Lors d'une manifestation mardi à
Diyarbakir, la plus grande ville kurde de Turquie, dans le sud-est du
pays. Le bilan des affrontements qui se sont produits mardi en Turquie
entre les forces de l'ordre et les manifestants pro-Kurdes réclamant une
intervention à Kobani, ville kurde syrienne assiégée par les
djihadistes de l'Etat islamique (EI), s'est alourdi à dix-huit morts.
François Hollande soutient la création d'une "zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour accueillir et protéger les personnes déplacées", a indiqué l'Élysée mercredi, à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président et son homologue Recep Tayyip Erdogan. "Le président de la République a insisté sur la nécessité d'éviter le massacre des populations au nord de la Syrie. Il a apporté son soutien à l'idée avancée par le président Erdogan" concernant la zone tampon, est-il précisé dans un communiqué. Les deux hommes "se sont entretenus par téléphone et ont évoqué la situation alarmante au nord de la Syrie, notamment dans la ville de Kobané. Ils ont constaté leur pleine convergence de vues sur la nécessité d'aider davantage l'opposition syrienne modérée en lutte à la fois contre Daesh (un des acronymes arabes du groupe Etat islamique, NDLR) et contre le régime de Bachar el-Assad", selon le communiqué.
Par ailleurs, "s'agissant de la situation en Irak", ils "ont rappelé leur soutien à l'action menée par les combattants engagés dans la lutte contre Daesh". "Ils ont souligné qu'il n'y aurait de solution durable en Irak que politique, avec la pleine intégration de la population sunnite et de ses représentants", selon le communiqué.
Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois plaidé pour l'instauration d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie, afin de protéger les secteurs tenus par l'opposition modérée au président syrien Bachar el-Assad et les populations qui fuient la guerre civile dans leur pays. Selon des déclarations de Recep Tayyip Erdogan mardi, le nombre de réfugiés syriens de la région de Kobané accueillis en Turquie depuis le début de l'offensive du groupe l'EI a atteint la barre des 200 000. Le Parlement turc a donné le 2 octobre son feu vert formel au gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara en vue d'une intervention militaire en Syrie et en Irak contre les djihadistes de l'EI.
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