lundi 29 juillet 2013

Tunisie : À Sidi Bouzid, le foyer de la désobéissance au pouvoir se rallume

La police a tiré lundi des gaz lacrymogènes destinés à disperser des manifestants réunis à Sidi Bouzid dans le centre-ouest de la Tunisie pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par les islamistes. La police a fait usage de gaz lacrymogènes lorsque les manifestants, rassemblés devant le gouvernorat (préfecture) et scandant des slogans contre Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, ont commencé à lui lancer des pierres, selon la même source.
Des centaines de protestataires se sont rassemblés dès 7 heures, avant de tenter d’interdire l’accès des fonctionnaires au siège du gouvernorat protégé par l’armée, à la reprise du travail lundi. Opposants et habitants de cette ville natale de l’opposant Mohamed Brahmi assassiné jeudi et qui a donné naissance au soulèvement de 2011 ont réclamé le départ du gouverneur (préfet), un proche d’Ennahda. "Ghannouchi assassin", À bas le parti des Frères (musulmans), à bas les tortionnaires du peuple", ont-ils scandé.
Samedi, la ville a entamé un mouvement de désobéissance encadré par le Front populaire (alliance de la gauche et nationalistes) et la section régionale de la centrale syndicale UGTT. Un conseil des notables a été mis en place pour la gestion des affaires de leur cité jusqu’à la chute du pouvoir actuel, mot d’ordre partagé dans tout le pays. Des conseils similaires ont été créés dans trois localités dépendant du chef-lieu Sidi Bouzid : Regueb, Mekessi et Menzel Bouzaine. Des milliers d’habitants avaient fait le déplacement à Tunis pour les funérailles de Brahmi samedi à Tunis.

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