Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a demandé mercredi à la
communauté internationale de faire pression sur Israël afin que les
prochaines élections palestiniennes aient également lieu à Jérusalem-Est
occupée et annexée.
Le gouvernement d’union palestinien, qui a été intronisé lundi, est
chargé de préparer des élections présidentielle et législatives dans les
Territoires palestiniens d’ici la fin de l’année, selon les termes de
l’accord de réconciliation signé le 23 avril entre l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP), dominée par le parti nationaliste
Fatah de Mahmud Abbas, et le mouvement islamiste Hamas.
"Le Premier ministre a renouvelé l’appel du gouvernement palestinien
auprès de la communauté internationale pour qu’elle intervienne et fasse
pression sur Israël pour que les élections soient organisées à
Jérusalem-Est", a indiqué un communiqué du bureau de M. Hamdallah à
l’issue d’une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec des diplomates
étrangers, dont le directeur du bureau du représentant du Quartette pour
le Proche-Orient (ONU, Union européenne, Russie et Etats-Unis) à
Jérusalem, Mark Singleton.
"Le gouvernement ne pourra pas garantir le caractère libre et
démocratique de ces élections sans Jérusalem-Est", souligne le
communiqué.
Les Palestiniens veulent faire du secteur oriental de la ville la
capitale du futur Etat de Palestine tandis qu’Israël considère Jérusalem
comme sa capitale "indivisible". La communauté internationale,
Etats-Unis compris, ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est,
occupée et annexée depuis 47 ans.
Tony Blair, l’envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient a téléphoné
mercredi à M. Hamdallah et salué "l’engagement du gouvernement à
respecter les accords, traités et initiatives internationales auxquels
l’OLP a adhéré", a ajouté le bureau du Premier ministre palestinien,
Rami Hamdallah.
Le nouveau gouvernement, composé de personnalités indépendantes et
soutenu par le Hamas, a prêté serment lundi et a tenu mardi à Ramallah
(en Cisjordanie occupée) son premier conseil des ministres.
Depuis l’intronisation de son gouvernement, Rami Hamdallah a multiplié
les rencontres avec des représentants de la communauté internationale,
dont le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient,
Robert Serry, à qui il a affirmé que la principale mission du nouveau
gouvernement était de "préparer des élections démocratiques".
Le gouvernement de "consensus national" pourrait se rendre bientôt à
Gaza, emmené par le président palestinien Mahmud Abbas, selon les
médias palestiniens. Ce serait la première visite de Mahmud Abbas dans
l’enclave palestinienne depuis 2007 et les violents affrontements entre
les militants du Fatah et ceux du Hamas.
Toutefois, aucune date n’a encore été fixée, a-t-on appris de source proche de la présidence palestinienne.
Israël a déjà décidé, en guise de représailles, d’interdire aux nouveaux
ministres palestiniens de circuler librement entre la Cisjordanie, dont
les zones autonomes sont administrées par l’Autorité palestinienne de
Mahmud Abbas, et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
A Gaza, deux ministres du nouveau gouvernement originaires de l’enclave
sous blocus israélien —le ministre de la Justice Salim al-Saqa et son
confrère de l’Habitat et des Travaux publics, Mufid al-Hasayneh— se
sont installés mercredi dans leurs bureaux après que le Hamas en ait
rendu les clés conformément à l’accord de réconciliation.
Deux autres membres du gouvernement d’union doivent prendre possession de leurs ministères dans les prochains jours à Gaza.
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