mardi 16 juillet 2013

Algérie : Abdelaziz Bouteflika doit rentrer en Algérie mardi

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, est rentré mardi à Alger, après un séjour de quelque 80 jours en France où il avait été hospitalisé à la suite d’un AVC.
M. Bouteflika "a regagné mardi Alger après avoir achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle", selon un communiqué de la présidence de la République, cité par l’agence APS. Le chef de l’Etat "poursuivra une période de repos et de rééducation", est-il ajouté.
En fauteuil roulant, selon une source aéroportuaire, le chef de l’Etat algérien avait embarqué à bord d’un avion qui a décollé peu après 13H30 (11H30 GMT) depuis l’aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis).
L’avion algérien est parti discrètement depuis un terminal de voyages d’affaires de l’aéroport, a constaté un journaliste de l’AFP.
Quelques minutes auparavant, un cortège comportant quelques berlines noires et un van blanc était arrivé sur la piste. Quelques motards de la police et des policiers en civil et armés s’étaient postés aux abords du terminal.
Après avoir été hospitalisé au Val-de-Grâce le 27 avril, le chef de l’Etat algérien avait été transféré à l’institution nationale des Invalides pour une période de réadaptation fonctionnelle.
M. Bouteflika a été le premier chef de l’Etat à manquer les festivités du 5-juillet, anniversaire de l’indépendance, marquées notamment par une cérémonie au ministère de la Défense où sont décorés les nouveaux hauts gradés.
Dans un bulletin de santé signé de ses "médecins accompagnateurs", rendu public le 11 juin, les professeurs Mohcène Sahraoui et Merzak Métresse y réaffirmaient que M. Bouteflika avait eu un accident vasculaire cérébral (AVC) le 27 avril "sans retentissement sur ses fonctions vitales".
Ils rappelaient que son transfert à Paris avait été décidé pour "un complément d’exploration, à l’issue de laquelle ses médecins lui ont recommandé d’observer, à l’institution nationale des Invalides, à Paris, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle en vue de consolider l’évolution favorable de son état de santé".
Le même jour, il avait reçu le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’armée, le général Salah Gaïd, ainsi qu’une équipe de la télévision officielle. "Le président a très bien réagi", avait assuré alors M. Sellal. Cette audience était survenue alors que des rumeurs alarmantes circulaient au sujet du chef de l’Etat et que des voix s’élevaient dans l’opposition pour réclamer au Conseil constitutionnel de déclarer la vacance du pouvoir permettant d’engager un intérim et d’organiser une nouvelle élection présidentielle.
M. Bouteflika a été réélu en avril 2009 pour un troisième quinquennat, qui doit se terminer dans neuf mois.
A la suite de l’audience aux Invalides, la télévision avait diffusé les premières images depuis son hospitalisation, destinées à faire taire les rumeurs sur son éventuel décès, relayées par la presse, en France et en Algérie.
Les images, muettes, le montraient habillé d’une robe de chambre, soulevant une tasse de café d’un bras mais avec une difficulté évidente à bouger l’autre.
Diffusées alors en boucle pour rassurer une opinion publique privée d’informations officielles sur la maladie du chef de l’Etat, les images avaient suscité du scepticisme comme le soulignait le quotidien Le Soir d’Algérie : "des images qui ne rassurent pas".
Si les institutions algériennes ont semblé fonctionner normalement durant son séjour à Paris, l’absence du chef de l’Etat est quand même apparue handicapante en raison des pouvoirs étendus qui lui sont conférés par la Constitution.
Son retour va notamment permettre la signature du budget rectificatif annuel et la mise en branle du mouvement diplomatique puisque c’est lui qui nomme aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Le président algérien avait déjà été hospitalisé fin 2005 pendant près d’un mois à Paris pour "un ulcère hémorragique", selon Alger.

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