Quelques heures après l'annonce de la victoire de Donald Trump, Benjamin
Netanyahu lui a téléphoné pour le féliciter de vive voix. Le président
élu a alors proposé au Premier ministre israélien de venir le rencontrer
à Washington. On ne sait pas si ce rendez-vous aura lieu avant
l'investiture du nouveau chef de l'exécutif américain. Il faut dire que
Donald Trump est un fidèle soutien du Likoud. Il avait participé à la
campagne électorale en faveur de Benjamin Netanyahu en 2013. C'est la
première fois, depuis son arrivée au pouvoir, en 1996 et sa réélection
en 2009, que Benjamin Netanyahu pourra discuter avec un président
républicain. Toutes ses relations avec un locataire démocrate à la
Maison-Blanche ont été difficiles.
En Israël, la droite est en fête. Avec l'élection de Donald Trump, elle
peut rêver d'une victoire absolue sur les Palestiniens. Le ton est donné
par Ariel Kahana, un éditorialiste du site d'information pro-colons NRG
pro-colons : « C'est une occasion historique qui ne se répétera pas. Si
seulement nous en avons le désir, nous pourrons annexer, bâtir, imposer
notre souveraineté, établir des faits accomplis (en Cisjordanie) et en
finir pour toujours avec le problème palestinien. » Moins brutal, mais
tout aussi clair, Naftali Bennett, le chef du Foyer juif, le parti des
colons, et ministre de l'Éducation, a déclaré : « La victoire de Donald
Trump est une occasion formidable pour Israël de rejeter immédiatement
l'idée d'un État palestinien. » Le rabbin Yehuda Glick, député du Likoud
et membre du mouvement pour la reconstruction du Temple juif, a invité
le nouveau président américain à venir à Jérusalem pour visiter et prier
sur le mont du Temple, qui est aussi l'Esplanade des Mosquées, le
troisième lieu saint de l'Islam. Tzipi Hotovely, ministre déléguée aux
Affaires étrangères, en a profité pour rappeler la promesse faite par le
candidat républicain : celle de transférer l'ambassade des États-Unis
de Tel-Aviv à Jérusalem.
Pour leur part, les experts en matière de défense posent la question
suivante : la nouvelle administration américaine va-t-elle annuler ou
renégocier l'accord sur le nucléaire iranien ? Si oui, disent-ils, cela
pourrait créer de nouvelles tensions dans la région.
À Ramallah, les responsables de l'OLP sont extrêmement inquiets. Le
président de l'Autorité autonome, Mahmud Abbas, a envoyé ses
félicitations à Donald Trump, tout en espérant que, « durant son mandat,
il sera possible de parvenir à la paix ». Saeb Erekat, le principal
négociateur palestinien, a rappelé que les administrations Bush et
Clinton s'étaient engagées en faveur de la solution à deux États, de
même que Barack Obama. « Cela doit être appliqué dès à présent. La paix
et la stabilité dans la région dépendent de la fin de l'occupation
israélienne », a-t-il ajouté. Toutes choses qui, à l'heure actuelle,
s'annoncent compliquées.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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