jeudi 7 janvier 2016

Syrie : Le régime autorise l'accès humanitaire à la ville assiégée de Madaya

Le régime du dictateur Bashar a autorisé jeudi l'ONU à acheminer de l'aide humanitaire à la ville rebelle de Madaya, près de Damas, assiégée par l'armée et où 42.000 personnes sont au bord de la famine, ainsi qu'à deux localités dans le nord-ouest, a annoncé l'ONU.
"L'ONU accueille avec satisfaction l'autorisation du gouvernement syrien d'accéder à Madaya, Foua et Kafraya et se prépare à fournir une assistance humanitaire (à ces localités) dans les prochains jours", indique le communiqué des Nations unies.
Même si ce sont les rebelles qui peuvent autoriser l'accès aux localités de Foua et Kafraya qu'ils encerclent, les aides de l'ONU doivent partir de Damas et traverser des zones sous contrôle du régime.
Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), "environ 42.000 personnes se trouvent au bord de la famine à Madaya et l'ONU a reçu des rapports crédibles sur des personnes qui meurent de faim et qui ont été tuées en essayant de quitter la ville".
La dernière fois que des convois humanitaires ont pu atteindre les villes rebelles de Zabadani et Madaya ainsi que les localités de Foua et Kafraya remonte au 18 octobre.
Depuis, "l'accès à Madaya était impossible en dépit de nombreuses demandes en ce sens", selon l'ONU.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 10 personnes sont mortes à cause du manque de médicaments et de nourriture à Madaya. Treize autres ont été tuées par l'explosion des mines posées par les forces du régime ou par des franc-tireurs en tentant de quitter la localité pour trouver de la nourriture, précise cette ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
Une vaste campagne s'est développé sur les réseaux sociaux pour permettre l'alimentation de cette population affamée.
"En fait, il manque de tout" à Madaya, résume Pawel Krzysiek, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui y est entré lors de la dernière livraison d'aide en octobre. "Les gens sont depuis trop longtemps sans aliments de base, sans médicaments de base, sans électricité ni eau (...) J'ai réellement vu la faim dans les yeux des gens".

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