Les combats ont causé d'importantes destructions à Ramadi, chef-lieu de
la province irakienne d'Al-Anbar repris dimanche au groupe Etat
islamique, ont souligné mercredi des responsables irakien et américain
estimant qu'il était trop tôt pour envisager un retour des civils dans
la ville "libérée".
"Il y a d'importantes destructions dans la ville, liées à la fois aux
activités terroristes et aux opérations militaires", témoigne Ibrahim
al-Osej, membre du Conseil local de la ville de Ramadi, qui était tombée
aux mains des jihadistes en mai.
"Les premières estimations montrent que plus de 3.000 maisons ont été
complètement détruites" dans cette ville située à une centaine de km
l'ouest de Bagdad, poursuit le responsable.
Si quelques poches jihadistes résistent, surtout sur la rive est de la
ville, la majorité des quartiers ont été reconquis et continuent d'être
"nettoyés" des centaines de bombes et pièges laissés par le groupe Etat
islamique (EI).
Les combattants de l'EI ont disséminé des centaines d'explosifs dans la
ville pour contrer l'assaut lancé le 22 décembre par les forces d'élite
irakiennes.
Ces dernières ont bénéficié d'une couverture aérienne de la coalition
internationale conduite par les États-Unis qui a mené près de 630
frappes dans la région de Ramadi depuis juillet.
"L'eau, l'électricité et autres infrastructures comme les ponts, les
hôpitaux et les écoles ont été en partie touchés", poursuit-il.
Dans le centre de Ramadi, sur les bords de l'Euphrate, "cinq ponts ont
subi des destructions diverses", a déclaré pour sa part Michael
Filanowski, responsable américain des opérations. Leurs travées se sont
effondrées et il faudra au moins plusieurs semaines pour les réparer,
a-t-il ajouté.
Des civils avaient commencé à fuir Ramadi il y a deux ans lorsque la situation dégénérait. Et l'exode se poursuivait.
Plusieurs dizaines de familles, bloquées chez elles pendant les combats,
ont été évacuées par l'armée mardi vers un camp à Habbaniyah, à l'est
de Ramadi.
D'après l'Organisation internationale des migrations, 42% des 3,2
millions d'Irakiens déplacés à l'intérieur de leur pays depuis début
2014 sont originaires de la province d'Al-Anbar.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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