jeudi 7 janvier 2016

Yémen : Le représentant de l'ONU pour les droits de l'homme persona non grata au Yémen

Le gouvernement yéménite a déclaré persona non grata le principal représentant de l'ONU pour les droits de l'homme au Yémen, ont annoncé jeudi des responsables de l'ONU.
Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a précisé que l'ONU attendait une confirmation officielle écrite et estimé qu'il s'agissait d'un "développement extrêmement regrettable".
Il a souligné que le représentant en question, Goerge Abou al-Zulof, un Palestinien chef du bureau de l'ONU pour les droits de l'homme au Yémen, "a fait un excellent travail".
Il n'a pas précisé les motifs invoqués par les autorités yéménites pour l'expulser.
Selon un autre responsable de l'ONU, la décision yéménite a été communiquée de manière informelle à l'ONU jeudi matin.
Une coalition sous commandement saoudien intervient en soutien du gouvernement yéménite depuis mars 2015 pour repousser des rebelles chiites houthis, accusés de liens avec l'Iran, qui se sont emparés de vastes pans du pays.
Ces violences ont fait près de 2.800 morts parmi les civils, selon l'ONU.
Au cours du seul mois de décembre, au moins 81 civils ont été tués au Yémen, en grande majorité par les raids aériens de la coalition conduite par Ryad, avait déploré mardi l'ONU.
Dans un rapport, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme indiquait également avoir reçu des "informations alarmantes" sur l'utilisation supposée de bombes à sous-munition par les forces de la coalition dans la province de Hajjah, frontalière de l'Arabie Saoudite.
Une équipe du Haut-Commissariat avait trouvé dans le village de Al-Odair les restes de 29 bombes de ce type près de plantations de bananes.
Une bombe à sous-munitions, consiste en un conteneur dispersant à l'impact de nombreux petits projectiles explosifs. Cette arme efficace sur une large surface est considérée comme particulièrement meurtrière et elle est interdite par une convention internationale datant de 2008.
Ni l'Arabie Saoudite ni le Yémen n'ont souscrit à ce traité.

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