dimanche 11 mai 2014

Israël/Palestine : Au moins 36 migrants sont morts et 42 autres sont portés disparus dans le naufrage d’une embarcation de fortune qui a coulé mardi au large de la Libye, a indiqué dimanche à l’AFP le porte-parole de la Marine libyenne. "L’embarcation a coulé à 4 kilomètres au large de Garabulli (à 50 km à l’est de Tripoli). Nous avons pu sauver 52 migrants de différentes nationalités africaines. 36 corps ont été repêchés jusqu’ici, dont 24 aujourd’hui", a indiqué le colonel Ayoub Kassem ajoutant que 42 personnes sont portées disparues. Il a ajouté qu’une femme enceinte figure parmi les 36 victimes. D’après le témoignage des rescapés, l’embarcation transportait 130 migrants du Mali, Sénégal, Gambie, Cameroun, Burkina Faso, ainsi que d’autres pays africains, a ajouté le colonel Kassem. Selon lui, la coque de l’embarcation était endommagée et s’est brisée sous le poids des passagers, peu de temps après avoir quitté la plage de Garabulli. La Libye est un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers de migrants en grande majorité africains. Parvenus sur les côtes libyennes, ils s’entassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers Malte ou l’île italienne de Lampedusa, au large de la Sicile. Plusieurs centaines d’entre eux y meurent chaque année.

Un comité ministériel israélien a approuvé dimanche un projet de loi qui pourrait bloquer à l’avenir toute libération de détenus palestiniens condamnés pour le meurtre d’Israéliens.
Cette initiative, promue par les partenaires les plus à droite de la coalition emmenée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a été votée par sept voix contre trois et sera soumise à la Knesset (parlement).
Le projet de loi, auquel s’opposent les centristes Tzipi Livni ou Yesh Atid, donnerait aux tribunaux la possibilité d’empêcher un meurtrier condamné à perpétuité de bénéficier d’une grâce présidentielle.
Les présidents israéliens ont dans la plupart des cas ces dernières années validé les libérations de détenus palestiniens acceptées par les gouvernements successifs de l’Etat hébreu dans le cadre de pourparlers de paix ou d’échanges avec les Palestiniens.
Israël a ainsi libéré 78 prisonniers "avec du sang israélien sur les mains" lors des négociations relancées l’an dernier par les Etats-Unis.
Mais le gouvernement Netanyahu a refusé de libérer comme promis un dernier groupe de 26 détenus, en accusant ses interlocuteurs palestiniens de ne pas vouloir prolonger les pourparlers. Les négociations ont capoté par la suite.
Wasel Abu Youssef, un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine, a estimé que ce projet de loi contre les amnisties bloquerait, s’il était adopté, toute chance de lancer un processus sérieux de négociation.
"Les meurtriers doivent mourir en prison, pas faire la fête chez eux", a écrit sur sa page Facebook le ministre de l’Economie Naftali Bennett, membre du parti ultranationaliste le Foyer juif, à l’origine du projet.

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