Les États-Unis ont surveillé les communications du Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu malgré leur promesse de limiter
l'espionnage de leurs alliés après le scandale de la NSA, a rapporté le
Wall Street Journal. Contactée par l'AFP, la Maison-Blanche n'a pas
démenti mardi l'article du Wall Street Journal, qui cite des
responsables anonymes américains, mais a insisté sur la profondeur de
ses liens avec Israël. « Nous ne conduisons pas d'activités de
renseignement visant l'étranger, sauf en cas d'intérêt spécifique et
validé relatif à la sécurité nationale. Cela s'applique aussi bien aux
citoyens ordinaires qu'aux dirigeants mondiaux », a dit à l'AFP un
porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Le président Barack Obama « a dit à maintes reprises que l'engagement
des États-Unis pour la sécurité d'Israël est sacro-saint », a-t-il
poursuivi. Interrogés par l'AFP à Jérusalem, le bureau de Benjamin
Netanyahu ainsi que le porte-parole du ministère israélien des Affaires
étrangères n'ont pas souhaité commenter l'information. Après les
révélations sur l'ampleur du programme de surveillance de l'agence de
renseignements américaine NSA il y a deux ans, Barack Obama avait promis
de limiter l'espionnage visant les dirigeants de pays alliés. Selon le
Wall Street Journal de mardi, Barack Obama a toutefois trouvé que des «
raisons impérieuses de sécurité nationale » justifiaient la poursuite du
programme de surveillance de certains dirigeants, dont Benjamin
Netanyahu et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
L'administration aurait décidé de ne pas retirer ou désactiver les
dispositifs électroniques implantés pour surveiller les communications
étrangères, car ils auraient été difficiles à remettre en place en cas
de besoin. Barack Obama aurait à la place, selon le quotidien, demandé
que les systèmes piratés de communication d'alliés proches ne soient pas
surveillés systématiquement par la NSA tandis que d'autres seraient
restés sous la vigilance étroite de ses services. « Décider de ne plus
surveiller Bibi ? Évidemment que nous n'allions pas faire ça », a
déclaré un haut responsable américain au Wall Street Journal, sous le
couvert de l'anonymat.
Dans le cas de Benjamin Netanyahu, Washington se serait inquiété de
possibles efforts d'Israël pour surveiller de son côté les négociations
entre les États-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire, selon le
journal. En mars dernier, Israël avait démenti des informations du Wall
Street Journal selon lesquelles l'État hébreu espionnait les
négociations qui se tenaient alors sur le programme nucléaire iranien
entre Téhéran et les grandes puissances. La France s'était indignée en
juin des pratiques « inacceptables » des services secrets américains,
qui ont écouté pendant des années les présidents français, selon
WikiLeaks. Le portable de la chancelière allemande Angela Merkel avait
également été écouté, d'après les révélations de l'ancien consultant de
la NSA Edward Snowden.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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