jeudi 12 juin 2014

Egypte : l’ex-ministre de l’Intérieur de Moubarak acquitté dans une affaire de corruption

L’ex-ministre de l’Intérieur sous le président Hosni Moubarak a été acquitté jeudi en Egypte dans une affaire de corruption pour laquelle il avait écopé de 12 ans de prison en première instance en 2011, mais reste détenu pour d’autres accusations.
Habib el-Adly, extrêmement redouté et pilier de la répression sous le régime de Moubarak jusqu’à la révolte populaire qui a chassé le "raïs" du pouvoir début 2011, a été acquitté par un tribunal du Caire après que la cour de Cassation eut ordonné un nouveau procès.
Mais M. Adly demeure détenu, condamné définitivement à trois ans de prison en février dernier pour une autre affaire de corruption et sous le coup d’un procès en appel, au côté de Moubarak, pour le meurtre de manifestants lors de la révolte de 2011, dans lequel les deux hommes avaient été condamnés à la perpétuité en première instance.
Il comparaissait pour blanchiment d’argent et enrichissement personnel illicite pour lequel un tribunal l’avait condamné en première instance à 12 ans de prison le 5 mai 2011. En 2012, la cour de Cassation avait cassé ce jugement et ordonné un nouveau procès. Le nouveau jugement a été rendu public jeudi mais pas encore ses attendus et motivations.
Honni par une grande partie de la population sous Moubarak parce que principal artisan de la répression, Habib el-Adly avait été en outre condamné en février dernier à trois ans de prison pour abus de pouvoir parce qu’il avait forcé des jeunes recrues de la police à travailler gratuitement dans sa propriété quand il était ministre.
Par ailleurs, celui qui fut une douzaine d’années le ministre de l’Intérieur de Moubarak, comparaît aux côtés de l’ex-président et six hauts anciens responsables des services de sécurité pour le meurtre de manifestants lors de la révolte populaire qui fit tomber son régime le 11 février 2011 au terme de 18 jours de manifestation.
M. Adly est accusé notamment d’avoir ordonné de tirer sur les manifestants. Pour ces accusations, MM. Moubarak et Adly avaient été condamnés à la prison à vie en juin 2012, avant que la cour de Cassation n’ordonne, là aussi, un nouveau procès, toujours en cours aujourd’hui.

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