mercredi 17 juillet 2013

Égypte : un gouvernement sans Frères musulmans mais avec trois femmes

La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a annoncé quelques heures après la prestation de serment du nouveau gouvernement égyptien qu’elle se rendrait mercredi au Caire pour appeler à un "retour le plus rapidement possible à la transition démocratique". Le gouvernement a prêté mardi serment, moins de deux semaines après le renversement par l’armée du président Mohamed Morsi, alors que l’Égypte reste secouée par des violences meurtrières.
La nouvelle équipe gouvernementale, comprenant plus d’une trentaine de membres issus d’horizons divers, a immédiatement été rejetée par les Frères musulmans, le mouvement dont est issu Mohamed Morsi. "Nous ne reconnaissons pas sa légitimité ni son autorité", a réagi un porte-parole de la confrérie, Gehad el-Haddad. Une personnalité émerge de ce nouveau cabinet : le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée et homme-clé dans le renversement le 3 juillet de Mohamed Morsi, après des manifestations monstres réclamant son départ.
Le général Sissi demeure non seulement ministre de la Défense, mais hérite en plus d’un poste de vice-Premier ministre, au même titre que l’avocat d’affaires et économiste, Ziad Bahaa Eldin (ministre de la Coopération internationale), et l’universitaire Hossam Eissa (Enseignement supérieur). Le Premier ministre Hazem Beblawi, un économiste de 76 ans, avait déjà été chargé le 9 juillet dernier de former le cabinet par le président intérimaire choisi par l’armée, Adly Mansour. Le Prix Nobel de la paix et figure de l’opposition, Mohamed El Baradei, avait déjà prêté serment dimanche comme vice-président chargé des relations internationales.
Nabil Fahmy, un diplomate chevronné, ancien ambassadeur à Washington, prend la tête des Affaires étrangères, tandis qu’Ahmad Galal, un ancien de la Banque mondiale, devient ministre des Finances. Le nouveau gouvernement compte par ailleurs trois femmes ainsi que trois Coptes, une communauté chrétienne très hostile à l’ancien président islamiste. "C’est plutôt un gouvernement de rassemblement" de toutes les composantes de l’opposition à Mohamed Morsi, "et je pense qu’il y aura ensuite une tentative pour attirer quelques salafistes" - souvent en rivalité avec les Frères musulmans - pour l’élargir au-delà des formations laïques, a déclaré Hassan Nafaa, professeur de sciences politiques à l’université du Caire.
Diffusée par la télévision d’État, la prestation de serment du cabinet devant le président intérimaire représente une étape supplémentaire dans la transition politique. Celle-ci doit mener à l’adoption d’une nouvelle Constitution, puis à des législatives d’ici début 2014, avant la tenue d’une nouvelle présidentielle. Le nouveau gouvernement devra également faire face à une grave crise économique. Mardi, la présidence a exhorté toutes les forces politiques à participer à ses "efforts" de "réconciliation nationale". Mais les nouvelles autorités ont aussi récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables de la confrérie, dont son Guide suprême, Mohamed Badie.
Les violences ont fait plus d’une centaine de morts depuis le 3 juillet. Dans la nuit de lundi à mardi, sept personnes ont été tuées et plus de 260 blessées en marge de nouvelles manifestations de plusieurs dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi, qui occupent les abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, au Caire. Plus de 400 personnes ont été interpellées lors de ces affrontements, les premiers dans la capitale depuis ceux qui avaient fait 53 morts le 8 juillet devant la Garde républicaine. Les partisans de Mohamed Morsi, qui dénoncent un "coup d’État militaire" contre le premier président démocratiquement élu, affirment qu’ils ne cesseront leur mobilisation qu’à son retour.
Les anti-Morsi, qui reprochent au président déchu d’avoir gouverné au seul profit de sa confrérie et de ne pas avoir fait face à la crise économique, appellent eux aussi à des rassemblements réguliers, même si leur mobilisation semble avoir baissé. Lundi, le secrétaire d’État adjoint William Burns, premier haut responsable américain à se rendre au Caire depuis la chute de Mohamed Morsi, a appelé à l’apaisement et au dialogue "entre toutes les parties".
Catherine Ashton, en annonçant sa visite au Caire mercredi, a indiqué qu’elle rencontrerait le président par intérim Adly Mansour et des membres du nouveau gouvernement, et qu’elle s’entretiendra aussi "avec d’autres forces politiques et des représentants de la société civile." Mardi, Le Caire a vivement réagi à des déclarations du chef du gouvernement turc, l’islamiste Recep Tayyip Erdogan, exprimant leur "fort ressentiment". Recep Tayyip Erdogan a récemment affirmé que Mohamed Morsi restait le seul chef de l’État égyptien légitime. Sur le plan économique, l’agence de notation financière Standard and Poor’s a confirmé mardi la note de l’Égypte à "CCC+/C’" avec une perspective stable, rassurée par les aides promises par des pays du Golfe.


**

الحكومة المصرية الجديدة
في الآتي أسماء الوزراء في الحكومة المصرية التي ستقود البلاد خلال المرحلة الانتقالية.
حازم الببلاوي ـ رئيس مجلس الوزراء.
الفريق أول عبد الفتاح السيسي ـ وزير الدفاع ونائب أول لرئيس الوزراء.
زياد بهاء الدين ـ وزير التعاون الدولي ونائب رئيس الوزراء.
حسام عيسى ـ وزير التعليم العالي ونائب رئيس الوزراء.
أحمد جلال ـ وزير المال
إبراهيم محلب ـ وزير الإسكان والمرافق.
اسامة صالح ـ وزير الاستثمار.
رمزي جورج ـ وزير البحث العلمي.
محمد ابراهيم ـ وزير الآثار.
محمد صابر العرب ـ وزير الثقافة.
مها زين الدين ـ وزيرة الصحة.
الفريق عبد العزيز فاضل ـ وزير الطيران المدني.
طاهر أبو زيد ـ وزير الرياضة.
أحمد البرعي ـ وزير التضامن الاجتماعي.
كمال أبو عيطة ـ وزير القوى العاملة.
هشام زعزوع ـ وزير السياحة.
عاطف حلمي ـ وزير الاتصالات.
خالد عبد العزيز ـ وزير الشباب.
ليلى اسكندر ـ وزيرة البيئة.
الفريق رضا محمود حافظ ـ وزير الانتاج الحربي.
اللواء محمد ابراهيم ـ وزير الداخلية.
أحمد إمام ـ وزير الكهرباء.
أحمد سلطان ـ وزير النقل.
أشرف العربي ـ وزير التخطيط.
محمد عبد المطلب ـ وزير الري.
نبيل فهمي ـ وزير الخارجية.
أيمن أبو حديد ـ وزير الزراعة.
اللواء محمد ابو شادي ـ وزير التموين.
منير فخري عبد النور ـ وزير التجارة والصناعة.
محمود أبو النصر ـ وزير التربية والتعليم.
درية شرف الدين ـ وزيرة الإعلام.
شريف اسماعيل محمد ـ وزير البترول والثروة والمعدنية.
عادل لبيب ـ وزير التنمية المحلية.
محمد امين المهدي ـ وزير العدالة الانتقالية والمصالحة الوطنية.
محمد مختار جمعة مبروك ـ وزير الأوقاف.
امين المهدي ـ وزير العدل.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire