Manifestation à Manama (Bahreïn) pour la libération de Khalil al-Marzuk, un dirigeant de l’opposition chiite.
(Photo Afp prise le 27 septembre 2013)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
lundi 30 septembre 2013
Syrie : des pays européens seront à Genève 2, indique Fabius
Des pays européens seront associés à la future conférence
internationale, dite Genève 2, pour une transition politique en Syrie, a
indiqué lundi le ministre français des Affaires étrangères Laurent
Fabius, alors que le président Bashar al-Assad a dénié tout rôle à
l’Europe dans ce processus.
"M. Bashar al-Assad raconte ce qu’il veut. On doit l’entendre comme un criminel contre l’humanité, responsable de plus de 100.000 morts et qui a fait gazer 1.500 personnes de sa population", a réagi Laurent Fabius sur la radio France Inter.
A Genève 2, il faut "arriver à ce qu’il y ait une discussion, en présence des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et d’autres peut-être, et un accord sur un gouvernement de transition pour une Syrie respectueuse des minorités et unifiée", a-t-il déclaré.
Le processus en vue de cette conférence, qui devrait se tenir mi-novembre, "c’était au départ surtout une affaire russo-américaine", a rappelé M. Fabius, qui a précisé qu’il avait "proposé et obtenu" qu’y soient associés les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité, la Chine, la France et la Grande-Bretagne.
"A Genève 2, nous voulons trouver un accord entre des représentants du régime et l’opposition modérée pour que ce ne soient pas les terroristes, les extrémistes, al-Qaïda qui tirent les marrons du feu", a dit encore le ministre français selon lequel les modérés représentent 80% de la rébellion, et les extrémistes 20%.
Le président syrien Bashar al-Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne. "Franchement, la plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle", a-t-il souligné, selon l’agence de presse syrienne SANA.
"M. Bashar al-Assad raconte ce qu’il veut. On doit l’entendre comme un criminel contre l’humanité, responsable de plus de 100.000 morts et qui a fait gazer 1.500 personnes de sa population", a réagi Laurent Fabius sur la radio France Inter.
A Genève 2, il faut "arriver à ce qu’il y ait une discussion, en présence des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et d’autres peut-être, et un accord sur un gouvernement de transition pour une Syrie respectueuse des minorités et unifiée", a-t-il déclaré.
Le processus en vue de cette conférence, qui devrait se tenir mi-novembre, "c’était au départ surtout une affaire russo-américaine", a rappelé M. Fabius, qui a précisé qu’il avait "proposé et obtenu" qu’y soient associés les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité, la Chine, la France et la Grande-Bretagne.
"A Genève 2, nous voulons trouver un accord entre des représentants du régime et l’opposition modérée pour que ce ne soient pas les terroristes, les extrémistes, al-Qaïda qui tirent les marrons du feu", a dit encore le ministre français selon lequel les modérés représentent 80% de la rébellion, et les extrémistes 20%.
Le président syrien Bashar al-Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne. "Franchement, la plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle", a-t-il souligné, selon l’agence de presse syrienne SANA.
Syrie : les experts en désarmement vont commencer la destruction de l’arsenal chimique
Les inspecteurs de l’ONU enquêtant en Syrie dans des sites où des
attaques chimiques auraient été perpétrées, ont achevé lundi leur
mission pour laisser la place à des experts en désarmement attendus
mardi dans le pays en guerre.
Le président syrien Bashar al-Assad a affirmé qu’il se conformerait à la résolution de l’ONU encadrant la destruction de son arsenal chimique sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Ce vote obtenu de haute lutte constitue une percée diplomatique majeure depuis le début du conflit, qui a fait plus de 100.000 morts.
Mais de nouvelles tensions risquent d’apparaître entre Russes et Occidentaux au Conseil de sécurité avec le début d’examen lundi d’un projet de déclaration demandant à Damas de faciliter l’accès à la population pour les agences humanitaires de l’ONU.
Sur le terrain, l’aviation a mené des raids sur des positions rebelles dans les provinces de Homs et Alep tandis qu’une voiture piégée a "tué et blessé une dizaine de membres de forces du régime" à un barrage à l’ouest de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Plusieurs obus sont tombés à Damas.
L’équipe de six experts de l’ONU, dirigée par Aake Sellström, a terminé sa mission qui consiste à enquêter sur sept sites près de Damas et dans le nord, où des attaques chimiques auraient eu lieu selon des informations fournies par l’opposition et le régime.
Elle a quitté Damas après avoir "reçu documents et échantillons et mené plusieurs interviews", et doit remettre son rapport fin octobre, selon l’ONU.
Cette équipe avait déjà enquêté sur une attaque à l’arme chimique le 21 août près de Damas, qui avait fait des centaines de morts. Dans leur rapport publié à la mi-septembre, ils avaient conclu à l’utilisation de gaz sarin à une large échelle sans désigner de responsables. Régime et rébellion se sont rejeté la responsabilité de cette attaque.
Les experts de l’ONU laisseront la place à un groupe d’une vingtaine d’experts de l’OIAC attendu mardi à Damas, qui doit inspecter les sites renseignés par la Syrie.
"En ce moment, nous n’avons aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien", a déclaré un responsable de cette organisation.
Il se référait à la liste des sites de production et de stockage fournie par Damas à l’OIAC le 19 septembre dans le cadre d’un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique de la Syrie d’ici à mi-2014. Damas doit encore fournir des informations complémentaires sur son arsenal chimique. Selon des experts, la Syrie posséderait plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques (sarin, gaz moutarde).
"Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature", a déclaré Assad à la télévision italienne Raï News 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118.
Cette résolution appelle aussi à la tenue, "le plus tôt possible", d’une conférence internationale à Genève pour amorcer une solution politique, mais son format reste encore à définir.
M. Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne. "La plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts pour réussir dans ce rôle".
Offusqué, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a assuré que des pays européens y seraient associés. Le processus en vue de cette conférence "c’était au départ surtout une affaire russo-américaine", a-t-il dit, précisant qu’il avait "obtenu" qu’y soient associés la Chine, la France et la Grande-Bretagne.
Autre point, qui sera invité à cette conférence ? Le chef de l’opposition Ahmad Jarba a dit samedi au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon que la Coalition nationale syrienne était disposée à envoyer une délégation, selon l’organisation internationale. Mais pour Assad, " (...) on ne peut pas parler avec des organisations liées à Al-Qaïda (ni) négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie", en allusion à la Coalition.
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a jugé de son côté qu’une telle conférence ne pouvait décider du sort du président alors que pour l’opposition Assad n’a pas sa place dans la transition.
Autre point de friction possible entre Russes et Occidentaux, le projet de "déclaration de la présidence" proposé par le Luxembourg et l’Australie.
Il prévoit d’autoriser les convois d’aide en provenance de pays voisins à franchir la frontière. Selon des diplomates, la Russie, alliée du régime et membre permanent du Conseil de sécurité, risque de s’y opposer car l’aide parviendrait alors directement à des zones tenues par l’opposition.
Le président syrien Bashar al-Assad a affirmé qu’il se conformerait à la résolution de l’ONU encadrant la destruction de son arsenal chimique sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Ce vote obtenu de haute lutte constitue une percée diplomatique majeure depuis le début du conflit, qui a fait plus de 100.000 morts.
Mais de nouvelles tensions risquent d’apparaître entre Russes et Occidentaux au Conseil de sécurité avec le début d’examen lundi d’un projet de déclaration demandant à Damas de faciliter l’accès à la population pour les agences humanitaires de l’ONU.
Sur le terrain, l’aviation a mené des raids sur des positions rebelles dans les provinces de Homs et Alep tandis qu’une voiture piégée a "tué et blessé une dizaine de membres de forces du régime" à un barrage à l’ouest de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Plusieurs obus sont tombés à Damas.
L’équipe de six experts de l’ONU, dirigée par Aake Sellström, a terminé sa mission qui consiste à enquêter sur sept sites près de Damas et dans le nord, où des attaques chimiques auraient eu lieu selon des informations fournies par l’opposition et le régime.
Elle a quitté Damas après avoir "reçu documents et échantillons et mené plusieurs interviews", et doit remettre son rapport fin octobre, selon l’ONU.
Cette équipe avait déjà enquêté sur une attaque à l’arme chimique le 21 août près de Damas, qui avait fait des centaines de morts. Dans leur rapport publié à la mi-septembre, ils avaient conclu à l’utilisation de gaz sarin à une large échelle sans désigner de responsables. Régime et rébellion se sont rejeté la responsabilité de cette attaque.
Les experts de l’ONU laisseront la place à un groupe d’une vingtaine d’experts de l’OIAC attendu mardi à Damas, qui doit inspecter les sites renseignés par la Syrie.
"En ce moment, nous n’avons aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien", a déclaré un responsable de cette organisation.
Il se référait à la liste des sites de production et de stockage fournie par Damas à l’OIAC le 19 septembre dans le cadre d’un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique de la Syrie d’ici à mi-2014. Damas doit encore fournir des informations complémentaires sur son arsenal chimique. Selon des experts, la Syrie posséderait plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques (sarin, gaz moutarde).
"Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature", a déclaré Assad à la télévision italienne Raï News 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118.
Cette résolution appelle aussi à la tenue, "le plus tôt possible", d’une conférence internationale à Genève pour amorcer une solution politique, mais son format reste encore à définir.
M. Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne. "La plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts pour réussir dans ce rôle".
Offusqué, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a assuré que des pays européens y seraient associés. Le processus en vue de cette conférence "c’était au départ surtout une affaire russo-américaine", a-t-il dit, précisant qu’il avait "obtenu" qu’y soient associés la Chine, la France et la Grande-Bretagne.
Autre point, qui sera invité à cette conférence ? Le chef de l’opposition Ahmad Jarba a dit samedi au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon que la Coalition nationale syrienne était disposée à envoyer une délégation, selon l’organisation internationale. Mais pour Assad, " (...) on ne peut pas parler avec des organisations liées à Al-Qaïda (ni) négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie", en allusion à la Coalition.
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a jugé de son côté qu’une telle conférence ne pouvait décider du sort du président alors que pour l’opposition Assad n’a pas sa place dans la transition.
Autre point de friction possible entre Russes et Occidentaux, le projet de "déclaration de la présidence" proposé par le Luxembourg et l’Australie.
Il prévoit d’autoriser les convois d’aide en provenance de pays voisins à franchir la frontière. Selon des diplomates, la Russie, alliée du régime et membre permanent du Conseil de sécurité, risque de s’y opposer car l’aide parviendrait alors directement à des zones tenues par l’opposition.
Syrie : pour les rebelles d’Alep, l’Occident renforce les jihadistes
Les hésitations occidentales à soutenir les rebelles syriens ont
contribué à renforcer les troupes jihadistes qui combattent le régime de
Bashar al-Assad, estiment les rebelles d’Alep.
Mercredi, 13 factions rebelles ont annoncé qu’elles rompaient avec l’opposition syrienne soutenue par les Occidentaux pour former une alliance incluant la branche locale d’Al-Qaïda.
L’opposition regroupée au sein de la Coalition nationale "ne nous représente pas et nous ne la reconnaissons pas", ont-elles affirmé dans un communiqué appelant à faire de la loi islamique "la seule source de législation".
Cette décision inquiète la communauté internationale, qui craint la radicalisation de la rébellion.
Pour Abu Mohammed, un imam sunnite aumônier de la brigade Liwa al-Tawhid, proche des Frères musulmans, ce changement d’allégeance est pragmatique.
"Les Etats-Unis et l’Occident sont en train de radicaliser les gens ici. Face à leur indifférence, nous avons commencé à nous rapprocher d’Al-Qaïda, parce que ce sont eux qui se battent et qui meurent pour nous, tandis que le monde ne fait que regarder".
Selon l’IHS Jane’s Terrorism and Insurgency Centre, près de la moitié des quelques 100.000 combattants rebelles en Syrie sont aujourd’hui des islamistes radicaux.
La faute, pour Abu Ammar, qui commande une importante brigade d’Alep, en incombe directement à Barack Obama.
"Les Etats-Unis ont promis au peuple syrien qu’ils ne laisseraient pas Assad franchir la ligne rouge (d’une attaque chimique) et qu’ils attaqueraient. Mais ce n’étaient que des mensonges", se désole-t-il.
Les Etats-Unis ont un temps menacé la Syrie d’une intervention militaire en accusant le régime d’avoir mené une attaque chimique ayant fait selon eux près de 1.500 morts le 21 août près de Damas.
Mais la voie diplomatique a été préférée pour aboutir vendredi soir à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur un démantèlement de l’arsenal chimique syrien.
Les habitants d’Alep "n’ont aucune confiance en la communauté internationale, ou dans les promesses occidentales, et c’est pour cela qu’ils se sont alliés aux islamistes et aux groupes proches d’Al-Qaïda", explique Abu Ammar.
En outre, les combattants rebelles n’apprécient pas les chefs de l’opposition, installés pour la plupart à l’étranger.
Abu Abeida, commandant de la brigade Shabab al-Daraa, qui fait partie des 13 factions ayant quitté l’opposition, explique : "Vous ne pouvez pas parler de la Syrie depuis la Turquie. Nous ne voulons rien avoir à faire avec des politiciens qui ne sont pas en Syrie en train de se battre à nos côtés".
Même le chef de la coalition d’opposition Ahmad Jarba accuse les Occidentaux d’avoir, par leur indifférence, renforcé les brigades jihadistes. L’extrémisme "a progressé à cause de l’indifférence de la communauté internationale, qui a échoué à remplir ses devoirs envers le peuple syrien", a-t-il déclaré lors d’une réunion des Amis de la Syrie à New York.
L’opposition a réclamé à cors et à cris une aide militaire, mais la communauté internationale se montre réticente par crainte de voir ces armes tomber dans les mains de groupes radicaux.
Ces hésitations occidentales alimentent les doutes sur le terrain. Certains sont même persuadés que les Etats-Unis jouent un double jeu, et que malgré leurs appels à la démission d’Assad, ils soutiennent le dirigeant.
"Les Américains soutiennent tous les dictateurs du Moyen-Orient, et s’ils se débarrassent d’un, c’est pour le remplacer par un autre", affirme Abu Ammar.
Avec le temps les changements d’allégeance deviennent de plus en plus idéologiques, souligne l’imam Abu Mohammed.
"Nous avons besoin d’un Etat islamique, mais pas fondé sur l’islam radical. Il y a de nombreux pays qui sont religieux, où la loi est fondée sur la religion, comme l’Arabie Saoudite", explique-t-il.
Mercredi, 13 factions rebelles ont annoncé qu’elles rompaient avec l’opposition syrienne soutenue par les Occidentaux pour former une alliance incluant la branche locale d’Al-Qaïda.
L’opposition regroupée au sein de la Coalition nationale "ne nous représente pas et nous ne la reconnaissons pas", ont-elles affirmé dans un communiqué appelant à faire de la loi islamique "la seule source de législation".
Cette décision inquiète la communauté internationale, qui craint la radicalisation de la rébellion.
Pour Abu Mohammed, un imam sunnite aumônier de la brigade Liwa al-Tawhid, proche des Frères musulmans, ce changement d’allégeance est pragmatique.
"Les Etats-Unis et l’Occident sont en train de radicaliser les gens ici. Face à leur indifférence, nous avons commencé à nous rapprocher d’Al-Qaïda, parce que ce sont eux qui se battent et qui meurent pour nous, tandis que le monde ne fait que regarder".
Selon l’IHS Jane’s Terrorism and Insurgency Centre, près de la moitié des quelques 100.000 combattants rebelles en Syrie sont aujourd’hui des islamistes radicaux.
La faute, pour Abu Ammar, qui commande une importante brigade d’Alep, en incombe directement à Barack Obama.
"Les Etats-Unis ont promis au peuple syrien qu’ils ne laisseraient pas Assad franchir la ligne rouge (d’une attaque chimique) et qu’ils attaqueraient. Mais ce n’étaient que des mensonges", se désole-t-il.
Les Etats-Unis ont un temps menacé la Syrie d’une intervention militaire en accusant le régime d’avoir mené une attaque chimique ayant fait selon eux près de 1.500 morts le 21 août près de Damas.
Mais la voie diplomatique a été préférée pour aboutir vendredi soir à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur un démantèlement de l’arsenal chimique syrien.
Les habitants d’Alep "n’ont aucune confiance en la communauté internationale, ou dans les promesses occidentales, et c’est pour cela qu’ils se sont alliés aux islamistes et aux groupes proches d’Al-Qaïda", explique Abu Ammar.
En outre, les combattants rebelles n’apprécient pas les chefs de l’opposition, installés pour la plupart à l’étranger.
Abu Abeida, commandant de la brigade Shabab al-Daraa, qui fait partie des 13 factions ayant quitté l’opposition, explique : "Vous ne pouvez pas parler de la Syrie depuis la Turquie. Nous ne voulons rien avoir à faire avec des politiciens qui ne sont pas en Syrie en train de se battre à nos côtés".
Même le chef de la coalition d’opposition Ahmad Jarba accuse les Occidentaux d’avoir, par leur indifférence, renforcé les brigades jihadistes. L’extrémisme "a progressé à cause de l’indifférence de la communauté internationale, qui a échoué à remplir ses devoirs envers le peuple syrien", a-t-il déclaré lors d’une réunion des Amis de la Syrie à New York.
L’opposition a réclamé à cors et à cris une aide militaire, mais la communauté internationale se montre réticente par crainte de voir ces armes tomber dans les mains de groupes radicaux.
Ces hésitations occidentales alimentent les doutes sur le terrain. Certains sont même persuadés que les Etats-Unis jouent un double jeu, et que malgré leurs appels à la démission d’Assad, ils soutiennent le dirigeant.
"Les Américains soutiennent tous les dictateurs du Moyen-Orient, et s’ils se débarrassent d’un, c’est pour le remplacer par un autre", affirme Abu Ammar.
Avec le temps les changements d’allégeance deviennent de plus en plus idéologiques, souligne l’imam Abu Mohammed.
"Nous avons besoin d’un Etat islamique, mais pas fondé sur l’islam radical. Il y a de nombreux pays qui sont religieux, où la loi est fondée sur la religion, comme l’Arabie Saoudite", explique-t-il.
Irak : au moins 30 morts dans une nouvelle vague d’attentats
Au moins 30 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées lundi dans
une nouvelle vague d’attentats à la voiture piégée dans Bagdad et ses
environs visant principalement la communauté chiite, selon des sources
sécuritaires et médicales.
Huit voitures piégées ont explosé dans des quartiers, pour la plupart chiites de Bagdad, tandis qu’une neuvième a explosé à Sabaa al-Bur, une agglomération majoritairement chiite au nord de la capitale.
Les attentats se sont produits le matin et le bilan des victimes n’a cessé de s’alourdir.
Le plus meurtrier a eu lieu dans le quartier chiite de Chula, dans le nord de Bagdad, faisant six morts et 14 blessés. Quatorze autres personnes ont péri dans les autres attentats, selon les sources médicales.
Aucun groupe n’a revendiqué dans l’immédiat ces attaques, mais depuis plusieurs mois, des groupes liés aux insurgés sunnites d’Al-Qaïda s’attaquent à des mosquées, des marchés, des funérailles et même des terrains de football fréquentés par la communauté chiite.
L’Irak connaît depuis le début de l’année un regain de violences, sur fond d’impasse politique qui pourrait se prolonger jusqu’aux élections législatives prévues en 2014, selon des analystes.
Ces violences ont fait plus de 840 morts dans le pays depuis le début septembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.
Quasiment tous les jours, des attentats frappent différentes régions du pays. La veille, au moins 27 personnes ont péri dans un attentat suicide dans une mosquée chiite au sud de Bagdad, visant des funérailles.
Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, se sont multipliés depuis une dizaine de jours, faisant craindre un nouveau conflit confessionnel comme celui qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007.
La mission de l’ONU en Irak a lancé il y a une dizaine de jours une mise en garde contre une spirale "infernale" de représailles entre sunnites et chiites.
"Les représailles ne peuvent qu’entraîner de nouvelles violences, et il est de la responsabilité des dirigeants de prendre des mesures fermes pour éviter que la violence empire", avait affirmé le représentant adjoint de l’ONU en Irak, Gyorgy Busztin.
Ces violences s’accompagnent également de mouvements d’exode de populations chiites et sunnites dans le pays.
Depuis plus de quatre mois, les chiffres mensuels renouent avec le niveau de violence de 2008, lorsque le pays sortait difficilement d’une quasi-guerre civile opposant sunnites et chiites.
Les séries d’attaques quasi-quotidiennes depuis plusieurs mois, estiment les spécialistes, visent à alimenter le conflit confessionnel et à déstabiliser le pays qui peine à retrouver une stabilité, dix ans après l’invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein.
La spirale de violences coïncide avec un mécontentement croissant de la minorité sunnite, au pouvoir sous Saddam Hussein, à l’encontre du gouvernement dominé par les chiites accusé notamment de pratiquer des arrestations arbitraires.
L’ONU et de nombreux diplomates ont appelé le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki à adopter des réformes pour éviter de marginaliser plus avant les sunnites, au risque de favoriser leur recrutement par les extrémistes.
Mais, en réponse aux violences, le gouvernement a intensifié une campagne contre les insurgés sunnites, procédant à de nombreuses arrestations.
La paralysie de l’appareil politique, associée à une corruption rampante et à une défaillance des services publics, contribuent à alimenter l’instabilité dans le pays.
Huit voitures piégées ont explosé dans des quartiers, pour la plupart chiites de Bagdad, tandis qu’une neuvième a explosé à Sabaa al-Bur, une agglomération majoritairement chiite au nord de la capitale.
Les attentats se sont produits le matin et le bilan des victimes n’a cessé de s’alourdir.
Le plus meurtrier a eu lieu dans le quartier chiite de Chula, dans le nord de Bagdad, faisant six morts et 14 blessés. Quatorze autres personnes ont péri dans les autres attentats, selon les sources médicales.
Aucun groupe n’a revendiqué dans l’immédiat ces attaques, mais depuis plusieurs mois, des groupes liés aux insurgés sunnites d’Al-Qaïda s’attaquent à des mosquées, des marchés, des funérailles et même des terrains de football fréquentés par la communauté chiite.
L’Irak connaît depuis le début de l’année un regain de violences, sur fond d’impasse politique qui pourrait se prolonger jusqu’aux élections législatives prévues en 2014, selon des analystes.
Ces violences ont fait plus de 840 morts dans le pays depuis le début septembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.
Quasiment tous les jours, des attentats frappent différentes régions du pays. La veille, au moins 27 personnes ont péri dans un attentat suicide dans une mosquée chiite au sud de Bagdad, visant des funérailles.
Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, se sont multipliés depuis une dizaine de jours, faisant craindre un nouveau conflit confessionnel comme celui qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007.
La mission de l’ONU en Irak a lancé il y a une dizaine de jours une mise en garde contre une spirale "infernale" de représailles entre sunnites et chiites.
"Les représailles ne peuvent qu’entraîner de nouvelles violences, et il est de la responsabilité des dirigeants de prendre des mesures fermes pour éviter que la violence empire", avait affirmé le représentant adjoint de l’ONU en Irak, Gyorgy Busztin.
Ces violences s’accompagnent également de mouvements d’exode de populations chiites et sunnites dans le pays.
Depuis plus de quatre mois, les chiffres mensuels renouent avec le niveau de violence de 2008, lorsque le pays sortait difficilement d’une quasi-guerre civile opposant sunnites et chiites.
Les séries d’attaques quasi-quotidiennes depuis plusieurs mois, estiment les spécialistes, visent à alimenter le conflit confessionnel et à déstabiliser le pays qui peine à retrouver une stabilité, dix ans après l’invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein.
La spirale de violences coïncide avec un mécontentement croissant de la minorité sunnite, au pouvoir sous Saddam Hussein, à l’encontre du gouvernement dominé par les chiites accusé notamment de pratiquer des arrestations arbitraires.
L’ONU et de nombreux diplomates ont appelé le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki à adopter des réformes pour éviter de marginaliser plus avant les sunnites, au risque de favoriser leur recrutement par les extrémistes.
Mais, en réponse aux violences, le gouvernement a intensifié une campagne contre les insurgés sunnites, procédant à de nombreuses arrestations.
La paralysie de l’appareil politique, associée à une corruption rampante et à une défaillance des services publics, contribuent à alimenter l’instabilité dans le pays.
Israël : Netanyahu aux Etats-Unis veut contrer l’offensive de charme iranienne
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va tenter aux
Etats-Unis de persuader le monde que la menace nucléaire iranienne n’a
pas diminué malgré "l’offensive de charme" du président iranien Hassan
Rohani.
De l’avis de la plupart des commentateurs israéliens, cette mission s’annonce "très difficile" pour Netanyahu, qui doit rencontrer lundi le président américain Barack Obama et prononcer mardi un discours devant l’ONU.
Selon les médias, le Premier ministre se retrouve isolé face à un président iranien qui a marqué des points sur les fronts médiatiques et diplomatiques durant sa visite la semaine dernière à l’ONU et aux Etats-Unis.
Sur la défensive, Netanyahu n’a cessé avant son départ de mettre en garde contre les tentatives de l’Iran de "tromper" le monde, et prôné un durcissement des sanctions internationales contre Téhéran.
"J’ai l’intention de dire la vérité face à l’offensive de belles paroles et de sourire (de Rohani). On doit avancer des faits. Dire la vérité aujourd’hui est vital pour la sécurité et la paix du monde et de l’Etat d’Israël", a souligné le Premier ministre peu avant de prendre l’avion.
Il avait qualifié auparavant de "cynique" et "totalement hypocrite", le discours prononcé par le président Rohani devant l’Assemblée générale des Nations unies à New-York. Pour le Premier ministre, l’Iran s’apprêterait à suivre l’exemple de la Corée du nord, qui avait assuré ne pas vouloir se doter de l’arme atomique avant de reconnaître disposer de cette arme.
L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de mener un programme nucléaire militaire sous couvert de son programme civil, ce qu’a de nouveau démenti le président Rohani à l’ONU.
La ligne dure adoptée par Netanyahu a subi un nouveau et grave revers vendredi lorsque les présidents iranien et américain se sont parlé au téléphone, nouant ainsi un contact sans précédent à ce niveau depuis la révolution islamique de 1979.
Netanyahu a ordonné à ses ministres de ne pas commenter publiquement cet entretien, pour éviter qu’ils émettent des critiques contre Obama, ont indiqué les médias.
Uzi Arad, ancien directeur du conseil de la sécurité nationale et proche de Netanyahu, a regretté à la radio militaire "un adoucissement des positions américaines face à l’Iran". "Les fissures apparues dans la position du président Obama m’inquiètent, il faut l’amener à être cohérent par rapport à ce qu’il disait dans le passé sur l’Iran", a ajouté M. Arad.
Dans un de ses éditoriaux, le quotidien gratuit Israël Hayom, qui soutient M. Netanyahu, a même été jusqu’à affirmer qu’un "vent munichois souffle en Occident" en allusion à l’abandon par la France et la Grande-Bretagne de la Tchécoslovaquie à l’Allemagne nazie lors de la conférence de Munich en 1938.
Cette inquiétude doublée d’amertume contraste avec l’assurance manifestée l’an dernier par Netanyahu, qui avait présenté à la tribune de l’ONU un graphique représentant une bombe atomique iranienne, et tracé avec emphase une ligne rouge que Téhéran ne devait pas dépasser pour ne pas s’exposer à une attaque militaire.
La stratégie offensive adoptée par le Premier ministre ne fait toutefois pas unanimité. Le président Shimon Peres, tenu pourtant à un devoir de réserve, n’a pas ménagé dimanche ses critiques.
"On peut être d’accord ou ne pas être d’accord (avec les Américains) mais je n’aime pas ce ton méprisant. D’autres ont aussi à cerveau pour réfléchir, pas seulement nous", a affirmé le président Peres, estimant qu’il vaut mieux "tenter d’influencer" les Américains.
La chef de l’opposition travailliste Shelly Yacimovich a pour sa part mis en garde contre une approche "paranoïaque" du dossier iranien, en soulignant que le gouvernement devait tout faire pour éviter que les intérêts "d’Israël et des Etats-Unis apparaissent comme contradictoires".
Alon Pinkas, un ancien consul général d’Israël à New-York, a lui aussi estimé que Netanyahu a fait une erreur en "jouant les prophètes de malheur". "L’an dernier le problème dans le monde, c’était les Iraniens, désormais c’est nous", selon M. Pinkas.
De l’avis de la plupart des commentateurs israéliens, cette mission s’annonce "très difficile" pour Netanyahu, qui doit rencontrer lundi le président américain Barack Obama et prononcer mardi un discours devant l’ONU.
Selon les médias, le Premier ministre se retrouve isolé face à un président iranien qui a marqué des points sur les fronts médiatiques et diplomatiques durant sa visite la semaine dernière à l’ONU et aux Etats-Unis.
Sur la défensive, Netanyahu n’a cessé avant son départ de mettre en garde contre les tentatives de l’Iran de "tromper" le monde, et prôné un durcissement des sanctions internationales contre Téhéran.
"J’ai l’intention de dire la vérité face à l’offensive de belles paroles et de sourire (de Rohani). On doit avancer des faits. Dire la vérité aujourd’hui est vital pour la sécurité et la paix du monde et de l’Etat d’Israël", a souligné le Premier ministre peu avant de prendre l’avion.
Il avait qualifié auparavant de "cynique" et "totalement hypocrite", le discours prononcé par le président Rohani devant l’Assemblée générale des Nations unies à New-York. Pour le Premier ministre, l’Iran s’apprêterait à suivre l’exemple de la Corée du nord, qui avait assuré ne pas vouloir se doter de l’arme atomique avant de reconnaître disposer de cette arme.
L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de mener un programme nucléaire militaire sous couvert de son programme civil, ce qu’a de nouveau démenti le président Rohani à l’ONU.
La ligne dure adoptée par Netanyahu a subi un nouveau et grave revers vendredi lorsque les présidents iranien et américain se sont parlé au téléphone, nouant ainsi un contact sans précédent à ce niveau depuis la révolution islamique de 1979.
Netanyahu a ordonné à ses ministres de ne pas commenter publiquement cet entretien, pour éviter qu’ils émettent des critiques contre Obama, ont indiqué les médias.
Uzi Arad, ancien directeur du conseil de la sécurité nationale et proche de Netanyahu, a regretté à la radio militaire "un adoucissement des positions américaines face à l’Iran". "Les fissures apparues dans la position du président Obama m’inquiètent, il faut l’amener à être cohérent par rapport à ce qu’il disait dans le passé sur l’Iran", a ajouté M. Arad.
Dans un de ses éditoriaux, le quotidien gratuit Israël Hayom, qui soutient M. Netanyahu, a même été jusqu’à affirmer qu’un "vent munichois souffle en Occident" en allusion à l’abandon par la France et la Grande-Bretagne de la Tchécoslovaquie à l’Allemagne nazie lors de la conférence de Munich en 1938.
Cette inquiétude doublée d’amertume contraste avec l’assurance manifestée l’an dernier par Netanyahu, qui avait présenté à la tribune de l’ONU un graphique représentant une bombe atomique iranienne, et tracé avec emphase une ligne rouge que Téhéran ne devait pas dépasser pour ne pas s’exposer à une attaque militaire.
La stratégie offensive adoptée par le Premier ministre ne fait toutefois pas unanimité. Le président Shimon Peres, tenu pourtant à un devoir de réserve, n’a pas ménagé dimanche ses critiques.
"On peut être d’accord ou ne pas être d’accord (avec les Américains) mais je n’aime pas ce ton méprisant. D’autres ont aussi à cerveau pour réfléchir, pas seulement nous", a affirmé le président Peres, estimant qu’il vaut mieux "tenter d’influencer" les Américains.
La chef de l’opposition travailliste Shelly Yacimovich a pour sa part mis en garde contre une approche "paranoïaque" du dossier iranien, en soulignant que le gouvernement devait tout faire pour éviter que les intérêts "d’Israël et des Etats-Unis apparaissent comme contradictoires".
Alon Pinkas, un ancien consul général d’Israël à New-York, a lui aussi estimé que Netanyahu a fait une erreur en "jouant les prophètes de malheur". "L’an dernier le problème dans le monde, c’était les Iraniens, désormais c’est nous", selon M. Pinkas.
dimanche 29 septembre 2013
Palestine : Mohammad Assaf en concert en Europe
Le vainqueur du concours Arab Idol, Mohammad Assaf, devenu symbole
d’unité entre Palestiniens de Gaza et Cisjordanie, devait donner
dimanche soir à La Haye, aux Pays-Bas, son premier concert en dehors du
Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Arrivé samedi en provenance de Dubaï, où il a donné un concert, le jeune Palestinien de Gaza a dîné samedi soir avec des ambassadeurs du monde arabe aux Pays-Bas, selon Roel Raterink, porte-parole de la représentation diplomatique palestinienne aux Pays-Bas.
Il devait également rencontrer des Palestiniens installés aux Pays-Bas avant de partir lundi pour l’Italie, où il doit donner un deuxième concert européen, a précisé M. Raterink.
Habitué à provoquer la cohue à chacune de ses apparitions, Mohammad Assaf, 24 ans, se produira devant une foule inhabituellement modeste pour lui, l’atrium de l’hôtel de ville de La Haye, dans lequel il chantera, ne pouvant accueillir que 800 personnes au maximum.
Des Palestiniens venus des Pays-Bas, d’Allemagne et de Belgique assisteront à la performance, ainsi que la plupart des ambassadeurs des pays arabes aux Pays-Bas.
Aucun représentant d’Israël ne sera toutefois présent. Le président israélien Shimon Peres devait de son côté lui aussi être aux Pays-Bas dimanche, mais à Amsterdam, selon l’ambassade d’Israël aux Pays-Bas.
Le 23 juin, Mohammad Assaf a été le premier Palestinien à remporter le concours "Arab Idol" organisé à Beyrouth, suscitant un engouement sans précédent dans les Territoires palestiniens.
Le jeune homme est né à Misrata (Libye), mais il a grandi dans le camp de réfugié de Khan Younès dans la bande de Gaza.
Doté d’une voix exceptionnelle, il est instantanément devenu un symbole d’unité entre Palestiniens de Gaza et Cisjordanie. Mohammed Assaf a remporté le concours musical en puisant largement dans le répertoire patriotique palestinien et des chansons d’amour en arabe.
A son retour le 25 juin dans la bande de Gaza, Mohammed Assaf avait appelé à la "fin de la division" avec la Cisjordanie et à "l’unité" entre Palestiniens.
En août, Israël a autorisé Mohammad Assaf a résider en Cisjordanie, en dépit d’un blocus terrestre, maritime et aérien imposé sur Gaza depuis 2006, présentant cette permission comme un "geste humanitaire".
Arrivé samedi en provenance de Dubaï, où il a donné un concert, le jeune Palestinien de Gaza a dîné samedi soir avec des ambassadeurs du monde arabe aux Pays-Bas, selon Roel Raterink, porte-parole de la représentation diplomatique palestinienne aux Pays-Bas.
Il devait également rencontrer des Palestiniens installés aux Pays-Bas avant de partir lundi pour l’Italie, où il doit donner un deuxième concert européen, a précisé M. Raterink.
Habitué à provoquer la cohue à chacune de ses apparitions, Mohammad Assaf, 24 ans, se produira devant une foule inhabituellement modeste pour lui, l’atrium de l’hôtel de ville de La Haye, dans lequel il chantera, ne pouvant accueillir que 800 personnes au maximum.
Des Palestiniens venus des Pays-Bas, d’Allemagne et de Belgique assisteront à la performance, ainsi que la plupart des ambassadeurs des pays arabes aux Pays-Bas.
Aucun représentant d’Israël ne sera toutefois présent. Le président israélien Shimon Peres devait de son côté lui aussi être aux Pays-Bas dimanche, mais à Amsterdam, selon l’ambassade d’Israël aux Pays-Bas.
Le 23 juin, Mohammad Assaf a été le premier Palestinien à remporter le concours "Arab Idol" organisé à Beyrouth, suscitant un engouement sans précédent dans les Territoires palestiniens.
Le jeune homme est né à Misrata (Libye), mais il a grandi dans le camp de réfugié de Khan Younès dans la bande de Gaza.
Doté d’une voix exceptionnelle, il est instantanément devenu un symbole d’unité entre Palestiniens de Gaza et Cisjordanie. Mohammed Assaf a remporté le concours musical en puisant largement dans le répertoire patriotique palestinien et des chansons d’amour en arabe.
A son retour le 25 juin dans la bande de Gaza, Mohammed Assaf avait appelé à la "fin de la division" avec la Cisjordanie et à "l’unité" entre Palestiniens.
En août, Israël a autorisé Mohammad Assaf a résider en Cisjordanie, en dépit d’un blocus terrestre, maritime et aérien imposé sur Gaza depuis 2006, présentant cette permission comme un "geste humanitaire".
Irak : au moins 47 morts dimanche, 800 depuis début septembre
Au moins 47 personnes ont été tuées dimanche en Irak, où des attentats
suicide ont ciblé une mosquée au sud de Bagdad et le siège des services
de sécurité au Kurdistan, portant à près de 800 le bilan des morts du
mois.
Au sud de la capitale, un kamikaze a fait sauter sa charge explosive après être entré dans une mosquée chiite de Mussayib où des funérailles avaient lieu.
L’explosion a provoqué l’écroulement du plafond et 27 morts et 35 blessés ont été dégagés des décombres, selon la police.
Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, ont lieu depuis une dizaine de jours dans le pays, faisant craindre un possible embrasement confessionnel général.
Quatorze personnes ont été tuées dans d’autres actes de violences, notamment à Bagdad, Mossoul, Kirkuk, et près de Baquba, selon des sources de sécurité.
Et au moins six personnes ont été tuées et une soixantaine blessées lorsqu’un groupe armé a attaqué le siège des services de sécurité à Erbil, dans la province autonome du Kurdistan irakien, selon le ministère kurde de l’Intérieur.
C’est la première fois depuis des années qu’une attaque a lieu à Erbil, chef lieu de la seule région du pays à jouir d’une vraie sécurité.
Les kamikazes se sont fait exploser après avoir ouvert le feu sur des gardes à l’entrée du bâtiment, tandis qu’une ambulance utilisée par le groupe armé pour tenter d’enfoncer le portail d’entrée a également explosé.
Le dernier attentat sanglant à Erbil remonte au 10 mai 2007, lorsqu’un camion piégé avait explosé près de ce même quartier général des services de sécurité, faisant au moins 14 morts.
L’attentat de dimanche intervient une semaine après des élections législatives pour renouveler le Parlement régional du Kurdistan irakien.
Selon un analyste irakien, Ali al-Haidari, il peut être lié aux différends entre les Kurdes et le Front Al-Nosra, un mouvement islamiste à la pointe de la rébellion contre le régime en Syrie voisine.
"L’attaque d’aujourd’hui pourrait être une vengeance du Front al-Nosra contre les Kurdes à l’intérieur du Kurdistan", a-t-il dit.
Des combats ont opposé ces dernières semaines des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra à des éléments des Comités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord-est de la Syrie.
A la mi-2012, l’armée syrienne s’était retirée des zones kurdes pour se concentrer sur les autres zones rebelles. Les Kurdes, qui représentent 15% de la population syrienne, avaient tenté de rester neutres, et d’instaurer dans leur région une forme d’autonomie.
"La Syrie a également un effet sur nous", a déclaré Ali Moussaoui, porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, estimant que l’attaque pourrait être le fait "d’une retombée de la crise syrienne".
Quelque 161 000 Syriens, pour la plupart Kurdes, ont trouvé refuge en Irak, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU.
Quelque 800 personnes ont été tuées dans des actes de violences en Irak depuis le début du mois et plus de 4.600 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.
La mission de l’ONU dans le pays a mis en garde contre une spirale "infernale" de représailles entre sunnites et chiites après la multiplication d’attentats ces derniers mois, qui font craindre une reprise de la guerre confessionnelle qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007.
Près de 500 attentats à la voiture piégée ont eu lieu en Irak, dont la moitié à Bagdad, depuis le début de l’année, selon une source diplomatique occidentale. A ce chiffre il faut rajouter une centaine de kamikazes qui se sont fait exploser au volant de voitures piégées, et près d’une centaine de kamikazes qui ont mené leur attaque à pied.
Au sud de la capitale, un kamikaze a fait sauter sa charge explosive après être entré dans une mosquée chiite de Mussayib où des funérailles avaient lieu.
L’explosion a provoqué l’écroulement du plafond et 27 morts et 35 blessés ont été dégagés des décombres, selon la police.
Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, ont lieu depuis une dizaine de jours dans le pays, faisant craindre un possible embrasement confessionnel général.
Quatorze personnes ont été tuées dans d’autres actes de violences, notamment à Bagdad, Mossoul, Kirkuk, et près de Baquba, selon des sources de sécurité.
Et au moins six personnes ont été tuées et une soixantaine blessées lorsqu’un groupe armé a attaqué le siège des services de sécurité à Erbil, dans la province autonome du Kurdistan irakien, selon le ministère kurde de l’Intérieur.
C’est la première fois depuis des années qu’une attaque a lieu à Erbil, chef lieu de la seule région du pays à jouir d’une vraie sécurité.
Les kamikazes se sont fait exploser après avoir ouvert le feu sur des gardes à l’entrée du bâtiment, tandis qu’une ambulance utilisée par le groupe armé pour tenter d’enfoncer le portail d’entrée a également explosé.
Le dernier attentat sanglant à Erbil remonte au 10 mai 2007, lorsqu’un camion piégé avait explosé près de ce même quartier général des services de sécurité, faisant au moins 14 morts.
L’attentat de dimanche intervient une semaine après des élections législatives pour renouveler le Parlement régional du Kurdistan irakien.
Selon un analyste irakien, Ali al-Haidari, il peut être lié aux différends entre les Kurdes et le Front Al-Nosra, un mouvement islamiste à la pointe de la rébellion contre le régime en Syrie voisine.
"L’attaque d’aujourd’hui pourrait être une vengeance du Front al-Nosra contre les Kurdes à l’intérieur du Kurdistan", a-t-il dit.
Des combats ont opposé ces dernières semaines des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra à des éléments des Comités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord-est de la Syrie.
A la mi-2012, l’armée syrienne s’était retirée des zones kurdes pour se concentrer sur les autres zones rebelles. Les Kurdes, qui représentent 15% de la population syrienne, avaient tenté de rester neutres, et d’instaurer dans leur région une forme d’autonomie.
"La Syrie a également un effet sur nous", a déclaré Ali Moussaoui, porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, estimant que l’attaque pourrait être le fait "d’une retombée de la crise syrienne".
Quelque 161 000 Syriens, pour la plupart Kurdes, ont trouvé refuge en Irak, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU.
Quelque 800 personnes ont été tuées dans des actes de violences en Irak depuis le début du mois et plus de 4.600 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.
La mission de l’ONU dans le pays a mis en garde contre une spirale "infernale" de représailles entre sunnites et chiites après la multiplication d’attentats ces derniers mois, qui font craindre une reprise de la guerre confessionnelle qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007.
Près de 500 attentats à la voiture piégée ont eu lieu en Irak, dont la moitié à Bagdad, depuis le début de l’année, selon une source diplomatique occidentale. A ce chiffre il faut rajouter une centaine de kamikazes qui se sont fait exploser au volant de voitures piégées, et près d’une centaine de kamikazes qui ont mené leur attaque à pied.
Syrie : Bashar al-Assad affirme qu’il se conformera à la résolution de l’ONU
Le président syrien Bashar al-Assad a affirmé que son pays se
conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques
adoptée vendredi à New York, selon ses propos rapportés dimanche par
l’agence officielle Sana. "Bien sûr, nous allons la respecter et notre
histoire prouve que nous avons toujours respecté notre signature sur
tous les traités que nous avons signés", a-t-il déclaré au journaliste
de la télévision italienne Raï 24 qui lui demandait si son pays se
conformerait à la résolution 2 118 de l’ONU. Il a ajouté que l’Europe
n’avait pas la capacité de jouer un rôle dans le processus de la
conférence de paix sur la Syrie dite Genève 2. "Franchement, la plupart
des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2,
car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce
rôle", a-t-il affirmé dans un entretien à Raï 24.
Le président syrien a aussi estimé que le rapprochement entre les États-Unis et l’Iran, amorcé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, était "positif" pour son pays, toujours selon les propos rapportés par l’agence. "Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l’Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision italienne.
Des experts internationaux en armes chimiques lanceront mardi en Syrie l’une des opérations de désarmement les plus ambitieuses, après la promesse du régime de se débarrasser de son arsenal chimique. Dans le même temps, les violences ne connaissent aucun répit dans le pays, avec un raid aérien du régime contre un lycée, dimanche dans le nord, qui a fait au moins 16 morts dont 6 élèves, et des combats entre rebelles et soldats sur plusieurs fronts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Un photographe syrien, qui collaborait avec l’AFP, a en outre trouvé la mort lors d’un bombardement dans la ville orientale de Deir ez-Zor, a affirmé dimanche un de ses collègues.
Le président syrien a aussi estimé que le rapprochement entre les États-Unis et l’Iran, amorcé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, était "positif" pour son pays, toujours selon les propos rapportés par l’agence. "Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l’Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision italienne.
Des experts internationaux en armes chimiques lanceront mardi en Syrie l’une des opérations de désarmement les plus ambitieuses, après la promesse du régime de se débarrasser de son arsenal chimique. Dans le même temps, les violences ne connaissent aucun répit dans le pays, avec un raid aérien du régime contre un lycée, dimanche dans le nord, qui a fait au moins 16 morts dont 6 élèves, et des combats entre rebelles et soldats sur plusieurs fronts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Un photographe syrien, qui collaborait avec l’AFP, a en outre trouvé la mort lors d’un bombardement dans la ville orientale de Deir ez-Zor, a affirmé dimanche un de ses collègues.
Liban : des réseaux mafieux derrière le bateau de la mort en Indonésie
Le naufrage meurtrier d’un bateau au large de l’Indonésie a mis en
lumière l’activité de réseaux profitant du désespoir de Libanais pauvres
et de réfugiés syriens pour les transformer en "boat people".
Au moins 29 Libanais étaient toujours portés disparus dimanche après le naufrage de leur embarcation transportant des réfugiés voulant se rendre en Australie.
"Il y avait 68 Libanais à bord de l’embarcation. 18 ont été secourus pour le moment et 21 corps ont été repêchés", a affirmé à l’AFP Haytham Jomaa, directeur général pour les émigrés aux Affaires étrangères à Beyrouth.
Vendredi, la police indonésienne a annoncé qu’au moins 20 personnes, en majorité des enfants, sont mortes noyées et 75 sont portées disparues après le naufrage du bateau transportant des réfugiés du Moyen-Orient.
A Tripoli, la grande ville du nord du Liban, Khaled al-Raï reçoit les condoléances. Sur le "bateau de la mort", il a perdu son oncle Talal dont ses enfants âgés de 7 et 9 ans ont aussi péri. En revanche sa tante et son cousin de 5 ans ont pu être sauvés.
"Ils avaient fui la guerre et la pauvreté à Tripoli. La mort leur avait donné rendez-vous en Indonésie", lance-t-il.
Un responsable de la sécurité a affirmé à l’AFP que "depuis mars, près de 250 personnes, des Libanais mais aussi des Syriens ont émigré de cette façon, notamment vers l’Australie, en contrepartie de sommes énormes".
"Le phénomène d’immigration illégale a augmenté avec l’afflux de réfugiés syriens. Des réseaux mafieux ont commencé à se concentrer sur les Syriens mais des Libanais ont souhaité aussi émigrer", a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.
Près de 760 000 Syriens sont réfugiés au Liban après avoir fui la guerre dans leur pays, la plupart vivant dans le nord notamment dans la région pauvre du Akkar.
Des proches de Libanais ayant émigré de cette façon ont affirmé à l’AFP qu’un Libanais de Tripoli organisait les voyages Liban-Indonésie-Australie et était en contact avec un Irakien en Indonésie, connu sous le nom "d’Abu Saleh", qui "supervise" les opérations d’arrivée.
Obtenir un visa indonésien à partir du Liban est facile et les émigrés passent clandestinement de Jakarta à Java, où ils embarquent vers les îles australiennes.
Après le drame, le Liban a demandé l’ouverture d’une enquête. Une personne soupçonnée d’être liée à ces opérations est en garde à vue.
La famille al-Raï avait pris l’avion en juillet de Beyrouth jusqu’en Indonésie. Elle était originaire du quartier misérable de Bab al-Tebbané à Tripoli, en proie à des combats liés au conflit syrien.
"Leur situation était catastrophique. Mon oncle était mécanicien. En raison des combats endémiques, il n’avait presque plus de travail et sa maison a été touchée deux fois par les tirs", raconte Khaled al-Raï.
Il a vendu son garage et s’est endetté pour partir avec sa famille.
Khaled al-Raï ajoute qu’il essaye de rapatrier sa tante et son cousin, mais "tout le monde a déchiré son passeport afin de demander l’asile".
Selon la source de sécurité, "certains immigrés libanais se sont procurés de faux passeports syriens à travers des mafias, afin que le pays d’accueil leur accorde le droit d’asile".
La plupart des victimes libanaises du naufrage sont de la localité de Kabiit, dans le nord du Liban.
"En mars et avril, 50 habitants, dont mon fils de 16 ans, ont émigré (clandestinement) en Australie via l’Indonésie", confie à l’AFP le chef de la municipalité Ahmad Darwiche.
"J’ai déboursé 8.000 dollars pour son voyage. J’ai hésité bien sûr mais comme il n’y a pas de travail ici, la plupart des jeunes émigrent et cette situation a empiré avec l’afflux de réfugiés syriens", dit-il.
Hussein Khodr a, lui, payé à un trafiquant 40.000 dollars pour émigrer avec sa femme enceinte et ses huit enfants. Tous ont péri sauf lui dans le naufrage cette semaine, raconte son frère Nasr avec émotion.
Au moins 29 Libanais étaient toujours portés disparus dimanche après le naufrage de leur embarcation transportant des réfugiés voulant se rendre en Australie.
"Il y avait 68 Libanais à bord de l’embarcation. 18 ont été secourus pour le moment et 21 corps ont été repêchés", a affirmé à l’AFP Haytham Jomaa, directeur général pour les émigrés aux Affaires étrangères à Beyrouth.
Vendredi, la police indonésienne a annoncé qu’au moins 20 personnes, en majorité des enfants, sont mortes noyées et 75 sont portées disparues après le naufrage du bateau transportant des réfugiés du Moyen-Orient.
A Tripoli, la grande ville du nord du Liban, Khaled al-Raï reçoit les condoléances. Sur le "bateau de la mort", il a perdu son oncle Talal dont ses enfants âgés de 7 et 9 ans ont aussi péri. En revanche sa tante et son cousin de 5 ans ont pu être sauvés.
"Ils avaient fui la guerre et la pauvreté à Tripoli. La mort leur avait donné rendez-vous en Indonésie", lance-t-il.
Un responsable de la sécurité a affirmé à l’AFP que "depuis mars, près de 250 personnes, des Libanais mais aussi des Syriens ont émigré de cette façon, notamment vers l’Australie, en contrepartie de sommes énormes".
"Le phénomène d’immigration illégale a augmenté avec l’afflux de réfugiés syriens. Des réseaux mafieux ont commencé à se concentrer sur les Syriens mais des Libanais ont souhaité aussi émigrer", a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.
Près de 760 000 Syriens sont réfugiés au Liban après avoir fui la guerre dans leur pays, la plupart vivant dans le nord notamment dans la région pauvre du Akkar.
Des proches de Libanais ayant émigré de cette façon ont affirmé à l’AFP qu’un Libanais de Tripoli organisait les voyages Liban-Indonésie-Australie et était en contact avec un Irakien en Indonésie, connu sous le nom "d’Abu Saleh", qui "supervise" les opérations d’arrivée.
Obtenir un visa indonésien à partir du Liban est facile et les émigrés passent clandestinement de Jakarta à Java, où ils embarquent vers les îles australiennes.
Après le drame, le Liban a demandé l’ouverture d’une enquête. Une personne soupçonnée d’être liée à ces opérations est en garde à vue.
La famille al-Raï avait pris l’avion en juillet de Beyrouth jusqu’en Indonésie. Elle était originaire du quartier misérable de Bab al-Tebbané à Tripoli, en proie à des combats liés au conflit syrien.
"Leur situation était catastrophique. Mon oncle était mécanicien. En raison des combats endémiques, il n’avait presque plus de travail et sa maison a été touchée deux fois par les tirs", raconte Khaled al-Raï.
Il a vendu son garage et s’est endetté pour partir avec sa famille.
Khaled al-Raï ajoute qu’il essaye de rapatrier sa tante et son cousin, mais "tout le monde a déchiré son passeport afin de demander l’asile".
Selon la source de sécurité, "certains immigrés libanais se sont procurés de faux passeports syriens à travers des mafias, afin que le pays d’accueil leur accorde le droit d’asile".
La plupart des victimes libanaises du naufrage sont de la localité de Kabiit, dans le nord du Liban.
"En mars et avril, 50 habitants, dont mon fils de 16 ans, ont émigré (clandestinement) en Australie via l’Indonésie", confie à l’AFP le chef de la municipalité Ahmad Darwiche.
"J’ai déboursé 8.000 dollars pour son voyage. J’ai hésité bien sûr mais comme il n’y a pas de travail ici, la plupart des jeunes émigrent et cette situation a empiré avec l’afflux de réfugiés syriens", dit-il.
Hussein Khodr a, lui, payé à un trafiquant 40.000 dollars pour émigrer avec sa femme enceinte et ses huit enfants. Tous ont péri sauf lui dans le naufrage cette semaine, raconte son frère Nasr avec émotion.
Syrie : les experts de l’ONU reprennent les inspections
Les experts de l’ONU enquêtant en Syrie dans des sites où des attaques
chimiques auraient été perpétrées, ont quitté dimanche leur hôtel pour
une nouvelle mission, a constaté le photographe de l’AFP.
Les experts, arrivés mercredi dans la capitale syrienne pour leur deuxième visite en deux mois afin de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées, sont partis à bord de quatre véhicules de l’ONU vers une destination non précisée.
Par ailleurs, au moins neuf personnes, dont des lycéens, ont été tuées dimanche dans un raid aérien contre un établissement scolaire à Raqa, ville rebelle dans le nord de la Syrie, a indiqué une ONG.
"L’aviation syrienne a bombardé un lycée technique dans la ville de Raqa, causant la mort de neuf personnes, dont des enfants de moins de 18 ans, et en blessant plusieurs autres", a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les experts, arrivés mercredi dans la capitale syrienne pour leur deuxième visite en deux mois afin de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées, sont partis à bord de quatre véhicules de l’ONU vers une destination non précisée.
Par ailleurs, au moins neuf personnes, dont des lycéens, ont été tuées dimanche dans un raid aérien contre un établissement scolaire à Raqa, ville rebelle dans le nord de la Syrie, a indiqué une ONG.
"L’aviation syrienne a bombardé un lycée technique dans la ville de Raqa, causant la mort de neuf personnes, dont des enfants de moins de 18 ans, et en blessant plusieurs autres", a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Syrie : Ban Ki-moon rencontre le chef de l’opposition à l’Onu
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rencontré samedi
le chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba pour l’encourager à
participer à la prochaine conférence de paix sur la Syrie.
Ahmad la Coalition nationale syrienne (opposition) était disposée à envoyer une délégation à cette conférence prévue en novembre à Genève, a déclaré Martin Nesirky, porte-parole de l’ONU.
M. Ban avait annoncé vendredi son intention d’organiser à la mi-novembre une nouvelle conférence de paix, dite Genève 2. Une première conférence s’était tenue dans cette ville de Suisse en juin 2012.
"Le secrétaire général a salué l’engagement pris par M. Jarba d’envoyer une délégation à la conférence de Genève et incité la Coalition nationale à entrer en contact avec les autres gorupes d’opposition pour former une délégation représentative et unie", a précisé M. Nesirky. Selon lui, le secrétaire général a "souligné l’importance d’entreprendre un dialogue sérieux ausi vite que possible ainsi que la nécessité d’établir les responsabilités pour crimes de guerre".
Le 13 septembre, Ban Ki-moon avait affirmé que le régime de Bashar al-Assad avait commis "beaucoup de crimes contre l’Humanité". Selon l’ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie.
Après d’âpres négociations russo-américaines, le Conseil de sécurité a voté vendredi la résolution 2118 qui contraint le régime à détruire son arsenal chimique, sans cependant stipuler des sanctions automatiques en cas de non respect du texte.
L’opposition syrienne réclamait une résolution assortie de menaces de sanctions directes, mais surtout elle voulait que les Etats-Unis mettent à exécution leurs menaces de frappes contre le régime suspendues après l’accord russo-américain du 14 septembre sur le démantèlement des armes chimiques.
Ahmad la Coalition nationale syrienne (opposition) était disposée à envoyer une délégation à cette conférence prévue en novembre à Genève, a déclaré Martin Nesirky, porte-parole de l’ONU.
M. Ban avait annoncé vendredi son intention d’organiser à la mi-novembre une nouvelle conférence de paix, dite Genève 2. Une première conférence s’était tenue dans cette ville de Suisse en juin 2012.
"Le secrétaire général a salué l’engagement pris par M. Jarba d’envoyer une délégation à la conférence de Genève et incité la Coalition nationale à entrer en contact avec les autres gorupes d’opposition pour former une délégation représentative et unie", a précisé M. Nesirky. Selon lui, le secrétaire général a "souligné l’importance d’entreprendre un dialogue sérieux ausi vite que possible ainsi que la nécessité d’établir les responsabilités pour crimes de guerre".
Le 13 septembre, Ban Ki-moon avait affirmé que le régime de Bashar al-Assad avait commis "beaucoup de crimes contre l’Humanité". Selon l’ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie.
Après d’âpres négociations russo-américaines, le Conseil de sécurité a voté vendredi la résolution 2118 qui contraint le régime à détruire son arsenal chimique, sans cependant stipuler des sanctions automatiques en cas de non respect du texte.
L’opposition syrienne réclamait une résolution assortie de menaces de sanctions directes, mais surtout elle voulait que les Etats-Unis mettent à exécution leurs menaces de frappes contre le régime suspendues après l’accord russo-américain du 14 septembre sur le démantèlement des armes chimiques.
Soudan : poursuite des protestations, le président qualifié d’"assassin"
Quelque deux mille manifestants ont accusé samedi le président soudanais
Omar el-Béchir d’être un "assassin" au lendemain d’une nouvelle journée
de protestation réprimée par les forces de l’ordre.
Des milliers de Soudanais avaient bravé les gaz lacrymogènes vendredi pour protester contre des mesures d’austérité, au cinquième jour d’une vague de protestations inédite dans laquelle des dizaines de personnes ont été tuées et 600 autres arrêtées.
Le gouvernement continue de garder le mutisme face à cette contestation d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir du président Béchir en 1989, mais les écoles ont été fermées jusqu’à lundi.
Les manifestants dénonçaient samedi la mort du "martyr" Salah Mudathir, tué la veille lors d’une manifestation à Khartoum Bahri.
"Béchir, tu es un assassin" ont crié, selon un témoin, quelque 2.000 manifestants, dont des femmes et des enfants.
"A bas, à bas" le pouvoir, ont-ils encore crié contre le régime islamiste du président Béchir.
Cette manifestation est survenue après les funérailles dans un quartier huppé de la capitale de Mudathir, un pharmacien de 28 ans issu d’une riche famille connue dans les affaires et la politique.
"Il a été tué d’une balle dans le coeur vendredi soir", alors qu’il manifestait, a indiqué son cousin à l’AFP.
La police a fait état de son côté de quatre civils tués vendredi dans Khartoum et sa banlieue, affirmant qu’ils étaient tombés sous les balles d’inconnus.
"Des hommes armés non identifiés ont tiré vendredi sur des manifestants à Khartoum Bahri, à Khartoum et à Omdurman et quatre civils ont été tués", a indiqué la police citée par l’agence officielle soudanaise SUNA.
La police faisait état jusqu’à présent d’un bilan de 29 morts, mais n’avait donné aucune précision sur les circonstances de ces décès.
Selon des témoins et des proches des victimes, la plupart des civils tués mardi et mercredi l’ont été par balles par la police.
Deux ONG, l’African Centre for Justice and Peace Studies et Amnesty International, qui ont fait état d’un bilan de 50 morts pour mardi et mercredi, ont accusé les forces de sécurité d’avoir délibérément tiré sur les manifestants.
L’opposition, ainsi que des militants, ont appelé cette semaine à la poursuite des manifestations.
Le parti d’opposition Oumma de l’ex-Premier ministre Sadek Al-Mehdi a appelé "le peuple soudanais à intensifier les protestations", et l’Alliance des jeunes de la révolution soudanaise a réclamé "la démission du chef de l’Etat (...) ainsi que du gouvernement corrompu".
Depuis la décision lundi du gouvernement de lever des subventions sur les carburants dans le cadre d’une série de réformes économiques, les Soudanais manifestent en masse dans plusieurs régions et les protestations ont par endroits dégénéré.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé vendredi soir l’arrestation de 600 personnes pour "leur participation aux actes de vandalisme", précisant qu’elles allaient être jugées la semaine prochaine.
L’internet, coupé vendredi dans la journée pour la deuxième fois de la semaine, a été rétabli en fin d’après-midi.
Pour maintenir le black-out médiatique sur les manifestations, les autorités ont fermé vendredi les bureaux d’Al-Arabiya et de Sky News Arabiya à Khartoum, selon les deux chaînes satellitaires arabes.
Elles ont en outre saisi ou empêché de paraître trois quotidiens pourtant pro-gouvernementaux. Selon le rédacteur en chef d’un journal indépendant interdit depuis jeudi, il n’est pas permis de publier d’autres informations sur les manifestations que les rapports de police.
Le Soudan connaît depuis 2012 des manifestations sporadiques contre le régime qui n’ont cependant pas attiré les foules comme dans d’autres pays de la région, où des chefs d’Etat ont été renversés par la rue.
Le pays a perdu des milliards de dollars de revenus pétroliers depuis l’indépendance il y a deux ans du Sud. Il est depuis touché par une inflation galopante et peine à financer ses importations.
Les Etats-Unis ont condamné vendredi "la répression brutale" et "disproportionnée" menée par le gouvernement soudanais, l’Union européenne s’est dit "inquiète" et le Haut commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme a appelé les forces de sécurité à "la plus haute retenue".
Des milliers de Soudanais avaient bravé les gaz lacrymogènes vendredi pour protester contre des mesures d’austérité, au cinquième jour d’une vague de protestations inédite dans laquelle des dizaines de personnes ont été tuées et 600 autres arrêtées.
Le gouvernement continue de garder le mutisme face à cette contestation d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir du président Béchir en 1989, mais les écoles ont été fermées jusqu’à lundi.
Les manifestants dénonçaient samedi la mort du "martyr" Salah Mudathir, tué la veille lors d’une manifestation à Khartoum Bahri.
"Béchir, tu es un assassin" ont crié, selon un témoin, quelque 2.000 manifestants, dont des femmes et des enfants.
"A bas, à bas" le pouvoir, ont-ils encore crié contre le régime islamiste du président Béchir.
Cette manifestation est survenue après les funérailles dans un quartier huppé de la capitale de Mudathir, un pharmacien de 28 ans issu d’une riche famille connue dans les affaires et la politique.
"Il a été tué d’une balle dans le coeur vendredi soir", alors qu’il manifestait, a indiqué son cousin à l’AFP.
La police a fait état de son côté de quatre civils tués vendredi dans Khartoum et sa banlieue, affirmant qu’ils étaient tombés sous les balles d’inconnus.
"Des hommes armés non identifiés ont tiré vendredi sur des manifestants à Khartoum Bahri, à Khartoum et à Omdurman et quatre civils ont été tués", a indiqué la police citée par l’agence officielle soudanaise SUNA.
La police faisait état jusqu’à présent d’un bilan de 29 morts, mais n’avait donné aucune précision sur les circonstances de ces décès.
Selon des témoins et des proches des victimes, la plupart des civils tués mardi et mercredi l’ont été par balles par la police.
Deux ONG, l’African Centre for Justice and Peace Studies et Amnesty International, qui ont fait état d’un bilan de 50 morts pour mardi et mercredi, ont accusé les forces de sécurité d’avoir délibérément tiré sur les manifestants.
L’opposition, ainsi que des militants, ont appelé cette semaine à la poursuite des manifestations.
Le parti d’opposition Oumma de l’ex-Premier ministre Sadek Al-Mehdi a appelé "le peuple soudanais à intensifier les protestations", et l’Alliance des jeunes de la révolution soudanaise a réclamé "la démission du chef de l’Etat (...) ainsi que du gouvernement corrompu".
Depuis la décision lundi du gouvernement de lever des subventions sur les carburants dans le cadre d’une série de réformes économiques, les Soudanais manifestent en masse dans plusieurs régions et les protestations ont par endroits dégénéré.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé vendredi soir l’arrestation de 600 personnes pour "leur participation aux actes de vandalisme", précisant qu’elles allaient être jugées la semaine prochaine.
L’internet, coupé vendredi dans la journée pour la deuxième fois de la semaine, a été rétabli en fin d’après-midi.
Pour maintenir le black-out médiatique sur les manifestations, les autorités ont fermé vendredi les bureaux d’Al-Arabiya et de Sky News Arabiya à Khartoum, selon les deux chaînes satellitaires arabes.
Elles ont en outre saisi ou empêché de paraître trois quotidiens pourtant pro-gouvernementaux. Selon le rédacteur en chef d’un journal indépendant interdit depuis jeudi, il n’est pas permis de publier d’autres informations sur les manifestations que les rapports de police.
Le Soudan connaît depuis 2012 des manifestations sporadiques contre le régime qui n’ont cependant pas attiré les foules comme dans d’autres pays de la région, où des chefs d’Etat ont été renversés par la rue.
Le pays a perdu des milliards de dollars de revenus pétroliers depuis l’indépendance il y a deux ans du Sud. Il est depuis touché par une inflation galopante et peine à financer ses importations.
Les Etats-Unis ont condamné vendredi "la répression brutale" et "disproportionnée" menée par le gouvernement soudanais, l’Union européenne s’est dit "inquiète" et le Haut commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme a appelé les forces de sécurité à "la plus haute retenue".
Israël/Palestine : Arrestation
Arrestation d’un jeune manifestant Palestinien par deux membres des
forces d’occupation à Al-Quds, à l’occasion de la célébration du 13ème
anniversaire du déclenchement de l’Intifada.
(Photo : Apa)
(Photo : Apa)
Syrie : Le Conseil de sécurité adopte la résolution sur la Syrie
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé vendredi à
l’unanimité la résolution sur la destruction des armes chimiques
syriennes qui ne prévoit toutefois aucun régime de sanctions
automatiques en cas de non-respect de ses termes comme le souhaitaient
les pays occidentaux.
À l’unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont ainsi mis fin à des semaines d’intenses négociations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie. Le texte adopté vendredi à New York s’appuie sur le compromis trouvé entre Moscou et Washington après l’attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de victimes dans la banlieue de Damas.
Bien que contraignante, cette résolution n’est pas placée sous chapitre VII - qui autorise des sanctions automatiques, y compris une action militaire. La possibilité de recourir au chapitre VII est mentionnée dans le corps du texte (article 21), mais une telle mesure nécessiterait l’adoption d’une nouvelle résolution.
"Le Conseil de sécurité des Nations unies (...) se tiendra prêt à prendre des mesures dans le cadre du Chapitre VII de la Charte des Nations unies", a toutefois prévenu le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Son homologue américain John Kerry a de son côté estimé que le vote de vendredi montrait que "les actions avaient des conséquences." "Notre objectif initial était de dissuader et d’éradiquer les capacités chimiques syriennes. L’option de l’emploi de la force militaire que le président Obama a laissée sur la table aurait pu le permettre. Mais la résolution de ce soir va encore plus loin, mais par des moyens pacifiques.
Elle visera, c’est une première, à éliminer l’intégralité de l’arsenal d’armes chimiques d’un pays", a dit John Kerry.
Le président américain Barack Obama avait quant à lui qualifié le projet de résolution de "grande victoire potentielle pour la communauté internationale", même si des sources diplomatiques occidentales estiment que le texte adopté dévie de la ligne que la Maison blanche voulait suivre dans ce dossier.
La destruction de l’arsenal chimique syrien passe désormais par des inspections de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Cette dernière réclame à la Syrie de garantir la sécurité de ses experts et de leur fournir un accès "immédiat et sans entrave" à tous ses sites. Un manquement à ces obligations entraînerait une réunion de l’OIAC dans les 24 heures.
Les experts de l’OIAC disposeront de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie, où une première équipe se rendra lundi.
Au delà de la question des armes chimiques, celle de la guerre civile qui sévit en Syrie reste posée.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a dit souhaiter qu’une conférence internationale sur la paix en Syrie soit organisée à la mi-novembre.
L’envoyé spécial de la Syrie à l’Onu a de son côté assuré que Damas s’engageait "fermement à se rendre à Genève" pour des discussions de paix, tout en soulignant que "les soutiens des rebelles, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Qatar et les Etats-Unis devaient eux aussi respecter la résolution du Conseil de sécurité".
Selon lui, le texte approuvé vendredi répond à la plupart des inquiétudes de la Syrie.
Sergueï Lavrov a promis que Moscou ferait son possible pour que des pourparlers de paix soient organisés.
"On continue de mourir et des civils pacifiques souffrent chaque jour en Syrie", a-t-il dit. "Virtuellement, le seul moyen de mettre aujourd’hui un terme à ce chaos est de sortir de l’impasse pour entrer dans un processus de règlement politique de la crise syrienne."
**
Appel téléphonique historique entre Obama et Rohani
Barack Obama a annoncé vendredi qu’il avait parlé au téléphone avec son nouvel homologue Hassan Rohani, un contact sans précédent entre États-Unis et Iran depuis 1979, survenu au moment où les négociations sur le nucléaire iranien reprennent. "À l’instant, je viens de parler avec le président iranien Rohani", a déclaré le président Obama lors d’une intervention à la Maison-Blanche peu après 15 h 30. Cette annonce inattendue et spectaculaire s’est produite alors que les États-Unis et l’Iran avaient rompu leurs relations diplomatiques dans la foulée de la révolution islamique de 1979. "Nous avons discuté de nos tentatives en cours pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien", a ajouté le dirigeant américain.
Le gouvernement iranien a ensuite confirmé cet appel, annoncé également sur son compte Twitter par le président iranien presque au moment où son homologue américain prenait la parole. Les deux présidents "ont insisté sur la volonté politique de résoudre rapidement la question nucléaire et de préparer la voie pour résoudre d’autres questions ainsi que de coopérer sur les affaires régionales", a annoncé le site internet de la présidence à Téhéran. "Nous sommes conscients de toutes les difficultés qui nous attendent", a ajouté Barack Obama, trois jours après avoir prononcé à l’ONU un discours dans lequel il s’était dit disposé à donner une chance à la diplomatie pour tenter de résoudre ce dossier, contentieux majeur entre Téhéran et l’Occident.
"Le simple fait que [cet appel] était le premier contact entre des présidents américain et iranien depuis 1979 illustre la profonde méfiance régnant entre nos deux pays", a remarqué le président américain. Mais cette conversation, trois jours après un rendez-vous manqué entre les deux présidents à New York en marge de l’assemblée générale des Nations unies, "montre aussi une possibilité de dépasser cette histoire difficile", a estimé Barack Obama. "Je pense qu’il y a une base pour une solution" avec Téhéran, a-t-il assuré. Les États-Unis et leurs alliés soupçonnent la République islamique de vouloir se doter d’une bombe nucléaire sous le couvert d’un programme civil, ce que l’Iran dément.
À l’unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont ainsi mis fin à des semaines d’intenses négociations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie. Le texte adopté vendredi à New York s’appuie sur le compromis trouvé entre Moscou et Washington après l’attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de victimes dans la banlieue de Damas.
Bien que contraignante, cette résolution n’est pas placée sous chapitre VII - qui autorise des sanctions automatiques, y compris une action militaire. La possibilité de recourir au chapitre VII est mentionnée dans le corps du texte (article 21), mais une telle mesure nécessiterait l’adoption d’une nouvelle résolution.
"Le Conseil de sécurité des Nations unies (...) se tiendra prêt à prendre des mesures dans le cadre du Chapitre VII de la Charte des Nations unies", a toutefois prévenu le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Son homologue américain John Kerry a de son côté estimé que le vote de vendredi montrait que "les actions avaient des conséquences." "Notre objectif initial était de dissuader et d’éradiquer les capacités chimiques syriennes. L’option de l’emploi de la force militaire que le président Obama a laissée sur la table aurait pu le permettre. Mais la résolution de ce soir va encore plus loin, mais par des moyens pacifiques.
Elle visera, c’est une première, à éliminer l’intégralité de l’arsenal d’armes chimiques d’un pays", a dit John Kerry.
Le président américain Barack Obama avait quant à lui qualifié le projet de résolution de "grande victoire potentielle pour la communauté internationale", même si des sources diplomatiques occidentales estiment que le texte adopté dévie de la ligne que la Maison blanche voulait suivre dans ce dossier.
La destruction de l’arsenal chimique syrien passe désormais par des inspections de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Cette dernière réclame à la Syrie de garantir la sécurité de ses experts et de leur fournir un accès "immédiat et sans entrave" à tous ses sites. Un manquement à ces obligations entraînerait une réunion de l’OIAC dans les 24 heures.
Les experts de l’OIAC disposeront de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie, où une première équipe se rendra lundi.
Au delà de la question des armes chimiques, celle de la guerre civile qui sévit en Syrie reste posée.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a dit souhaiter qu’une conférence internationale sur la paix en Syrie soit organisée à la mi-novembre.
L’envoyé spécial de la Syrie à l’Onu a de son côté assuré que Damas s’engageait "fermement à se rendre à Genève" pour des discussions de paix, tout en soulignant que "les soutiens des rebelles, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Qatar et les Etats-Unis devaient eux aussi respecter la résolution du Conseil de sécurité".
Selon lui, le texte approuvé vendredi répond à la plupart des inquiétudes de la Syrie.
Sergueï Lavrov a promis que Moscou ferait son possible pour que des pourparlers de paix soient organisés.
"On continue de mourir et des civils pacifiques souffrent chaque jour en Syrie", a-t-il dit. "Virtuellement, le seul moyen de mettre aujourd’hui un terme à ce chaos est de sortir de l’impasse pour entrer dans un processus de règlement politique de la crise syrienne."
**
Appel téléphonique historique entre Obama et Rohani
Barack Obama a annoncé vendredi qu’il avait parlé au téléphone avec son nouvel homologue Hassan Rohani, un contact sans précédent entre États-Unis et Iran depuis 1979, survenu au moment où les négociations sur le nucléaire iranien reprennent. "À l’instant, je viens de parler avec le président iranien Rohani", a déclaré le président Obama lors d’une intervention à la Maison-Blanche peu après 15 h 30. Cette annonce inattendue et spectaculaire s’est produite alors que les États-Unis et l’Iran avaient rompu leurs relations diplomatiques dans la foulée de la révolution islamique de 1979. "Nous avons discuté de nos tentatives en cours pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien", a ajouté le dirigeant américain.
Le gouvernement iranien a ensuite confirmé cet appel, annoncé également sur son compte Twitter par le président iranien presque au moment où son homologue américain prenait la parole. Les deux présidents "ont insisté sur la volonté politique de résoudre rapidement la question nucléaire et de préparer la voie pour résoudre d’autres questions ainsi que de coopérer sur les affaires régionales", a annoncé le site internet de la présidence à Téhéran. "Nous sommes conscients de toutes les difficultés qui nous attendent", a ajouté Barack Obama, trois jours après avoir prononcé à l’ONU un discours dans lequel il s’était dit disposé à donner une chance à la diplomatie pour tenter de résoudre ce dossier, contentieux majeur entre Téhéran et l’Occident.
"Le simple fait que [cet appel] était le premier contact entre des présidents américain et iranien depuis 1979 illustre la profonde méfiance régnant entre nos deux pays", a remarqué le président américain. Mais cette conversation, trois jours après un rendez-vous manqué entre les deux présidents à New York en marge de l’assemblée générale des Nations unies, "montre aussi une possibilité de dépasser cette histoire difficile", a estimé Barack Obama. "Je pense qu’il y a une base pour une solution" avec Téhéran, a-t-il assuré. Les États-Unis et leurs alliés soupçonnent la République islamique de vouloir se doter d’une bombe nucléaire sous le couvert d’un programme civil, ce que l’Iran dément.
Israël/Palestine : Al-Qods, Vendredi, journée de prière... les forces d’occupation répriment. (François-Xavier Gilles)
Vendredi, journée de prière pour les Musulmans à Jérusalem.
A 9h, le quartier nord de Jérusalem menant à la vieille ville et la Mosquée el-Aqsa est bouclé. La police a pris position dans toutes les rues menant aux portes de Damas et d’Hérode ; elle filtre les palestiniens, ne laissant passer que les femmes et les hommes âgés. J’imagine qu’il en est de même aux autres portes. Les soldats sont déployés tout le long des remparts, certains postés sur le haut dans les créneaux.
À 11h à l’intérieur de la vieille ville, dans le quartier musulman, à chaque carrefour où une rue mène à la Mosquée, une escouade de soldats veille et filtre. On s’approche de midi, la porte d’une des ruelles principales menant à la Mosquée est toujours fermée. Les soldats repoussent les Palestiniens qui souhaiteraient rentrer. Un jeune est éconduit manu militari. À midi moins cinq, les battants s’ouvrent enfin ; seuls les femmes et les hommes de plus de cinquante ans sont autorisés à passer. A travers les portes, sur l’esplanade, j’aperçois des soldats israéliens qui montent la garde. A chacun des petits carrefours, des altercations verbales éclatent pour obtenir l’accès au lieu de prière mais les soldats sont inflexibles, casqués et armés jusqu’aux dents. Un jeune palestinien passe à toute vitesse encadré de deux soldats vers le poste de police du quartier juif ; il est en état d’arrestation.
Les hommes de moins de cinquante ans se sont rassemblés à l’extérieur de la vieille ville sur le trottoir d’Al-Musrara face au barrage de la police et commencent la prière. Les chevaux prennent position, les rangs de la police se resserrent, les soldats se rapprochent des barrières, la prière touche à sa fin. Les hommes commencent à se disperser, d’autres restent. 4 chevaux passent alors les barrières et repoussent les hommes restés sur place. Un Palestinien s’approche pour négocier la fin de la prière. Les chevaux reculent et l’homme devant la foule entonne les incantations « Allah akbar » reprises par l’ensemble de l’assistance. Immédiatement après, les chevaux pénètrent à nouveau dans l’espace de prières improvisé, chassent la foule pendant que des soldats à pied se précipitent sur l’homme qui venait de négocier et l’embarquent pied et mains menottés.
Peu après des échauffourées se produisent dans les rues alentours, les soldats accompagnés de la cavalerie composée de 10 chevaux coursant les plus jeunes . Deux Palestiniens dont l’un semble avoir moins de 18 ans se réfugient dans une petite court-parking de la rue qui mène de Nablus road à Salah-Ed-Din. Les portes de la maisons sont fermées. Les soldats se précipitent, les chevaux gardent l’entrée de la courette et menacent toute personne qui tente de s’approcher d’un peu trop près. Une voiture de la police arrive, les 2 palestiniens sont extraits de la cour et propulsés à l’intérieur de la voiture de façon honteuse et humiliante. La foule hurle des slogans hostiles à l’armée, les chevaux s’ébrouent et dispersent.
Pendant ce temps là, une centaine de palestiniens est rassemblée sur les marches de la Porte de Damas. La police et l’armée ont libéré l’accès ; il est 14h. Slogans, chants. Exactement comme il y a 3 jours, mardi. Aucune violence, aucune pierre, une palestinienne âgée appelant à la fin de l’occupation en tenant bien haut un drapeau palestinien. Mais l’armée veille et sous le porche de la Porte de Damas, les soldats apparaissent de plus en plus nombreux. Avant qu’ils ne lancent leurs gaz et grenades assourdissantes comme la dernière fois, la foule se dirige en cortège dans l’artère restituées aux voitures vers la Porte d’Hérode. Mais les soldats sont là, d’autres soldats suivent également derrière. Le cortège se disperse.
Mardi dernier, la presse était bien présente mais les médias tant palestiniens qu’internationaux n’ont pas relatés les faits.Une chape de plomb semble s’abattre sur les harcèlements quotidiens des Palestiniens par la police et l’armée israéliennes.
Par contre « les négociations » font la Une et la Knesset réfléchit à une loi autorisant les israéliens à se rendre sans vergogne dans la Mosquée el-Aqsa...
(28-09-2013 - François-Xavier GILLES)
A 9h, le quartier nord de Jérusalem menant à la vieille ville et la Mosquée el-Aqsa est bouclé. La police a pris position dans toutes les rues menant aux portes de Damas et d’Hérode ; elle filtre les palestiniens, ne laissant passer que les femmes et les hommes âgés. J’imagine qu’il en est de même aux autres portes. Les soldats sont déployés tout le long des remparts, certains postés sur le haut dans les créneaux.
À 11h à l’intérieur de la vieille ville, dans le quartier musulman, à chaque carrefour où une rue mène à la Mosquée, une escouade de soldats veille et filtre. On s’approche de midi, la porte d’une des ruelles principales menant à la Mosquée est toujours fermée. Les soldats repoussent les Palestiniens qui souhaiteraient rentrer. Un jeune est éconduit manu militari. À midi moins cinq, les battants s’ouvrent enfin ; seuls les femmes et les hommes de plus de cinquante ans sont autorisés à passer. A travers les portes, sur l’esplanade, j’aperçois des soldats israéliens qui montent la garde. A chacun des petits carrefours, des altercations verbales éclatent pour obtenir l’accès au lieu de prière mais les soldats sont inflexibles, casqués et armés jusqu’aux dents. Un jeune palestinien passe à toute vitesse encadré de deux soldats vers le poste de police du quartier juif ; il est en état d’arrestation.
Les hommes de moins de cinquante ans se sont rassemblés à l’extérieur de la vieille ville sur le trottoir d’Al-Musrara face au barrage de la police et commencent la prière. Les chevaux prennent position, les rangs de la police se resserrent, les soldats se rapprochent des barrières, la prière touche à sa fin. Les hommes commencent à se disperser, d’autres restent. 4 chevaux passent alors les barrières et repoussent les hommes restés sur place. Un Palestinien s’approche pour négocier la fin de la prière. Les chevaux reculent et l’homme devant la foule entonne les incantations « Allah akbar » reprises par l’ensemble de l’assistance. Immédiatement après, les chevaux pénètrent à nouveau dans l’espace de prières improvisé, chassent la foule pendant que des soldats à pied se précipitent sur l’homme qui venait de négocier et l’embarquent pied et mains menottés.
Peu après des échauffourées se produisent dans les rues alentours, les soldats accompagnés de la cavalerie composée de 10 chevaux coursant les plus jeunes . Deux Palestiniens dont l’un semble avoir moins de 18 ans se réfugient dans une petite court-parking de la rue qui mène de Nablus road à Salah-Ed-Din. Les portes de la maisons sont fermées. Les soldats se précipitent, les chevaux gardent l’entrée de la courette et menacent toute personne qui tente de s’approcher d’un peu trop près. Une voiture de la police arrive, les 2 palestiniens sont extraits de la cour et propulsés à l’intérieur de la voiture de façon honteuse et humiliante. La foule hurle des slogans hostiles à l’armée, les chevaux s’ébrouent et dispersent.
Pendant ce temps là, une centaine de palestiniens est rassemblée sur les marches de la Porte de Damas. La police et l’armée ont libéré l’accès ; il est 14h. Slogans, chants. Exactement comme il y a 3 jours, mardi. Aucune violence, aucune pierre, une palestinienne âgée appelant à la fin de l’occupation en tenant bien haut un drapeau palestinien. Mais l’armée veille et sous le porche de la Porte de Damas, les soldats apparaissent de plus en plus nombreux. Avant qu’ils ne lancent leurs gaz et grenades assourdissantes comme la dernière fois, la foule se dirige en cortège dans l’artère restituées aux voitures vers la Porte d’Hérode. Mais les soldats sont là, d’autres soldats suivent également derrière. Le cortège se disperse.
Mardi dernier, la presse était bien présente mais les médias tant palestiniens qu’internationaux n’ont pas relatés les faits.Une chape de plomb semble s’abattre sur les harcèlements quotidiens des Palestiniens par la police et l’armée israéliennes.
Par contre « les négociations » font la Une et la Knesset réfléchit à une loi autorisant les israéliens à se rendre sans vergogne dans la Mosquée el-Aqsa...
(28-09-2013 - François-Xavier GILLES)
Israël/Palestine : « Monsieur mon Président vous êtes un lâche. » (Serge Grossvak)
Monsieur mon Président, j’éprouve un profond regret d’avoir à vous le
dire. Regret pour mon pays, regret pour l’espoir de paix. Vous vous
conduisez comme un lâche, rien d’autre, lorsque bafoué vous demeurez
sans un mot.
Celle qui représente notre pays par notre ambassade est arrachée d’un véhicule, jetée à terre, mise en joue. Et vous ne prononcez mot. Vous ne prononcez mot parce que cela se passe en Palestine sous occupation Israélienne. Monsieur mon Président, si notre ambassadrice était là, dans ce véhicule de secours, c’est que des demeures avaient été dévastée, qu’une population millénaire était chassée de ses terres.
Cela en infraction au droit international sur un territoire occupé.
Monsieur mon Président, vous qui vous montrez si sourcilleux de la justice et des droits de l’homme dans vos mots, pourquoi, là, en avez-vous manqué ? Pourquoi là, demeurez-vous coi, alors qu’un véhicule transportant des tentes, des vivres est intercepté en infraction du Droit ? Pourquoi, alors que de multiples ambassades européennes avaient dépêché leurs diplomates pour apporter leur protection abandonnez-vous ces représentants européens qui ont fait leur devoir avec dignité ? Pourquoi, monsieur le Président ? Pourquoi, alors que des humanitaires sont saisis par la soldatesque, jetés à terre, immobilisés, maltraités, pourquoi ne dites vous rien ?
Ah, il parait que vous êtes gêné, que vous allez vous excuser, que vous allez déplacer-sanctionner cette ambassadrice. Ah oui, tout de même, cette ambassadrice quinquagénaire après avoir été extirpé du véhicule, jetée à terre aurait osé filer une beigne à un solide soldat casqué. Au moins est-ce ce qu’affirme avec indignation ce pays qui ne respecte pas la loi internationale. Vous allez vous excuser. Vous allez baisser la tête. Monsieur, vous êtes un Président rampant.
Vous avez pris vos fonctions il y a peu, avec l’aide de mon modeste vote pour nous débarrasser de l’autre, votre prédécesseur. Il y a peu mais c’est déjà la seconde fois que vous vous comportez comme un couard sur le sujet. Dimanche 2 juin, devant le « Congrès des Communautés juives » et l’Ambassadeur d’Israel, vous aviez fait le tour du monde des remontrances et pas un mot, pas un seul mot concernant la situation infligée au peuple palestinien par l’unique gouvernement représenté dans l’assistance. Pas un mot, pas un petit mot. Rien, vous ne saviez plus rien de ce drame. Rien, vous ne saviez plus rien du nécessaire engagement de notre pays pour donner une chance à la paix par le respect des frontières de 67. Rien, vous ne dites jamais rien sur ce sujet parce qu’il y faut du courage et que vous n’en avez point.
La France, cette France que vous êtes censé incarner monsieur le Président, mes grand parents ont fait le choix d’y immigrer. Cette France d’espoir qui affichait fièrement au côté du mot « Liberté » les mots « Egalité », « Fraternité » leur avait donné envie d’être français, de résister lorsqu’elle était occupée, de défendre ses idéaux lorsqu’ils étaient négligés. Cette France dont ils m’ont transmis l’attachement. Cette terre fut d’émancipation pour des juifs échappant au lourd poids des Shtetls, à la menace quotidienne du pogrom. Et bien ce n’est pas seulement l’effort de paix que votre silence trahit, mais aussi cette identité nouvelle que la Révolution avait apporté à la France et qui avait attiré mes grands parents. Votre silence piétine tout cela, avec les mots « Egalité » et « Fraternité ».
Monsieur le Président, vous soumettez la France à l’en faire mépriser par un gouvernement d’extrême droite. Vous qui êtes de « gôche », vous devriez savoir qu’une extrême droite juive est aussi ignoble et soudard que toutes les extrêmes droites. Par cet oubli et ce lâche silence, dans quelle indignité vous jetez notre pays, dans quel renoncement à la paix vous consentez à être complice !
Monsieur, je suis triste pour mon pays, je suis triste pour les misères ainsi encouragées contre le peuple palestinien.
Serge Grossvak
juif autrement Yid
27 septembre 2013
Celle qui représente notre pays par notre ambassade est arrachée d’un véhicule, jetée à terre, mise en joue. Et vous ne prononcez mot. Vous ne prononcez mot parce que cela se passe en Palestine sous occupation Israélienne. Monsieur mon Président, si notre ambassadrice était là, dans ce véhicule de secours, c’est que des demeures avaient été dévastée, qu’une population millénaire était chassée de ses terres.
Cela en infraction au droit international sur un territoire occupé.
Monsieur mon Président, vous qui vous montrez si sourcilleux de la justice et des droits de l’homme dans vos mots, pourquoi, là, en avez-vous manqué ? Pourquoi là, demeurez-vous coi, alors qu’un véhicule transportant des tentes, des vivres est intercepté en infraction du Droit ? Pourquoi, alors que de multiples ambassades européennes avaient dépêché leurs diplomates pour apporter leur protection abandonnez-vous ces représentants européens qui ont fait leur devoir avec dignité ? Pourquoi, monsieur le Président ? Pourquoi, alors que des humanitaires sont saisis par la soldatesque, jetés à terre, immobilisés, maltraités, pourquoi ne dites vous rien ?
Ah, il parait que vous êtes gêné, que vous allez vous excuser, que vous allez déplacer-sanctionner cette ambassadrice. Ah oui, tout de même, cette ambassadrice quinquagénaire après avoir été extirpé du véhicule, jetée à terre aurait osé filer une beigne à un solide soldat casqué. Au moins est-ce ce qu’affirme avec indignation ce pays qui ne respecte pas la loi internationale. Vous allez vous excuser. Vous allez baisser la tête. Monsieur, vous êtes un Président rampant.
Vous avez pris vos fonctions il y a peu, avec l’aide de mon modeste vote pour nous débarrasser de l’autre, votre prédécesseur. Il y a peu mais c’est déjà la seconde fois que vous vous comportez comme un couard sur le sujet. Dimanche 2 juin, devant le « Congrès des Communautés juives » et l’Ambassadeur d’Israel, vous aviez fait le tour du monde des remontrances et pas un mot, pas un seul mot concernant la situation infligée au peuple palestinien par l’unique gouvernement représenté dans l’assistance. Pas un mot, pas un petit mot. Rien, vous ne saviez plus rien de ce drame. Rien, vous ne saviez plus rien du nécessaire engagement de notre pays pour donner une chance à la paix par le respect des frontières de 67. Rien, vous ne dites jamais rien sur ce sujet parce qu’il y faut du courage et que vous n’en avez point.
La France, cette France que vous êtes censé incarner monsieur le Président, mes grand parents ont fait le choix d’y immigrer. Cette France d’espoir qui affichait fièrement au côté du mot « Liberté » les mots « Egalité », « Fraternité » leur avait donné envie d’être français, de résister lorsqu’elle était occupée, de défendre ses idéaux lorsqu’ils étaient négligés. Cette France dont ils m’ont transmis l’attachement. Cette terre fut d’émancipation pour des juifs échappant au lourd poids des Shtetls, à la menace quotidienne du pogrom. Et bien ce n’est pas seulement l’effort de paix que votre silence trahit, mais aussi cette identité nouvelle que la Révolution avait apporté à la France et qui avait attiré mes grands parents. Votre silence piétine tout cela, avec les mots « Egalité » et « Fraternité ».
Monsieur le Président, vous soumettez la France à l’en faire mépriser par un gouvernement d’extrême droite. Vous qui êtes de « gôche », vous devriez savoir qu’une extrême droite juive est aussi ignoble et soudard que toutes les extrêmes droites. Par cet oubli et ce lâche silence, dans quelle indignité vous jetez notre pays, dans quel renoncement à la paix vous consentez à être complice !
Monsieur, je suis triste pour mon pays, je suis triste pour les misères ainsi encouragées contre le peuple palestinien.
Serge Grossvak
juif autrement Yid
27 septembre 2013
Israel/Palestine : in Shuafat camp
Israeli border policemen detain a Palestinian protester during
clashes following Friday prayers at Shuafat refugee camp in the West
Bank, near Jerusalem. September 27th, 2013.
(Photograph : Baz Ratner)
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(Photograph : Baz Ratner)
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مواجهات بين شبان فلسطينيين والشرطة الإسرائيلية في القدس
اندلعت مواجهات بين متظاهرين فلسطينيين والشرطة الإسرائيلية في القدس الشرقية المحتلة، اليوم، بعد صلاة الجمعة، أصيب خلالها أحد رجال الشرطة، كما جرى اعتقال عدد من المتظاهرين.
وهاجمت قوات الاحتلال عدة مسيرات انطلقت في مناطق متفرقة من مدينة القدس، احتجاجاً على ممارسات الاحتلال أثناء فترة الأعياد اليهودية، إذ خرجت مسيرات من باب الأسباط وباب العمود وباب الساهرة ورأس العمود ووادي الجوز. كذلك اندلعت مواجهات في منطقة باب حطة المحاذية للمسجد الأقصى، وأخرى في منطقة العيسوية في القدس.
وهاجمت قوات الاحتلال المتظاهرين بالرصاص المطاطي وقنابل الغاز والصوت، ما أدّى إلى إصابة طفلة في منطقة باب الأسباط بشظايا قنبلة صوتية. كذلك، أصيب العشرات بحالات الاختناق، واعتقلت قوات الاحتلال خمسة شبان في أنحاء متفرقة من المدينة.
وأعلنت الناطقة باسم الشرطة الإسرائيلية لوبا السمري أن « أحد عناصر الشرطة الإسرائيلية أصيب بجراح جراء رشقه بالحجارة ». وخرجت مسيرة من منطقة باب العمود باتجاه باب الأسباط، إلا أنّ الاحتلال حاصرها من جميع الاتجاهات وأغلق شارع صلاح الدين، المحاذي لمنطقة باب العمود، ورمى القنابل الصوتية والقنابل المسيلة للدموع لتفريق المتظاهرين، كذلك اعتدت قوات الاحتلال على المتظاهرين بالعصي.
وكان « ائتلاف شباب الانتفاضة »، وهو ائتلاف شبابي يدعو إلى انتفاضة فلسطينية ثالثة، قد دعا إلى تفعيل المقاومة الشعبية في القدس لحماية الأقصى والمقدسات الإسلامية والمسيحية بعد أن قام يهود متطرفون خلال فترة أعيادهم، طوال شهر أيلول/سبتمبر الحالي، بمحاولات متكررة لدخول الأقصى والصلاة فيه.
ودعمت قيادات فلسطينية تنتمي إلى تنظيمات مختلفة جهود « ائتلاف شباب الانتفاضة » ودعت عناصرها إلى المشاركة في هذه الفعاليات.
( أ ف ب)
اندلعت مواجهات بين متظاهرين فلسطينيين والشرطة الإسرائيلية في القدس الشرقية المحتلة، اليوم، بعد صلاة الجمعة، أصيب خلالها أحد رجال الشرطة، كما جرى اعتقال عدد من المتظاهرين.
وهاجمت قوات الاحتلال عدة مسيرات انطلقت في مناطق متفرقة من مدينة القدس، احتجاجاً على ممارسات الاحتلال أثناء فترة الأعياد اليهودية، إذ خرجت مسيرات من باب الأسباط وباب العمود وباب الساهرة ورأس العمود ووادي الجوز. كذلك اندلعت مواجهات في منطقة باب حطة المحاذية للمسجد الأقصى، وأخرى في منطقة العيسوية في القدس.
وهاجمت قوات الاحتلال المتظاهرين بالرصاص المطاطي وقنابل الغاز والصوت، ما أدّى إلى إصابة طفلة في منطقة باب الأسباط بشظايا قنبلة صوتية. كذلك، أصيب العشرات بحالات الاختناق، واعتقلت قوات الاحتلال خمسة شبان في أنحاء متفرقة من المدينة.
وأعلنت الناطقة باسم الشرطة الإسرائيلية لوبا السمري أن « أحد عناصر الشرطة الإسرائيلية أصيب بجراح جراء رشقه بالحجارة ». وخرجت مسيرة من منطقة باب العمود باتجاه باب الأسباط، إلا أنّ الاحتلال حاصرها من جميع الاتجاهات وأغلق شارع صلاح الدين، المحاذي لمنطقة باب العمود، ورمى القنابل الصوتية والقنابل المسيلة للدموع لتفريق المتظاهرين، كذلك اعتدت قوات الاحتلال على المتظاهرين بالعصي.
وكان « ائتلاف شباب الانتفاضة »، وهو ائتلاف شبابي يدعو إلى انتفاضة فلسطينية ثالثة، قد دعا إلى تفعيل المقاومة الشعبية في القدس لحماية الأقصى والمقدسات الإسلامية والمسيحية بعد أن قام يهود متطرفون خلال فترة أعيادهم، طوال شهر أيلول/سبتمبر الحالي، بمحاولات متكررة لدخول الأقصى والصلاة فيه.
ودعمت قيادات فلسطينية تنتمي إلى تنظيمات مختلفة جهود « ائتلاف شباب الانتفاضة » ودعت عناصرها إلى المشاركة في هذه الفعاليات.
( أ ف ب)
vendredi 27 septembre 2013
Tunisie : le tour de vis face à la liberté d'expression (Stéphanie Wenger)
Bras dans le dos, tête baissée, Klay BBJ a accusé le choc : ’’six
mois de prison ferme" pour outrage à agent et atteinte aux bonnes
moeurs. Dehors, les gamins de l’école d’à côté, qui l’avaient accueilli à
son arrivée au tribunal d’Hammamet avec sifflets et applaudissements,
sont d’abord hésitants, puis ils improvisent une manif : ’’Libérez
Klay !’’ crient-ils en soulevant des nuages de poussière sous le regard
courroucé d’une surveillante.
"Ce verdict est catastrophique : les juges continuent à creuser la tombe de la liberté d’expression dans ces procès dus au harcèlement policier", dénonce Thameur Mekki, journaliste et membre du comité de soutien. Klay BBJ est le second rappeur tunisien à être incarcéré en quelques mois seulement.
Weld el 15 avait déjà été condamné à deux ans de prison pour son morceau brutal "Boulicia kleb" ("Les policiers sont des chiens"), une peine ramenée en appel à six mois avec sursis, début juillet. Le mois suivant à Hammamet à l’issue d’un concert, il est arrêté avec Klay BBJ. Ils sont passés à tabac, relâchés, mais jugés fin août sans avoir été convoqués à leur procès, verdict : un an et neuf mois ferme pour Weld el 15 et Klay BBJ, pour outrage à agent, diffamation et outrage public. Ils assurent pourtant ne pas avoir interprété la fameuse chanson ni proféré d’insultes. Weld el 15 s’est enfui, mais Klay BBJ avait décidé de faire opposition au jugement.
Les rappeurs ne sont pas un cas à part. Ces dernières semaines, les procédures se sont multipliées contre les artistes, mais aussi contre les journalistes. À la mi-septembre, l’arrestation de Zied el-Héni a fait beaucoup de bruit, ce journaliste, très critique déjà sous Ben Ali, reprochait à un juge d’avoir fabriqué des preuves pour poursuivre un de ses confrères : un caméraman coupable d’avoir filmé un lancer d’oeufs sur le ministre de la Culture. Cet affront lui a valu deux jours en prison. Il est libre, mais toujours poursuivi, tout comme son collègue caméraman d’ailleurs, au même titre que le lanceur de projectiles. Tous risquent la prison. À la suite de cette affaire, la profession s’est mobilisée, une grève le 17 septembre a été suivie à plus de 90 %, selon le syndicat des journalistes.
Tous ceux dont la parole accuse ou égratigne les autorités semblent être dans le collimateur. Comités de soutien, syndicats ou citoyens ordinaires tentent de se mobiliser pour préserver ce qui devrait être un des acquis de la révolution : le droit à la libre expression. Lors de ces manifestations, les accusations sont légion contre le parti Ennahda, les autorités dans leur ensemble, mais aussi un système - lois et procédures - hérité de l’ancien régime et sur lequel les institutions actuelles s’appuieraient abusivement. Mokhtar Trifi est avocat et habitué à monter à la barre pour défendre ces causes : "C’est une mauvaise façon de gouverner le pays, rien ne sera possible en Tunisie sans liberté d’expression. On refuse un retour à la peur et à la répression : c’est le support principal de la dictature."
Walid Zarrouk ne dit pas autre chose et il en a fait lui-même les frais. Le 9 septembre, ce membre du syndicat des prisons disait sa colère : "Il faut dire la vérité : il y a des jeunes qui se font agresser par la police. Weld el 15 a été grossier et ne devrait pas viser tous les policiers, mais pour beaucoup de jeunes, c’est cette image qui est vraie ! Pourquoi ne résout-on pas les problèmes de corruption, de violence ? Pourquoi ne pas abolir ces lois, arrêter les procès politiques ? A-t-on fait une révolution pour mettre des chanteurs et des caméramans en prison ?" Quelques heures à peine après ses propos, le responsable syndical était lui aussi incarcéré pour avoir, en d’autres occasions, dénoncé une justice politique et accusé certains hauts fonctionnaires.
Amna Guellali de l’ONG Human Rights Watch a l’impression d’"une escalade de la répression contre les libertés. Il est vrai que le cadre législatif est archaïque, surtout pour les délits d’opinion. Mais la justice continue à agir aussi comme un instrument de l’ordre idéologique dominant ou à se mettre carrément au service de ceux qui détiennent le pouvoir." Human Rights Watch est l’une des rares organisations à se mobiliser pour Jabeur Mejri, blogueur condamné à 7 ans de prison pour des écrits jugés blasphématoires.
Le ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle* reconnaît l’archaïsme de l’arsenal répressif. "Après deux ans de démocratie, il y a encore beaucoup de réformes à faire pour garantir la liberté d’expression", reconnaît le porte-parole Chekib Derwich. Mais il ajoute qu’il veut tenir une position "médiane" : "Un artiste ne peut pas vivre sans liberté, elle est nécessaire à son travail, il faut se montrer très tolérant, mais un fonctionnaire a le droit de saisir le juge s’il se sent offensé par une oeuvre. C’est au juge d’examiner le contexte et de prendre en compte la nature particulière du travail de l’artiste." Le ministère des Droits de l’homme, s’il s’oppose aux peines privatives de liberté, refuse aussi d’intervenir dans les procès en cours, "une ligne rouge", selon lui. "Il faut prendre en compte les préjudices sans compromettre la liberté d’expression", résume Chekib Derwich, reconnaissant l’’’embarras" de son ministère à la suite de toutes ces affaires.
Juste avant son procès ce jeudi, Klay BBJ restait optimiste : ’’Cette répression est le signe que nous [les rappeurs] sommes sur la bonne voie. C’est la preuve que les choses sont en train de changer.’’ Incarcéré à la prison de Mornag, il a fait appel du jugement.
(27-09-2013 - Par Stéphanie Wenger )
* chargé notamment des dossiers de violation des droits sous la dictature
"Ce verdict est catastrophique : les juges continuent à creuser la tombe de la liberté d’expression dans ces procès dus au harcèlement policier", dénonce Thameur Mekki, journaliste et membre du comité de soutien. Klay BBJ est le second rappeur tunisien à être incarcéré en quelques mois seulement.
Weld el 15 avait déjà été condamné à deux ans de prison pour son morceau brutal "Boulicia kleb" ("Les policiers sont des chiens"), une peine ramenée en appel à six mois avec sursis, début juillet. Le mois suivant à Hammamet à l’issue d’un concert, il est arrêté avec Klay BBJ. Ils sont passés à tabac, relâchés, mais jugés fin août sans avoir été convoqués à leur procès, verdict : un an et neuf mois ferme pour Weld el 15 et Klay BBJ, pour outrage à agent, diffamation et outrage public. Ils assurent pourtant ne pas avoir interprété la fameuse chanson ni proféré d’insultes. Weld el 15 s’est enfui, mais Klay BBJ avait décidé de faire opposition au jugement.
Les rappeurs ne sont pas un cas à part. Ces dernières semaines, les procédures se sont multipliées contre les artistes, mais aussi contre les journalistes. À la mi-septembre, l’arrestation de Zied el-Héni a fait beaucoup de bruit, ce journaliste, très critique déjà sous Ben Ali, reprochait à un juge d’avoir fabriqué des preuves pour poursuivre un de ses confrères : un caméraman coupable d’avoir filmé un lancer d’oeufs sur le ministre de la Culture. Cet affront lui a valu deux jours en prison. Il est libre, mais toujours poursuivi, tout comme son collègue caméraman d’ailleurs, au même titre que le lanceur de projectiles. Tous risquent la prison. À la suite de cette affaire, la profession s’est mobilisée, une grève le 17 septembre a été suivie à plus de 90 %, selon le syndicat des journalistes.
Tous ceux dont la parole accuse ou égratigne les autorités semblent être dans le collimateur. Comités de soutien, syndicats ou citoyens ordinaires tentent de se mobiliser pour préserver ce qui devrait être un des acquis de la révolution : le droit à la libre expression. Lors de ces manifestations, les accusations sont légion contre le parti Ennahda, les autorités dans leur ensemble, mais aussi un système - lois et procédures - hérité de l’ancien régime et sur lequel les institutions actuelles s’appuieraient abusivement. Mokhtar Trifi est avocat et habitué à monter à la barre pour défendre ces causes : "C’est une mauvaise façon de gouverner le pays, rien ne sera possible en Tunisie sans liberté d’expression. On refuse un retour à la peur et à la répression : c’est le support principal de la dictature."
Walid Zarrouk ne dit pas autre chose et il en a fait lui-même les frais. Le 9 septembre, ce membre du syndicat des prisons disait sa colère : "Il faut dire la vérité : il y a des jeunes qui se font agresser par la police. Weld el 15 a été grossier et ne devrait pas viser tous les policiers, mais pour beaucoup de jeunes, c’est cette image qui est vraie ! Pourquoi ne résout-on pas les problèmes de corruption, de violence ? Pourquoi ne pas abolir ces lois, arrêter les procès politiques ? A-t-on fait une révolution pour mettre des chanteurs et des caméramans en prison ?" Quelques heures à peine après ses propos, le responsable syndical était lui aussi incarcéré pour avoir, en d’autres occasions, dénoncé une justice politique et accusé certains hauts fonctionnaires.
Amna Guellali de l’ONG Human Rights Watch a l’impression d’"une escalade de la répression contre les libertés. Il est vrai que le cadre législatif est archaïque, surtout pour les délits d’opinion. Mais la justice continue à agir aussi comme un instrument de l’ordre idéologique dominant ou à se mettre carrément au service de ceux qui détiennent le pouvoir." Human Rights Watch est l’une des rares organisations à se mobiliser pour Jabeur Mejri, blogueur condamné à 7 ans de prison pour des écrits jugés blasphématoires.
Le ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle* reconnaît l’archaïsme de l’arsenal répressif. "Après deux ans de démocratie, il y a encore beaucoup de réformes à faire pour garantir la liberté d’expression", reconnaît le porte-parole Chekib Derwich. Mais il ajoute qu’il veut tenir une position "médiane" : "Un artiste ne peut pas vivre sans liberté, elle est nécessaire à son travail, il faut se montrer très tolérant, mais un fonctionnaire a le droit de saisir le juge s’il se sent offensé par une oeuvre. C’est au juge d’examiner le contexte et de prendre en compte la nature particulière du travail de l’artiste." Le ministère des Droits de l’homme, s’il s’oppose aux peines privatives de liberté, refuse aussi d’intervenir dans les procès en cours, "une ligne rouge", selon lui. "Il faut prendre en compte les préjudices sans compromettre la liberté d’expression", résume Chekib Derwich, reconnaissant l’’’embarras" de son ministère à la suite de toutes ces affaires.
Juste avant son procès ce jeudi, Klay BBJ restait optimiste : ’’Cette répression est le signe que nous [les rappeurs] sommes sur la bonne voie. C’est la preuve que les choses sont en train de changer.’’ Incarcéré à la prison de Mornag, il a fait appel du jugement.
(27-09-2013 - Par Stéphanie Wenger )
* chargé notamment des dossiers de violation des droits sous la dictature
Syrie : accord à l’ONU entre Washington et Moscou sur les armes chimiques
Après des semaines d’intenses tractations, la Russie et les Etats-Unis
sont parvenus jeudi à l’ONU à un accord sur un texte encadrant la
destruction de l’arsenal chimique du régime syrien de Bachar al-Assad.
Cette résolution, qui pourrait être adoptée dès vendredi soir, constitue une percée diplomatique majeure. Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, le Conseil de sécurité n’a jamais réussi à se mettre d’accord sur un texte, Moscou et Pékin ayant opposé leur veto à trois reprises.
"Il s’agit d’une avancée très significative avec un Conseil de sécurité qui agit, de façon unie, pour imposer des obligations légales et contraignantes à la Syrie pour la première fois", a réagi Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU.
Le projet de résolution, dont l’AFP a obtenu une copie, prévoit la possibilité pour le Conseil de prononcer des sanctions à l’encontre du régime Assad si le plan de désarmement chimique n’est pas respecté.
Cependant, le texte ne précise pas quelles sont les mesures envisagées et n’impose pas de sanctions automatiques. En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, un droit de regard et une possibilité de blocage.
Ce texte a été débattu jeudi soir lors d’une réunion des 15 membres du Conseil de sécurité. Le vote, à un niveau ministériel, est prévu vendredi à 20H00 (00H00 GMT), a indiqué la mission de la France auprès de l’ONU sur son compte Twitter.
"J’espère que ce message sera entendu et compris à Damas", a déclaré Mark Lyall Grant, ambassadeur britannique à l’ONU.
Avant un vote vendredi soir, il faudra obtenir un feu vert de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) au plan de démantèlement mis au point le 14 septembre à Genève par les Russes et les Américains. Pour le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ce texte "marque un pas en avant" et "reprend les exigences" formulées par la France.
De son côté, M. Assad a réaffirmé dans un entretien à la chaîne vénézuélienne Télésur que son régime ne poserait "pas d’obstacles" au démantèlement de son arsenal chimique, soulignant que son pays se considérait "généralement comme engagé par toutes les conventions" qu’il signait.
La Russie s’est dite prête à se joindre aux efforts internationaux pour surveiller les sites où seront détruites ces armes.
Sur le terrain, des experts de l’ONU ont commencé de nouvelles enquêtes sur des allégations d’utilisation d’armes chimiques, après celle du mois dernier qui avait conclu à l’utilisation de gaz sarin à une large échelle près de Damas, sans pointer du doigt les responsables. Washington, qui avait fait état de 1.500 morts, a accusé le régime d’être derrière cette attaque.
Six experts de l’ONU "ont commencé à travailler aujourd’hui", a indiqué à l’AFP un responsable de l’ONU, sans préciser où s’était rendue l’équipe, dirigée par Aake Sellström. Ce responsable a affirmé que les experts seraient en Syrie "pour quelques jours".
Mais selon un rapport confidentiel américano-russe cité jeudi soir par le Washington Post et présenté à la Maison Blanche par des experts en armement, l’arsenal chimique syrien est en grande partie "inutilisable" en l’état et pourrait être détruit plus rapidement que prévu. Pour ces experts, cet arsenal comprend plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques, dont 300 de gaz moutarde.
L’attaque chimique du 21 août s’était produite dans la région de la Ghouta où, selon l’opposition, sont actuellement bloqués "1,7 million d’habitants, dont plus de la moitié sont des enfants".
"Il n’y a ni électricité, ni eau et les produits alimentaires de base sont rares (...) Il s’agit d’une politique de punition collective menée par le régime", a dénoncé la Coalition de l’opposition dans un communiqué.
La Ghouta est un des principaux bastions de la rébellion dans la région de Damas.
Les troupes du régime continuent de bombarder quotidiennement les bastions rebelles à travers le pays. Jeudi, après un mois relativement calme, les violents raids ont repris sur les quartiers du Vieux Homs (centre), assiégé depuis plus d’un an par l’armée, selon des militants.
A Raqa, des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, jihadistes), qui contrôle la majorité de cette ville du Nord, ont incendié jeudi des statues et des croix dans deux églises, et détruit la croix du clocher de l’une d’elles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans ont été attaqués depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, qui s’est transformée au fil des mois en guerre civile ayant fait plus de 110.000 morts et plus de deux millions de réfugiés.
Selon le bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA), la situation sanitaire continue de se dégrader en Syrie, avec la destruction des hôpitaux, la raréfaction des médecins et le manque de médicaments.
Plus de deux millions de Syriens ont fui dans les pays limitrophes et environ six millions d’entre eux ont été déplacés à l’intérieur du pays, toujours selon l’ONU.
Les ministres des cinq grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume uni, Chine, Russie) doivent se retrouver vendredi soir à New York avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et son médiateur en Syrie Lakhdar Brahimi.
Cette résolution, qui pourrait être adoptée dès vendredi soir, constitue une percée diplomatique majeure. Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, le Conseil de sécurité n’a jamais réussi à se mettre d’accord sur un texte, Moscou et Pékin ayant opposé leur veto à trois reprises.
"Il s’agit d’une avancée très significative avec un Conseil de sécurité qui agit, de façon unie, pour imposer des obligations légales et contraignantes à la Syrie pour la première fois", a réagi Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU.
Le projet de résolution, dont l’AFP a obtenu une copie, prévoit la possibilité pour le Conseil de prononcer des sanctions à l’encontre du régime Assad si le plan de désarmement chimique n’est pas respecté.
Cependant, le texte ne précise pas quelles sont les mesures envisagées et n’impose pas de sanctions automatiques. En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, un droit de regard et une possibilité de blocage.
Ce texte a été débattu jeudi soir lors d’une réunion des 15 membres du Conseil de sécurité. Le vote, à un niveau ministériel, est prévu vendredi à 20H00 (00H00 GMT), a indiqué la mission de la France auprès de l’ONU sur son compte Twitter.
"J’espère que ce message sera entendu et compris à Damas", a déclaré Mark Lyall Grant, ambassadeur britannique à l’ONU.
Avant un vote vendredi soir, il faudra obtenir un feu vert de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) au plan de démantèlement mis au point le 14 septembre à Genève par les Russes et les Américains. Pour le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ce texte "marque un pas en avant" et "reprend les exigences" formulées par la France.
De son côté, M. Assad a réaffirmé dans un entretien à la chaîne vénézuélienne Télésur que son régime ne poserait "pas d’obstacles" au démantèlement de son arsenal chimique, soulignant que son pays se considérait "généralement comme engagé par toutes les conventions" qu’il signait.
La Russie s’est dite prête à se joindre aux efforts internationaux pour surveiller les sites où seront détruites ces armes.
Sur le terrain, des experts de l’ONU ont commencé de nouvelles enquêtes sur des allégations d’utilisation d’armes chimiques, après celle du mois dernier qui avait conclu à l’utilisation de gaz sarin à une large échelle près de Damas, sans pointer du doigt les responsables. Washington, qui avait fait état de 1.500 morts, a accusé le régime d’être derrière cette attaque.
Six experts de l’ONU "ont commencé à travailler aujourd’hui", a indiqué à l’AFP un responsable de l’ONU, sans préciser où s’était rendue l’équipe, dirigée par Aake Sellström. Ce responsable a affirmé que les experts seraient en Syrie "pour quelques jours".
Mais selon un rapport confidentiel américano-russe cité jeudi soir par le Washington Post et présenté à la Maison Blanche par des experts en armement, l’arsenal chimique syrien est en grande partie "inutilisable" en l’état et pourrait être détruit plus rapidement que prévu. Pour ces experts, cet arsenal comprend plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques, dont 300 de gaz moutarde.
L’attaque chimique du 21 août s’était produite dans la région de la Ghouta où, selon l’opposition, sont actuellement bloqués "1,7 million d’habitants, dont plus de la moitié sont des enfants".
"Il n’y a ni électricité, ni eau et les produits alimentaires de base sont rares (...) Il s’agit d’une politique de punition collective menée par le régime", a dénoncé la Coalition de l’opposition dans un communiqué.
La Ghouta est un des principaux bastions de la rébellion dans la région de Damas.
Les troupes du régime continuent de bombarder quotidiennement les bastions rebelles à travers le pays. Jeudi, après un mois relativement calme, les violents raids ont repris sur les quartiers du Vieux Homs (centre), assiégé depuis plus d’un an par l’armée, selon des militants.
A Raqa, des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, jihadistes), qui contrôle la majorité de cette ville du Nord, ont incendié jeudi des statues et des croix dans deux églises, et détruit la croix du clocher de l’une d’elles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans ont été attaqués depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, qui s’est transformée au fil des mois en guerre civile ayant fait plus de 110.000 morts et plus de deux millions de réfugiés.
Selon le bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA), la situation sanitaire continue de se dégrader en Syrie, avec la destruction des hôpitaux, la raréfaction des médecins et le manque de médicaments.
Plus de deux millions de Syriens ont fui dans les pays limitrophes et environ six millions d’entre eux ont été déplacés à l’intérieur du pays, toujours selon l’ONU.
Les ministres des cinq grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume uni, Chine, Russie) doivent se retrouver vendredi soir à New York avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et son médiateur en Syrie Lakhdar Brahimi.
Palestine : Children in Jabaliya
Palestinian children pose at the doorway of their family house in
Jabaliya refugee camp in Jabaliya, northern Gaza Strip. September 26th,
2013.
(Photograph : Adel Hana)
(Photograph : Adel Hana)
Israël/Palestine : A l’ONU, Abbas réclame un accord de paix "définitif" avec Israël
Le président palestinien Mahmud Abbas a réclamé jeudi à l’ONU un accord
de paix "complet et définitif" avec Israël, prévenant qu’il
n’accepterait pas "le tourbillon d’un nouvel accord intermédiaire qui
s’éternise".
"Le temps est compté", a lancé M. Abbas à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU. "Les négociations en cours semblent être la dernière chance d’arriver à une paix juste", a-t-il ajouté, en référence à la reprise d’un dialogue direct fin juillet, après près de trois ans de gel des discussions.
"Notre objectif est d’arriver à un accord complet et définitif et à un traité de paix entre les Etats de Palestine et d’Israël qui résolve tous les problèmes en suspens et réponde à toutes les questions", a poursuivi le président palestinien.
S’engageant à négocier avec "ouverture d’esprit" et "une forte détermination", M. Abbas a une nouvelle fois demandé avec force la fin de la colonisation israélienne.
"La communauté internationale doit rester prête à condamner et arrêter toute initiative sur le terrain qui affaiblirait les négociations, et je fais ici référence, avant tout, à la poursuite des constructions de colonies sur nos terres palestiniennes, en particulier à Jérusalem".
Les précédentes négociations directes entre les deux parties avaient capoté en septembre 2010 en raison de la poursuite de la colonisation.
"Le simple fait de penser aux conséquences effrayantes d’un échec devrait pousser la communauté internationale à intensifier ses efforts pour saisir cette chance", a lancé M. Abbas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer le président américain Barack Obama lundi à la Maison Blanche. Son intervention à la tribune de l’ONU à New York est prévue le lendemain.
Mercredi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a fait part de sa volonté d’accélérer le rythme. Revendiquant une extrême discrétion sur le contenu des discussions - au nom de l’efficacité du processus- il a simplement indiqué que les négociateurs israéliens et palestiniens s’étaient vus à sept reprises depuis la relance, les 29 et 30 juillet à Washington, de leur dialogue direct.
La veille, M. Obama avait rencontré M. Abbas à New York, soulignant qu’il était conscient de la difficulté du processus de négociation en cours.
Le président américain avait, à cette occasion, rappelé la position de son pays : "deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité". "Les frontières d’Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges (de territoires) d’un accord mutuel, avec des éléments solides de sécurité pour qu’Israël puisse continuer à se défendre lui-même contre toutes les menaces".
A la tribune de l’assemblée générale de l’ONU où il a consacré l’essentiel de son discours au Moyen-Orient, M. Obama avait appelé le monde entier à "prendre des risques" comme les dirigeants israéliens et palestiniens.
"Les amis d’Israël, dont les Etats-Unis, doivent reconnaître que la sécurité d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique dépend de la concrétisation d’un Etat palestinien, et le dire clairement. Les pays arabes, et ceux qui ont soutenu les Palestiniens, doivent reconnaître que la stabilité ne sera obtenue que via une solution à deux Etats et un Israël en sécurité".
"L’heure de la liberté pour le peuple palestinien a sonné. L’heure de l’indépendance de la Palestine a sonné. L’heure de la paix a sonné", a conclu jeudi M. Abbas.
En début d’intervention, le dirigeant palestinien avait tenu à souligner qu’il s’exprimait pour la première fois à la tribune de l’ONU "au nom de l’Etat de Palestine".
Le 29 novembre 2012, l’assemblée générale de l’ONU avait adopté, à une large majorité, une résolution faisant de "l’entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" de l’ONU.
"Le temps est compté", a lancé M. Abbas à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU. "Les négociations en cours semblent être la dernière chance d’arriver à une paix juste", a-t-il ajouté, en référence à la reprise d’un dialogue direct fin juillet, après près de trois ans de gel des discussions.
"Notre objectif est d’arriver à un accord complet et définitif et à un traité de paix entre les Etats de Palestine et d’Israël qui résolve tous les problèmes en suspens et réponde à toutes les questions", a poursuivi le président palestinien.
S’engageant à négocier avec "ouverture d’esprit" et "une forte détermination", M. Abbas a une nouvelle fois demandé avec force la fin de la colonisation israélienne.
"La communauté internationale doit rester prête à condamner et arrêter toute initiative sur le terrain qui affaiblirait les négociations, et je fais ici référence, avant tout, à la poursuite des constructions de colonies sur nos terres palestiniennes, en particulier à Jérusalem".
Les précédentes négociations directes entre les deux parties avaient capoté en septembre 2010 en raison de la poursuite de la colonisation.
"Le simple fait de penser aux conséquences effrayantes d’un échec devrait pousser la communauté internationale à intensifier ses efforts pour saisir cette chance", a lancé M. Abbas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer le président américain Barack Obama lundi à la Maison Blanche. Son intervention à la tribune de l’ONU à New York est prévue le lendemain.
Mercredi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a fait part de sa volonté d’accélérer le rythme. Revendiquant une extrême discrétion sur le contenu des discussions - au nom de l’efficacité du processus- il a simplement indiqué que les négociateurs israéliens et palestiniens s’étaient vus à sept reprises depuis la relance, les 29 et 30 juillet à Washington, de leur dialogue direct.
La veille, M. Obama avait rencontré M. Abbas à New York, soulignant qu’il était conscient de la difficulté du processus de négociation en cours.
Le président américain avait, à cette occasion, rappelé la position de son pays : "deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité". "Les frontières d’Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges (de territoires) d’un accord mutuel, avec des éléments solides de sécurité pour qu’Israël puisse continuer à se défendre lui-même contre toutes les menaces".
A la tribune de l’assemblée générale de l’ONU où il a consacré l’essentiel de son discours au Moyen-Orient, M. Obama avait appelé le monde entier à "prendre des risques" comme les dirigeants israéliens et palestiniens.
"Les amis d’Israël, dont les Etats-Unis, doivent reconnaître que la sécurité d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique dépend de la concrétisation d’un Etat palestinien, et le dire clairement. Les pays arabes, et ceux qui ont soutenu les Palestiniens, doivent reconnaître que la stabilité ne sera obtenue que via une solution à deux Etats et un Israël en sécurité".
"L’heure de la liberté pour le peuple palestinien a sonné. L’heure de l’indépendance de la Palestine a sonné. L’heure de la paix a sonné", a conclu jeudi M. Abbas.
En début d’intervention, le dirigeant palestinien avait tenu à souligner qu’il s’exprimait pour la première fois à la tribune de l’ONU "au nom de l’Etat de Palestine".
Le 29 novembre 2012, l’assemblée générale de l’ONU avait adopté, à une large majorité, une résolution faisant de "l’entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" de l’ONU.
Syrie : Cri d’alarme sur le patrimoine syrien en danger
(La Toge et le Glaive : Zénobie, Reine De Palmyre.)
**
Au lourd bilan humain des combats en Syrie vient s’ajouter une liste de victimes collatérales : celle des oeuvres d’art et des sites historiques précieux qui tombent aux mains de pilleurs ou sous les bombes.
Une "liste rouge d’urgence" des objets d’art en danger a été lancée mercredi, au Metropolitan Museum of Art de New York, à l’initiative du Conseil international des musées (ICOM), avec la collaboration de l’Unesco et du département d’Etat américain.
"Des sites syriens majeurs ont été détruits ou endommagés durant ces deux années de guerre, tel le minaret de la Grande mosquée d’Alep ou encore le site gréco-romain d’Apamée", a déploré Bonnie Burnham, présidente du Fonds mondial pour les monuments.
Le premier, vieux de près d’un millénaire, s’est écroulé lors de combats entre l’armée syrienne et les rebelles en avril dernier, qui ont laissé la mosquée criblée de balles.
Le second, vestige archéologique de l’ère antique, a été victime d’"importants pillages", affirme encore Bonnie Burnham.
Ce n’est pas tout : à cause de la guerre qui déchire la Syrie, berceau des anciennes civilisations dont l’héritage vient des Grecs, de l’Empire byzantin ou encore de l’époque de l’Empire ottoman, de nombreux sites prestigieux et classés sont menacés.
Le site de Palmyre, oasis de ruines romaines faite de temples et de colonnes, est exposé au pillage et aux destructions, sans compter le château fort du Krak des Chevaliers, perché sur une colline à l’ouest de la Syrie, ou encore l’Ancienne ville de Damas, la capitale.
Le département d’Etat américain souligne qu’au total, l’ensemble des "six régions" du patrimoine syrien faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco, "soit 46 sites et des centaines de bâtiments historiques", sont "en danger".
Cette liste rouge vise donc à "alerter les autorités, les forces de police, les collectionneurs et les marchands d’art" sur les objets susceptibles de circuler illégalement, aujourd’hui ou dans le futur, au sein du marché de l’art, a expliqué Anne Richard, une responsable du département d’Etat, lors de la diffusion de cette liste, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Selon la diplomatie américaine, "des objets anciens ont été retrouvés alors que des trafiquants tentent de quitter le pays".
La liste rassemble un ensemble de pièces qui ne sont "pas des objets volés", précise Hans-Martin Hinz, président de l’ICOM, mais des objets "qui viennent de musées en Syrie et en dehors du pays", censés illustrer le type de pièces pouvant faire l’objet de trafic illégal.
Figurent ainsi des plaques en bronze incrustées d’écrits, des statuettes de pierres ou de métaux précieux, des vases en céramique, des éléments de mosaïque, etc.
"Protéger l’héritage culturel doit faire partie intégrante de l’effort humanitaire", estime Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco.
"On a retrouvé certains objets dans des marchés à Beyrouth, à Amman, mais on n’a pas pu faire grand chose", déplore-t-elle.
La situation en Syrie, "dramatique" à ses yeux, n’a rien d’unique. De telles listes avaient déjà été établies pour l’Irak, l’Egypte et l’Afghanistan. Dans ce pays, les bouddhas de Bâmiyân, détruits en 2001, sont devenus de célèbres victimes des talibans.
"Je ne connais pas l’ampleur de la situation dans chaque lieu, mais ce que j’ai vu à Apamée était choquant, terrible", raconte Sheila Canby, conservatrice du département des arts islamiques du Metropolitan Museum. "C’est aussi grave que ce qui s’est passé en Afghanistan".
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Au lourd bilan humain des combats en Syrie vient s’ajouter une liste de victimes collatérales : celle des oeuvres d’art et des sites historiques précieux qui tombent aux mains de pilleurs ou sous les bombes.
Une "liste rouge d’urgence" des objets d’art en danger a été lancée mercredi, au Metropolitan Museum of Art de New York, à l’initiative du Conseil international des musées (ICOM), avec la collaboration de l’Unesco et du département d’Etat américain.
"Des sites syriens majeurs ont été détruits ou endommagés durant ces deux années de guerre, tel le minaret de la Grande mosquée d’Alep ou encore le site gréco-romain d’Apamée", a déploré Bonnie Burnham, présidente du Fonds mondial pour les monuments.
Le premier, vieux de près d’un millénaire, s’est écroulé lors de combats entre l’armée syrienne et les rebelles en avril dernier, qui ont laissé la mosquée criblée de balles.
Le second, vestige archéologique de l’ère antique, a été victime d’"importants pillages", affirme encore Bonnie Burnham.
Ce n’est pas tout : à cause de la guerre qui déchire la Syrie, berceau des anciennes civilisations dont l’héritage vient des Grecs, de l’Empire byzantin ou encore de l’époque de l’Empire ottoman, de nombreux sites prestigieux et classés sont menacés.
Le site de Palmyre, oasis de ruines romaines faite de temples et de colonnes, est exposé au pillage et aux destructions, sans compter le château fort du Krak des Chevaliers, perché sur une colline à l’ouest de la Syrie, ou encore l’Ancienne ville de Damas, la capitale.
Le département d’Etat américain souligne qu’au total, l’ensemble des "six régions" du patrimoine syrien faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco, "soit 46 sites et des centaines de bâtiments historiques", sont "en danger".
Cette liste rouge vise donc à "alerter les autorités, les forces de police, les collectionneurs et les marchands d’art" sur les objets susceptibles de circuler illégalement, aujourd’hui ou dans le futur, au sein du marché de l’art, a expliqué Anne Richard, une responsable du département d’Etat, lors de la diffusion de cette liste, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Selon la diplomatie américaine, "des objets anciens ont été retrouvés alors que des trafiquants tentent de quitter le pays".
La liste rassemble un ensemble de pièces qui ne sont "pas des objets volés", précise Hans-Martin Hinz, président de l’ICOM, mais des objets "qui viennent de musées en Syrie et en dehors du pays", censés illustrer le type de pièces pouvant faire l’objet de trafic illégal.
Figurent ainsi des plaques en bronze incrustées d’écrits, des statuettes de pierres ou de métaux précieux, des vases en céramique, des éléments de mosaïque, etc.
"Protéger l’héritage culturel doit faire partie intégrante de l’effort humanitaire", estime Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco.
"On a retrouvé certains objets dans des marchés à Beyrouth, à Amman, mais on n’a pas pu faire grand chose", déplore-t-elle.
La situation en Syrie, "dramatique" à ses yeux, n’a rien d’unique. De telles listes avaient déjà été établies pour l’Irak, l’Egypte et l’Afghanistan. Dans ce pays, les bouddhas de Bâmiyân, détruits en 2001, sont devenus de célèbres victimes des talibans.
"Je ne connais pas l’ampleur de la situation dans chaque lieu, mais ce que j’ai vu à Apamée était choquant, terrible", raconte Sheila Canby, conservatrice du département des arts islamiques du Metropolitan Museum. "C’est aussi grave que ce qui s’est passé en Afghanistan".
Qatar : Des dizaines d’ouvriers népalais morts sur les chantiers du Qatar
Au moins 44 ouvriers népalais, travaillant dans des conditions
s’apparentent à de l’esclavagisme, sont morts en 2013 sur des chantiers
au Qatar, qui organise la Coupe du monde de football en 2022, indique le
quotidien britannique The Guardian jeudi.
S’appuyant sur des documents obtenus auprès de l’ambassade du Népal à Doha, où une trentaine de ressortissants népalais auraient trouvé refuge, le journal écrit que plus de la moitié des victimes sont décédées par crise cardiaque, insuffisance cardiaque ou dans un accident de travail, entre le 4 juin et le 8 août de cette année.
Le Guardian dit avoir trouvé des preuves et des témoignages de travail forcé sur un projet d’infrastructure majeur en vue de la Coupe du monde 2022, même si les travaux liés directement à l’événement n’ont pas encore commencé.
Le journal relaye les allégations de certains ouvriers qui disent ne pas avoir été payés depuis des mois, qu’on leur a confisqué leur passeport et qu’on les prive d’eau potable gratuit sur les chantiers, malgré des températures caniculaires.
Interrogé par le Guardian, le comité d’organisation de la Coupe du monde 2022 s’est dit "profondément préoccupé" par ces accusations. Selon Aidan McQuaid, directeur de "Anti-Slavery International", les documents du Guardian, qu’il a pu consulter, sont "révélateurs d’un environnement de travail brutal qui n’est bon pour personne".
Ces documents "laissent indiquer du travail forcé et ça a même l’air d’aller au-delà. Ce n’est pas vraiment un secret mais il n’y a pas d’effort concerté de la part des autorités qatariennes d’y mettre fin", a expliqué Aidan MqQuaid à l’AFP.
"On appelle les autorités du Qatar à mettre fin au système du +kafala+ (tutelle s’appliquant aux émigrés). Elles devraient également autoriser les ouvriers à se réunir en comité pour négocier de meilleurs conditions de travail et fixer un salaire minimum", a-t-il ajouté.
Des organisations internationales s’alarment régulièrement des conditions de travail pour les émigrés au Qatar, en particulier dans le secteur du bâtiment, en amont de la Coupe du monde 2022, attribuée dans des conditions controversées en 2010.
S’appuyant sur des documents obtenus auprès de l’ambassade du Népal à Doha, où une trentaine de ressortissants népalais auraient trouvé refuge, le journal écrit que plus de la moitié des victimes sont décédées par crise cardiaque, insuffisance cardiaque ou dans un accident de travail, entre le 4 juin et le 8 août de cette année.
Le Guardian dit avoir trouvé des preuves et des témoignages de travail forcé sur un projet d’infrastructure majeur en vue de la Coupe du monde 2022, même si les travaux liés directement à l’événement n’ont pas encore commencé.
Le journal relaye les allégations de certains ouvriers qui disent ne pas avoir été payés depuis des mois, qu’on leur a confisqué leur passeport et qu’on les prive d’eau potable gratuit sur les chantiers, malgré des températures caniculaires.
Interrogé par le Guardian, le comité d’organisation de la Coupe du monde 2022 s’est dit "profondément préoccupé" par ces accusations. Selon Aidan McQuaid, directeur de "Anti-Slavery International", les documents du Guardian, qu’il a pu consulter, sont "révélateurs d’un environnement de travail brutal qui n’est bon pour personne".
Ces documents "laissent indiquer du travail forcé et ça a même l’air d’aller au-delà. Ce n’est pas vraiment un secret mais il n’y a pas d’effort concerté de la part des autorités qatariennes d’y mettre fin", a expliqué Aidan MqQuaid à l’AFP.
"On appelle les autorités du Qatar à mettre fin au système du +kafala+ (tutelle s’appliquant aux émigrés). Elles devraient également autoriser les ouvriers à se réunir en comité pour négocier de meilleurs conditions de travail et fixer un salaire minimum", a-t-il ajouté.
Des organisations internationales s’alarment régulièrement des conditions de travail pour les émigrés au Qatar, en particulier dans le secteur du bâtiment, en amont de la Coupe du monde 2022, attribuée dans des conditions controversées en 2010.
Israël/Palestine : La vallée fertile du Jourdain charrie la désolation palestinienne
De la tôle froissée, des débris épars et des moutons égaillés, voilà
tout ce qui subsiste du hameau de Makhul, théâtre d’un récent incident
entre diplomates européens et militaires israéliens. Dans cette vallée
du Jourdain, les Palestiniens dénoncent une annexion rampante.
Depuis la démolition de leur campement le 16 septembre à l’aube par l’armée israélienne, qui a empêché manu militari les organisations humanitaires de leur acheminer des tentes, les bédouins de Makhul sans abri s’accrochent à leur bout de sol rocailleux cerné par les colonies agricoles de la vallée.
"Nous vivons ici depuis 25 ans, d’autres familles depuis 43 ans", affirme Abu Hussein. "Nous avons les titres officiels sur cette terre, il n’y a aucune raison pour nous déplacer".
L’administration militaire israélienne a émis depuis 2009 des ordres de démolition au motif que les structures du village avaient été édifiées sans permis.
En août, la Cour suprême israélienne a rejeté un recours des résidents et donné gain de cause à l’armée qui contestait leurs droits de propriété, autorisant ainsi les destructions.
"Toutes les familles qui vivent là n’y habitent pas depuis longtemps comme elles le prétendent", a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’administration militaire israélienne, le commandant Guy Inbar, "ils n’ont pas les certificats nécessaires pour prouver qu’ils vivent là légalement".
Comme près de 90 % de la partie palestinienne de la vallée du Jourdain, Makhul se situe en "zone C", sous contrôle total de l’armée israélienne, qui n’y délivre de permis de construire que de manière très restrictive, seul 1% étant dévolu au développement palestinien, selon l’ONU.
Par conséquent, la population palestinienne est réduite à y bâtir sans autorisation, affirment les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l’Homme.
"Même si toutes ces revendications étaient valides, il faut construire légalement. Si vous voulez installer une tente à Central Park, je doute que la police de New York vous laisse faire", a plaidé le commandant Inbar.
"Ce que les Palestiniens comprennent, c’est que si c’est leur terrain, ils peuvent y bâtir ce qu’ils veulent. A cause de cette différence culturelle, nous avons beaucoup de problèmes avec les Palestiniens là-dessus en zone C", a-t-il insisté.
Dans le village de Fassayil, plus au sud, pratiquement enclavé par les colonies, la petite école aux salles de classe bondées visée par des ordres de démolition illustre la difficulté d’obtenir des autorisations de construire.
"Cela fait dix ans que nous présentons des demandes de permis pour bâtir une école ici", a souligné le négociateur palestinien Saëb Erakat lors d’une tournée la semaine dernière dans la vallée avec des diplomates et des journalistes, "ils veulent vider ce secteur pour relier les colonies".
Les dirigeants palestiniens voient dans l’érosion de la population de la vallée - de 250.000 avant le début de l’occupation, selon eux, à environ 70.000 en 2013 - le résultat d’une politique délibérée.
Une lueur d’espoir est néanmoins apparue mardi pour les habitants de Makhul. La Haute Cour de Justice israélienne a provisoirement interdit à l’armée de les déplacer et de poursuivre ses démolitions, lui donnant jusqu’au 8 octobre pour démontrer qu’elles étaient "exigées par des nécessités militaires imminentes".
Quelle que soit l’issue de cette bataille juridique, c’est toute la vallée du Jourdain qui vit sous la menace.
Outre les bédouins de Makhul, "il y a 300 familles sous le coup d’un ordre de démolition", prévient le responsable du conseil municipal, Aref Daraghmeh.
"Il y a une coalition de toutes les institutions israéliennes pour chasser les Palestiniens de cette zone", accuse-t-il, "l’armée confisque la terre pour des exercices militaires, et dix ans après, elle la donne à cultiver aux colons".
Selon l’organisation israélienne de défense des droits de l’Homme B’Tselem, "la politique de déplacement de la population palestinienne de la vallée du Jourdain vise notamment à établir un contrôle israélien sur la zone et à l’annexer de facto à Israël, en exploitant ses ressources et en y minimisant la présence palestinienne".
Depuis la démolition de leur campement le 16 septembre à l’aube par l’armée israélienne, qui a empêché manu militari les organisations humanitaires de leur acheminer des tentes, les bédouins de Makhul sans abri s’accrochent à leur bout de sol rocailleux cerné par les colonies agricoles de la vallée.
"Nous vivons ici depuis 25 ans, d’autres familles depuis 43 ans", affirme Abu Hussein. "Nous avons les titres officiels sur cette terre, il n’y a aucune raison pour nous déplacer".
L’administration militaire israélienne a émis depuis 2009 des ordres de démolition au motif que les structures du village avaient été édifiées sans permis.
En août, la Cour suprême israélienne a rejeté un recours des résidents et donné gain de cause à l’armée qui contestait leurs droits de propriété, autorisant ainsi les destructions.
"Toutes les familles qui vivent là n’y habitent pas depuis longtemps comme elles le prétendent", a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’administration militaire israélienne, le commandant Guy Inbar, "ils n’ont pas les certificats nécessaires pour prouver qu’ils vivent là légalement".
Comme près de 90 % de la partie palestinienne de la vallée du Jourdain, Makhul se situe en "zone C", sous contrôle total de l’armée israélienne, qui n’y délivre de permis de construire que de manière très restrictive, seul 1% étant dévolu au développement palestinien, selon l’ONU.
Par conséquent, la population palestinienne est réduite à y bâtir sans autorisation, affirment les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l’Homme.
"Même si toutes ces revendications étaient valides, il faut construire légalement. Si vous voulez installer une tente à Central Park, je doute que la police de New York vous laisse faire", a plaidé le commandant Inbar.
"Ce que les Palestiniens comprennent, c’est que si c’est leur terrain, ils peuvent y bâtir ce qu’ils veulent. A cause de cette différence culturelle, nous avons beaucoup de problèmes avec les Palestiniens là-dessus en zone C", a-t-il insisté.
Dans le village de Fassayil, plus au sud, pratiquement enclavé par les colonies, la petite école aux salles de classe bondées visée par des ordres de démolition illustre la difficulté d’obtenir des autorisations de construire.
"Cela fait dix ans que nous présentons des demandes de permis pour bâtir une école ici", a souligné le négociateur palestinien Saëb Erakat lors d’une tournée la semaine dernière dans la vallée avec des diplomates et des journalistes, "ils veulent vider ce secteur pour relier les colonies".
Les dirigeants palestiniens voient dans l’érosion de la population de la vallée - de 250.000 avant le début de l’occupation, selon eux, à environ 70.000 en 2013 - le résultat d’une politique délibérée.
Une lueur d’espoir est néanmoins apparue mardi pour les habitants de Makhul. La Haute Cour de Justice israélienne a provisoirement interdit à l’armée de les déplacer et de poursuivre ses démolitions, lui donnant jusqu’au 8 octobre pour démontrer qu’elles étaient "exigées par des nécessités militaires imminentes".
Quelle que soit l’issue de cette bataille juridique, c’est toute la vallée du Jourdain qui vit sous la menace.
Outre les bédouins de Makhul, "il y a 300 familles sous le coup d’un ordre de démolition", prévient le responsable du conseil municipal, Aref Daraghmeh.
"Il y a une coalition de toutes les institutions israéliennes pour chasser les Palestiniens de cette zone", accuse-t-il, "l’armée confisque la terre pour des exercices militaires, et dix ans après, elle la donne à cultiver aux colons".
Selon l’organisation israélienne de défense des droits de l’Homme B’Tselem, "la politique de déplacement de la population palestinienne de la vallée du Jourdain vise notamment à établir un contrôle israélien sur la zone et à l’annexer de facto à Israël, en exploitant ses ressources et en y minimisant la présence palestinienne".
Israël/Palestine : Selon Abbas, l’accord de paix avec Israël doit être "définitif"
Le président palestinien Mahmud Abbas a affirmé jeudi à l’ONU que son
objectif était d’arriver à un accord de paix "définitif" avec Israël,
mettant en garde contre "un tourbillon d’accords intermédiaires".
"Notre objectif est d’arriver à un accord complet et définitif et à un traité de paix entre les Etats de Palestine et d’Israël qui résolve tous les problèmes en suspens", a déclaré M. Abbas devant l’assemblée générale des Nations unies. M. Abbas a une nouvelle fois demandé à la communauté internationale de faire cesser la colonisation israélienne.
"Notre objectif est d’arriver à un accord complet et définitif et à un traité de paix entre les Etats de Palestine et d’Israël qui résolve tous les problèmes en suspens", a déclaré M. Abbas devant l’assemblée générale des Nations unies. M. Abbas a une nouvelle fois demandé à la communauté internationale de faire cesser la colonisation israélienne.
Syrie : Deux églises catholiques attaquées par des djihadistes
(Une croix chrétienne dans le village de Maalula, au nord-est de Damas, en Syrie.)
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Des djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe combattant en Syrie et lié à al-Qaida, se sont attaqués jeudi à deux églises de Raqa (nord), a rapporté une ONG syrienne. Ils ont brûlé des statues et des croix à l’intérieur de l’église grecque catholique de Notre Dame de l’Annonciation, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Et ont fait de même "dans l’église des Martyrs qui appartient aux Arméniens catholiques", a ajouté l’ONG, en précisant qu’ils avaient "également détruit la croix placée en haut du clocher de l’église des Martyrs et planté le drapeau de l’EIIL à la place".
L’OSDH a dénoncé une attaque "contraire à la liberté de culte et qui porte atteinte à la révolution syrienne". L’EIIL, qui observe une interprétation extrême de l’islam, impose sa loi sur Raqa, première capitale provinciale à échapper au régime en Syrie. Elle a été prise début mars par les rebelles, notamment des djihadistes.
Plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans ont été attaqués en Syrie, pays multiconfessionnel, depuis le début de la guerre entre le régime et les rebelles. Fin 2012, Human Rights Watch avait rapporté des attaques contre des églises dans des villages de la province de Lattaquié (ouest) par des groupes "se proclamant de l’opposition", ainsi que des attaques contre un lieu de culte chiite début 2013. De leur côté, les militants ont accusé à plusieurs reprises le régime d’avoir bombardé des mosquées à travers le pays.
Au début de la révolte en Syrie, les rebelles qui cherchaient désespérément de l’aide avaient accueilli les djihadistes, en majorité des étrangers, à bras ouverts. Mais à force d’abus, ces derniers (notamment ceux de l’EIIL) se sont aliénés une grande partie de la population. D’ailleurs, des combats opposent depuis plusieurs semaines l’EIIL et d’autres groupes de la rébellion, mais aussi des Kurdes syriens qui cherchent à se créer une autonomie dans leurs régions dans le nord du pays. Jeudi, un responsable djihadiste émirati de l’EIIL a été tué dans des combats avec des Kurdes dans le Nord, selon l’OSDH. Les affrontements avaient éclaté mardi dans une région située entre les provinces d’Alep (nord) et Idleb (nord-ouest) après une attaque de l’EIIL contre deux barrages de combattants kurdes.
jeudi 26 septembre 2013
Irak : au moins 20 morts dans des attentats sur des marchés
Au moins 20 personnes ont été tuées jeudi matin dans des explosions sur
des marchés de Bagdad et sa région, portant à 27 le bilan provisoire des
morts en Irak à la mi-journée.
Treize personnes ont été tuées par l’explosion de quatre bombes sur un marché de Sabaa al-Bur, une ville chiite au nord de la capitale, tandis que sept étaient tuées sur un marché sunnite de Bagdad, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales.
Les explosions à Sabaa al-Bur et dans le quartier de Dura, à Bagdad, ont fait plus de 50 blessés.
Par ailleurs, un père, trois de ses fils âgés de 17 à 25 ans, et un cousin ont été abattus par des hommes non-identifiés chez eux, dans un village proche de Mahmudiya, au sud de la capitale.
Un policier à également été tué à Mossoul, dans le nord du pays, et un employé d’une télévision à Baquba, au nord est de la capitale.
Près de 700 personnes ont été tuées en Irak depuis début septembre dans des actes de violence, et plus de 4.500 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP sur la base de sources sécuritaires et médicales.
Fin août, la mission de l’ONU en Irak avançait un chiffre de 5.000 civils tués et 12.000 blessés depuis le début de l’année, confirmant un retour au niveau de violence d’il y a cinq ans.
Experts et diplomates ont appelé le gouvernement irakien, contrôlé par les chiites, à accepter des réformes pour calmer la colère des sunnites, au pouvoir sous Saddam Hussein, qui accusent Bagdad de monopoliser tous les pouvoirs et de procéder à des arrestations arbitraires.
Treize personnes ont été tuées par l’explosion de quatre bombes sur un marché de Sabaa al-Bur, une ville chiite au nord de la capitale, tandis que sept étaient tuées sur un marché sunnite de Bagdad, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales.
Les explosions à Sabaa al-Bur et dans le quartier de Dura, à Bagdad, ont fait plus de 50 blessés.
Par ailleurs, un père, trois de ses fils âgés de 17 à 25 ans, et un cousin ont été abattus par des hommes non-identifiés chez eux, dans un village proche de Mahmudiya, au sud de la capitale.
Un policier à également été tué à Mossoul, dans le nord du pays, et un employé d’une télévision à Baquba, au nord est de la capitale.
Près de 700 personnes ont été tuées en Irak depuis début septembre dans des actes de violence, et plus de 4.500 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP sur la base de sources sécuritaires et médicales.
Fin août, la mission de l’ONU en Irak avançait un chiffre de 5.000 civils tués et 12.000 blessés depuis le début de l’année, confirmant un retour au niveau de violence d’il y a cinq ans.
Experts et diplomates ont appelé le gouvernement irakien, contrôlé par les chiites, à accepter des réformes pour calmer la colère des sunnites, au pouvoir sous Saddam Hussein, qui accusent Bagdad de monopoliser tous les pouvoirs et de procéder à des arrestations arbitraires.
Soudan : nouvelles manifestations anti-régime, 29 morts en 3 jours
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi au Soudan pour appeler à
la chute du régime, au 4e jour d’un mouvement de contestation d’une
ampleur inégalée contre des mesures d’austérité qui a déjà fait 29
morts.
Les manifestations provoquées par la levée des subventions sur les carburants et qui ont parfois pris une tournure violente avec des biens publics et privés saccagés ou incendiés, sont les plus importantes contre le régime islamiste du général Omar el-Béchir depuis son arrivée au pouvoir en 1989.
Sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et génocide au Darfour, une région de l’ouest soudanais théâtre de troubles, M. Béchir a renoncé à se rendre à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU.
Le gouverneur de Khartoum, Abdel Rahman Al-Khidr, a averti que "le gouvernement frappera d’une main de fer ceux qui portent atteinte aux propriétés publiques".
Reprenant le slogan phare du Printemps arabe, environ 3.000 personnes ont défilé le matin dans le quartier d’Al-Inqaz à Khartoum, scandant "Liberté, Liberté", et "Le peuple veut la chute du régime", selon des témoins.
Ils ont mis le feu à des pneus pour couper des routes et jeté des pierres sur les voitures, ont-ils précisé. La police a tenté de les disperser à l’aide de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
A Port-Soudan, à 1.000 km au nord-est de Khartoum, un millier de personnes ont également manifesté, selon des témoins.
Des manifestants brandissaient des pancartes proclamant "Non à la cherté de vie, non à ceux qui font le commerce de la religion", dans une référence au régime islamiste, et ont été dispersés par la police à coups de grenades lacrymogènes.
Les forces anti-émeutes s’étaient déployées dès les premières heures de la journée aux principaux carrefours de la capitale, où la plupart des magasins avaient leurs rideaux baissés et la circulation était fluide.
Les écoles sont restées elles aussi fermées par décision du gouvernement. Même les stations-services n’ont pas ouvert, les protestataires ayant mis le feu à plusieurs d’entre elles la veille.
De nouvelles protestations sont prévues dans l’après-midi.
La veille, lors des manifestations, des protestataires ont tenté d’incendier un bâtiment relevant du ministère du Tourisme, mais seule la façade extérieure a brûlé, selon des témoins.
Ils avaient pillé et incendié mardi le siège du Parti du congrès national, au pouvoir, à Oumdourman, ville jumelle de Khartoum.
Au moins 29 personnes ont été tuées de lundi à mercredi, selon des sources hospitalières. L’hôpital d’Oumdourman a à lui seul reçu les corps de 21 civils la veille.
Aucune indication officielle n’a été donnée sur les circonstances de leur décès mais des témoins et des proches ont affirmé que la plupart des civils avaient été tués par les tirs des forces de sécurité.
La télévision d’Etat a diffusé des images de véhicules, de bâtiments et de stations services incendiés ou endommagés, en accusant des "hors-la-loi" d’en être les responsables.
Selon elle, la police a dû intervenir pour empêcher toute "violation de la loi et toute atteinte aux biens privés et publics".
Face à l’extension des troubles, l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum a appelé "toutes les parties à ne pas recourir à la force et au respect des libertés publiques et au droit au rassemblement pacifique".
Les manifestations ont jusqu’à présent un caractère spontané. Les dirigeants de l’opposition, dont l’ex-Premier ministre Sadek al-Mahdi, étaient réunis en milieu de journée.
Les connexions internet, interrompues mercredi, ont été rétablies, selon plusieurs utilisateurs.
En revanche, un journal indépendant, Al-Jarida, n’a pas paru jeudi en raison de la censure imposée par les autorités, a déclaré son rédacteur en chef Idriss Al-Doumah à l’AFP. "Nous voulons protester contre la décision des services de sécurité d’interdire la publication de toute information sur les manifestations, à l’exception des communiqués de la police".
Le Soudan connaît depuis 2012 des manifestations sporadiques contre le régime mais sans attirer les foules comme dans plusieurs pays de la région, où plusieurs chefs d’Etat ont été renversés par la rue.
En 2012, de violentes manifestations avaient eu lieu au Soudan après l’annonce de mesures d’austérité dont des hausses d’impôts et du prix du pétrole, mais elles n’avaient pas duré.
Pays pauvre d’Afrique, le Soudan a perdu des milliards de dollars de revenus pétroliers depuis l’indépendance il y a deux ans du Sud et il est depuis touché par une inflation galopante et peine à financer ses importations.
Les manifestations provoquées par la levée des subventions sur les carburants et qui ont parfois pris une tournure violente avec des biens publics et privés saccagés ou incendiés, sont les plus importantes contre le régime islamiste du général Omar el-Béchir depuis son arrivée au pouvoir en 1989.
Sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et génocide au Darfour, une région de l’ouest soudanais théâtre de troubles, M. Béchir a renoncé à se rendre à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU.
Le gouverneur de Khartoum, Abdel Rahman Al-Khidr, a averti que "le gouvernement frappera d’une main de fer ceux qui portent atteinte aux propriétés publiques".
Reprenant le slogan phare du Printemps arabe, environ 3.000 personnes ont défilé le matin dans le quartier d’Al-Inqaz à Khartoum, scandant "Liberté, Liberté", et "Le peuple veut la chute du régime", selon des témoins.
Ils ont mis le feu à des pneus pour couper des routes et jeté des pierres sur les voitures, ont-ils précisé. La police a tenté de les disperser à l’aide de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
A Port-Soudan, à 1.000 km au nord-est de Khartoum, un millier de personnes ont également manifesté, selon des témoins.
Des manifestants brandissaient des pancartes proclamant "Non à la cherté de vie, non à ceux qui font le commerce de la religion", dans une référence au régime islamiste, et ont été dispersés par la police à coups de grenades lacrymogènes.
Les forces anti-émeutes s’étaient déployées dès les premières heures de la journée aux principaux carrefours de la capitale, où la plupart des magasins avaient leurs rideaux baissés et la circulation était fluide.
Les écoles sont restées elles aussi fermées par décision du gouvernement. Même les stations-services n’ont pas ouvert, les protestataires ayant mis le feu à plusieurs d’entre elles la veille.
De nouvelles protestations sont prévues dans l’après-midi.
La veille, lors des manifestations, des protestataires ont tenté d’incendier un bâtiment relevant du ministère du Tourisme, mais seule la façade extérieure a brûlé, selon des témoins.
Ils avaient pillé et incendié mardi le siège du Parti du congrès national, au pouvoir, à Oumdourman, ville jumelle de Khartoum.
Au moins 29 personnes ont été tuées de lundi à mercredi, selon des sources hospitalières. L’hôpital d’Oumdourman a à lui seul reçu les corps de 21 civils la veille.
Aucune indication officielle n’a été donnée sur les circonstances de leur décès mais des témoins et des proches ont affirmé que la plupart des civils avaient été tués par les tirs des forces de sécurité.
La télévision d’Etat a diffusé des images de véhicules, de bâtiments et de stations services incendiés ou endommagés, en accusant des "hors-la-loi" d’en être les responsables.
Selon elle, la police a dû intervenir pour empêcher toute "violation de la loi et toute atteinte aux biens privés et publics".
Face à l’extension des troubles, l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum a appelé "toutes les parties à ne pas recourir à la force et au respect des libertés publiques et au droit au rassemblement pacifique".
Les manifestations ont jusqu’à présent un caractère spontané. Les dirigeants de l’opposition, dont l’ex-Premier ministre Sadek al-Mahdi, étaient réunis en milieu de journée.
Les connexions internet, interrompues mercredi, ont été rétablies, selon plusieurs utilisateurs.
En revanche, un journal indépendant, Al-Jarida, n’a pas paru jeudi en raison de la censure imposée par les autorités, a déclaré son rédacteur en chef Idriss Al-Doumah à l’AFP. "Nous voulons protester contre la décision des services de sécurité d’interdire la publication de toute information sur les manifestations, à l’exception des communiqués de la police".
Le Soudan connaît depuis 2012 des manifestations sporadiques contre le régime mais sans attirer les foules comme dans plusieurs pays de la région, où plusieurs chefs d’Etat ont été renversés par la rue.
En 2012, de violentes manifestations avaient eu lieu au Soudan après l’annonce de mesures d’austérité dont des hausses d’impôts et du prix du pétrole, mais elles n’avaient pas duré.
Pays pauvre d’Afrique, le Soudan a perdu des milliards de dollars de revenus pétroliers depuis l’indépendance il y a deux ans du Sud et il est depuis touché par une inflation galopante et peine à financer ses importations.
Syrie : Bashar al-Assad renouvelle son engagement à détruire l’arsenal chimique
Le président syrien Bashar al-Assad a renouvelé l’engagement de son pays
à détruire son arsenal chimique et à ne pas faire obstacle à ce
processus, dans une interview avec la chaîne vénézuélienne Telesur.
"La Syrie s’engage généralement à toutes les conventions qu’elle signe. Elle a remis dernièrement l’inventaire (de son arsenal chimique) à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et prochainement, des experts se rendront en Syrie pour vérifier l’état des lieux de ces armes", a indiqué Assad dans cet entretien réalisé à Damas et diffusé intégralement jeudi par l’agence officielle Sana.
"Concernant le gouvernement syrien, il n’y a vraiment pas d’obstacles", a-t-il précisé.
Les grandes puissances réunies à New York ont progressé mercredi vers un accord sur plusieurs points cruciaux d’une résolution des Nations unies encadrant le désarmement chimique syrien.
Occidentaux et Russes s’opposent sur le recours au chapitre VII pour faire appliquer le programme d’élimination des armes chimiques annoncé le 14 septembre à Genève par Moscou et Washington.
Cet accord avait éloigné la menace de frappes militaires contre le régime syrien, accusé d’être à l’origine d’une attaque à l’arme chimique lancée le 21 août près de Damas.
Assad n’a toutefois pas écarté une intervention armée des Etats-Unis dans son pays.
"La possibilité que les Etats-Unis lancent une attaque contre la Syrie est toujours réelle. Soit sous le prétexte des armes chimiques, soit pour d’autres prétextes", a-t-il assuré.
"Si on jette un coup d’oeil aux guerres précédentes, aux politiques des Etats-Unis, au moins à partir de la première moitié des années cinquante, on voit qu’il s’agit d’une politique qui passe d’une agression à une autre. Cette politique n’a pas changé et je ne vois pas maintenant de raison particulière pour qu’elle change", a jugé le président syrien.
Barack Obama a réclamé mardi une résolution "ferme" du Conseil de sécurité assortie de "conséquences" sur la Syrie depuis la tribune de l’ONU, où les pays occidentaux et la Russie, alliée indéfectible de Damas, s’opposent sur un éventuel recours à la force.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas avoir recours au Conseil de sécurité comme ils le faisaient dans les années 90, il y a davantage d’équilibre en son sein" aujourd’hui, a encore jugé le président syrien, en allusion à la présence de son allié russe.
"La Syrie s’engage généralement à toutes les conventions qu’elle signe. Elle a remis dernièrement l’inventaire (de son arsenal chimique) à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et prochainement, des experts se rendront en Syrie pour vérifier l’état des lieux de ces armes", a indiqué Assad dans cet entretien réalisé à Damas et diffusé intégralement jeudi par l’agence officielle Sana.
"Concernant le gouvernement syrien, il n’y a vraiment pas d’obstacles", a-t-il précisé.
Les grandes puissances réunies à New York ont progressé mercredi vers un accord sur plusieurs points cruciaux d’une résolution des Nations unies encadrant le désarmement chimique syrien.
Occidentaux et Russes s’opposent sur le recours au chapitre VII pour faire appliquer le programme d’élimination des armes chimiques annoncé le 14 septembre à Genève par Moscou et Washington.
Cet accord avait éloigné la menace de frappes militaires contre le régime syrien, accusé d’être à l’origine d’une attaque à l’arme chimique lancée le 21 août près de Damas.
Assad n’a toutefois pas écarté une intervention armée des Etats-Unis dans son pays.
"La possibilité que les Etats-Unis lancent une attaque contre la Syrie est toujours réelle. Soit sous le prétexte des armes chimiques, soit pour d’autres prétextes", a-t-il assuré.
"Si on jette un coup d’oeil aux guerres précédentes, aux politiques des Etats-Unis, au moins à partir de la première moitié des années cinquante, on voit qu’il s’agit d’une politique qui passe d’une agression à une autre. Cette politique n’a pas changé et je ne vois pas maintenant de raison particulière pour qu’elle change", a jugé le président syrien.
Barack Obama a réclamé mardi une résolution "ferme" du Conseil de sécurité assortie de "conséquences" sur la Syrie depuis la tribune de l’ONU, où les pays occidentaux et la Russie, alliée indéfectible de Damas, s’opposent sur un éventuel recours à la force.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas avoir recours au Conseil de sécurité comme ils le faisaient dans les années 90, il y a davantage d’équilibre en son sein" aujourd’hui, a encore jugé le président syrien, en allusion à la présence de son allié russe.
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