dimanche 1 mai 2016

Yémen: Pourparlers directs entre les deux parties à Koweït

Ismail Ould Cheikh Ahmed, envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, lors d'une conférence de presse à Koweït le 26 avril 2016 (Afp)
Les parties en conflit au Yémen ont entamé samedi à Koweit des discussions directes sur "les questions clés" visant à mettre fin au conflit meurtrier qui ravage leur pays depuis plus d'un an, selon l'ONU.
"Toutes les délégations sont présentes. Les questions centrales (du conflit) seront abordées", a indiqué à l'AFP Charbel Raji, porte-parole du médiateur de l'ONU pour le Yémen Ismail Ould Cheikh Ahmed.
Cette réunion met face à face la délégation du gouvernement et celle des rebelles chiites Houthis et de leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
Depuis le début des pourparlers le 21 avril à Koweït sous l'égide de l'ONU, les délégations ont rencontré M. Cheikh Ahmed séparément.
Le conflit au Yémen a débuté lorsque les Houthis et leurs alliés se sont emparés en septembre 2014 de la capitale Sanaa et de plusieurs régions de ce pays pauvre de la péninsule arabique.
Il a pris une dimension régionale avec l'entrée en jeu d'une coalition arabo-sunnite dirigée par l'Arabie Saoudite en mars 2015 pour chasser les rebelles des territoires conquis. Le conflit s'est enlisé depuis et deux précédents rounds de pourparlers en Suisse ont échoué.
Parmi les sujets abordés samedi figurent le retrait des insurgés des zones occupées, la restitution des armes lourdes à l'Etat, la reprise de la transition politique et la libération des prisonniers.
Cette nouvelle phase intervient après la remise par chaque partie d'un plan portant sur une solution politique et sécuritaire, dont peu de détails ont filtré.
La délégation du gouvernement du président Abedrabbo Mansour Hadi reconnu par la communauté internationale a indiqué que son plan était basé sur la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU qui somme les rebelles de se retirer des zones conquises.
Les rebelles proposent la mise en place "d'une autorité de consensus qui superviserait la transition" politique, d'après une source anonyme de leur délégation citée par le site d'information sabanews lié aux insurgés.
Les pourparlers du Koweït ont été précédés par l'entrée en vigueur d'une trêve le 11 avril.
Depuis l'intervention saoudienne, 6.800 personnes ont péri tandis que 2,8 millions de personnes ont été déplacées et 80% de la population a besoin d'une assistance humanitaire, selon l'ONU.

(30-04-2016)

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