C’était il y a 20 ans. Bien entouré par Yitzhak Rabin, Shimon Pérès
et Bill Clinton, Yasser Arafat signait ce qui pouvait apparaître comme
une issue heureuse et un compromis honorable, comme en Afrique du Sud.
Aujourd’hui tout ceci apparaît comme une gigantesque mystification.
Replongeons-nous sur la réalité de ces accords.
En Palestine, de la renaissance à l’Intifada
En 1948-49, non seulement la grande majorité des Palestinien-ne-s a été
expulsée de son propre pays, mais la question palestinienne a été
occultée et la Palestine rayée de la carte avec la complicité des
régimes arabes. La Jordanie annexe la Cisjordanie et Jérusalem-Est et
l’Égypte annexe Gaza. L’OLP n’est créée qu’en 1964 et c’est après la
défaite arabe de 1967 qu’elle devient réellement indépendante. L’OLP
représente alors l’ensemble des Palestiniens (territoires occupés,
Palestiniens d’Israël, réfugiés) et la totalité des partis politiques.
Les Palestiniens portent la guerre partout, mais ils vont subir de
graves défaites. D’abord Septembre Noir en 1970 quand le roi Hussein de
Jordanie (avec l’aide israélienne) massacre des milliers de Palestiniens
et expulse l’OLP de Jordanie. En 1975 quand éclate la guerre civile
libanaise, l’OLP alliée à la gauche libanaise remporte d’abord des
succès. Mais l’armée syrienne, contre toute attente, se retourne contre
les Palestiniens, Hafez el-Assad ne tolérant aucune indépendance. Les
Palestiniens subissent revers et massacres (Sabra et Chatila, Tell el
Zaatar). En 1983, Arafat est encerclé dans le nord du Liban avec les
troupes syriennes d’un côté et les vedettes israéliennes de l’autre.
L’OLP doit quitter le Proche-Orient pour Tunis où l’armée israélienne
les attaquera (1985).
C’est dans ce contexte qu’éclate l’Intifada (1987), révolte spontanée
des habitants des territoires occupés. La répression (menée par Yitzhak
Rabin) est féroce : « brisez-leur les jambes » proclame Rabin. Cette
révolte des pierres redonne espoir. La Jordanie renonce officiellement à
la Cisjordanie.
En 1988 à Alger, l’OLP reconnaît Israël dans ses frontières d’avant
1967. Le raisonnement d’Arafat est le suivant : on en est à la troisième
génération de réfugiés. Il faut un répit. L’idée est donc de s’appuyer
sur le fait que, si l’ONU a reconnu le nettoyage ethnique de 1948, il
n’en est pas de même pour les conquêtes de 1967. Arafat mettra tout son
poids pour obtenir cette décision. Les oppositions sont nombreuses et
certains groupes dissidents, armés par les dictateurs de Syrie, d’Irak
ou de Libye, entameront une campagne d’assassinats des proches d’Arafat.
Israël : comment la colonisation est devenue centrale
La décision de coloniser la Cisjordanie est probablement antérieure à la
guerre des 6 jours en juin 1967. Le plan Yigal Allon qui va être
appliqué, a déjà prévu les grands blocs de colonies et l’annexion de la
vallée du Jourdain. L’annexion de Jérusalem-Est dont la superficie est
décuplée est votée par la Knesset dès 1967. Tous les Premiers ministres
depuis un demi-siècle ont contribué à étendre et généraliser la
colonisation. Pendant toutes ces années, pour les dirigeants sionistes,
on ne parle des jamais des Palestiniens. On explique que les « Arabes »
peuvent accueillir les réfugiés et que l’État palestinien existe déjà,
en Jordanie. Il y a donc l’espoir de marginaliser définitivement les
Palestiniens, d’en faire les Indiens du Proche-Orient enfermés dans
leurs réserves et d’en expulser certains. Les dirigeants israéliens ne
réalisent pas qu’ils ont eux-mêmes tué leur projet historique d’État
juif ethniquement pur.
Plusieurs événements vont rendre les choses plus compliquées. Les
travaillistes (fondateurs de l’État d’Israël) ont perdu le pouvoir en
1977. Une partie de leur base n’accepte pas la dérive raciste et
impérialiste du pays au moment de la deuxième invasion du Liban. Des
gigantesques manifestations pacifistes ont lieu en 1982 et des
pacifistes plus radicaux prennent contact dès cette époque avec l’OLP.
En 1987, l’Intifada provoque le départ (et le licenciement) de 400000
travailleurs palestiniens. L’économie israélienne subit alors une
importante récession. C’est l’époque de l’éclatement de l’URSS et d’une
très importante émigration des Juifs soviétiques (environ 1500000
personnes). Israël a besoin d’argent pour financer cette arrivée
massive. Le président Bush (père) rêve d’un réaménagement du
Proche-Orient sous direction américaine. Le Premier ministre israélien
de l’époque (Yitzhak Shamir qui fut dans sa jeunesse terroriste et
collabo) traîne des pieds et sabote ouvertement la conférence de Madrid.
Bush refuse alors de cautionner le prêt bancaire israélien. Le
gouvernement Shamir tombe et Rabin gagne les élections (1992).
Oslo : l’esprit et la lettre
Que disent aujourd’hui des Palestiniens qui ont participé à l’époque aux
négociations avec les Israéliens ? « Nous, nous discutons comme des
Orientaux. Nous établissons un climat de confiance et le reste doit
suivre. Pour les Israéliens, l’important est ce qui est écrit. Alors,
quand on n’arrive pas à se mettre d’accord, on finit par signer l’heure
d’ouverture d’un check-point ». Que disent les négociateurs israéliens,
souvent issus de la bourgeoisie ashkénaze, quand ils rencontrent un
Palestinien ? « Nos droits sur cette terre sont indiscutables. Nous
voyons bien que vous avez un problème et nous allons voir ce que nous
pouvons faire pour vous ».
À aucun moment, les négociations ne se sont déroulées sur la base du
droit international ou de l’égalité des droits entre les différents
peuples. Arafat pensait signer « la paix des braves », « la paix contre
les territoires ». Pour les Israéliens, il y avait une obsession : que
les Palestiniens assurent la sécurité de l’occupant. Et il y avait une
volonté qui ne s’est jamais démentie : conserver l’essentiel du fait
accompli colonial. Il y avait à l’époque déjà près de 200000 colons en
additionnant Jérusalem et les premiers blocs de colonies et jamais les
Israéliens n’ont accepté de quelque façon que ce soit qu’ils aient comme
unique choix le fait de partir ou de devenir citoyens palestiniens.
La création de l’Autorité Palestinienne a d’entrée été une arme à double
tranchant. Elle faisait disparaître de fait l’OLP. Elle laissait très
peu d’espoir aux réfugiés vivant hors de Palestine, aux Palestiniens
d’Israël et même aux Palestiniens de Jérusalem. L’occupation ayant
désintégré l’économie palestinienne encore plus fragilisée par le
licenciement massif de ceux qui travaillaient en Israël, l’Autorité a
d’entrée fait vivre, avec de l’argent venu de l’étranger, des dizaines
de milliers de fonctionnaires et leurs familles.
Dans les accords d’Oslo, l’OLP a reconnu Israël dans ses frontières
d’avant 1967, mais Israël n’a reconnu que l’OLP. Il n’a jamais été
question de reconnaître un État palestinien et encore moins de
reconnaître la « ligne verte », la frontière internationalement
reconnue. Les accords d’Oslo ont permis aux dirigeants palestiniens
vivant à l’étranger de rentrer, ce qui a d’ailleurs créé des
antagonismes avec ceux qui avaient mené l’Intifada. En 1994, à Gaza ou
Jéricho, il y avait l’espérance que ces enclaves autonomes soient
l’embryon d’un nouvel État mais on en était très loin. Les négociateurs
palestiniens ont espéré trouver des « partenaires », des « sionistes à
visage humain » qui les aideraient à réaliser leurs projets. En fait,
les sionistes pouvaient avoir des divergences sur la façon de faire
capituler les Palestiniens, mais pas sur la finalité.
L’opposition aux accords
En Palestine, les partis de gauche, en particulier le FPLP, vont
d’entrée protester contre les accords. Le nouveau credo « deux peuples,
deux États », l’un ayant au mieux 22% de la Palestine historique, ne
convainc pas. La gauche palestinienne reste attachée à la revendication
d’un « État laïque et démocratique » sur l’ensemble de la Palestine
historique. De nombreuses personnalités, comme Edward Saïd, voient avec
beaucoup de perspicacité que cet accord entérine une forme de
capitulation et de renonciation à l’essentiel des revendications
historiques palestiniennes. Beaucoup protestent contre la disparition de
fait de l’OLP. Dans les camps palestiniens du Liban ou de Jordanie,
tout le monde comprend que les réfugiés seront sacrifiés sur l’autel des
négociations. La « Maison d’Orient » qui était la représentation
officieuse de l’OLP à Jérusalem-Est reste fermée et les Israéliens font
comprendre d’entrée que l’annexion de ce qui devrait être la capitale du
futur État palestinien est définitive.
Le Hamas qui est la branche palestinienne des Frères Musulmans est alors
en pleine ascension. Il va d’entrée s’opposer aux accords et lancer une
campagne d’attentats.
En Israël, la moitié de la société est hostile aux accords. Les colons
ne sont pas populaires, mais aucune force politique n’est décidée à les
affronter. Depuis 1967, tout a été fait pour que la colonisation soit
irréversible. La coalition hétérogène qui regroupe le Likoud et le
courant national-religieux est décidée à saboter toute négociation et à
empêcher tout retrait. Une campagne de haine et d’appel au meurtre est
lancée contre Rabin.
1993-1996 : les choix catastrophiques de Rabin et Pérès
Dès la signature des accords d’Oslo, les colons constituent une
véritable OAS et commencent les provocations. Le 25 février 1994, le
colon Baruch Goldstein (juif américain membre du parti fasciste Kach)
massacre 29 Palestiniens dans le Caveau des Patriarches à Hébron et en
blesse 125. Que fait Rabin ? L’occasion est rêvée d’expulser les colons
qui se sont installés dans le souk historique d’Hébron en y faisant
régner la terreur. Au contraire, Rabin envoie 2000 soldats pour les
protéger. 20 ans plus tard, les colons et l’armée sont toujours là. Le
souk a été ruiné. Un fragile grillage protège les habitants des ordures
que les colons déversent quotidiennement. Goldstein est aujourd’hui
vénéré comme un héros par les colons.
En Palestine, la situation économique se détériore rapidement. Les
accords d’Oslo rendent définitifs les licenciements de travailleurs
palestiniens. Le gouvernement israélien refuse les libérations de
prisonniers prévues par les accords ou ne les fait qu’au compte-goutte.
Il continue d’humilier quotidiennement la population palestinienne. Mais
surtout, il poursuit en l’accélérant même la colonisation : 60000
nouveaux colons entre les accords d’Oslo et l’assassinat de Rabin. À
Jérusalem-Est, Rabin essaie de confisquer de nouveaux terrains pour
« judaïser » la ville. Les députés palestiniens d’Israël mettront cette
tentative en échec. Pourquoi toutes ces décisions ? Parce que Rabin veut
faire entériner le fait accompli. Parce qu’il utilise le Hamas (en
faisant tout pour provoquer une guerre civile palestinienne) pour
affaiblir Arafat et l’obliger à accepter l’inacceptable.
Dès le début 1995, le « processus de paix » est mort. L’armée
israélienne multiplie les interventions armées, les colonies s’étendent
et le Hamas riposte par des attentats. L’échec est scellé le 24
septembre 1995 quand Arafat accepte à Taba la division des territoires
occupés en trois zones A, B et C qui consacre la transformation de la
Palestine en bantoustans non-viables et l’annexion de fait d’une large
partie de la Cisjordanie.
Quand Rabin est assassiné, l’assassin n’a fait qu’appliquer les appels
au meurtre proférés régulièrement par les dirigeants de la droite et les
rabbins des colonies.
Il y avait encore une occasion d’enrayer la mort d’Oslo en utilisant
l’énorme émotion causée par l’assassinat de Rabin le 4 novembre 1995. En
quelques mois, Shimon Pérès va mener une politique pitoyable. Alors que
le Hamas a décrété la trêve et qu’Arafat essaie de les convaincre de se
présenter aux élections législatives, Pérès fait assassiner par le Shin
Beth (les services secrets) Yahia Ayache qualifié « d’artificier du
Hamas ». 100000 personnes assistent à ses obsèques et le Hamas
entreprend une campagne d’attentats en représailles. La Palestine est
bouclée.
Sur le front libanais, après quelques incidents avec le Hezbollah, Pérès
fait bombarder le village de Cana (106 morts pourtant réfugiés dans un
camp de l’ONU le 18 avril 1996). Le Sud-Liban est rasé (400000 personnes
déplacées).
Pour les prochaines élections, Pérès affirme qu’il n’évacuera pas les
colonies et ne signera aucune paix sans référendum. Il perd
définitivement toute possibilité de soutien chez les Palestiniens
d’Israël. Les électeurs israéliens préfèreront l’original à la copie et
Nétanyahou qui a mené sa campagne contre les accords d’Oslo, est élu en
juin 1996.
Processus de paix ou exigence de capitulation ?
Alors qu’Oslo est mort, la « communauté internationale » va maintenir le
mythe d’un « processus de paix ». Régulièrement, alors que le rouleau
compresseur de la colonisation, des humiliations, des emprisonnements et
de la destruction de la société palestinienne avance inexorablement, on
convoque les Palestiniens et on les somme de « signer » un accord. Dans
« Le rêve brisé », Charles Enderlin raconte comment, à Taba en 2002,
Ehud Barak prétendra avoir « fait des offres généreuses » à Arafat. Ces
offres consistaient à conserver l’essentiel de Jérusalem-Est et des
blocs de colonies en interdisant toute possibilité de retour pour
l’écrasante majorité des réfugiés. Enderlin montre comment Clinton sait
que la responsabilité de l’échec incombe aux Israéliens. Néanmoins, il
somme Arafat de signer en le menaçant sinon « d’être un homme mort ».
« Nous vous ferons porter la responsabilité de l’échec ». Barak lancera
aussitôt le slogan meurtrier : « nous n’avons pas de partenaire pour la
paix ».
Toutes les séances de négociations qui suivront (sous direction
américaine) et qu’Abbas acceptera (feuille de route, quartet, Annapolis
…) seront de sinistres comédies où à aucun moment, les Israéliens ne
feront même semblant de faire la moindre concession pour donner un peu
de grain à moudre à leurs interlocuteurs.
Pour Sharon qui a succédé à Barak, le mot d’ordre est « d’achever la guerre de 48 » tout en maintenant la fiction d’Oslo.
Parmi les conséquences d’Oslo, il faut bien sûr citer le résultat des
élections de janvier 2006 en Palestine. Une partie du vote palestinien
peut s’expliquer par une adhésion idéologique à un parti religieux (le
Hamas), mais principalement les Palestiniens ont émis un double vote de
protestation : contre la corruption et contre les accords d’Oslo.
La corruption de l’Autorité Palestinienne est quelque chose
d’inévitable : voilà un pays sans État avec un pseudo gouvernement
chargé d’assurer la sécurité de l’occupant et de redistribuer de
l’argent venu de l’étranger, argent qui permet la survie de 20% de la
population. En 2006, on est plus de 12 ans après Oslo. Les Palestiniens
disent clairement non à l’illusion d’un processus de paix qui perpétue
et étend la colonisation et l’étranglement de la Palestine.
Il faut d’ailleurs noter qu’après sa victoire militaire à Gaza, le Hamas
sera confronté aux mêmes contradictions. Comment gérer un territoire où
la réalité du pouvoir appartient à l’occupant sans se rendre complice
et sans tomber dans le clientélisme ?
Et maintenant ?
Le compromis généreux proposé par les Palestiniens en 1988 est
définitivement mort. Ce ne sont pas les Palestiniens qui l’ont tué mais
la direction sioniste. Celle-ci a définitivement choisi de tuer son
propre projet historique d’État juif homogène. Entre Méditerranée et
Jourdain, il y a désormais 50% de Palestiniens atomisés, bantoustanisés,
éclatés, avec divers statuts d’oppression et de discrimination. Dans la
logique israélienne, les options restent le « transfert » (l’expulsion
des Palestiniens au-delà du Jourdain), la marginalisation totale de
Palestiniens enfermés dans leurs « réserves » ou plus probablement la
gestion de plus en plus assumée de l’apartheid.
L’idée de s’appuyer sur la non-reconnaissance par l’ONU et la communauté
internationale de la conquête de 1967 n’a mené nulle part. Israël n’a
jamais été sanctionné, ni pour les constructions de colonies, ni pour la
construction du mur (condamné par la Cour de La Haye), ni pour les
tortures en prison, ni pour l’utilisation d’armes interdites (bombes à
fragmentation, uranium appauvri), ni pour les attaques meurtrières
contre des civils comme « Plomb Durci » en 2008-2009. La reconnaissance
de la Palestine comme État non-membre à l’ONU n’a rien changé sur le
terrain, faute de sanctions.
Il y a aujourd’hui 600000 Israéliens qui vivent au-delà de la « ligne
verte ». Les évacuer coûterait 20% de PIB à l’occupant. Vouloir
ressusciter Oslo en martelant des slogans comme « deux peuples, deux
États » ou « un État palestinien sur la base des frontières 1967 »
(pourquoi 22% de la Palestine quand ils forment 50% de la population ?)
est une impasse.
L’Autorité Palestinienne n’a plus de légitimité. L’élection de son
président date de 2005. Elle ne représente clairement qu’une partie
parmi d’autres des Palestiniens. Elle n’est en rien l’embryon d’un futur
État. Au contraire, elle maintient la fiction d’un processus qui permet
à la colonisation de toujours avancer. Elle permet à l’occupant de ne
pas avoir à assumer les conséquences de l’occupation.
La mise en sommeil de l’OLP qui représentait la Palestine dans toute sa diversité est un manque terrible.
On est entré de fait dans une nouvelle période : une lutte antiapartheid
et pour l’égalité des droits sur un espace unique où les dominés
forment 50% de la population. Cette résistance sera longue. Elle passe
par la délégitimation d’un État raciste coupable du crime d’apartheid,
par des sanctions et par le boycott.
Pierre Stambul
Intervention à Nîmes (13 novembre 2013)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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