L'exécution de cheikh Nimr a provoqué des manifestations en Irak, au
Yémen, au Liban, à Bahreïn ainsi qu'au Pakistan et au Cachemire indien.
De nouvelles manifestations sont prévues lundi en Irak à l'appel du chef
chiite radical Moqtada Sadr.
En Irak, deux mosquées sunnites ont été visées le matin par des
attentats à la bombe selon la police qui n'a pas pu confirmer un lien
avec l'exécution du cheikh Nimr.
En revanche, plusieurs pays arabes, dont le Koweït, le Qatar, les
Emirats, l'Egypte et le pouvoir yéménite, ont pris le parti de Ryad, en
condamnant les "agressions" contre les représentations saoudiennes et en
apportant leur soutien à sa "lutte contre le terrorisme".
Cheikh Nimr avait été condamné à mort en 2014 pour "terrorisme",
"sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes". Il avait été
la figure de proue du mouvement de contestation qui avait éclaté en
2011, dans la foulée du Printemps arabe, dans l'est saoudien où vit
l'essentiel de la minorité chiite qui se plaint de marginalisation.
Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran évoluent en dents de
scie depuis la révolution islamique iranienne de 1979. Les deux
puissances sont le plus souvent en désaccord sur les crises dans la
région, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen, et s'accusent
mutuellement de chercher à élargir leur influence.
Elles avaient rompu leurs relations de 1987 à 1991, après de sanglants
affrontements entre pèlerins iraniens et forces saoudiennes lors du hajj
à La Mecque en 1987.
Pour les experts, la nouvelle crise entre Ryad et Téhéran risque
d'alimenter les guerres par procuration que se livrent les deux
puissances notamment en Syrie et au Yémen.
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