Le Parlement grec a adopté mardi une résolution appelant le gouvernent
grec à reconnaître l'Etat palestinien lors d'une séance spéciale, en
présence du président palestinien Mahmud Abbas en visite officielle à
Athènes.
Tous les partis ont voté à l'Assemblée en faveur de ce texte appelant le
gouvernement grec "à promouvoir les procédures adéquates pour la
reconnaissance d'un Etat palestinien et tout effort diplomatique pour la
reprise des discussions pour la paix" dans la région, a indiqué le
président du Parlement Nikos Voutsis.
Pour Tassos Kourakis, vice-président du Parlement, ce vote est "un pas important vers la reconnaissance d'un Etat palestinien".
M. Abbas s'est dit "fier de se trouver dans le Parlement grec, le
sanctuaire de la démocratie", et remercié les députés grecs pour ce
vote, qui "contribue à la création d'un Etat palestinien".
Ce vote intervient une semaine après une résolution dans ce sens adoptée
à l'unanimité par la commission de la Défense et des Affaires
étrangères du Parlement.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait annoncé lundi à l'issue de
ses entretiens avec Mahmud Abbas l'officialisation du nom Palestine
sur les documents grecs en remplacement du terme "Autorité
palestinienne", utilisé jusqu'ici.
Il a souligné que "la Grèce s'engageait à l'instauration d'un Etat
palestinien viable, indépendant et souverain sur la base des frontières
fixées en 1967 et ayant comme capitale Jérusalem Est, un pays qui
coexistera pacifiquement avec Israël".
Le Parlement a décidé de procéder à ce vote à l'instar d'autres pays
européens, comme le Sénat en France, qui en décembre 2014 avait voté une
résolution sur la reconnaissance de l'Etat palestinien.
Le texte adopté par le Parlement grec est basé sur une série de
résolutions internationales, la décision du Parlement européen en
décembre 2014 et des votes dans des parlements d'autres pays dans ce
sens.
La visite de M. Abbas en Grèce est le signe "du renforcement" des
relations traditionnellement historiques entre les deux pays, a dit
lundi M. Tsipras.
La Grèce s'est rapprochée d'Israël ces dernières années, notamment en
matière énergétique, tout en conservant ses traditionnelles bonnes
relations avec les Palestiniens.
Concernant la reconnaissance proprement dite de l'Etat palestinien par
la Grèce, M. Tsipras a espéré qu'une "solution viable" serait trouvée
après "des discussions substantielles". La Grèce "jugera du bon moment"
pour cette reconnaissance, en tenant compte à la fois des "relations
fraternelles avec le peuple arabe et des relations de coopération avec
Israël", a-t-il noté.
"Nous voulons vraiment que le gouvernement grec suive la décision du
Parlement et reconnaisse officiellement l'Etat de Palestine dans les
frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale", a affirmé à l'AFP
Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP) depuis Ramallah.
Alexis Tsipras s'était rendu fin novembre en Israël et dans les
territoires palestiniens. C'est au cours de cette visite qu'il avait
invité M. Abbas à Athènes pour assister au vote du Parlement en faveur
de la reconnaissance de l'Etat palestinien.
Au total, 136 pays ont reconnu l'Etat palestinien, dont huit en Europe:
la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie,
Malte et Chypre l'ont reconnue avant leur entrée dans l'UE. La Suède a
suivi en octobre 2014.
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