dimanche 28 juillet 2013

Israël : le gouvernement approuve la libération de Palestiniens

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre d’une reprise des négociations de paix directes avec les Palestiniens, selon la radio publique.
Le conseil des ministres a adopté un texte prévoyant la libération de 104 prisonniers palestiniens détenus en Israël, par 13 votes pour, 7 votes contre et 2 absentions, selon la radio.

**

Pas de paix entre Israéliens et Palestiniens sans référendum
Le gouvernement israélien a approuvé ce dimanche un projet de loi prévoyant de soumettre à référendum tout accord de paix avec les Palestiniens, selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou. "Tout accord qui peut être conclu lors de négociations sera soumis à référendum", a indiqué le texte citant le chef du gouvernement. "C’est important que, pour de telles décisions historiques, chaque citoyen vote directement sur un sujet qui va décider de l’avenir du pays", a-t-il ajouté.
Selon un responsable palestinien, les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis trois ans, doivent reprendre mardi prochain à Washington. Israël n’a pas encore confirmé officiellement leur reprise. Selon un compte rendu de la réunion, le gouvernement a vu l’approbation de ce projet comme "urgent et important" et a indiqué qu’il demanderait au Parlement de se prononcer rapidement dessus. Les médias israéliens ont indiqué que le texte pourrait être présenté cette semaine au Parlement pour une première lecture. Le référendum serait ainsi la dernière étape pour entériner un accord de paix après l’approbation du gouvernement, puis celle du Parlement.
Ce projet de loi est vu comme un geste envers les ministres de droite qui appréhendent les concessions qui pourraient être demandées à Israël lors des négociations. Il obligerait ainsi la tenue d’une consultation populaire dans le cas où des territoires sous le contrôle israélien seraient cédés en vertu d’un accord de paix ou d’une décision du cabinet.
Alors que les noms des prisonniers n’ont pas encore été officiellement rendus publics, des personnes ayant tué des femmes et enfants israéliens et des Palestiniens soupçonnés de collaborer avec Israël figureraient parmi eux, selon les médias. Selon Almagor, une association représentant des victimes israéliennes des attentats palestiniens, la liste comprendrait aussi des personnes emprisonnées pour des affaires de droit commun. Ce projet a suscité des protestations parmi les familles des victimes israéliennes, les colons et certains partenaires de la coalition gouvernementale.
Selon les médias, le parti nationaliste religieux (Foyer juif) a l’intention de voter contre le projet, alors que le parti ultranationaliste Israël Beiteinou n’a pas donné de consigne de vote à ses ministres. Le propre parti de Benyamin Netanyahou, le Likoud, est quant à lui divisé sur la question, le vice-ministre de la Défense Danny Danon exhortant les ministres de cette formation à voter contre le projet. "Le message que nous donnons aux terroristes, c’est que, au bout du compte, nous les libérons en héros", a-t-il dit à la radio, qualifiant le projet d’"erreur diplomatique". Les commentateurs s’attendent cependant à ce que celui-ci soit adopté, même si c’est de justesse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire