Un Bahraini tient un portrait d'Ali Salmane, leader d'opposition, à Manama le 29 mai 2016 (Afp)
Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, jugé notamment pour incitation à la désobéissance, a été condamné en appel lundi à neuf ans de prison, une peine qualifiée "d'inacceptable et provocatrice" par son mouvement Al-Wafaq.
Al-Wefaq est le principal animateur de la contestation qui a débuté en février 2011 à Bahreïn où la majorité chiite réclame à la dynastie sunnite au pouvoir des réformes politiques et une vraie monarchie constitutionnelle.
La première Haute cour d'appel criminelle de Bahreïn a fortement alourdi lundi la peine de quatre ans de prison infligée à Ali Salmane en juin 2015 en première instance, selon une source judiciaire.
A l'époque, le juge n'avait pas retenu le chef d'accusation de complot contre le régime.
Mais cheikh Salmane avait été condamné pour avoir "incité publiquement à la haine contre les adeptes d'une confession", en référence aux sunnites, "incité à la désobéissance" et porté atteinte au ministère de l'Intérieur en qualifiant ses employés de "mercenaires", selon les autorités.
Al-Wefaq, le mouvement de cheikh Ali Salmane, a rapidement dénoncé le verdict en appel, le qualifiant "d'inacceptable et provocateur" dans un pays secoué par des troubles récurrents.
Ce verdict témoigne de "l'insistance du régime à ignorer les appels à une solution et à exacerber la crise politique à Bahreïn", a ajouté Al-Wefaq dans un communiqué.
L'arrestation fin décembre 2014 du leader chiite, âgé de 51 ans, avait provoqué des manifestations et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l'Homme.
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