jeudi 3 décembre 2015

Algérie : Le président algérien en France pour des "contrôles médicaux"

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, affaibli par des ennuis de santé, s'est rendu jeudi en France pour une "courte visite privée" durant laquelle il effectuera des "contrôles médicaux périodiques", a annoncé la présidence de la République.
Agé de 78 ans, M. Bouteflika a été victime en 2013 d'un AVC qui a affaibli sa mobilité et sa faculté d'élocution. Ses activités publiques sont devenues très rares et il n'apparaît à l'écran de la télévision officielle que lorsqu'il reçoit des invités étrangers.
Le chef de l'Etat "a quitté jeudi le pays pour une courte visite privée en France, durant laquelle il effectuera ses contrôles médicaux périodiques, sous la direction de ses médecins traitants", a précisé la présidence dans un court communiqué.
Aucune indication n'a été donnée sur l'établissement français où doivent avoir lieu ces "contrôles". M. Bouteflika a déjà effectué plusieurs séjours en milieu hospitalier en France depuis une dizaine d'années.
Début novembre, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, en réponse à des personnalités et des partis politiques ayant émis des doutes sur les capacités du chef de l'Etat à diriger le pays, avait affirmé que M. Bouteflika assumait ses fonctions "au quotidien".
En visite à Alger en juin dernier, le président français François Hollande avait formé que son homologue algérien jouissait de toute son "alacrité".
Les rumeurs sur une dégradation de l'état de santé de M. Bouteflika sont récurrentes et des dirigeants de l'opposition n'hésitent pas à évoquer une "vacance de pouvoir" dans le pays, "accaparé" selon eux par des proches à la tête desquels son frère et conseiller spécial, Saïd.
M. Bouteflika dirige l'Algérie depuis seize ans. Il a été élu pour un 4e mandant en 2014, un an après l'AVC qui l'avait conduit à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il avait séjourné pendant 88 jours.
Fin 2014, il a été hospitalisé à la clinique Alembert à Grenoble (est de la France), dans un service de cardiologie et maladies vasculaires.
Du 26 novembre au 17 décembre 2005, quelques mois après le début de son deuxième mandat, il avait été aussi admis au Val-de-Grâce à la suite d'une hémorragie gastrique. Il qualifiera plus tard sa guérison de "miracle".

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