lundi 22 juillet 2013

Irak : au moins 12 morts dans des attaques contre deux prisons

Un attentat suicide aux explosifs a tué lundi au moins 25 personnes à Mossoul dans le nord de l’Irak, quelques heures après la mort de 26 membres de forces de sécurité et l’évasion de centaines de détenus, liés pour certains au réseau islamiste al Qaïda, à l’issue d’attaques contre deux prisons près de Bagdad.
La multiplication des violences souligne la détérioration de la sécurité en Irak, deux jours après la mort de trente personnes dans plusieurs attentats à la voiture piégées contre des quartiers chiites de Bagdad.
Des kamikazes ont fait exploser dans la nuit des voitures piégées en enfonçant les portes de la prison d’Abu Ghraïb, dans la banlieue ouest de Bagdad, tandis que d’autres assaillants ont attaqué les gardes à l’aide de mortiers et de roquettes.
Les renforts envoyés de Bagdad se sont ensuite heurtés à des groupes d’attaquants sur la route qui mène à la prison, à l’intérieur de laquelle de nouveaux kamikazes sont entrés à pied et ont fait exploser leurs gilets remplis d’explosifs.
Dix policiers et quatre assaillants ont été tués au cours des combats, qui n’ont pris fin que lundi matin avec l’intervention de l’armée, alors que des centaines de prisonniers s’étaient déjà enfuis.
"Le nombre d’évadés dépasse 500, dont la plupart sont des responsables d’Al Qaïda qui ont été condamnés à mort", a expliqué Hakim al Zamili, un responsable de la commission parlementaire de sécurité et de défense. "Les forces de sécurité en ont arrêté certains, mais les autres sont toujours en liberté."
A Tadji, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bagdad, une attaque semblable a eu lieu, tuant seize soldats et six assaillants, mais les gardes ont empêché les détenus de s’évader.
"Il s’agit manifestement d’une attaque terroriste menée par Al Qaïda pour libérer des terroristes condamnés", a expliqué un responsable de la sécurité, tandis que plusieurs sources évoquent des complicités au sein des prisions.
Les attaques d’islamistes sunnites, appartenant parfois à l’Etat islamique d’Irak, la branche locale d’al Qaïda, se sont multipliées ces derniers mois contre la communauté chiite, qui domine le gouvernement irakien.
A Mossoul, à 390 kilomètres au nord de Bagdad, le conducteur d’un véhicule bourré d’explosifs a provoqué une explosion près d’un convoi de l’armée irakienne lundi matin, dans l’est de la ville, et a tué au moins 22 militaires et trois passants.
Dans l’ouest de Mossoul, une autre attaque a tué quatre policiers.
On ignore qui est à l’origine de ces deux attaques, mais les attentats suicide sont en général aussi attribués à Al Qaïda, qui regroupe actuellement ses hommes à Mossoul, troisième ville d’Irak et capitale de la province de Ninive, à prédominance sunnite.
Près de 600 personnes ont été tuées dans des attaques à caractère politique en Irak depuis le début du mois. On est toutefois encore loin des sommets atteints durant les années 2006 et 2007, quand on recensait plus de 3000 morts par mois.

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