % de la population de l'enclave vit sous le seuil de pauvreté bien que quatre habitants sur cinq reçoivent une aide. Le rapport estime qu'un "gouvernement palestinien unifié pour la Cisjordanie et dans la bande de Gaza" est nécessaire pour reconstruire l'économie du territoire. Il souhaite également une levée du blocus pour permettre une circulation des biens nécéssaire à une reprise.
Près d'un milliard de dollars sur les 3,5 milliards promis par la communauté internationale pour Gaza, soit 27,5 %, ont été alloués, ajoute le document, mais le manque de fonds internationaux pèse moins sur la reprise économique que "la limitation des importations de matériaux de construction". Israël contrôle étroitement toute entrée de matériel de construction dans le territoire contrôlé par le Hamas, invoquant le risque de détournements pour fabriquer des armes ou pour construire des tunnels servant à des attaques en territoire israélien. Israël contrôle deux des trois points de passage terrestres avec la bande Gaza. Le troisième, Rafah, sur la frontière avec l'Égypte, voit son accès sévèrement limité par les autorités égyptiennes.
Le rapport presse l'Autorité palestinienne, Israël et les donateurs internationaux d'"agir" et de "mettre en place des réformes" pour "renverser le récent et inquiétant ralentissement de la croissance économique" et "éviter que l'enclave ne connaisse une dangereuse crise financière". La BM souligne que le chômage dans la bande de Gaza a augmenté en 2014 "pour atteindre 44 % - le taux probablement le plus élevé au monde". Elle ajoute que 39 % de la population de l'enclave vit sous le seuil de pauvreté bien que quatre habitants sur cinq reçoivent une aide. Le rapport estime qu'un "gouvernement palestinien unifié pour la Cisjordanie et dans la bande de Gaza" est nécessaire pour reconstruire l'économie du territoire. Il souhaite également une levée du blocus pour permettre une circulation des biens nécéssaire à une reprise.
Près d'un milliard de dollars sur les 3,5 milliards promis par la communauté internationale pour Gaza, soit 27,5 %, ont été alloués, ajoute le document, mais le manque de fonds internationaux pèse moins sur la reprise économique que "la limitation des importations de matériaux de construction". Israël contrôle étroitement toute entrée de matériel de construction dans le territoire contrôlé par le Hamas, invoquant le risque de détournements pour fabriquer des armes ou pour construire des tunnels servant à des attaques en territoire israélien. Israël contrôle deux des trois points de passage terrestres avec la bande Gaza. Le troisième, Rafah, sur la frontière avec l'Égypte, voit son accès sévèrement limité par les autorités égyptiennes.
jeudi 21 mai 2015
Syrie : Cri d'alarme de l'Unesco face aux risques de destruction de Palmyre
La destruction de la cité antique de Palmyre, prise par les jihadistes
de l'Etat islamique, serait "une énorme perte pour l'humanité", a
déclaré jeudi la directrice de l'Unesco Irina Bokova dans une vidéo mise
en ligne par l'organisation internationale.
"Palmyre est le site d'un extraordinaire héritage mondial dans le désert, et toute destruction à Palmyre serait non seulement un crime de guerre, mais aussi une énorme perte pour l'humanité", a souligné Irina Bokova, qui a réitéré son appel au Conseil de sécurité de l'ONU à se saisir du sujet.
"Nous avons besoin que le Conseil de sécurité, que tous les leaders politiques, que les chefs religieux lancent un appel pour prévenir ces destructions", a-t-elle ajouté.
"En fin de compte, c'est le berceau de la civilisation humaine" qui "appartient à l'humanité toute entière", a souligné la directrice de l'Unesco. "Ce que Palmyre nous dit, c'est que toutes les cultures s'influencent les unes les autres, toutes les cultures s'enrichissent mutuellement".
L'organisation extrémiste Etat islamique (EI) s'est emparée jeudi de la totalité de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien, suscitant des craintes de voir les trésors archéologiques de la cité détruits par les jihadistes.
En Irak, le groupe avait détruit plusieurs statues et objets de valeurs dans des cités antiques.
Située à 210 km au nord-est de Damas, la "perle du désert", inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, est une oasis qui fut un point de passage des caravanes entre le Golfe et la Méditerranée et un carrefour des civilisations antiques.
"Palmyre est le site d'un extraordinaire héritage mondial dans le désert, et toute destruction à Palmyre serait non seulement un crime de guerre, mais aussi une énorme perte pour l'humanité", a souligné Irina Bokova, qui a réitéré son appel au Conseil de sécurité de l'ONU à se saisir du sujet.
"Nous avons besoin que le Conseil de sécurité, que tous les leaders politiques, que les chefs religieux lancent un appel pour prévenir ces destructions", a-t-elle ajouté.
"En fin de compte, c'est le berceau de la civilisation humaine" qui "appartient à l'humanité toute entière", a souligné la directrice de l'Unesco. "Ce que Palmyre nous dit, c'est que toutes les cultures s'influencent les unes les autres, toutes les cultures s'enrichissent mutuellement".
L'organisation extrémiste Etat islamique (EI) s'est emparée jeudi de la totalité de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien, suscitant des craintes de voir les trésors archéologiques de la cité détruits par les jihadistes.
En Irak, le groupe avait détruit plusieurs statues et objets de valeurs dans des cités antiques.
Située à 210 km au nord-est de Damas, la "perle du désert", inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, est une oasis qui fut un point de passage des caravanes entre le Golfe et la Méditerranée et un carrefour des civilisations antiques.
Syrie: La cité antique de Palmyre tombe entre les mains de l'EI
L'organisation Etat islamique (EI) s'est emparée
entièrement jeudi de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien,
le groupe extrémiste contrôlant désormais la moitié du territoire
syrien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les combattants de l'EI sont dans toutes les parties de Tadmor (nom arabe de Palmyre), y compris près du site archéologique" qui se situe dans le sud-ouest de la ville, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de cette ONG.
"Les troupes du régime se sont effondrées et se sont retirées de toutes leurs positions sans résistance", a affirmé de son côté Mohammad Hassan al-Homsi, un militant originaire de Palmyre.
D'après l'OSDH, les troupes du régime syrien se sont retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre, notamment des renseignements militaires de toute la Badiya (désert syrien), l'aéroport militaire et la prison dans lesquels les jihadistes de l'EI se sont introduits dans la nuit.
Le contrôle de l'EI de cette ville vieille de plus de 2.000 ans, fait craindre pour le sort de ses célèbres ruines connues pour leurs colonnes romaines torsadées et leurs tours funéraires.
Le site archéologique se situe près de la branche des renseignements militaires conquise par les jihadistes.
Depuis le début de l'offensive de l'EI le 13 mai, la bataille dans Palmyre et ses environs a fait au moins 462 morts selon un bilan de l'OSDH --71 civils --dont de nombreux exécutés par l'EI--, 241 membres des forces du régime et 150 jihadistes.
Avec la prise de Palmyre, qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI contrôle "désormais plus de 95 000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire du pays", selon l'OSDH.
En outre, le groupe est désormais maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie après la prise de deux champs gaziers ces derniers jours près de Palmyre. Le régime de Bashar ne détient plus que le champ de Chaer dans la province de Homs, dont fait partie la ville, tandis que les forces kurdes se sont emparées des champs de Ramilane dans la province de Hassaké (nord-est).
"Les combattants de l'EI sont dans toutes les parties de Tadmor (nom arabe de Palmyre), y compris près du site archéologique" qui se situe dans le sud-ouest de la ville, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de cette ONG.
"Les troupes du régime se sont effondrées et se sont retirées de toutes leurs positions sans résistance", a affirmé de son côté Mohammad Hassan al-Homsi, un militant originaire de Palmyre.
D'après l'OSDH, les troupes du régime syrien se sont retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre, notamment des renseignements militaires de toute la Badiya (désert syrien), l'aéroport militaire et la prison dans lesquels les jihadistes de l'EI se sont introduits dans la nuit.
Le contrôle de l'EI de cette ville vieille de plus de 2.000 ans, fait craindre pour le sort de ses célèbres ruines connues pour leurs colonnes romaines torsadées et leurs tours funéraires.
Le site archéologique se situe près de la branche des renseignements militaires conquise par les jihadistes.
Depuis le début de l'offensive de l'EI le 13 mai, la bataille dans Palmyre et ses environs a fait au moins 462 morts selon un bilan de l'OSDH --71 civils --dont de nombreux exécutés par l'EI--, 241 membres des forces du régime et 150 jihadistes.
Avec la prise de Palmyre, qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI contrôle "désormais plus de 95 000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire du pays", selon l'OSDH.
En outre, le groupe est désormais maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie après la prise de deux champs gaziers ces derniers jours près de Palmyre. Le régime de Bashar ne détient plus que le champ de Chaer dans la province de Homs, dont fait partie la ville, tandis que les forces kurdes se sont emparées des champs de Ramilane dans la province de Hassaké (nord-est).
mercredi 20 mai 2015
Israël/Palestine : Gaza, sous blocus, développe des applications pour le monde entier
Ils sont des dizaines, les yeux rivés sur leurs écrans, à pianoter, cliquer, coder: ici, partent et arrivent des informations des quatre coins du globe. Rien d'inhabituel pour des informaticiens, mais ceux-là travaillent dans la bande de Gaza, totalement coupée du monde.
"Ici, on ouvre une brèche dans le blocus et on montre que les Gazaouis sont capables de réaliser de grandes choses", affirme, enthousiaste, Saady Lozon, 33 ans et cofondateur de Unit One, petite entreprise gazaouie qui commence à devenir grande.
En 2005, il lançait avec un autre ingénieur informatique "une petite start-up, coincée dans une salle minuscule" de la bande de Gaza, où comme dans l'ensemble des Territoires occupés il n'existe pas de réseau 3G palestinien.
Dix ans plus tard, ils emploient près d'une centaine de personnes, en majorité des jeunes femmes, et ont décroché des contrats pour développer des programmes informatiques et des applications pour smartphones dans le Golfe et en Europe.
"A Gaza, on n'a ni pétrole ni gaz, mais on a des ressources humaines: plein de jeunes qui attendent seulement qu'on leur offre une opportunité", assure Saady en déambulant au milieu de rangées de jeunes femmes qui entrent des données dans leurs ordinateurs.
Recruter des femmes, c'est "une responsabilité sociale", assure l'entrepreneur au look décontracté. Et le prochain objectif qu'il s'est fixé, c'est engager des personnes handicapées. Avec les trois offensives israéliennes à Gaza ces six dernières années, des centaines de Palestiniens ont en effet été blessés et amputés.
Mais, insiste Saady, "Gaza, ça n'est pas que la guerre, le sang, les bombes. Les Gazaouis veulent faire du commerce, pas recevoir des aides humanitaires". La preuve, dit-il, quand il a lancé un appel à candidatures pour dix postes, il y a eu "400 postulantes".
Aujourd'hui encore, une jeune femme pousse la porte de son entreprise sur les conseils de son université. A 21 ans, Sadine al-Ayoubi doit décrocher dans quelques mois son diplôme mais elle préfère prendre les devants pour échapper au chômage qui touche plus de deux tiers des jeunes Gazaouis.
"La plupart des jeunes sont diplômés mais ne trouvent jamais de travail", dit cette Palestinienne apprêtée, smartphone recouvert d'une coque en strass à la main.
Pour Lina, 23 ans dont trois chez Unit One, la faute en revient à "la situation politique et économique", en référence au blocus israélien et aux guerres à répétition dans l'enclave aux mains du mouvement islamiste Hamas.
Car la dernière offensive israélienne, l'été dernier, a achevé de mettre à genoux l'économie gazaouie, la plus instable du monde selon la Banque mondiale, en recul de 15% en 2014.
Près de 130 entreprises et ateliers ont notamment été rasés, selon la Fédération palestinienne de l'industrie.
- Sortir grâce à Internet -
Pour Chorouq al-Moughrabi, une jeune collègue de Lina, c'est difficile "surtout pour les filles" car "tous les métiers ne sont pas convenables pour les filles dans notre société", où les femmes ne représentent que 20% de la population active.
Dans la pièce d'à côté, Mohammed el-Banna, 27 ans, développe des programmes informatiques. Coincé dans l'enclave comme 1,8 million d'autres Palestiniens --bloqué au nord par le check-point des Israéliens et au sud par la frontière égyptienne fermée par Le Caire--, il s'est tourné vers internet car "c'est le seul canal que les juifs ne peuvent pas nous couper".
A Unit One, si le contact avec l'extérieur n'a jamais été coupé, l'électricité en revanche l'est tous les jours, pour de longues heures. Il a donc fallu investir dans un solide équipement en batteries et en générateurs pour gérer à temps les commandes.
"Même pendant la guerre, on a continué à travailler certains jours", affirme Saady. C'est sa façon à lui de rassurer des clients "parfois réticents à l'idée de signer des contrats avec une entreprise dans un territoire en guerre".
Des clients qu'il n'a pour beaucoup jamais pu rencontrer ou qu'il a vu parfois seulement sur Skype.
"Ici, on ouvre une brèche dans le blocus et on montre que les Gazaouis sont capables de réaliser de grandes choses", affirme, enthousiaste, Saady Lozon, 33 ans et cofondateur de Unit One, petite entreprise gazaouie qui commence à devenir grande.
En 2005, il lançait avec un autre ingénieur informatique "une petite start-up, coincée dans une salle minuscule" de la bande de Gaza, où comme dans l'ensemble des Territoires occupés il n'existe pas de réseau 3G palestinien.
Dix ans plus tard, ils emploient près d'une centaine de personnes, en majorité des jeunes femmes, et ont décroché des contrats pour développer des programmes informatiques et des applications pour smartphones dans le Golfe et en Europe.
"A Gaza, on n'a ni pétrole ni gaz, mais on a des ressources humaines: plein de jeunes qui attendent seulement qu'on leur offre une opportunité", assure Saady en déambulant au milieu de rangées de jeunes femmes qui entrent des données dans leurs ordinateurs.
Recruter des femmes, c'est "une responsabilité sociale", assure l'entrepreneur au look décontracté. Et le prochain objectif qu'il s'est fixé, c'est engager des personnes handicapées. Avec les trois offensives israéliennes à Gaza ces six dernières années, des centaines de Palestiniens ont en effet été blessés et amputés.
Mais, insiste Saady, "Gaza, ça n'est pas que la guerre, le sang, les bombes. Les Gazaouis veulent faire du commerce, pas recevoir des aides humanitaires". La preuve, dit-il, quand il a lancé un appel à candidatures pour dix postes, il y a eu "400 postulantes".
Aujourd'hui encore, une jeune femme pousse la porte de son entreprise sur les conseils de son université. A 21 ans, Sadine al-Ayoubi doit décrocher dans quelques mois son diplôme mais elle préfère prendre les devants pour échapper au chômage qui touche plus de deux tiers des jeunes Gazaouis.
"La plupart des jeunes sont diplômés mais ne trouvent jamais de travail", dit cette Palestinienne apprêtée, smartphone recouvert d'une coque en strass à la main.
Pour Lina, 23 ans dont trois chez Unit One, la faute en revient à "la situation politique et économique", en référence au blocus israélien et aux guerres à répétition dans l'enclave aux mains du mouvement islamiste Hamas.
Car la dernière offensive israélienne, l'été dernier, a achevé de mettre à genoux l'économie gazaouie, la plus instable du monde selon la Banque mondiale, en recul de 15% en 2014.
Près de 130 entreprises et ateliers ont notamment été rasés, selon la Fédération palestinienne de l'industrie.
- Sortir grâce à Internet -
Pour Chorouq al-Moughrabi, une jeune collègue de Lina, c'est difficile "surtout pour les filles" car "tous les métiers ne sont pas convenables pour les filles dans notre société", où les femmes ne représentent que 20% de la population active.
Dans la pièce d'à côté, Mohammed el-Banna, 27 ans, développe des programmes informatiques. Coincé dans l'enclave comme 1,8 million d'autres Palestiniens --bloqué au nord par le check-point des Israéliens et au sud par la frontière égyptienne fermée par Le Caire--, il s'est tourné vers internet car "c'est le seul canal que les juifs ne peuvent pas nous couper".
A Unit One, si le contact avec l'extérieur n'a jamais été coupé, l'électricité en revanche l'est tous les jours, pour de longues heures. Il a donc fallu investir dans un solide équipement en batteries et en générateurs pour gérer à temps les commandes.
"Même pendant la guerre, on a continué à travailler certains jours", affirme Saady. C'est sa façon à lui de rassurer des clients "parfois réticents à l'idée de signer des contrats avec une entreprise dans un territoire en guerre".
Des clients qu'il n'a pour beaucoup jamais pu rencontrer ou qu'il a vu parfois seulement sur Skype.
Israël/Palestine : Le comble de l’humiliation (Fadwa Nassar)
Ils sont venus en envahisseurs, ils ont tué et massacré des milliers de
paysans et de citadins autochtones, vivant dans leur pays et sur leur
terre, ils ont expulsé les deux tiers du peuple vers d’autres régions,
ils ont pris leurs maisons, leurs propriétés, leurs terres, leurs biens
et ils ont proclamé que la terre était à eux et que les Palestiniens qui
y vivent doivent partir. Ils furent aidés par l’occupant britannique,
qui s’était partagé la région avec l’impérialisme français. En 1948, ils
proclament la naissance de leur Etat sur la terre meurtrie de
Palestine, proclamation aussitôt approuvée par les puissances
impérialistes. C’est ainsi qu’a été fondée l’entité coloniale sioniste
sur la terre de Palestine : sur des massacres, des expulsions, des vols,
des répressions, des destructions. Cela se poursuit jusqu’à présent,
mais le « monde libre » ne veut ni voir ni entendre.
Aujourd’hui, au moment où les Palestiniens, qu’ils soient réfugiés ou vivant sur leur terre occupée et colonisée, célèbrent la commémoration de la Nakba, processus de nettoyage ethnique et religieux mené par des colons venus d’ailleurs, tombe l’information, largement commentée, parlant d’une nouvelle mesure des colons sionistes visant à empêcher les travailleurs palestiniens des territoires occupés en 1967 de se rendre dans l’entité coloniale fondée en 1948 sur la terre palestinienne, dans des bus coloniaux, avec les colons. Il y aurait, semble-t-il, des bus spécifiques pour ces travailleurs palestiniens. Mais cette mesure a été gelée par le premier ministre sioniste Netanyuahu, par crainte de voir son entité accusée d’apartheid, par ce même « monde libre » qui a fondé son entité.
Le pire, ce n’est pas la mesure coloniale des sionistes, mais la réaction à cette mesure et sa dénonciation par une opinion publique jugée pro-palestinienne. La mesure coloniale ne fait que poursuivre ce qui a déjà été commencé en 1948, et même avant la proclamation de l’entité sioniste, car la séparation d’avec les Palestiniens et les Arabes, ou bien les « non-juifs » comme le dit si bien la littérature britannique de l’époque, est au fondement de la naissance et du maintien de la colonie. Dénoncer un nouvel acte de séparation (des travailleurs palestiniens d’avec les colons envahisseurs) ne devrait se faire qu’en dénonçant la présence même de ces colons, en questionnant la légitimité de leur présence en Palestine, mais non en réclamant que ces travailleurs palestiniens, dont les terres ont été pillées par ces colons, et à qui il ne reste plus qu’à vendre leur force de travail aux entreprises coloniales, pour nourrir leurs familles (à cause des contrats passés entre l’entité coloniale et l’Autorité palestinienne, sous l’égide du Quartet et autres puissances impériales), soient acheminés comme du bétail vers leurs lieux de travail, au jour le jour, par ceux qui les ont pillés, et aux côtés de ceux qui se sont implantés sur leurs terres..
Certains y ont vu une preuve de l’apartheid pratiqué par l’entité sioniste envers les Palestiniens, et cela a conforté leur vision, ayant assimilé la question palestinienne à l’Afrique du Sud. Mais en Palestine, ce n’est pas l’apartheid, c’est une colonisation de peuplement, où les colons ont expulsé les Palestiniens et poursuivent leurs tentatives de les expulser hors du pays. Les Palestiniens poursuivent leur résistance, non pour s’opposer au système d’apartheid, mais pour demeurer dans leur pays et le libérer de la présence de ces mêmes colons sionistes. Car s’en tenir au thème de l’apartheid pour décrire l’enfer vécu par les Palestiniens sous la botte des envahisseurs signifie en fin de compte pouvoir régler la question, en le supprimant, sans supprimer ni colons ni colonisation, sans récupérer la terre volée, ni les biens confisqués. Cela signifie également réclamer l’égalité des colons et des colonisés, sans remettre en cause ce qui a fondé cette entité, c’est-à-dire la colonisation, l’expulsion, le racisme ou la haine du « non-juif » et l’expansionnisme. C’est en fin de compte demander au travailleur palestinien de monter dans un bus militarisé aux côtés des assassins de son peuple, après avoir été humilié par des fouilles corporelles et les regards arrogants des colons. C’est réclamer que le Palestinien accepte son humiliation pour pouvoir nourrir sa famille, et ne présenter comme criminelle que la mesure qui le sépare de son assassin.
Qu’est-ce qui est criminel ? La séparation du Palestinien d’avec le colon ou la présence même du colon sur la terre de Palestine ? Que les sionistes veulent vivre séparés, soit, qu’ils s’enferment dans leur entité autant qu’ils le peuvent et qu’ils y étouffent. Les Palestiniens n’ont jamais réclamé, sauf une minorité rattachée au monde occidental et à ses fantasmes, de vivre avec les colons, de monter en bus avec eux, de partager leurs lieux de débauche ou autres. Ce sont les sionistes qui ont tout pris, et les Palestiniens sont contraints, parce qu’ils vivent sous occupation, de les côtoyer. Mais est-ce leur choix ? Est-ce leur désir ? Les millions de réfugiés répondront par la négative. Ils ne veulent pas partager leur pays avec les colons venus d’ailleurs. Ils veulent libérer la Palestine et y retourner, récupérer leurs terres, faire revivre leurs villages, même s’ils ont été détruits : « tant que la terre est là, et elle le restera, les maisons peuvent être reconstruites » dira un réfugié du village de Alma, dans la province de Safad. Il ne s’agit pas d’apartheid, mais de colonisation de peuplement. Les réfugiés palestiniens sont toujours là pour le rappeler.
Fadwa Nassar
20/5/2015
Aujourd’hui, au moment où les Palestiniens, qu’ils soient réfugiés ou vivant sur leur terre occupée et colonisée, célèbrent la commémoration de la Nakba, processus de nettoyage ethnique et religieux mené par des colons venus d’ailleurs, tombe l’information, largement commentée, parlant d’une nouvelle mesure des colons sionistes visant à empêcher les travailleurs palestiniens des territoires occupés en 1967 de se rendre dans l’entité coloniale fondée en 1948 sur la terre palestinienne, dans des bus coloniaux, avec les colons. Il y aurait, semble-t-il, des bus spécifiques pour ces travailleurs palestiniens. Mais cette mesure a été gelée par le premier ministre sioniste Netanyuahu, par crainte de voir son entité accusée d’apartheid, par ce même « monde libre » qui a fondé son entité.
Le pire, ce n’est pas la mesure coloniale des sionistes, mais la réaction à cette mesure et sa dénonciation par une opinion publique jugée pro-palestinienne. La mesure coloniale ne fait que poursuivre ce qui a déjà été commencé en 1948, et même avant la proclamation de l’entité sioniste, car la séparation d’avec les Palestiniens et les Arabes, ou bien les « non-juifs » comme le dit si bien la littérature britannique de l’époque, est au fondement de la naissance et du maintien de la colonie. Dénoncer un nouvel acte de séparation (des travailleurs palestiniens d’avec les colons envahisseurs) ne devrait se faire qu’en dénonçant la présence même de ces colons, en questionnant la légitimité de leur présence en Palestine, mais non en réclamant que ces travailleurs palestiniens, dont les terres ont été pillées par ces colons, et à qui il ne reste plus qu’à vendre leur force de travail aux entreprises coloniales, pour nourrir leurs familles (à cause des contrats passés entre l’entité coloniale et l’Autorité palestinienne, sous l’égide du Quartet et autres puissances impériales), soient acheminés comme du bétail vers leurs lieux de travail, au jour le jour, par ceux qui les ont pillés, et aux côtés de ceux qui se sont implantés sur leurs terres..
Certains y ont vu une preuve de l’apartheid pratiqué par l’entité sioniste envers les Palestiniens, et cela a conforté leur vision, ayant assimilé la question palestinienne à l’Afrique du Sud. Mais en Palestine, ce n’est pas l’apartheid, c’est une colonisation de peuplement, où les colons ont expulsé les Palestiniens et poursuivent leurs tentatives de les expulser hors du pays. Les Palestiniens poursuivent leur résistance, non pour s’opposer au système d’apartheid, mais pour demeurer dans leur pays et le libérer de la présence de ces mêmes colons sionistes. Car s’en tenir au thème de l’apartheid pour décrire l’enfer vécu par les Palestiniens sous la botte des envahisseurs signifie en fin de compte pouvoir régler la question, en le supprimant, sans supprimer ni colons ni colonisation, sans récupérer la terre volée, ni les biens confisqués. Cela signifie également réclamer l’égalité des colons et des colonisés, sans remettre en cause ce qui a fondé cette entité, c’est-à-dire la colonisation, l’expulsion, le racisme ou la haine du « non-juif » et l’expansionnisme. C’est en fin de compte demander au travailleur palestinien de monter dans un bus militarisé aux côtés des assassins de son peuple, après avoir été humilié par des fouilles corporelles et les regards arrogants des colons. C’est réclamer que le Palestinien accepte son humiliation pour pouvoir nourrir sa famille, et ne présenter comme criminelle que la mesure qui le sépare de son assassin.
Qu’est-ce qui est criminel ? La séparation du Palestinien d’avec le colon ou la présence même du colon sur la terre de Palestine ? Que les sionistes veulent vivre séparés, soit, qu’ils s’enferment dans leur entité autant qu’ils le peuvent et qu’ils y étouffent. Les Palestiniens n’ont jamais réclamé, sauf une minorité rattachée au monde occidental et à ses fantasmes, de vivre avec les colons, de monter en bus avec eux, de partager leurs lieux de débauche ou autres. Ce sont les sionistes qui ont tout pris, et les Palestiniens sont contraints, parce qu’ils vivent sous occupation, de les côtoyer. Mais est-ce leur choix ? Est-ce leur désir ? Les millions de réfugiés répondront par la négative. Ils ne veulent pas partager leur pays avec les colons venus d’ailleurs. Ils veulent libérer la Palestine et y retourner, récupérer leurs terres, faire revivre leurs villages, même s’ils ont été détruits : « tant que la terre est là, et elle le restera, les maisons peuvent être reconstruites » dira un réfugié du village de Alma, dans la province de Safad. Il ne s’agit pas d’apartheid, mais de colonisation de peuplement. Les réfugiés palestiniens sont toujours là pour le rappeler.
Fadwa Nassar
20/5/2015
Israël/Palestine : Un Palestinien tué après avoir foncé sur des policiers israéliens
Un Palestinien a foncé sur des gardes-frontières israéliens avec sa
voiture mercredi matin à Jérusalem-est, blessant modérément deux d'entre
eux, avant d'être abattu, a indiqué la police.
Plusieurs attaques à la voiture bélier ou au couteau de la part d'individus isolés ont eu lieu ces derniers mois à Jérusalem, en Israël et en Cisjordanie, la très grande majorité visant des civils et des militaires israéliens.
Plusieurs attaques à la voiture bélier ou au couteau de la part d'individus isolés ont eu lieu ces derniers mois à Jérusalem, en Israël et en Cisjordanie, la très grande majorité visant des civils et des militaires israéliens.
Irak: Des milices chiites aux portes de Ramadi, des tribus sunnites soutenues par Obama
Des milices chiites étaient rassemblées mercredi aux portes de Ramadi en
vue d'une contre-offensive pour reprendre cette ville irakienne aux
jihadistes du groupe Etat islamique, alors que les Etats-Unis semblent
vouloir miser sur les tribus sunnites locales.
En Syrie voisine, le régime de Bashar al-Assad a subi un nouveau revers d'envergure en perdant son principal camp militaire dans la province d'Idleb (nord-ouest), conquis par une coalition de rebelles et de jihadistes.
Critiqué après la chute de Ramadi dimanche, qui a provoqué une retraite chaotique de l'armée, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi s'est résolu à faire appel aux Unités de mobilisation populaire. Cette coalition de milices majoritairement chiites avait jusque là été tenue à l'écart d'Al-Anbar pour éviter de s'aliéner la population majoritairement sunnite de cette province, dont Ramadi est le chef lieu.
Le général Ali al-Majidi, depuis une base à l'ouest de Bagdad, a précisé à l'AFP que la priorité allait être donnée à faire échec aux attaques que mène l'EI à l'est de la ville avant de lancer une contre-offensive globale.
Les forces gouvernementales veulent agir rapidement pour éviter que les jihadistes ne disposent des engins explosifs et des mines à Ramadi. C'est ce qu'ils avaient fait à Tikrit, ralentissant ainsi la reconquête de cette ville au nord de Bagdad par le pouvoir en mars.
La perte de Ramadi, située à une centaine de kilomètres seulement de Bagdad, représente le plus sérieux revers pour le gouvernement irakien depuis l'offensive ayant permis à l'EI de conquérir de vastes territoires en juin 2014.
Sa conquête permet a contrario à l'EI, fort de dizaines de milliers d'hommes en Irak et en Syrie, de renforcer son emprise sur l'immense province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, de l'Arabie saoudite et de la Jordanie.
Les Etats-Unis, alliés de poids de Bagdad, ont reconnu que la chute de Ramadi représentait un "revers" et que les milices chiites avaient désormais "un rôle à jouer tant qu'elles sont sous le contrôle du gouvernement irakien".
Sur bien des fronts, ces milices bénéficiant du soutien de conseillers iraniens ont prouvé qu'elles étaient les mieux à même de lutter contre les jihadistes sunnites.
Mardi, Barack Obama a réuni son Conseil de sécurité nationale (NSC) pour faire le point sur la situation en Irak. "Nous étudions comment soutenir le mieux possible les forces au sol à Anbar, en particulier en accélérant la formation et l'équipement des tribus locales et en soutenant l'opération menée par l'Irak pour reprendre Ramadi", a expliqué à l'AFP Alistair Baskey, porte-parole du NSC.
Barack Obama s'est toujours refusé à envoyer sur le terrain des soldats en mission de combat, préférant apporter un soutien à l'armée irakienne et frapper l'organisation EI par le biais de raids aériens.
Alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est déclaré "absolument confiant" dans le fait que la situation à Ramadi pouvait être renversée en peu de jours, la chute de cette ville a toutefois illustré la grande fragilité de l'armée irakienne, qui s'est retirée dans le désordre de ses dernières positions dimanche, laissant derrière elle chars et véhicules militaires selon des images diffusées par l'EI.
Des soldats ont battu en retraite sans en avoir reçu l'ordre, d'autres ont été abandonnés à leur sort. La télévision irakienne a diffusé une vidéo montrant l'exfiltration in extremis de 28 soldats par hélicoptères, mais beaucoup d'autres sont morts ou portés disparus.
Le gouvernement a décidé mardi de "punir très sévèrement les récalcitrants, dont l'attitude a eu des conséquences pour Ramadi".
Selon l'Organisation internationale des migrations, au moins 40.000 personnes ont été déplacées par les combats à Ramadi, où c'est la deuxième fois en un mois que de nombreux habitants se voient obligés de fuir.
En Syrie, des frappes de la coalition internationale menée par Washington ont tué 170 membres de l'EI en 48 heures dans la province de Hassaké (nord-est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ces raids sont effectués en soutien aux forces kurdes, qui ont pu reprendre une vingtaine de villages dans cette région proche de l'Irak, d'après l'OSDH.
L'armée syrienne est elle en difficulté sur plusieurs fronts, en particulier dans la province d'Idleb (nord-ouest), où elle a perdu son dernier grand camp face à une coalition de rebelles et de membres d'Al-Qaïda.
"La base militaire d'al-Mastouma, la plus grande d'Idleb (...) est totalement aux mains des rebelles", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Le camp, qui regroupait des milliers de soldats et d'importants armements, est tombé en moins de 48 heures.
Le régime a perdu ces derniers mois le contrôle de l'essentiel de cette province frontalière de la Turquie.
L'armée gouvernementale fait en outre face à une offensive de l'EI à Palmyre, une ville du centre du pays qui abrite un célèbre site antique et une grande prison. Elle a jusqu'à présent réussi à repousser les jihadistes.
Dans ce contexte difficile, le tyran Assad a salué le soutien de son allié iranien, le qualifiant de "pilier important" dans la guerre contre les rebelles, en recevant le troisième haut responsable iranien à se rendre à Damas en moins d'une semaine.
A Damas, le complexe de l'ambassade de Russie a subi mardi après-midi des tirs de mortier provenant apparemment du quartier Jobar, qui est sous contrôle de groupes armés illégaux, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Cette attaque, qui n'a pas fait de blessés, a été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Moscou est l'un des derniers alliés du régime syrien, en proie à une guerre civile qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts depuis quatre ans.
En Syrie voisine, le régime de Bashar al-Assad a subi un nouveau revers d'envergure en perdant son principal camp militaire dans la province d'Idleb (nord-ouest), conquis par une coalition de rebelles et de jihadistes.
Critiqué après la chute de Ramadi dimanche, qui a provoqué une retraite chaotique de l'armée, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi s'est résolu à faire appel aux Unités de mobilisation populaire. Cette coalition de milices majoritairement chiites avait jusque là été tenue à l'écart d'Al-Anbar pour éviter de s'aliéner la population majoritairement sunnite de cette province, dont Ramadi est le chef lieu.
Le général Ali al-Majidi, depuis une base à l'ouest de Bagdad, a précisé à l'AFP que la priorité allait être donnée à faire échec aux attaques que mène l'EI à l'est de la ville avant de lancer une contre-offensive globale.
Les forces gouvernementales veulent agir rapidement pour éviter que les jihadistes ne disposent des engins explosifs et des mines à Ramadi. C'est ce qu'ils avaient fait à Tikrit, ralentissant ainsi la reconquête de cette ville au nord de Bagdad par le pouvoir en mars.
La perte de Ramadi, située à une centaine de kilomètres seulement de Bagdad, représente le plus sérieux revers pour le gouvernement irakien depuis l'offensive ayant permis à l'EI de conquérir de vastes territoires en juin 2014.
Sa conquête permet a contrario à l'EI, fort de dizaines de milliers d'hommes en Irak et en Syrie, de renforcer son emprise sur l'immense province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, de l'Arabie saoudite et de la Jordanie.
Les Etats-Unis, alliés de poids de Bagdad, ont reconnu que la chute de Ramadi représentait un "revers" et que les milices chiites avaient désormais "un rôle à jouer tant qu'elles sont sous le contrôle du gouvernement irakien".
Sur bien des fronts, ces milices bénéficiant du soutien de conseillers iraniens ont prouvé qu'elles étaient les mieux à même de lutter contre les jihadistes sunnites.
Mardi, Barack Obama a réuni son Conseil de sécurité nationale (NSC) pour faire le point sur la situation en Irak. "Nous étudions comment soutenir le mieux possible les forces au sol à Anbar, en particulier en accélérant la formation et l'équipement des tribus locales et en soutenant l'opération menée par l'Irak pour reprendre Ramadi", a expliqué à l'AFP Alistair Baskey, porte-parole du NSC.
Barack Obama s'est toujours refusé à envoyer sur le terrain des soldats en mission de combat, préférant apporter un soutien à l'armée irakienne et frapper l'organisation EI par le biais de raids aériens.
Alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est déclaré "absolument confiant" dans le fait que la situation à Ramadi pouvait être renversée en peu de jours, la chute de cette ville a toutefois illustré la grande fragilité de l'armée irakienne, qui s'est retirée dans le désordre de ses dernières positions dimanche, laissant derrière elle chars et véhicules militaires selon des images diffusées par l'EI.
Des soldats ont battu en retraite sans en avoir reçu l'ordre, d'autres ont été abandonnés à leur sort. La télévision irakienne a diffusé une vidéo montrant l'exfiltration in extremis de 28 soldats par hélicoptères, mais beaucoup d'autres sont morts ou portés disparus.
Le gouvernement a décidé mardi de "punir très sévèrement les récalcitrants, dont l'attitude a eu des conséquences pour Ramadi".
Selon l'Organisation internationale des migrations, au moins 40.000 personnes ont été déplacées par les combats à Ramadi, où c'est la deuxième fois en un mois que de nombreux habitants se voient obligés de fuir.
En Syrie, des frappes de la coalition internationale menée par Washington ont tué 170 membres de l'EI en 48 heures dans la province de Hassaké (nord-est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ces raids sont effectués en soutien aux forces kurdes, qui ont pu reprendre une vingtaine de villages dans cette région proche de l'Irak, d'après l'OSDH.
L'armée syrienne est elle en difficulté sur plusieurs fronts, en particulier dans la province d'Idleb (nord-ouest), où elle a perdu son dernier grand camp face à une coalition de rebelles et de membres d'Al-Qaïda.
"La base militaire d'al-Mastouma, la plus grande d'Idleb (...) est totalement aux mains des rebelles", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Le camp, qui regroupait des milliers de soldats et d'importants armements, est tombé en moins de 48 heures.
Le régime a perdu ces derniers mois le contrôle de l'essentiel de cette province frontalière de la Turquie.
L'armée gouvernementale fait en outre face à une offensive de l'EI à Palmyre, une ville du centre du pays qui abrite un célèbre site antique et une grande prison. Elle a jusqu'à présent réussi à repousser les jihadistes.
Dans ce contexte difficile, le tyran Assad a salué le soutien de son allié iranien, le qualifiant de "pilier important" dans la guerre contre les rebelles, en recevant le troisième haut responsable iranien à se rendre à Damas en moins d'une semaine.
A Damas, le complexe de l'ambassade de Russie a subi mardi après-midi des tirs de mortier provenant apparemment du quartier Jobar, qui est sous contrôle de groupes armés illégaux, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Cette attaque, qui n'a pas fait de blessés, a été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Moscou est l'un des derniers alliés du régime syrien, en proie à une guerre civile qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts depuis quatre ans.
Israël/Palestine : Des Palestiniens interdits de circuler dans des autobus avec des Israéliens
Les Palestiniens de Cisjordanie se rendant chaque jour en Israël pour y
travailler n'ont plus le droit depuis mercredi d'utiliser les mêmes
autobus que les Israéliens pour revenir chez eux, a indiqué une
responsable du ministère de la Défense.
Selon la Paix Maintenant, une ONG opposée à la colonisation, l'application officielle de cette mesure de séparation est "sans précédent" depuis le début de l'occupation de la Cisjordanie. Elle était réclamée par le lobby des colons depuis des années et va rallonger très sérieusement le temps de transport pour des dizaines de milliers de Palestiniens.
Dans le cadre d'un projet pilote prévu pour durer trois mois, "les Palestiniens qui travaillent en Israël devront à partir de mercredi revenir chez eux par le même point de passage sans prendre les autobus utilisés par les résidents de Judée-Samarie", la Cisjordanie occupée, a indiqué à l'AFP la responsable du ministère, qui a requis l'anonymat.
Les milliers de Palestiniens employés en Israël doivent désormais passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail, et revenir chez eux par ces mêmes postes. A leur retour en Cisjordanie, les Palestiniens doivent prendre des autobus palestiniens et non plus israéliens pour les ramener chez eux, a-t-on ajouté de même source.
Selon la radio publique, le ministre de la Défense Moshé Yaalon, à l'origine de cette décision, "tirera les leçons de cette expérience à l'issue de la période d'essais de trois mois".
La radio a précisé que le ministre estime que ces dispositions vont permettre de "mieux contrôler les Palestiniens qui sortent d'Israël et de réduire les dangers de sécurité".
Un député du "Foyer juif", un parti nationaliste religieux membre de la majorité du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mordehaï Yogev, a expliqué à la radio qu'il menait depuis trois ans une campagne avec d'autres représentants des colons pour interdire aux Palestiniens l'accès aux autobus israéliens.
"A leur retour du travail, les Palestiniens remplissaient les autobus si bien qu'il n'y avait plus de place pour les Israéliens. De plus, les femmes israéliennes notamment les soldates étaient souvent victimes d'agressions sexuelles", a affirmé Mordehaï Yogev, dont le parti milite pour la colonisation des territoires palestiniens.
Selon lui, "il ne s'agit en aucun cas d'apartheid. La situation était tout simplement devenue insupportable. Tous les hypocrites dans le monde et parmi nous peuvent dire ce qu'ils veulent, mais la situation était devenue insupportable".
La radio de l'armée a toutefois indiqué que les responsables militaires n'étaient pas favorables à cette séparation préconisée par les colons. Selon eux, les risques d'attentats étaient minimes dans la mesure les autobus qui auraient pu être visés transportaient de nombreux Palestiniens.
Interrogée par l'AFP, Hagit Ofran, une dirigeante de la Paix Maintenant a affirmé que "l'application de cette mesure est sans précédent". "Il y a eu des tentatives dans le passé pour imposer ce genre de séparation, mais qui n'ont pas été suivies d'effet", a-t-elle ajouté.
"Cette décision et la poursuite de la colonisation prouvent que les colons nous mènent droit à un régime d'apartheid et à une faillite morale", a ajouté Hagit Ofran.
Selon un récent rapport de la Banque d'Israël, 92.000 Palestiniens sont employés en Israël de façon légale ou illégale.
Selon la Paix Maintenant, une ONG opposée à la colonisation, l'application officielle de cette mesure de séparation est "sans précédent" depuis le début de l'occupation de la Cisjordanie. Elle était réclamée par le lobby des colons depuis des années et va rallonger très sérieusement le temps de transport pour des dizaines de milliers de Palestiniens.
Dans le cadre d'un projet pilote prévu pour durer trois mois, "les Palestiniens qui travaillent en Israël devront à partir de mercredi revenir chez eux par le même point de passage sans prendre les autobus utilisés par les résidents de Judée-Samarie", la Cisjordanie occupée, a indiqué à l'AFP la responsable du ministère, qui a requis l'anonymat.
Les milliers de Palestiniens employés en Israël doivent désormais passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail, et revenir chez eux par ces mêmes postes. A leur retour en Cisjordanie, les Palestiniens doivent prendre des autobus palestiniens et non plus israéliens pour les ramener chez eux, a-t-on ajouté de même source.
Selon la radio publique, le ministre de la Défense Moshé Yaalon, à l'origine de cette décision, "tirera les leçons de cette expérience à l'issue de la période d'essais de trois mois".
La radio a précisé que le ministre estime que ces dispositions vont permettre de "mieux contrôler les Palestiniens qui sortent d'Israël et de réduire les dangers de sécurité".
Un député du "Foyer juif", un parti nationaliste religieux membre de la majorité du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mordehaï Yogev, a expliqué à la radio qu'il menait depuis trois ans une campagne avec d'autres représentants des colons pour interdire aux Palestiniens l'accès aux autobus israéliens.
"A leur retour du travail, les Palestiniens remplissaient les autobus si bien qu'il n'y avait plus de place pour les Israéliens. De plus, les femmes israéliennes notamment les soldates étaient souvent victimes d'agressions sexuelles", a affirmé Mordehaï Yogev, dont le parti milite pour la colonisation des territoires palestiniens.
Selon lui, "il ne s'agit en aucun cas d'apartheid. La situation était tout simplement devenue insupportable. Tous les hypocrites dans le monde et parmi nous peuvent dire ce qu'ils veulent, mais la situation était devenue insupportable".
La radio de l'armée a toutefois indiqué que les responsables militaires n'étaient pas favorables à cette séparation préconisée par les colons. Selon eux, les risques d'attentats étaient minimes dans la mesure les autobus qui auraient pu être visés transportaient de nombreux Palestiniens.
Interrogée par l'AFP, Hagit Ofran, une dirigeante de la Paix Maintenant a affirmé que "l'application de cette mesure est sans précédent". "Il y a eu des tentatives dans le passé pour imposer ce genre de séparation, mais qui n'ont pas été suivies d'effet", a-t-elle ajouté.
"Cette décision et la poursuite de la colonisation prouvent que les colons nous mènent droit à un régime d'apartheid et à une faillite morale", a ajouté Hagit Ofran.
Selon un récent rapport de la Banque d'Israël, 92.000 Palestiniens sont employés en Israël de façon légale ou illégale.
mardi 19 mai 2015
Yémen: Un demi-million de déplacés, Sanaa de nouveau bombardée
Un demi-million de personnes ont été déplacées depuis mars par le
conflit au Yémen, où la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite a repris
mardi ses frappes aériennes sur la capitale Sanaa, aux mains des
rebelles chiites Houthis.
Il s'agit des premières frappes sur Sanaa depuis la fin d'une trêve de cinq jours (13-17 mai) déclarée par la coalition, durant laquelle la population de la ville avait espéré une trêve durable et le retour à la table des négociations des protagonistes du conflit.
La coalition avait lancé le 26 mars des frappes aériennes contre les Houthis, accusés de recevoir une aide militaire de Téhéran et qui se sont emparés depuis septembre de vastes territoires dans le centre, l'ouest et le sud du pays, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à se réfugier en Arabie Saoudite.
Le conflit a déplacé plus de 545 000 personnes, a indiqué mardi le porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.
Il a fait en outre quelque 1850 morts et 7394 blessés depuis mars, selon un dernier bilan de l'Ocha, l'organisme de l'ONU gérant les situations d'urgence, qui cite les services de santé dans le pays.
La coalition a repris ses bombardements juste après l'expiration de la trêve, en faisant porter lundi la responsabilité sur les rebelles, accusés d'avoir profité du cessez-le-feu pour se renforcer.
L'adjoint du porte-parole de l'ONU a affirmé lundi que la reprise des bombardements menaçait la tenue d'une conférence internationale sur le Yémen.
"Nous souhaitons que les combats cessent de manière décisive, et alors nous pourrons nous mettre à organiser et à lancer les invitations à cette conférence", a déclaré Farhan Haq.
Selon des diplomates, l'ONU pensait organiser cette conférence à Genève autour du 28 mai.
"La seule solution de la crise au Yémen est de retourner au processus de dialogue politique", a estimé pour sa part le porte-parole du département d'Etat américain, Jeffrey Rathke.
Les Houthis ont boycotté une conférence de trois jours de partis politiques organisée à Ryad autour du président Hadi.
Cette conférence a adopté mardi une déclaration dite de Ryad, annonçant l'intention du gouvernement en exil d'organiser la résistance aux Houthis et de préparer son retour au Yémen.
Elle a exclu tout dialogue avec les Houthis sans acceptation par ces derniers de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU qui les exhorte à se retirer des territoires qu'ils ont conquis.
- Raids intensifs -
Deux jours après la fin de la trêve, qui a permis d'acheminer dans le pays des quantités substantielles de carburant, de médicaments et de vivres, les raids aériens se sont intensifiés et ont été étendus dans de nombreuses régions du Yémen.
Tôt mardi, des dépôts d'armes à Fajj Attane, au sud de Sanaa, et à Jebel al-Nahdain à l'est, ainsi que le palais présidentiel proche ont été visés, selon les témoins.
De nouveaux raids ont visé à la mi-journée les mêmes dépôts d'armes ainsi que la résidence d'Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils de l'ancien président, à Fajj Attane.
Dans la région de Saada, fief des Houthis, dans le nord, l'aviation de la coalition a lancé une quinzaine de raids visant des rassemblements des rebelles et des dépôts d'armes proches de la frontière avec l'Arabie saoudite, selon des habitants.
Dans la région de Hodeida (ouest), plusieurs raids ont notamment pris pour cible des camps de la DCA des Houthis, ont rapporté des témoins.
A Aden, dans le sud, où les raids ont repris dès dimanche à l'expiration de la trêve, dix quartiers tenus par les Houthis ont subi une série de raids qui ont duré de minuit aux premières heures de mardi, selon des sources militaires.
Des positions des Houthis ont également subi de violents bombardements à Dhaleh, plus au nord, faisant 13 morts et de nombreux blessés parmi les rebelles, selon un responsable local.
Dans la province proche de Lahej, la base aérienne d'Al-Anad et un centre de commandement des Houthis ont été visés. En représailles, les Houthis ont tiré des obus de mortier sur des quartiers résidentiels, tuant trois civils et blessant cinq autres, selon des sources locales.
Le corps d'un pilote marocain, dont l'avion s'était écrasé au Yémen, a été retrouvé et remis à son pays, ont annoncé les autorités saoudiennes.
Il s'agit des premières frappes sur Sanaa depuis la fin d'une trêve de cinq jours (13-17 mai) déclarée par la coalition, durant laquelle la population de la ville avait espéré une trêve durable et le retour à la table des négociations des protagonistes du conflit.
La coalition avait lancé le 26 mars des frappes aériennes contre les Houthis, accusés de recevoir une aide militaire de Téhéran et qui se sont emparés depuis septembre de vastes territoires dans le centre, l'ouest et le sud du pays, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à se réfugier en Arabie Saoudite.
Le conflit a déplacé plus de 545 000 personnes, a indiqué mardi le porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.
Il a fait en outre quelque 1850 morts et 7394 blessés depuis mars, selon un dernier bilan de l'Ocha, l'organisme de l'ONU gérant les situations d'urgence, qui cite les services de santé dans le pays.
La coalition a repris ses bombardements juste après l'expiration de la trêve, en faisant porter lundi la responsabilité sur les rebelles, accusés d'avoir profité du cessez-le-feu pour se renforcer.
L'adjoint du porte-parole de l'ONU a affirmé lundi que la reprise des bombardements menaçait la tenue d'une conférence internationale sur le Yémen.
"Nous souhaitons que les combats cessent de manière décisive, et alors nous pourrons nous mettre à organiser et à lancer les invitations à cette conférence", a déclaré Farhan Haq.
Selon des diplomates, l'ONU pensait organiser cette conférence à Genève autour du 28 mai.
"La seule solution de la crise au Yémen est de retourner au processus de dialogue politique", a estimé pour sa part le porte-parole du département d'Etat américain, Jeffrey Rathke.
Les Houthis ont boycotté une conférence de trois jours de partis politiques organisée à Ryad autour du président Hadi.
Cette conférence a adopté mardi une déclaration dite de Ryad, annonçant l'intention du gouvernement en exil d'organiser la résistance aux Houthis et de préparer son retour au Yémen.
Elle a exclu tout dialogue avec les Houthis sans acceptation par ces derniers de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU qui les exhorte à se retirer des territoires qu'ils ont conquis.
- Raids intensifs -
Deux jours après la fin de la trêve, qui a permis d'acheminer dans le pays des quantités substantielles de carburant, de médicaments et de vivres, les raids aériens se sont intensifiés et ont été étendus dans de nombreuses régions du Yémen.
Tôt mardi, des dépôts d'armes à Fajj Attane, au sud de Sanaa, et à Jebel al-Nahdain à l'est, ainsi que le palais présidentiel proche ont été visés, selon les témoins.
De nouveaux raids ont visé à la mi-journée les mêmes dépôts d'armes ainsi que la résidence d'Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils de l'ancien président, à Fajj Attane.
Dans la région de Saada, fief des Houthis, dans le nord, l'aviation de la coalition a lancé une quinzaine de raids visant des rassemblements des rebelles et des dépôts d'armes proches de la frontière avec l'Arabie saoudite, selon des habitants.
Dans la région de Hodeida (ouest), plusieurs raids ont notamment pris pour cible des camps de la DCA des Houthis, ont rapporté des témoins.
A Aden, dans le sud, où les raids ont repris dès dimanche à l'expiration de la trêve, dix quartiers tenus par les Houthis ont subi une série de raids qui ont duré de minuit aux premières heures de mardi, selon des sources militaires.
Des positions des Houthis ont également subi de violents bombardements à Dhaleh, plus au nord, faisant 13 morts et de nombreux blessés parmi les rebelles, selon un responsable local.
Dans la province proche de Lahej, la base aérienne d'Al-Anad et un centre de commandement des Houthis ont été visés. En représailles, les Houthis ont tiré des obus de mortier sur des quartiers résidentiels, tuant trois civils et blessant cinq autres, selon des sources locales.
Le corps d'un pilote marocain, dont l'avion s'était écrasé au Yémen, a été retrouvé et remis à son pays, ont annoncé les autorités saoudiennes.
Egypte: La FIDH dénonce le recours aux violences sexuelles pour "bâilloner" l'opposition
Les violences sexuelles commises par les forces de sécurité en Egypte
ont connu "une hausse notable" depuis la destitution du président
islamiste Mohamed Morsi en 2013, a affirmé mardi la FIDH, qui dénonce
une "stratégie politique" visant à "bâillonner" toute opposition.
Depuis que l'armée a destitué le président Morsi, les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement les violations commises dans ce domaine par les autorités.
Policiers et soldats ont ainsi tué plus de 1.400 manifestants islamistes, emprisonné au moins 15.000 personnes, tandis que des centaines ont été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédant dans l'histoire récente" du monde.
Dans un rapport, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) dénonce "l'implication directe des forces de police, des agents des services de renseignement, de la sécurité nationale ainsi que de militaires" dans des violences sexuelles.
"Les cas rapportés font état de viols, de viols avec objets, de tests de virginité vaginale et anale, d'électrocution des parties génitales (...) d'actes de chantage à caractère sexuel", selon un communiqué.
"Les similarités dans les méthodes utilisées et l'impunité générale dont jouissent les auteurs des violences sexuelles prouvent que nous avons affaire à une stratégie politique cynique visant à bâillonner la société civile et à réduire l'opposition au silence", a dénoncé le président de la FIDH, Karim Lahidji.
"L'implication des forces de sécurité dans des agressions sexuelles récurrentes au cours des fouilles, des contrôles de sécurité et des interrogatoires jusqu'au sein des institutions judiciaires et policières, dissuadent plus encore les victimes de porter plainte et alimentent un climat d'impunité générale qui contribue à banaliser ces pratiques", souligne le communiqué.
L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, architecte de la destitution de M. Morsi, élu président en 2014 après avoir éliminé toute opposition, islamiste mais aussi laïque, est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'avoir instauré un régime encore plus répressif que celui de Hosni Moubarak, le raïs renversé en 2011 par un soulèvement populaire.
"Outre les opposants (...), les victimes sont aussi des représentants des ONG locales, des femmes, des mineurs, des étudiants ainsi que toute les personnes dont le comportement est perçu comme +déviant+ par les forces de l'ordre", selon l'ONG.
Depuis que l'armée a destitué le président Morsi, les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement les violations commises dans ce domaine par les autorités.
Policiers et soldats ont ainsi tué plus de 1.400 manifestants islamistes, emprisonné au moins 15.000 personnes, tandis que des centaines ont été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédant dans l'histoire récente" du monde.
Dans un rapport, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) dénonce "l'implication directe des forces de police, des agents des services de renseignement, de la sécurité nationale ainsi que de militaires" dans des violences sexuelles.
"Les cas rapportés font état de viols, de viols avec objets, de tests de virginité vaginale et anale, d'électrocution des parties génitales (...) d'actes de chantage à caractère sexuel", selon un communiqué.
"Les similarités dans les méthodes utilisées et l'impunité générale dont jouissent les auteurs des violences sexuelles prouvent que nous avons affaire à une stratégie politique cynique visant à bâillonner la société civile et à réduire l'opposition au silence", a dénoncé le président de la FIDH, Karim Lahidji.
"L'implication des forces de sécurité dans des agressions sexuelles récurrentes au cours des fouilles, des contrôles de sécurité et des interrogatoires jusqu'au sein des institutions judiciaires et policières, dissuadent plus encore les victimes de porter plainte et alimentent un climat d'impunité générale qui contribue à banaliser ces pratiques", souligne le communiqué.
L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, architecte de la destitution de M. Morsi, élu président en 2014 après avoir éliminé toute opposition, islamiste mais aussi laïque, est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'avoir instauré un régime encore plus répressif que celui de Hosni Moubarak, le raïs renversé en 2011 par un soulèvement populaire.
"Outre les opposants (...), les victimes sont aussi des représentants des ONG locales, des femmes, des mineurs, des étudiants ainsi que toute les personnes dont le comportement est perçu comme +déviant+ par les forces de l'ordre", selon l'ONG.
Libye: Benghazi, la ville où "la guerre ne s'arrête jamais"
Epicentre de la révolte populaire qui a renversé Muammar Kadhafi en
2011, Benghazi est aujourd'hui une cité meurtrie par des combats
incessants où le quotidien de la population consiste à essayer de
survivre.
Tout juste un an après le lancement d'une opération visant à chasser de la deuxième ville de Libye les milices islamistes qui s'y sont installées dans la foulée de la révolution, Benghazi est une zone de guerre.
Les combats ont tué plus de 1.700 personnes en un an et entraîné la fuite de milliers d'autres, selon l'ONG Libya Body Count, et la ville est toujours divisée.
"Benghazi est une ville dévastée", affirme Nadine al-Sharif, une journaliste et militante.
"Les habitants vivent dans l'insécurité et leur quotidien est fait de pénuries d'essence et de produits de base, en plus d'un coût de la vie prohibitif", explique Mme Sharif.
"Même les écoles sont bombardées", dit-elle.
L'offensive anti-islamistes, baptisée "Opération dignité", a été lancée à la mi-mai 2014 par le général Khalifa Haftar, loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Ses forces, composées de soldats, policiers et miliciens, contrôlent aujourd'hui l'essentiel de la ville mais des poches urbaines, notamment dans le centre et le sud, leur échappent toujours.
Dans l'est de la ville, les magasins sont ouverts, les restaurants servent des clients jusque tard dans la nuit mais ailleurs, le bruit des armes automatiques est le lot quasi quotidien des habitants de quartiers en ruines.
Les miliciens lourdement armés qui tiennent tête à Haftar, devenu en mars le chef de l'armée du gouvernement, sont d'anciens insurgés ayant pris les armes contre Kadhafi en 2011.
Le principal groupe islamiste à Benghazi est le "Conseil de la choura des forces révolutionnaires", allié à la coalition "Aube de la Libye" qui a pris la capitale Tripoli en août et installé son propre gouvernement, non reconnu.
Les radicaux d'Ansar Asharia, une organisation classée "terroriste" par Washington qui la suspecte d'avoir organisé l'attentat contre son consulat en 2012, occupe également le terrain, tout comme le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a fait son apparition en Libye l'an dernier et a déjà revendiqué des attaques à Benghazi.
Les déchirements que vit Benghazi sont un miroir de la situation en Libye, pays au bord du chaos, tiraillé entre deux sources d'autorité et déchiré par des combats entre milices rivales, dont les rangs ont été grossis par des insurgés de 2011 qui n'ont jamais rendu les armes, empêchant ainsi une transition politique pacifique et démocratique.
Pour les habitants de Benghazi, le danger est multiforme: attentats suicide, enlèvements, meurtres ou bombardements aveugles de zones résidentiels. Des tirs d'artilllerie ont ainsi tué des dizaines de personnes, dont 8 enfants, la semaine dernière.
"Rien n'échappe aux bombardements ici", assure Akilah Barassi, responsable d'un établissement de santé "touché chaque semaines par des tirs" et qui subit d'importantes pénuries de médicaments.
Les écoles qui n'ont pas été détruites servent désormais de centre d'accueil pour les milliers de personnes déplacées par les affrontements.
"Tout le monde est susceptible de mourir dans un bombardement", témoigne Ayoub al-Arfi, un commerçant. "La guerre ne s'arrête jamais", se désole-t-il avant d'accuser les autorités de ne rien faire pour soulager les souffrances de la population.
Pour le militant Othman Ben Sassi, la fin des combats à Benghazi "passe par l'établissement d'un gouvernement d'unité national", une hypothèse sur laquelle l'ONU travaille avec des représentants des deux autorités libyennes mais qui peine à prendre corps.
Alors que l'émissaire de l'ONU Bernardino Leon prépare un quatrième projet d'accord, après le rejet des trois premiers, Khalifa Haftar a marqué l'anniversaire de son "Opération dignité" en promettant de poursuivre sa campagne militaire "jusqu'à ce toutes les villes de Libye soient libérées des terroristes", en référence aux milices islamistes.
Tout juste un an après le lancement d'une opération visant à chasser de la deuxième ville de Libye les milices islamistes qui s'y sont installées dans la foulée de la révolution, Benghazi est une zone de guerre.
Les combats ont tué plus de 1.700 personnes en un an et entraîné la fuite de milliers d'autres, selon l'ONG Libya Body Count, et la ville est toujours divisée.
"Benghazi est une ville dévastée", affirme Nadine al-Sharif, une journaliste et militante.
"Les habitants vivent dans l'insécurité et leur quotidien est fait de pénuries d'essence et de produits de base, en plus d'un coût de la vie prohibitif", explique Mme Sharif.
"Même les écoles sont bombardées", dit-elle.
L'offensive anti-islamistes, baptisée "Opération dignité", a été lancée à la mi-mai 2014 par le général Khalifa Haftar, loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Ses forces, composées de soldats, policiers et miliciens, contrôlent aujourd'hui l'essentiel de la ville mais des poches urbaines, notamment dans le centre et le sud, leur échappent toujours.
Dans l'est de la ville, les magasins sont ouverts, les restaurants servent des clients jusque tard dans la nuit mais ailleurs, le bruit des armes automatiques est le lot quasi quotidien des habitants de quartiers en ruines.
Les miliciens lourdement armés qui tiennent tête à Haftar, devenu en mars le chef de l'armée du gouvernement, sont d'anciens insurgés ayant pris les armes contre Kadhafi en 2011.
Le principal groupe islamiste à Benghazi est le "Conseil de la choura des forces révolutionnaires", allié à la coalition "Aube de la Libye" qui a pris la capitale Tripoli en août et installé son propre gouvernement, non reconnu.
Les radicaux d'Ansar Asharia, une organisation classée "terroriste" par Washington qui la suspecte d'avoir organisé l'attentat contre son consulat en 2012, occupe également le terrain, tout comme le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a fait son apparition en Libye l'an dernier et a déjà revendiqué des attaques à Benghazi.
Les déchirements que vit Benghazi sont un miroir de la situation en Libye, pays au bord du chaos, tiraillé entre deux sources d'autorité et déchiré par des combats entre milices rivales, dont les rangs ont été grossis par des insurgés de 2011 qui n'ont jamais rendu les armes, empêchant ainsi une transition politique pacifique et démocratique.
Pour les habitants de Benghazi, le danger est multiforme: attentats suicide, enlèvements, meurtres ou bombardements aveugles de zones résidentiels. Des tirs d'artilllerie ont ainsi tué des dizaines de personnes, dont 8 enfants, la semaine dernière.
"Rien n'échappe aux bombardements ici", assure Akilah Barassi, responsable d'un établissement de santé "touché chaque semaines par des tirs" et qui subit d'importantes pénuries de médicaments.
Les écoles qui n'ont pas été détruites servent désormais de centre d'accueil pour les milliers de personnes déplacées par les affrontements.
"Tout le monde est susceptible de mourir dans un bombardement", témoigne Ayoub al-Arfi, un commerçant. "La guerre ne s'arrête jamais", se désole-t-il avant d'accuser les autorités de ne rien faire pour soulager les souffrances de la population.
Pour le militant Othman Ben Sassi, la fin des combats à Benghazi "passe par l'établissement d'un gouvernement d'unité national", une hypothèse sur laquelle l'ONU travaille avec des représentants des deux autorités libyennes mais qui peine à prendre corps.
Alors que l'émissaire de l'ONU Bernardino Leon prépare un quatrième projet d'accord, après le rejet des trois premiers, Khalifa Haftar a marqué l'anniversaire de son "Opération dignité" en promettant de poursuivre sa campagne militaire "jusqu'à ce toutes les villes de Libye soient libérées des terroristes", en référence aux milices islamistes.
Irak: Contre-offensive imminente pour reprendre Ramadi au groupe Etat islamique
Après la perte dimanche de la capitale de la province d'Al-Anbar (ouest), le gouvernement irakien s'est résolu à faire appel aux milices chiites qu'il avait jusque-là tenues à l'écart de la plus grande province d'Irak pour éviter de s'aliéner sa population majoritairement sunnite.
Bagdad a ainsi annoncé lundi "l'arrivée de combattants des Unités de mobilisation populaire", composées de volontaires majoritairement chiites, pour prêter main forte aux forces gouvernementales à Ramadi, où la coalition dirigée par Washington a concentré l'essentiel de son feu aérien.
Elle a en effet mené 15 frappes contre l'EI samedi et dimanche dans cette zone, située à une centaine de kilomètres de Bagdad.
Reconnaissant le "revers" qu'a constitué le recul des forces irakiennes à Ramadi, Washington a affiché lundi sa détermination à reconquérir la ville, même si elle ne la juge pas militairement stratégique.
"Nous reprendrons la ville de la même manière que nous sommes en train de reprendre d'autres parties d'Irak, avec la combinaison des forces irakiennes sur le terrain et des frappes aériennes de la coalition", a affirmé un porte-parole du Pentagone.
Les Etats-Unis disposent d'une centaine de conseillers militaires déployés sur la base d'Al-Assad, à une centaine de kilomètres de Ramadi.
Pour Michael Knights, du groupe de réflexion Washington Institute, la proximité de Ramadi avec Bagdad rend probable une contre-offensive rapide du gouvernement de Bagdad. Les forces de Bagdad vont "regagner le terrain dans la plus grande partie de la ville à mon avis assez rapidement, dans les semaines à venir", a-t-il estimé.
Lundi, les Américains ont reconnu que les milices chiites, dont certaines sont soutenues par l'Iran, "ont un rôle à jouer (à Ramadi) tant qu'elles sont sous le contrôle du gouvernement irakien".
Déjà impliquées dans la reprise de la ville de Tikrit en mars, ces milices piaffent d'impatience d'en découdre à Al-Anbar.
Un porte-parole de l'une d'elles, Ketaeb Hezbollah, a ainsi affirmé lundi que des combattants étaient prêts à se mettre en route.
"Demain, si Dieu veut, ces renforts vont rejoindre Ramadi et le début des opérations pour nettoyer la zone récemment conquise par Daech (acronyme arabe de l'EI) sera annoncé", a déclaré Jaafar al-Husseini à l'AFP.
Des véhicules de miliciens chiites ont déjà convergé lundi vers Ramadi, où le drapeau noir de l'EI a été hissé.
Le chef du groupe paramilitaire chiite Badr a tenu "pour responsables les représentants d'Al-Anbar de la chute de Ramadi car ils ont contesté la participation des Unités de mobilisation (populaire) à la défense de leur propre peuple", selon la chaîne de télévision du groupe Badr.
La bataille de Ramadi a fait en trois jours au moins 500 morts --civils et soldats-- selon des responsables, et environ 24.000 personnes ont fui la cité d'après l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Une contre-offensive semble imminente, de façon à empêcher l'EI de construire des positions défensives élaborées.
Le Premier ministre Haider al-Abadi a ordonné lundi "l'installation de nouvelles lignes de défense à Ramadi pour redéployer les troupes", ont indiqué ses services après sa rencontre à Bagdad avec le ministre de la Défense iranien Hossein Dehghan.
Mais pour les analystes, la tâche sera ardue dans la province d'Al-Anbar, contrôlée en majeure partie par les jihadistes.
Il s'agit du "berceau de la communauté sunnite, qui n'a pas complètement rejeté l'EI", indique l'expert Ayham Kamel, directeur du groupe Eurasia pour le Moyen-orient.
"Ce n'est pas qu'elle approuve l'EI, mais elle peut avoir peur ou veut se couvrir. Elle ne va pas se révolter contre l'EI", a-t-il ajouté.
Le groupe extrémiste sunnite était présent à Al-Anbar avant même son offensive fulgurante de juin dernier dans le nord et l'ouest de l'Irak. Fort de dizaines de milliers d'hommes, l'EI occupe aussi de vastes régions en Syrie voisine.
L'issue des combats à Ramadi démontre la capacité de ce groupe à mener bataille sur plusieurs fronts. A la veille de cette offensive, il a lancé une attaque pour prendre la ville antique de Palmyre en Syrie, pays en guerre depuis 2011.
Lundi, l'EI s'est emparé de deux champs gaziers près de cette cité ancienne de plus de 2.000 ans, située dans la province de Homs, limitrophe de l'Irak, a rapporté une ONG.
Les combats se sont poursuivis entre le régime syrien et l'EI, qui se trouve autour de Palmyre et à un kilomètre seulement des ruines de ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité.
Dans la ville, "chacun est cloîtré chez soi", a affirmé Khalil al-Hariri, directeur du musée, présent sur place. "Les gens ont peur de sortir."
Syrie: Le groupe EI s'empare de champs gaziers, des morts à Palmyre
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) s'est emparé lundi de deux
champs gaziers près de la ville syrienne antique de Palmyre, où au moins
cinq civils dont deux enfants ont été tués par des obus, a rapporté une
ONG.
Les champs d'Al-Hél et d'Arak, respectivement à 40 et 25 km au nord-est de Palmyre, étaient importants pour le régime de Bashar al-Assad qui, privé des champs dans l'est de la Syrie sous contrôle de l'EI, utilisait ce gaz pour alimenter ses régions en électricité.
Les combats pour la prise des champs ont fait 56 morts en 24 heures dans les rangs de l'armée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le champ d'Al-Hél est le deuxième champ en importance après celui de Chaer contrôlé par le régime, dans la province de Homs (centre).
Au total, depuis le début le 13 mai de l'offensive jihadiste pour prendre Palmyre, près de 370 personnes ont péri en majorité des combattants des deux bords. Ce bilan inclut aussi 62 civils, a indiqué l'ONG syrienne.
Une source de sécurité syrienne a cependant affirmé que "l'on ne peut parler de contrôle de ces champs car l'EI est incapable de rester trop longtemps dans une position. Nous les pourchassons et les bombardons".
A la périphérie de Palmyre, les violents combats se sont poursuivis entre les troupes du régime et l'EI qui tente de capturer cette ville vieille de plus de 2.000 ans située dans le désert syrien, limitrophe de la frontière irakienne, selon l'OSDH.
Samedi, l'EI s'était emparé de la majeure partie des quartiers nord de la ville avant d'en être repoussé par le régime 24 heures plus tard. Désormais les jihadistes se trouvent tout autour de la ville et sont à un km des ruines.
"La situation militaire est sous contrôle dans la ville mais les combats se poursuivent au nord et nord-ouest" de la cité, a affirmé à l'AFP Talal Barazi, gouverneur de la province de Homs dont fait partie Palmyre.
"Au moins cinq civils, dont deux enfants, ont péri dimanche soir lorsque l'EI a tiré des roquettes sur plusieurs quartiers" de Palmyre, selon l'OSDH.
Dans la ville, "chacun est cloîtré chez soi", a affirmé au téléphone à l'AFP Khalil al-Hariri, directeur du musée, présent sur place. "Les gens ont peur de sortir".
Contacté par l'AFP, le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, a affirmé que "deux roquettes se sont abattues dans le jardin du musée, situé près des ruines, sans faire de dégâts"."Le musée de Palmyre a été vidé il y a quelques semaines et les principaux objets ont été transférés dans des lieux secrets sûrs", a-t-il ajouté. Mais, "il reste des pièces fixées au mur".
M. Abdelkarim s'est dit inquiet du sort de la cité inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco, notamment des sarcophages sculptés", et a souhaité qu'elle soit "sanctuarisée" .
Ailleurs dans le pays en guerre depuis plus de quatre ans, les rebelles et la branche d'Al-Qaïda en Syrie se rapprochaient de la base d'al-Mastouma, une des dernières bases militaires du régime dans la province d'Idleb (nord-ouest).
(18-05-2015)
Les champs d'Al-Hél et d'Arak, respectivement à 40 et 25 km au nord-est de Palmyre, étaient importants pour le régime de Bashar al-Assad qui, privé des champs dans l'est de la Syrie sous contrôle de l'EI, utilisait ce gaz pour alimenter ses régions en électricité.
Les combats pour la prise des champs ont fait 56 morts en 24 heures dans les rangs de l'armée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le champ d'Al-Hél est le deuxième champ en importance après celui de Chaer contrôlé par le régime, dans la province de Homs (centre).
Au total, depuis le début le 13 mai de l'offensive jihadiste pour prendre Palmyre, près de 370 personnes ont péri en majorité des combattants des deux bords. Ce bilan inclut aussi 62 civils, a indiqué l'ONG syrienne.
Une source de sécurité syrienne a cependant affirmé que "l'on ne peut parler de contrôle de ces champs car l'EI est incapable de rester trop longtemps dans une position. Nous les pourchassons et les bombardons".
A la périphérie de Palmyre, les violents combats se sont poursuivis entre les troupes du régime et l'EI qui tente de capturer cette ville vieille de plus de 2.000 ans située dans le désert syrien, limitrophe de la frontière irakienne, selon l'OSDH.
Samedi, l'EI s'était emparé de la majeure partie des quartiers nord de la ville avant d'en être repoussé par le régime 24 heures plus tard. Désormais les jihadistes se trouvent tout autour de la ville et sont à un km des ruines.
"La situation militaire est sous contrôle dans la ville mais les combats se poursuivent au nord et nord-ouest" de la cité, a affirmé à l'AFP Talal Barazi, gouverneur de la province de Homs dont fait partie Palmyre.
"Au moins cinq civils, dont deux enfants, ont péri dimanche soir lorsque l'EI a tiré des roquettes sur plusieurs quartiers" de Palmyre, selon l'OSDH.
Dans la ville, "chacun est cloîtré chez soi", a affirmé au téléphone à l'AFP Khalil al-Hariri, directeur du musée, présent sur place. "Les gens ont peur de sortir".
Contacté par l'AFP, le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, a affirmé que "deux roquettes se sont abattues dans le jardin du musée, situé près des ruines, sans faire de dégâts"."Le musée de Palmyre a été vidé il y a quelques semaines et les principaux objets ont été transférés dans des lieux secrets sûrs", a-t-il ajouté. Mais, "il reste des pièces fixées au mur".
M. Abdelkarim s'est dit inquiet du sort de la cité inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco, notamment des sarcophages sculptés", et a souhaité qu'elle soit "sanctuarisée" .
Ailleurs dans le pays en guerre depuis plus de quatre ans, les rebelles et la branche d'Al-Qaïda en Syrie se rapprochaient de la base d'al-Mastouma, une des dernières bases militaires du régime dans la province d'Idleb (nord-ouest).
(18-05-2015)
Israël/Palestine : Le pape a voulu encourager les efforts de paix en déclarant Abbas "ange de la paix"
Le Vatican a expliqué lundi que le pape François avait exprimé samedi un
encouragement aux efforts de paix avec Israël en souhaitant que le
président palestinien Mahmud Abbas soit un "ange de la paix", en
réponse à l'émotion qu'a suscité cette formule en Israël.
Lorsqu'il reçoit des présidents d'Etats étrangers, François leur offre souvent un grand médaillon de bronze représentant un "ange de la paix", et il leur fournit alors quelques explications sur les raisons de ce don: en l'occurrence de les encourager à la paix, a ensuite expliqué aux médias, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.
Selon des journalistes présents lors de la rencontre, le pape a employé la formule d'"ange de la paix", en s'adressant à Mahmud Abbas.
Selon le père Lombardi, il est clair que le pape a voulu encourager les efforts pour la paix d'un homme qu'il avait déjà invité en 2014 avec le président Shimon Peres à une prière pour la paix au Vatican, et qu'il lui a demandé d'agir à la manière de "l'ange de la paix" gravé sur le médaillon.
"Chacun de nous doit être pour les autres comme un ange-messager de la paix. J'étais présent à l'audience mais je n'ai pas entendu les paroles exactes du pape, parce qu'elles étaient prononcées de manière familière et rapprochée", a expliqué aux médias le porte-parole du Saint-Siège.
"Le sens de l'encouragement me semble clair, et ce cadeau (du médaillon) est remis à beaucoup de présidents et pas seulement à Abbas", a insisté le père Lombardi.
Sur Twitter, beaucoup d'internautes ont estimé que les propos du pape avaient été mal interprétés par les médias: "Le pape a-t-il appelé Abbas un ange de paix? Cela dépend à qui vous demandez", affirme un tweet. Tandis qu'un autre assure: "Ce sont les médias et pas le pape qui ont appelé Abbas ange de la paix".
Dans le quotidien Le Stampa, Riccardo Pacifici, président de la Communauté juive de Rome, a exprimé sa "déception": "nous avons vécu l'exhortation du pape à Abou Mazen +ange de paix+ comme une ironie amère. On confie à un ange de la mort l'espérance de la paix, alors que nous, Juifs, nous voulons voir naître un Etat palestinien à côté d'Israël et non à sa place".
La présidence palestinienne avait déclaré le 18 mars qu'elle était prête à coopérer avec "tout gouvernement israélien" acceptant un Etat palestinien aux côtés de l'Etat hébreu, réaffirmant ainsi sa position traditionnelle.
La Palestine est devenue le 1er avril membre de la Cour pénale internationale (CPI), chargée de poursuivre les crimes les plus graves contre le droit international, pour obtenir la mise en accusation des dirigeants israéliens pour crimes de guerre, en particulier à Gaza.
(18-05-2015)
Lorsqu'il reçoit des présidents d'Etats étrangers, François leur offre souvent un grand médaillon de bronze représentant un "ange de la paix", et il leur fournit alors quelques explications sur les raisons de ce don: en l'occurrence de les encourager à la paix, a ensuite expliqué aux médias, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.
Selon des journalistes présents lors de la rencontre, le pape a employé la formule d'"ange de la paix", en s'adressant à Mahmud Abbas.
Selon le père Lombardi, il est clair que le pape a voulu encourager les efforts pour la paix d'un homme qu'il avait déjà invité en 2014 avec le président Shimon Peres à une prière pour la paix au Vatican, et qu'il lui a demandé d'agir à la manière de "l'ange de la paix" gravé sur le médaillon.
"Chacun de nous doit être pour les autres comme un ange-messager de la paix. J'étais présent à l'audience mais je n'ai pas entendu les paroles exactes du pape, parce qu'elles étaient prononcées de manière familière et rapprochée", a expliqué aux médias le porte-parole du Saint-Siège.
"Le sens de l'encouragement me semble clair, et ce cadeau (du médaillon) est remis à beaucoup de présidents et pas seulement à Abbas", a insisté le père Lombardi.
Sur Twitter, beaucoup d'internautes ont estimé que les propos du pape avaient été mal interprétés par les médias: "Le pape a-t-il appelé Abbas un ange de paix? Cela dépend à qui vous demandez", affirme un tweet. Tandis qu'un autre assure: "Ce sont les médias et pas le pape qui ont appelé Abbas ange de la paix".
Dans le quotidien Le Stampa, Riccardo Pacifici, président de la Communauté juive de Rome, a exprimé sa "déception": "nous avons vécu l'exhortation du pape à Abou Mazen +ange de paix+ comme une ironie amère. On confie à un ange de la mort l'espérance de la paix, alors que nous, Juifs, nous voulons voir naître un Etat palestinien à côté d'Israël et non à sa place".
La présidence palestinienne avait déclaré le 18 mars qu'elle était prête à coopérer avec "tout gouvernement israélien" acceptant un Etat palestinien aux côtés de l'Etat hébreu, réaffirmant ainsi sa position traditionnelle.
La Palestine est devenue le 1er avril membre de la Cour pénale internationale (CPI), chargée de poursuivre les crimes les plus graves contre le droit international, pour obtenir la mise en accusation des dirigeants israéliens pour crimes de guerre, en particulier à Gaza.
(18-05-2015)
lundi 18 mai 2015
Yémen: Raids nocturnes sur des positions de rebelles à Aden
Des avions de la coalition menée par l'Arabie Saoudite ont visé dans la
nuit de dimanche à lundi des positions des rebelles et terroristes chiites Houthis à
Aden, dans le sud du Yémen, après l'expiration de la trêve humanitaire,
ont indiqué des sources militaires et des témoins.
Au moins deux véhicules des Houthis ont été détruits dans ces raids dans le quartier Tawahi de la grande ville du sud et trois autres dans celui de Khor Maksar, ont ajouté ces sources sans pouvoir avancer de bilan des pertes humaines des Houthis.
Les avions de la coalition ont lancé dans la soirée deux raids contre d'autres positions rebelles à Aden, près d'une heure après l'expiration de la trêve de cinq jours.
Un raid a pris pour cible l'enceinte du palais présidentiel et l'autre une base des forces spéciales, deux sites contrôlés par les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
Il s'agissait des premiers raids aériens enregistrés au Yémen après l'expiration à 20H00 GMT de la trêve, en vigueur depuis mardi soir pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire au Yémen.
Le cessez-le-feu avait été initié par l'Arabie Saoudite, à la tête d'une coalition qui mène depuis le 26 mars une campagne aérienne contre les rebelles chiites, en soutien aux partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi.
Au moins deux véhicules des Houthis ont été détruits dans ces raids dans le quartier Tawahi de la grande ville du sud et trois autres dans celui de Khor Maksar, ont ajouté ces sources sans pouvoir avancer de bilan des pertes humaines des Houthis.
Les avions de la coalition ont lancé dans la soirée deux raids contre d'autres positions rebelles à Aden, près d'une heure après l'expiration de la trêve de cinq jours.
Un raid a pris pour cible l'enceinte du palais présidentiel et l'autre une base des forces spéciales, deux sites contrôlés par les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
Il s'agissait des premiers raids aériens enregistrés au Yémen après l'expiration à 20H00 GMT de la trêve, en vigueur depuis mardi soir pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire au Yémen.
Le cessez-le-feu avait été initié par l'Arabie Saoudite, à la tête d'une coalition qui mène depuis le 26 mars une campagne aérienne contre les rebelles chiites, en soutien aux partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi.
dimanche 17 mai 2015
Irak: L'EI contrôle presque totalement Ramadi, 500 morts en deux jours
Le groupe Etat islamique (EI) s'est emparé dimanche du quartier général
militaire de la province d'Al-Anbar à Ramadi, renforçant encore son
emprise sur cette ville après deux jours de combat qui ont fait près de
500 morts, ont rapporté des responsables.
"Le centre de commandement des opérations dans la province d'Al-Anbar a été déserté", a affirmé à l'AFP Mouhannad Haimour, le porte-parole et conseiller du gouverneur de la province.
"De nombreux" membres des forces de sécurité ont été tués et blessés dans l'assaut, a poursuivi M. Haimour, sans pouvoir donner de chiffre précis.
La prise de ce QG assure à l'EI le contrôle de la quasi-totalité de Ramadi, où il a lancé jeudi une nouvelle offensive avec une vague d'attentats suicide.
Les combats ont fait environ 500 morts --civils ou membres des forces de sécurité-- en deux jours, selon Mouhannad Haimour.
"Nous n'avons pas le bilan exact de victimes pour le moment, mais nous croyons qu'au moins 500 personnes, à la fois des civils et militaires, ont été tuées ces deux derniers jours", a-t-il déclaré.
L'EI contrôle déjà la majeure partie de la vaste province désertique d'Al-Anbar, qui s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad.
A Ramadi, l'armée, la police, les unités antiterroristes et leurs alliés de tribus locales s'étaient retranchés dans leur QG et dans un important complexe judiciaire lui faisant face, avant de s'en retirer.
"Ramadi n'est pas tombée, il y a toujours des combats dans certains quartiers", a toutefois insisté M. Haimour.
"Les forces de sécurité --armée et police-- se sont retirées de la ville, prenant la direction de l'autoroute principale" à l'ouest de la ville, a pour sa part expliqué le colonel de police Jabbar al-Assafi.
Un lieutenant colonel de l'armée, qui a pris part au retrait du QG, a indiqué que l'EI contrôlait désormais tous les postes de sécurité de la ville.
"L'armée et la police et toutes les forces qui étaient stationnées dans le QG se sont retirées, de même que les forces stationnées dans le commissariat voisin et le complexe judiciaire", a-t-il détaillé.
Selon lui, les jihadistes ont "mis le feu à la principale pompe à essence du QG" dès qu'ils en ont pris le contrôle.
Une chute de Ramadi, à 100 km de Bagdad, serait un revers majeur pour le gouvernement du Premier ministre Haider Al-Abadi qui avait promis que la reconquête d'Al-Anbar serait l'objectif de ses forces après la reprise de Tikrit (nord) aux jihadistes en mars.
"Le centre de commandement des opérations dans la province d'Al-Anbar a été déserté", a affirmé à l'AFP Mouhannad Haimour, le porte-parole et conseiller du gouverneur de la province.
"De nombreux" membres des forces de sécurité ont été tués et blessés dans l'assaut, a poursuivi M. Haimour, sans pouvoir donner de chiffre précis.
La prise de ce QG assure à l'EI le contrôle de la quasi-totalité de Ramadi, où il a lancé jeudi une nouvelle offensive avec une vague d'attentats suicide.
Les combats ont fait environ 500 morts --civils ou membres des forces de sécurité-- en deux jours, selon Mouhannad Haimour.
"Nous n'avons pas le bilan exact de victimes pour le moment, mais nous croyons qu'au moins 500 personnes, à la fois des civils et militaires, ont été tuées ces deux derniers jours", a-t-il déclaré.
L'EI contrôle déjà la majeure partie de la vaste province désertique d'Al-Anbar, qui s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad.
A Ramadi, l'armée, la police, les unités antiterroristes et leurs alliés de tribus locales s'étaient retranchés dans leur QG et dans un important complexe judiciaire lui faisant face, avant de s'en retirer.
"Ramadi n'est pas tombée, il y a toujours des combats dans certains quartiers", a toutefois insisté M. Haimour.
"Les forces de sécurité --armée et police-- se sont retirées de la ville, prenant la direction de l'autoroute principale" à l'ouest de la ville, a pour sa part expliqué le colonel de police Jabbar al-Assafi.
Un lieutenant colonel de l'armée, qui a pris part au retrait du QG, a indiqué que l'EI contrôlait désormais tous les postes de sécurité de la ville.
"L'armée et la police et toutes les forces qui étaient stationnées dans le QG se sont retirées, de même que les forces stationnées dans le commissariat voisin et le complexe judiciaire", a-t-il détaillé.
Selon lui, les jihadistes ont "mis le feu à la principale pompe à essence du QG" dès qu'ils en ont pris le contrôle.
Une chute de Ramadi, à 100 km de Bagdad, serait un revers majeur pour le gouvernement du Premier ministre Haider Al-Abadi qui avait promis que la reconquête d'Al-Anbar serait l'objectif de ses forces après la reprise de Tikrit (nord) aux jihadistes en mars.
Yémen: L'ONU appelle à prolonger la trêve humanitaire
L'émissaire de l'ONU au Yémen a appelé a prolonger de cinq jours la
trêve humanitaire dans ce pays qui expire dimanche à 20H00 GMT, lors
d'une conférence à Ryad, boycottée par les terroristes chiites houthis
pro-iraniens.
Cet appel a été lancé alors que de violents combats opposant rebelles et forces pro-gouvernementales ont fait encore des victimes civiles dans le sud du pays.
"J'appelle toutes les parties à respecter cette trêve pour au moins cinq jours supplémentaires", a déclaré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed en s'adressant, au nom du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, devant une conférence à Ryad sur la crise yéménite.
Il a estimé que cette trêve, qui n'avait pas permis d'acheminer suffisamment d'aide humanitaire dans les différentes zones touchées par le conflit armé, "devra se transformer en un cessez-le-feu permanent".
Intervenant au nom du groupe des "Amis du Yémen", l'ambassadeur de Grande-Bretagne dans ce pays, Edmund Fittton-Brown, a appelé "toutes les parties à respecter la trêve et à travailler pour son extension".
La trêve de cinq jours est en vigueur depuis mardi soir. Elle a été initiée par la coalition arabe, conduite par l'Arabie Saoudite, qui a depuis suspendu sa campagne de raids aériens lancée le 26 mars contre les rebelles.
Mais cette coalition a prévenu qu'elle perdait patience face aux "violations" répétées de cette pause par les Houthis.
Dans la nuit, les rebelles ont tiré aux roquettes Katioucha contre Fardayn, un village au sud de Taëz, troisième ville du Yémen, tuant 14 civils, a indiqué dimanche un responsable local. Selon lui, Taëz a été aussi le théâtre de nouveaux accrochages armés entre les rebelles et les partisans du président Hadi, tout comme à Aden, principale ville du sud.En outre, deux rebelles ont été tués dans une embuscade à Dhaleh, selon des témoins.
Dans la province voisine de Chabwa, des tribus ont menacé de donner l'assaut contre Ataq, chef-lieu de cette province, tenue depuis avril par les rebelles, et appelé la population à quitter la ville sous 24 heures, dans un communiqué.
Le conflit a attisé la tension entre l'Arabie Saoudite, puissance sunnite du monde musulman, et l'Iran, chef de file des chiites, accusé par Ryad d'armer les rebelles houthis, ce que Téhéran dément en affirmant n'apporter à ces rebelles qu'une assistance humanitaire.
Un navire iranien transportant quelque 2.500 tonnes d'aide humanitaire destinée au Yémen est arrivé dimanche dans le Golfe d'Aden malgré la mise en garde des Etats-Unis. Il devrait atteindre un port contrôlé par les rebelles dans quatre jours, selon une agence de presse iranienne.
Les Etats-Unis ont demandé à l'Iran de livrer le chargement "en accord avec les règles de l'ONU, via la plate-forme de distribution qui a été établie à Djibouti", en face des côtes yéménites. Mais Téhéran affirme s'être coordonné avec les Nations unies pour que le navire décharge dans le port yéménite d'Hodeida, sur la Mer Rouge, qui est contrôlé par les Houthis.
Un bateau, chargé d'une cargaison de 1.200 tonnes de vivres, dépêchée par les Emirats arabes unis au Yémen, a accosté samedi soir à Aden, a indiqué un adjoint du gouverneur d'Aden, Nayef al-Bikri.
L'ONU juge la situation humaniaire "catastrophique" au Yémen où plus de 1.500 personnes, dont de nombreux civils, ont péri depuis mars.
Le coordinateur des activités humanitaires de l'ONU pour le Yémen Johannes van der Klaauw a appelé vendredi la coalition à "simplifier" le contrôle des cargaisons destinées à ce pays, estimant que ces mesures freinaient l'acheminement vital de biens et d'aide humanitaire.
La conférence de Ryad, qui réunité pendant trois jours quelque 400 délégués, s'est ouverte en l'absence des Houthis, principaux protagonistes du conflit.
Ces rebelles insistent pour que des négociations de paix se tiennent au Yémen.
Le président Hadi a cependant affirmé n'exclure aucune partie. "Cette conférence concerne tous les Yéménites et leurs différentes composantes", a-t-il dit devant les participants, ajoutant: "On ne peut en exclure aucune partie".
Dans son entourage, on a affirmé à l'AFP que les rebelles chiites avaient "été officiellement invités" à la conférence de Ryad mais qu'ils avaient "refusé d'y participer".
Cet appel a été lancé alors que de violents combats opposant rebelles et forces pro-gouvernementales ont fait encore des victimes civiles dans le sud du pays.
"J'appelle toutes les parties à respecter cette trêve pour au moins cinq jours supplémentaires", a déclaré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed en s'adressant, au nom du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, devant une conférence à Ryad sur la crise yéménite.
Il a estimé que cette trêve, qui n'avait pas permis d'acheminer suffisamment d'aide humanitaire dans les différentes zones touchées par le conflit armé, "devra se transformer en un cessez-le-feu permanent".
Intervenant au nom du groupe des "Amis du Yémen", l'ambassadeur de Grande-Bretagne dans ce pays, Edmund Fittton-Brown, a appelé "toutes les parties à respecter la trêve et à travailler pour son extension".
La trêve de cinq jours est en vigueur depuis mardi soir. Elle a été initiée par la coalition arabe, conduite par l'Arabie Saoudite, qui a depuis suspendu sa campagne de raids aériens lancée le 26 mars contre les rebelles.
Mais cette coalition a prévenu qu'elle perdait patience face aux "violations" répétées de cette pause par les Houthis.
Dans la nuit, les rebelles ont tiré aux roquettes Katioucha contre Fardayn, un village au sud de Taëz, troisième ville du Yémen, tuant 14 civils, a indiqué dimanche un responsable local. Selon lui, Taëz a été aussi le théâtre de nouveaux accrochages armés entre les rebelles et les partisans du président Hadi, tout comme à Aden, principale ville du sud.En outre, deux rebelles ont été tués dans une embuscade à Dhaleh, selon des témoins.
Dans la province voisine de Chabwa, des tribus ont menacé de donner l'assaut contre Ataq, chef-lieu de cette province, tenue depuis avril par les rebelles, et appelé la population à quitter la ville sous 24 heures, dans un communiqué.
Le conflit a attisé la tension entre l'Arabie Saoudite, puissance sunnite du monde musulman, et l'Iran, chef de file des chiites, accusé par Ryad d'armer les rebelles houthis, ce que Téhéran dément en affirmant n'apporter à ces rebelles qu'une assistance humanitaire.
Un navire iranien transportant quelque 2.500 tonnes d'aide humanitaire destinée au Yémen est arrivé dimanche dans le Golfe d'Aden malgré la mise en garde des Etats-Unis. Il devrait atteindre un port contrôlé par les rebelles dans quatre jours, selon une agence de presse iranienne.
Les Etats-Unis ont demandé à l'Iran de livrer le chargement "en accord avec les règles de l'ONU, via la plate-forme de distribution qui a été établie à Djibouti", en face des côtes yéménites. Mais Téhéran affirme s'être coordonné avec les Nations unies pour que le navire décharge dans le port yéménite d'Hodeida, sur la Mer Rouge, qui est contrôlé par les Houthis.
Un bateau, chargé d'une cargaison de 1.200 tonnes de vivres, dépêchée par les Emirats arabes unis au Yémen, a accosté samedi soir à Aden, a indiqué un adjoint du gouverneur d'Aden, Nayef al-Bikri.
L'ONU juge la situation humaniaire "catastrophique" au Yémen où plus de 1.500 personnes, dont de nombreux civils, ont péri depuis mars.
Le coordinateur des activités humanitaires de l'ONU pour le Yémen Johannes van der Klaauw a appelé vendredi la coalition à "simplifier" le contrôle des cargaisons destinées à ce pays, estimant que ces mesures freinaient l'acheminement vital de biens et d'aide humanitaire.
La conférence de Ryad, qui réunité pendant trois jours quelque 400 délégués, s'est ouverte en l'absence des Houthis, principaux protagonistes du conflit.
Ces rebelles insistent pour que des négociations de paix se tiennent au Yémen.
Le président Hadi a cependant affirmé n'exclure aucune partie. "Cette conférence concerne tous les Yéménites et leurs différentes composantes", a-t-il dit devant les participants, ajoutant: "On ne peut en exclure aucune partie".
Dans son entourage, on a affirmé à l'AFP que les rebelles chiites avaient "été officiellement invités" à la conférence de Ryad mais qu'ils avaient "refusé d'y participer".
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