C’était il y a 20 ans. Bien entouré par Yitzhak Rabin, Shimon Pérès
et Bill Clinton, Yasser Arafat signait ce qui pouvait apparaître comme
une issue heureuse et un compromis honorable, comme en Afrique du Sud.
Aujourd’hui tout ceci apparaît comme une gigantesque mystification.
Replongeons-nous sur la réalité de ces accords.
En Palestine, de la renaissance à l’Intifada
En 1948-49, non seulement la grande majorité des Palestinien-ne-s a été
expulsée de son propre pays, mais la question palestinienne a été
occultée et la Palestine rayée de la carte avec la complicité des
régimes arabes. La Jordanie annexe la Cisjordanie et Jérusalem-Est et
l’Égypte annexe Gaza. L’OLP n’est créée qu’en 1964 et c’est après la
défaite arabe de 1967 qu’elle devient réellement indépendante. L’OLP
représente alors l’ensemble des Palestiniens (territoires occupés,
Palestiniens d’Israël, réfugiés) et la totalité des partis politiques.
Les Palestiniens portent la guerre partout, mais ils vont subir de
graves défaites. D’abord Septembre Noir en 1970 quand le roi Hussein de
Jordanie (avec l’aide israélienne) massacre des milliers de Palestiniens
et expulse l’OLP de Jordanie. En 1975 quand éclate la guerre civile
libanaise, l’OLP alliée à la gauche libanaise remporte d’abord des
succès. Mais l’armée syrienne, contre toute attente, se retourne contre
les Palestiniens, Hafez el-Assad ne tolérant aucune indépendance. Les
Palestiniens subissent revers et massacres (Sabra et Chatila, Tell el
Zaatar). En 1983, Arafat est encerclé dans le nord du Liban avec les
troupes syriennes d’un côté et les vedettes israéliennes de l’autre.
L’OLP doit quitter le Proche-Orient pour Tunis où l’armée israélienne
les attaquera (1985).
C’est dans ce contexte qu’éclate l’Intifada (1987), révolte spontanée
des habitants des territoires occupés. La répression (menée par Yitzhak
Rabin) est féroce : « brisez-leur les jambes » proclame Rabin. Cette
révolte des pierres redonne espoir. La Jordanie renonce officiellement à
la Cisjordanie.
En 1988 à Alger, l’OLP reconnaît Israël dans ses frontières d’avant
1967. Le raisonnement d’Arafat est le suivant : on en est à la troisième
génération de réfugiés. Il faut un répit. L’idée est donc de s’appuyer
sur le fait que, si l’ONU a reconnu le nettoyage ethnique de 1948, il
n’en est pas de même pour les conquêtes de 1967. Arafat mettra tout son
poids pour obtenir cette décision. Les oppositions sont nombreuses et
certains groupes dissidents, armés par les dictateurs de Syrie, d’Irak
ou de Libye, entameront une campagne d’assassinats des proches d’Arafat.
Israël : comment la colonisation est devenue centrale
La décision de coloniser la Cisjordanie est probablement antérieure à la
guerre des 6 jours en juin 1967. Le plan Yigal Allon qui va être
appliqué, a déjà prévu les grands blocs de colonies et l’annexion de la
vallée du Jourdain. L’annexion de Jérusalem-Est dont la superficie est
décuplée est votée par la Knesset dès 1967. Tous les Premiers ministres
depuis un demi-siècle ont contribué à étendre et généraliser la
colonisation. Pendant toutes ces années, pour les dirigeants sionistes,
on ne parle des jamais des Palestiniens. On explique que les « Arabes »
peuvent accueillir les réfugiés et que l’État palestinien existe déjà,
en Jordanie. Il y a donc l’espoir de marginaliser définitivement les
Palestiniens, d’en faire les Indiens du Proche-Orient enfermés dans
leurs réserves et d’en expulser certains. Les dirigeants israéliens ne
réalisent pas qu’ils ont eux-mêmes tué leur projet historique d’État
juif ethniquement pur.
Plusieurs événements vont rendre les choses plus compliquées. Les
travaillistes (fondateurs de l’État d’Israël) ont perdu le pouvoir en
1977. Une partie de leur base n’accepte pas la dérive raciste et
impérialiste du pays au moment de la deuxième invasion du Liban. Des
gigantesques manifestations pacifistes ont lieu en 1982 et des
pacifistes plus radicaux prennent contact dès cette époque avec l’OLP.
En 1987, l’Intifada provoque le départ (et le licenciement) de 400000
travailleurs palestiniens. L’économie israélienne subit alors une
importante récession. C’est l’époque de l’éclatement de l’URSS et d’une
très importante émigration des Juifs soviétiques (environ 1500000
personnes). Israël a besoin d’argent pour financer cette arrivée
massive. Le président Bush (père) rêve d’un réaménagement du
Proche-Orient sous direction américaine. Le Premier ministre israélien
de l’époque (Yitzhak Shamir qui fut dans sa jeunesse terroriste et
collabo) traîne des pieds et sabote ouvertement la conférence de Madrid.
Bush refuse alors de cautionner le prêt bancaire israélien. Le
gouvernement Shamir tombe et Rabin gagne les élections (1992).
Oslo : l’esprit et la lettre
Que disent aujourd’hui des Palestiniens qui ont participé à l’époque aux
négociations avec les Israéliens ? « Nous, nous discutons comme des
Orientaux. Nous établissons un climat de confiance et le reste doit
suivre. Pour les Israéliens, l’important est ce qui est écrit. Alors,
quand on n’arrive pas à se mettre d’accord, on finit par signer l’heure
d’ouverture d’un check-point ». Que disent les négociateurs israéliens,
souvent issus de la bourgeoisie ashkénaze, quand ils rencontrent un
Palestinien ? « Nos droits sur cette terre sont indiscutables. Nous
voyons bien que vous avez un problème et nous allons voir ce que nous
pouvons faire pour vous ».
À aucun moment, les négociations ne se sont déroulées sur la base du
droit international ou de l’égalité des droits entre les différents
peuples. Arafat pensait signer « la paix des braves », « la paix contre
les territoires ». Pour les Israéliens, il y avait une obsession : que
les Palestiniens assurent la sécurité de l’occupant. Et il y avait une
volonté qui ne s’est jamais démentie : conserver l’essentiel du fait
accompli colonial. Il y avait à l’époque déjà près de 200000 colons en
additionnant Jérusalem et les premiers blocs de colonies et jamais les
Israéliens n’ont accepté de quelque façon que ce soit qu’ils aient comme
unique choix le fait de partir ou de devenir citoyens palestiniens.
La création de l’Autorité Palestinienne a d’entrée été une arme à double
tranchant. Elle faisait disparaître de fait l’OLP. Elle laissait très
peu d’espoir aux réfugiés vivant hors de Palestine, aux Palestiniens
d’Israël et même aux Palestiniens de Jérusalem. L’occupation ayant
désintégré l’économie palestinienne encore plus fragilisée par le
licenciement massif de ceux qui travaillaient en Israël, l’Autorité a
d’entrée fait vivre, avec de l’argent venu de l’étranger, des dizaines
de milliers de fonctionnaires et leurs familles.
Dans les accords d’Oslo, l’OLP a reconnu Israël dans ses frontières
d’avant 1967, mais Israël n’a reconnu que l’OLP. Il n’a jamais été
question de reconnaître un État palestinien et encore moins de
reconnaître la « ligne verte », la frontière internationalement
reconnue. Les accords d’Oslo ont permis aux dirigeants palestiniens
vivant à l’étranger de rentrer, ce qui a d’ailleurs créé des
antagonismes avec ceux qui avaient mené l’Intifada. En 1994, à Gaza ou
Jéricho, il y avait l’espérance que ces enclaves autonomes soient
l’embryon d’un nouvel État mais on en était très loin. Les négociateurs
palestiniens ont espéré trouver des « partenaires », des « sionistes à
visage humain » qui les aideraient à réaliser leurs projets. En fait,
les sionistes pouvaient avoir des divergences sur la façon de faire
capituler les Palestiniens, mais pas sur la finalité.
L’opposition aux accords
En Palestine, les partis de gauche, en particulier le FPLP, vont
d’entrée protester contre les accords. Le nouveau credo « deux peuples,
deux États », l’un ayant au mieux 22% de la Palestine historique, ne
convainc pas. La gauche palestinienne reste attachée à la revendication
d’un « État laïque et démocratique » sur l’ensemble de la Palestine
historique. De nombreuses personnalités, comme Edward Saïd, voient avec
beaucoup de perspicacité que cet accord entérine une forme de
capitulation et de renonciation à l’essentiel des revendications
historiques palestiniennes. Beaucoup protestent contre la disparition de
fait de l’OLP. Dans les camps palestiniens du Liban ou de Jordanie,
tout le monde comprend que les réfugiés seront sacrifiés sur l’autel des
négociations. La « Maison d’Orient » qui était la représentation
officieuse de l’OLP à Jérusalem-Est reste fermée et les Israéliens font
comprendre d’entrée que l’annexion de ce qui devrait être la capitale du
futur État palestinien est définitive.
Le Hamas qui est la branche palestinienne des Frères Musulmans est alors
en pleine ascension. Il va d’entrée s’opposer aux accords et lancer une
campagne d’attentats.
En Israël, la moitié de la société est hostile aux accords. Les colons
ne sont pas populaires, mais aucune force politique n’est décidée à les
affronter. Depuis 1967, tout a été fait pour que la colonisation soit
irréversible. La coalition hétérogène qui regroupe le Likoud et le
courant national-religieux est décidée à saboter toute négociation et à
empêcher tout retrait. Une campagne de haine et d’appel au meurtre est
lancée contre Rabin.
1993-1996 : les choix catastrophiques de Rabin et Pérès
Dès la signature des accords d’Oslo, les colons constituent une
véritable OAS et commencent les provocations. Le 25 février 1994, le
colon Baruch Goldstein (juif américain membre du parti fasciste Kach)
massacre 29 Palestiniens dans le Caveau des Patriarches à Hébron et en
blesse 125. Que fait Rabin ? L’occasion est rêvée d’expulser les colons
qui se sont installés dans le souk historique d’Hébron en y faisant
régner la terreur. Au contraire, Rabin envoie 2000 soldats pour les
protéger. 20 ans plus tard, les colons et l’armée sont toujours là. Le
souk a été ruiné. Un fragile grillage protège les habitants des ordures
que les colons déversent quotidiennement. Goldstein est aujourd’hui
vénéré comme un héros par les colons.
En Palestine, la situation économique se détériore rapidement. Les
accords d’Oslo rendent définitifs les licenciements de travailleurs
palestiniens. Le gouvernement israélien refuse les libérations de
prisonniers prévues par les accords ou ne les fait qu’au compte-goutte.
Il continue d’humilier quotidiennement la population palestinienne. Mais
surtout, il poursuit en l’accélérant même la colonisation : 60000
nouveaux colons entre les accords d’Oslo et l’assassinat de Rabin. À
Jérusalem-Est, Rabin essaie de confisquer de nouveaux terrains pour
« judaïser » la ville. Les députés palestiniens d’Israël mettront cette
tentative en échec. Pourquoi toutes ces décisions ? Parce que Rabin veut
faire entériner le fait accompli. Parce qu’il utilise le Hamas (en
faisant tout pour provoquer une guerre civile palestinienne) pour
affaiblir Arafat et l’obliger à accepter l’inacceptable.
Dès le début 1995, le « processus de paix » est mort. L’armée
israélienne multiplie les interventions armées, les colonies s’étendent
et le Hamas riposte par des attentats. L’échec est scellé le 24
septembre 1995 quand Arafat accepte à Taba la division des territoires
occupés en trois zones A, B et C qui consacre la transformation de la
Palestine en bantoustans non-viables et l’annexion de fait d’une large
partie de la Cisjordanie.
Quand Rabin est assassiné, l’assassin n’a fait qu’appliquer les appels
au meurtre proférés régulièrement par les dirigeants de la droite et les
rabbins des colonies.
Il y avait encore une occasion d’enrayer la mort d’Oslo en utilisant
l’énorme émotion causée par l’assassinat de Rabin le 4 novembre 1995. En
quelques mois, Shimon Pérès va mener une politique pitoyable. Alors que
le Hamas a décrété la trêve et qu’Arafat essaie de les convaincre de se
présenter aux élections législatives, Pérès fait assassiner par le Shin
Beth (les services secrets) Yahia Ayache qualifié « d’artificier du
Hamas ». 100000 personnes assistent à ses obsèques et le Hamas
entreprend une campagne d’attentats en représailles. La Palestine est
bouclée.
Sur le front libanais, après quelques incidents avec le Hezbollah, Pérès
fait bombarder le village de Cana (106 morts pourtant réfugiés dans un
camp de l’ONU le 18 avril 1996). Le Sud-Liban est rasé (400000 personnes
déplacées).
Pour les prochaines élections, Pérès affirme qu’il n’évacuera pas les
colonies et ne signera aucune paix sans référendum. Il perd
définitivement toute possibilité de soutien chez les Palestiniens
d’Israël. Les électeurs israéliens préfèreront l’original à la copie et
Nétanyahou qui a mené sa campagne contre les accords d’Oslo, est élu en
juin 1996.
Processus de paix ou exigence de capitulation ?
Alors qu’Oslo est mort, la « communauté internationale » va maintenir le
mythe d’un « processus de paix ». Régulièrement, alors que le rouleau
compresseur de la colonisation, des humiliations, des emprisonnements et
de la destruction de la société palestinienne avance inexorablement, on
convoque les Palestiniens et on les somme de « signer » un accord. Dans
« Le rêve brisé », Charles Enderlin raconte comment, à Taba en 2002,
Ehud Barak prétendra avoir « fait des offres généreuses » à Arafat. Ces
offres consistaient à conserver l’essentiel de Jérusalem-Est et des
blocs de colonies en interdisant toute possibilité de retour pour
l’écrasante majorité des réfugiés. Enderlin montre comment Clinton sait
que la responsabilité de l’échec incombe aux Israéliens. Néanmoins, il
somme Arafat de signer en le menaçant sinon « d’être un homme mort ».
« Nous vous ferons porter la responsabilité de l’échec ». Barak lancera
aussitôt le slogan meurtrier : « nous n’avons pas de partenaire pour la
paix ».
Toutes les séances de négociations qui suivront (sous direction
américaine) et qu’Abbas acceptera (feuille de route, quartet, Annapolis
…) seront de sinistres comédies où à aucun moment, les Israéliens ne
feront même semblant de faire la moindre concession pour donner un peu
de grain à moudre à leurs interlocuteurs.
Pour Sharon qui a succédé à Barak, le mot d’ordre est « d’achever la guerre de 48 » tout en maintenant la fiction d’Oslo.
Parmi les conséquences d’Oslo, il faut bien sûr citer le résultat des
élections de janvier 2006 en Palestine. Une partie du vote palestinien
peut s’expliquer par une adhésion idéologique à un parti religieux (le
Hamas), mais principalement les Palestiniens ont émis un double vote de
protestation : contre la corruption et contre les accords d’Oslo.
La corruption de l’Autorité Palestinienne est quelque chose
d’inévitable : voilà un pays sans État avec un pseudo gouvernement
chargé d’assurer la sécurité de l’occupant et de redistribuer de
l’argent venu de l’étranger, argent qui permet la survie de 20% de la
population. En 2006, on est plus de 12 ans après Oslo. Les Palestiniens
disent clairement non à l’illusion d’un processus de paix qui perpétue
et étend la colonisation et l’étranglement de la Palestine.
Il faut d’ailleurs noter qu’après sa victoire militaire à Gaza, le Hamas
sera confronté aux mêmes contradictions. Comment gérer un territoire où
la réalité du pouvoir appartient à l’occupant sans se rendre complice
et sans tomber dans le clientélisme ?
Et maintenant ?
Le compromis généreux proposé par les Palestiniens en 1988 est
définitivement mort. Ce ne sont pas les Palestiniens qui l’ont tué mais
la direction sioniste. Celle-ci a définitivement choisi de tuer son
propre projet historique d’État juif homogène. Entre Méditerranée et
Jourdain, il y a désormais 50% de Palestiniens atomisés, bantoustanisés,
éclatés, avec divers statuts d’oppression et de discrimination. Dans la
logique israélienne, les options restent le « transfert » (l’expulsion
des Palestiniens au-delà du Jourdain), la marginalisation totale de
Palestiniens enfermés dans leurs « réserves » ou plus probablement la
gestion de plus en plus assumée de l’apartheid.
L’idée de s’appuyer sur la non-reconnaissance par l’ONU et la communauté
internationale de la conquête de 1967 n’a mené nulle part. Israël n’a
jamais été sanctionné, ni pour les constructions de colonies, ni pour la
construction du mur (condamné par la Cour de La Haye), ni pour les
tortures en prison, ni pour l’utilisation d’armes interdites (bombes à
fragmentation, uranium appauvri), ni pour les attaques meurtrières
contre des civils comme « Plomb Durci » en 2008-2009. La reconnaissance
de la Palestine comme État non-membre à l’ONU n’a rien changé sur le
terrain, faute de sanctions.
Il y a aujourd’hui 600000 Israéliens qui vivent au-delà de la « ligne
verte ». Les évacuer coûterait 20% de PIB à l’occupant. Vouloir
ressusciter Oslo en martelant des slogans comme « deux peuples, deux
États » ou « un État palestinien sur la base des frontières 1967 »
(pourquoi 22% de la Palestine quand ils forment 50% de la population ?)
est une impasse.
L’Autorité Palestinienne n’a plus de légitimité. L’élection de son
président date de 2005. Elle ne représente clairement qu’une partie
parmi d’autres des Palestiniens. Elle n’est en rien l’embryon d’un futur
État. Au contraire, elle maintient la fiction d’un processus qui permet
à la colonisation de toujours avancer. Elle permet à l’occupant de ne
pas avoir à assumer les conséquences de l’occupation.
La mise en sommeil de l’OLP qui représentait la Palestine dans toute sa diversité est un manque terrible.
On est entré de fait dans une nouvelle période : une lutte antiapartheid
et pour l’égalité des droits sur un espace unique où les dominés
forment 50% de la population. Cette résistance sera longue. Elle passe
par la délégitimation d’un État raciste coupable du crime d’apartheid,
par des sanctions et par le boycott.
Pierre Stambul
Intervention à Nîmes (13 novembre 2013)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
jeudi 14 novembre 2013
Israël/Palestine : Rassemblement à Bethléem
Rassemblement à Bethléem (Cisjordanie) à l’occasion de la visite, la
semaine dernière, de John Kerry pour relancer les négociations.
(Photo Hazem Badr)
(Photo Hazem Badr)
Israël/Palestine : les négociateurs palestiniens démissionnent, Abbas refuse
Les négociateurs palestiniens aux pourparlers de paix avec Israël ont
présenté leur démission pour protester contre la poursuite de la
colonisation, mais le président Mahmud Abbas ne l’a pas acceptée pour
le moment, ont annoncé mercredi deux d’entre eux.
Alors que les négociations de paix israélo-palestiniennes sont actuellement dans l’impasse, le secrétaire d’Etat John Kerry qui était en mission au Proche-Orient la semaine dernière, doit revenir dans la région avant la fin du mois, ont affirmé des sources palestiniennes. Mais cette nouvelle visite n’a pu être confirmée de source israélienne.
"Nous avons présenté notre démission, toute la délégation palestinienne, à cause de l’augmentation de la colonisation et de l’absence d’espoir de parvenir à des résultats", a déclaré à l’AFP le négociateur Mohammad Chtayyeh.
"Jusqu’à présent, le président Abbas n’a pas accepté notre démission et c’est lui qui a l’autorité pour décider", a précisé M. Chtayyeh en ajoutant que ces démissions avaient été remises par écrit et signées.
Un autre membre de la délégation a confirmé cette démission sous le couvert de l’anonymat, soulignant que M. "Abbas dispose de nombreuses options, il peut refuser ou accepter et former une nouvelle délégation, ou demander un nouveau mécanisme de négociations", en référence à des pourparlers indirects sous médiation américaine.
Le chef de la délégation Saëb Erakat, figure parmi les démissionnaires, selon les mêmes sources.
Dans une interview à la chaîne de télévision égyptienne CBC diffusée mardi soir, M. Abbas a affirmé que les négociateurs lui avaient remis leur démission, indiquant qu’il ne l’avait pas acceptée pour le moment.
Selon M. Chtayyeh, "le gouvernement israélien porte l’entière responsabilité de l’échec des négociations en raison de la poursuite de la colonisation et de son escalade" contre les Palestiniens.
Le ministère israélien du Logement a dévoilé mardi un appel d’offres record de 20.000 logements dans les colonies de Cisjordanie occupée, avant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne gèle le projet devant le tollé général et les critiques de Washington.
Le 6 novembre, au moment où M. Kerry démarrait une nouvelle tournée au Proche-Orient, un haut responsable palestinien avait fait état du refus des Palestiniens de poursuivre les négociations avec Israël face à "une offensive sans précédent dans les colonies".
A Washington, la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a indiqué que la diplomatie américaine "restait concentrée sur son objectif, à savoir la poursuite des négociations", et s’est félicité que M. Abbas ait réaffirmé sa volonté de les continuer.
"A l’évidence, soit l’équipe (des négociateurs palestiniens) décide de revenir, soit il est nécessaire d’avoir une nouvelle équipe", a-t-elle toutefois admis. "Les deux parties restent engagées (dans le processus de paix). Elles ont réitéré leur engagement la semaine dernière. Nous allons donc continuer".
Les pourparlers de paix, qui ont repris fin juillet après quasiment trois ans d’interruption, se déroulent dans une atmosphère de crise et, malgré une vingtaine de rencontres, courent à l’échec, selon les médias. Ils sont censés déboucher sur un accord définitif au terme de la période de négociations de neuf mois.
Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix, Robert Serry, a réitéré la position du secrétaire général Ban Ki-moon selon laquelle les colonies sont "contre le droit international et un obstacle à la paix".
Il a précisé avoir rencontré séparément les négociateurs israéliens et palestiniens, et avoir pris acte de la décision de Netanyahu de stopper la planification de milliers de logements de colons.
, le mouvement islamiste Hamas a estimé que "l’annonce de la démission de la délégation aux négociations n’avait pas de sens".
"Ce qu’il faut, c’est arrêter les négociations et non pas changer la délégation", a affirmé un porte-parole du Hamas, Samir Abu Zuhri, en qualifiant la démission des négociateurs palestiniens d’"acte médiatique".
Alors que les négociations de paix israélo-palestiniennes sont actuellement dans l’impasse, le secrétaire d’Etat John Kerry qui était en mission au Proche-Orient la semaine dernière, doit revenir dans la région avant la fin du mois, ont affirmé des sources palestiniennes. Mais cette nouvelle visite n’a pu être confirmée de source israélienne.
"Nous avons présenté notre démission, toute la délégation palestinienne, à cause de l’augmentation de la colonisation et de l’absence d’espoir de parvenir à des résultats", a déclaré à l’AFP le négociateur Mohammad Chtayyeh.
"Jusqu’à présent, le président Abbas n’a pas accepté notre démission et c’est lui qui a l’autorité pour décider", a précisé M. Chtayyeh en ajoutant que ces démissions avaient été remises par écrit et signées.
Un autre membre de la délégation a confirmé cette démission sous le couvert de l’anonymat, soulignant que M. "Abbas dispose de nombreuses options, il peut refuser ou accepter et former une nouvelle délégation, ou demander un nouveau mécanisme de négociations", en référence à des pourparlers indirects sous médiation américaine.
Le chef de la délégation Saëb Erakat, figure parmi les démissionnaires, selon les mêmes sources.
Dans une interview à la chaîne de télévision égyptienne CBC diffusée mardi soir, M. Abbas a affirmé que les négociateurs lui avaient remis leur démission, indiquant qu’il ne l’avait pas acceptée pour le moment.
Selon M. Chtayyeh, "le gouvernement israélien porte l’entière responsabilité de l’échec des négociations en raison de la poursuite de la colonisation et de son escalade" contre les Palestiniens.
Le ministère israélien du Logement a dévoilé mardi un appel d’offres record de 20.000 logements dans les colonies de Cisjordanie occupée, avant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne gèle le projet devant le tollé général et les critiques de Washington.
Le 6 novembre, au moment où M. Kerry démarrait une nouvelle tournée au Proche-Orient, un haut responsable palestinien avait fait état du refus des Palestiniens de poursuivre les négociations avec Israël face à "une offensive sans précédent dans les colonies".
A Washington, la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a indiqué que la diplomatie américaine "restait concentrée sur son objectif, à savoir la poursuite des négociations", et s’est félicité que M. Abbas ait réaffirmé sa volonté de les continuer.
"A l’évidence, soit l’équipe (des négociateurs palestiniens) décide de revenir, soit il est nécessaire d’avoir une nouvelle équipe", a-t-elle toutefois admis. "Les deux parties restent engagées (dans le processus de paix). Elles ont réitéré leur engagement la semaine dernière. Nous allons donc continuer".
Les pourparlers de paix, qui ont repris fin juillet après quasiment trois ans d’interruption, se déroulent dans une atmosphère de crise et, malgré une vingtaine de rencontres, courent à l’échec, selon les médias. Ils sont censés déboucher sur un accord définitif au terme de la période de négociations de neuf mois.
Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix, Robert Serry, a réitéré la position du secrétaire général Ban Ki-moon selon laquelle les colonies sont "contre le droit international et un obstacle à la paix".
Il a précisé avoir rencontré séparément les négociateurs israéliens et palestiniens, et avoir pris acte de la décision de Netanyahu de stopper la planification de milliers de logements de colons.
, le mouvement islamiste Hamas a estimé que "l’annonce de la démission de la délégation aux négociations n’avait pas de sens".
"Ce qu’il faut, c’est arrêter les négociations et non pas changer la délégation", a affirmé un porte-parole du Hamas, Samir Abu Zuhri, en qualifiant la démission des négociateurs palestiniens d’"acte médiatique".
Liban : "En termes de guerre et de paix, notre camp est le plus fort" (Hassan Nasrallah) /نصرالله : في الحرب والسلم فريقنا اقوى
أكد الأمين العام لـ"حزب الله" السيد حسن نصرالله، أنه في حالتي الحرب
والسلم ستكون المقاومة وفريقها أقوى، مشيراً إلى أنه في حال حصل تفاهم
ايراني - دولي سيكون فريقنا أقوى محلياً وإقليمياً، وفي حال اتجهنا إلى
الحرب "عليكم أن تقلقوا أكثر منا".
وقال نصرالله، الذي حضر شخصياً إلى مجمع سيد الشهداء في الضاحية الجنوبية خلال إحياء مراسم الليلة التاسعة من عاشوراء، إن "إسرائيل سعيدة اليوم بما يجري في عالمنا العربي والإسلامي من تقاتل وصراعات قائمة بين الدول وفي داخل كل مجتمع، وهي تدفع في هذا الاتجاه"، مشيرا إلى أن "رئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو صار متخصصا في الشأن الشيعي والسني في خطاباته".
ورأى نصرالله ان "إسرائيل قلقة من المستقبل، وتدفع دائما الأوضاع في المنطقة إلى الحرب ولا تبحث عن سلام وهدوء وطمأنينة"، مشيراً إلى أن الإسرائيليين استخدموا كل نفوذهم "من اجل العدوان العسكري على سوريا لكنهم فشلوا"، مضيفاً ان "نتنياهو استشاط غضباً" بسبب المفاوضات بين إيران ودول "5+1"، لأن إسرائيل "لا تريد الحل الديبلوماسي".
ولفت نصرالله إلى أن "أي تفاهم يمنع الحرب في المنطقة لا تريده إسرائيل بل هي تريد حربا تبقيها سليمة معافاة، تريد أن يحتل الأميركيون العراق وان يضربوا سوريا ويدمروا إيران".
وأشار إلى أن "أميركا قالت إن البديل عن الحل السياسي هو الحرب لكن الشعب الأميركي لا يريد الحرب"، مضيفاً "النتيجة ان مشروع اسرائيل في المنطقة هو الحرب والدمار والخراب والتقسيم والتجزئة والفتنة وجر الأعداء الخارجيين ليقوموا بحروبهم"، آسفاً أن "البعض من الدول العربية يقف إلى جانب إسرائيل في هذه الخيارات القاتلة فهي كإسرائيل ترفض الحل السياسي في سوريا وأيضا بعض هذه الدول العربية تعارض بشدة أي تفاهم بين إيران ودول العالم"، متوجها إلى الشعوب العربية وبالخصوص شعوب الخليج سائلا : "ما هو البديل عن التفاهم بين ايران دول العالم؟ البديل هو الحرب في المنطقة وهذه الحرب إلى أين ستؤدي؟"، موضحا أن "الإسرائيليين يعرفون جيدا أنهم يستطيعون أن يبدأوا حربا لكنهم يعجزون عن حصرها في مكان ما".
وقال نصرالله إنه "على اللبنانيين ان يعرفوا ان كل ما يصدر على الهواء والانترنت وفي شبكة الهاتف هو في دائرة السمع والإحاطة المعلوماتية الإسرائيلية، وهذا الأمر لا يخص المقاومة بل هو ملف وطني يعني كل اللبنانيين".
واعتبر نصرالله أن "الدولة معنية بأن تتحرك في موضوع التجسس الإسرائيلي"، مضيفاً "إذا لم تستطع الدولة القيام بشيء فالمقاومة قادرة أن تفعل أشياء كثير بمواجهة التجسس الإسرائيلي، لكن مراعاة للأجواء اللبنانية نطلب من الدولة أن تتحمل المسؤولية وإذا عجزت الدولة عن فعل أي شيء فالمقاومة لن تتخلى عن هذه المسؤولية".
وعن تصريح وزير الخارجية الأميركي جون كيري، خلال زيارته السعودية، الذي قال فيه "إننا اتفقنا مع المسؤولين السعوديين ألا يُسمح لحزب الله بتحديد معالم المستقبل في لبنان"، قال نصرالله : "كلام كيري لا يقدم ولا يؤخر شيئا على الإطلاق، ولا قيمة له وعبرنا عنه".
وتساءل "في العام 2006 الم يقف العالم كله مع إسرائيل بعدوانها على لبنان وقالت وزيرة الخارجية الأميركية السابقة كونداليزا رايس إننا نشهد مخاض ولادة شرق أوسط جديد؟، من الذي اسقط هذا الجنين الخبيث الذي أرادت أن تقيمه إسرائيل واميركا في المنطقة؟ أليس المقاومة وانتم وجيش لبنان؟".
ورأى نصرالله أن "هناك فريقان في لبنان ولا خيار أمامهما سوى التعاون لرسم معالم مستقبل البلد، ولا احد في الخارج يرسم معالم مستقبل لبنان".
وأشار نصرالله إلى أن "الكل في لبنان يجمع على تشكيل حكومة جديدة"، معتبرا أن "حكومة تصريف الأعمال تسد الفراغ ولكن لا تحل مشكلة، لذلك لا بد من حكومة جديدة"، لافتا إلى أن "الصيغة الممكنة الآن وبعد ستة أشهر وسنة وسنتين والتي تطمئن الجميع هي 9-9-6".
واتهم نصرالله السعودية بعرقلة تشكيل الحكومة، قائلاً : "هناك قرار إقليمي من السعودية لفريق 14 آذار بعدم تشكيل حكومة، طبعا تريد حكومة دون الفريق الآخر لكن لا يستطيعون ذلك".
وأشار نصرالله إلى أن "هناك من يمنع تشكيل حكومة لأنه كان ينتظر الأوضاع في سوريا"، متسائلا "منذ أسابيع إلى الآن كيف تغير الوضع الميداني في سوريا"، موضحا أن "هذه الأسابيع أكدت أن الأمور متجهة على خلاف ما يتوقعون، ولذلك إذا كان احد ما في مكان ما في لبنان أو المنطقة ينتظر لتشكيل حكومة لبنانية أن ينتصر في سوريا أقول له لن تنتصر في سوريا".
وتابع نصرالله "الآن قيل لهم أن هناك مفاوضات على الملف النووي الإيراني وهذه المفاوضات قد تكون نتيجتها أن موضوع حزب الله سينتهي، ولا تشكلوا حكومة فيها الحزب"، متسائلا "هل يتوقعون مثلا انه أياً يكن مسار المفاوضات الإيرانية - الدولية أن تأتي إيران لتقول تخلوا عن مقاومتكم وسلموا البلد للفريق الآخر؟"، مؤكدا أن "هذه أضغاث أحلام وهذا أمر لم يحصل ولن يحصل، وإذا حصل تفاهم نووي إيراني-دولي فريقنا سيكون أقوى وأفضل حالا محليا وإقليميا".
ورأى نصرالله انه في حال اتجه مسار المفاوضات في الملف النووي الإيراني نحو الخلاف والحرب "فعلى الجميع أن يقلق ولكن على غيرنا أن يقلق أكثر منا".
ولفت نصرالله إلى انه "عندما تحصل تسويات كبرى في العالم، فإن حلفاء وأصدقاء هذا الطرف وذاك يقلقون لكن نحن لا نقلق من حليفنا، كان ولا زال لدينا حليفان أساسيان هما إيران وسوريا"، متسائلا "هل في يوم من الأيام باعنا حليفنا أو سلّمنا أو طعننا في الظهر؟".
وتوجه نصرالله إلى فريق "14 آذار" قائلاً : "هل تريدون أن نعدّ كم تخلى عنكم حلفاؤكم؟ وتركوكم على قارعة الطريق؟"، داعيا الفريق الآخر إلى "أن لا ينتظر سوريا ولا الملف النووي الإيراني".
وبالنسبة لإحياء مراسم العاشر من محرم صباح الغد، قال نصرالله "إن خروج الناس في يوم العاشر في كل المناطق ليس بمثابة تحد لأحد،" وأضاف نصرالله : "يوم غد في عاشوراء مختلف عن كل الأعوام الماضية، احتمال التهديد الأمني موجود والكل يبذلون جهودهم والكل سيتعاون، لكن نحن في لبنان غدا خارجون إلى يوم عاشوراء في ظل جو مختلف"، مؤكداً أن "الخطر والتفجيرات وسفك الدماء والسيارات المفخخة لن تحول بيننا وبين حسيننا".
وقال نصرالله، الذي حضر شخصياً إلى مجمع سيد الشهداء في الضاحية الجنوبية خلال إحياء مراسم الليلة التاسعة من عاشوراء، إن "إسرائيل سعيدة اليوم بما يجري في عالمنا العربي والإسلامي من تقاتل وصراعات قائمة بين الدول وفي داخل كل مجتمع، وهي تدفع في هذا الاتجاه"، مشيرا إلى أن "رئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو صار متخصصا في الشأن الشيعي والسني في خطاباته".
ورأى نصرالله ان "إسرائيل قلقة من المستقبل، وتدفع دائما الأوضاع في المنطقة إلى الحرب ولا تبحث عن سلام وهدوء وطمأنينة"، مشيراً إلى أن الإسرائيليين استخدموا كل نفوذهم "من اجل العدوان العسكري على سوريا لكنهم فشلوا"، مضيفاً ان "نتنياهو استشاط غضباً" بسبب المفاوضات بين إيران ودول "5+1"، لأن إسرائيل "لا تريد الحل الديبلوماسي".
ولفت نصرالله إلى أن "أي تفاهم يمنع الحرب في المنطقة لا تريده إسرائيل بل هي تريد حربا تبقيها سليمة معافاة، تريد أن يحتل الأميركيون العراق وان يضربوا سوريا ويدمروا إيران".
وأشار إلى أن "أميركا قالت إن البديل عن الحل السياسي هو الحرب لكن الشعب الأميركي لا يريد الحرب"، مضيفاً "النتيجة ان مشروع اسرائيل في المنطقة هو الحرب والدمار والخراب والتقسيم والتجزئة والفتنة وجر الأعداء الخارجيين ليقوموا بحروبهم"، آسفاً أن "البعض من الدول العربية يقف إلى جانب إسرائيل في هذه الخيارات القاتلة فهي كإسرائيل ترفض الحل السياسي في سوريا وأيضا بعض هذه الدول العربية تعارض بشدة أي تفاهم بين إيران ودول العالم"، متوجها إلى الشعوب العربية وبالخصوص شعوب الخليج سائلا : "ما هو البديل عن التفاهم بين ايران دول العالم؟ البديل هو الحرب في المنطقة وهذه الحرب إلى أين ستؤدي؟"، موضحا أن "الإسرائيليين يعرفون جيدا أنهم يستطيعون أن يبدأوا حربا لكنهم يعجزون عن حصرها في مكان ما".
وقال نصرالله إنه "على اللبنانيين ان يعرفوا ان كل ما يصدر على الهواء والانترنت وفي شبكة الهاتف هو في دائرة السمع والإحاطة المعلوماتية الإسرائيلية، وهذا الأمر لا يخص المقاومة بل هو ملف وطني يعني كل اللبنانيين".
واعتبر نصرالله أن "الدولة معنية بأن تتحرك في موضوع التجسس الإسرائيلي"، مضيفاً "إذا لم تستطع الدولة القيام بشيء فالمقاومة قادرة أن تفعل أشياء كثير بمواجهة التجسس الإسرائيلي، لكن مراعاة للأجواء اللبنانية نطلب من الدولة أن تتحمل المسؤولية وإذا عجزت الدولة عن فعل أي شيء فالمقاومة لن تتخلى عن هذه المسؤولية".
وعن تصريح وزير الخارجية الأميركي جون كيري، خلال زيارته السعودية، الذي قال فيه "إننا اتفقنا مع المسؤولين السعوديين ألا يُسمح لحزب الله بتحديد معالم المستقبل في لبنان"، قال نصرالله : "كلام كيري لا يقدم ولا يؤخر شيئا على الإطلاق، ولا قيمة له وعبرنا عنه".
وتساءل "في العام 2006 الم يقف العالم كله مع إسرائيل بعدوانها على لبنان وقالت وزيرة الخارجية الأميركية السابقة كونداليزا رايس إننا نشهد مخاض ولادة شرق أوسط جديد؟، من الذي اسقط هذا الجنين الخبيث الذي أرادت أن تقيمه إسرائيل واميركا في المنطقة؟ أليس المقاومة وانتم وجيش لبنان؟".
ورأى نصرالله أن "هناك فريقان في لبنان ولا خيار أمامهما سوى التعاون لرسم معالم مستقبل البلد، ولا احد في الخارج يرسم معالم مستقبل لبنان".
وأشار نصرالله إلى أن "الكل في لبنان يجمع على تشكيل حكومة جديدة"، معتبرا أن "حكومة تصريف الأعمال تسد الفراغ ولكن لا تحل مشكلة، لذلك لا بد من حكومة جديدة"، لافتا إلى أن "الصيغة الممكنة الآن وبعد ستة أشهر وسنة وسنتين والتي تطمئن الجميع هي 9-9-6".
واتهم نصرالله السعودية بعرقلة تشكيل الحكومة، قائلاً : "هناك قرار إقليمي من السعودية لفريق 14 آذار بعدم تشكيل حكومة، طبعا تريد حكومة دون الفريق الآخر لكن لا يستطيعون ذلك".
وأشار نصرالله إلى أن "هناك من يمنع تشكيل حكومة لأنه كان ينتظر الأوضاع في سوريا"، متسائلا "منذ أسابيع إلى الآن كيف تغير الوضع الميداني في سوريا"، موضحا أن "هذه الأسابيع أكدت أن الأمور متجهة على خلاف ما يتوقعون، ولذلك إذا كان احد ما في مكان ما في لبنان أو المنطقة ينتظر لتشكيل حكومة لبنانية أن ينتصر في سوريا أقول له لن تنتصر في سوريا".
وتابع نصرالله "الآن قيل لهم أن هناك مفاوضات على الملف النووي الإيراني وهذه المفاوضات قد تكون نتيجتها أن موضوع حزب الله سينتهي، ولا تشكلوا حكومة فيها الحزب"، متسائلا "هل يتوقعون مثلا انه أياً يكن مسار المفاوضات الإيرانية - الدولية أن تأتي إيران لتقول تخلوا عن مقاومتكم وسلموا البلد للفريق الآخر؟"، مؤكدا أن "هذه أضغاث أحلام وهذا أمر لم يحصل ولن يحصل، وإذا حصل تفاهم نووي إيراني-دولي فريقنا سيكون أقوى وأفضل حالا محليا وإقليميا".
ورأى نصرالله انه في حال اتجه مسار المفاوضات في الملف النووي الإيراني نحو الخلاف والحرب "فعلى الجميع أن يقلق ولكن على غيرنا أن يقلق أكثر منا".
ولفت نصرالله إلى انه "عندما تحصل تسويات كبرى في العالم، فإن حلفاء وأصدقاء هذا الطرف وذاك يقلقون لكن نحن لا نقلق من حليفنا، كان ولا زال لدينا حليفان أساسيان هما إيران وسوريا"، متسائلا "هل في يوم من الأيام باعنا حليفنا أو سلّمنا أو طعننا في الظهر؟".
وتوجه نصرالله إلى فريق "14 آذار" قائلاً : "هل تريدون أن نعدّ كم تخلى عنكم حلفاؤكم؟ وتركوكم على قارعة الطريق؟"، داعيا الفريق الآخر إلى "أن لا ينتظر سوريا ولا الملف النووي الإيراني".
وبالنسبة لإحياء مراسم العاشر من محرم صباح الغد، قال نصرالله "إن خروج الناس في يوم العاشر في كل المناطق ليس بمثابة تحد لأحد،" وأضاف نصرالله : "يوم غد في عاشوراء مختلف عن كل الأعوام الماضية، احتمال التهديد الأمني موجود والكل يبذلون جهودهم والكل سيتعاون، لكن نحن في لبنان غدا خارجون إلى يوم عاشوراء في ظل جو مختلف"، مؤكداً أن "الخطر والتفجيرات وسفك الدماء والسيارات المفخخة لن تحول بيننا وبين حسيننا".
Syrie : le gouvernement de l’opposition face aux Kurdes et jihadistes
L’opposition syrienne a établi un gouvernement qui aura fort à faire
pour offrir des services et la sécurité à la population des zones qu’il
contrôle face à la velléité d’autonomie des Kurdes et la puissance des
jihadistes.
"Il s’agira d’un gouvernement de travail et non de paroles (...) qui aura comme premières priorités d’établir la sécurité et la paix civile dans les zones libérées de Syrie et de répondre aux besoins vitaux" de la population, a annoncé son Premier ministre Ahmad Tomeh en présentant son équipe.
La Coalition de l’opposition, basée à l’étranger, a approuvé dans la nuit de lundi à mardi à Istanbul la nomination de neuf ministres.
Après plus de deux ans et demi de guerre civile, l’opposition contrôle une grande partie du nord et de l’est de la Syrie. Cependant dans ces régions, elle doit faire face au désir d’autonomie des Kurdes qui élargissent leur territoire et au refus des jihadistes d’al-Qaïda, notamment l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), de reconnaître son autorité.
Des formations kurdes ont en effet annoncé mardi l’établissement d’une administration autonome de transition dans la région kurde, d’où les forces gouvernementales s’étaient retirées à la mi-2012.
"L’objectif principal de ce gouvernement sera d’améliorer la vie des citoyens dans les zones libérées", a résumé Mounzer Aqbiq, conseiller du président de la Coalition de l’opposition Ahmad Jarba.
L’islamiste modéré Ahmad Tomeh, nommé le 14 septembre Premier ministre intérimaire, a obtenu l’aval, après deux mois de tractations, pour Iyad Qudsi au poste de vice-Premier ministre, Assad Mustafa au ministère de la Défense, et Ibrahim Miro à l’Économie et aux Finances.
En outre, Mohammad Yassin Najjar prend le portefeuille des Télécommunications et de l’Industrie, Othman al-Dawi, celui de l’Administration locale et l’aide humanitaire, Fayez al-Zaher, celui de la Justice, Elias Warde devient ministre de l’Energie et de la production animalière et Walid al-Zohbi ministre des Infrastructures et de l’Agriculture.
Une femme fait partie de ce gouvernement : Tagharid al-Hajali, chargée de la Culture et de la famille.
En revanche, les candidats aux postes de ministre de l’Intérieur, de la Santé et de l’Habitat n’ont pas obtenu le quorum de 62 voix.
Alors que les combattants rebelles se plaignent souvent du fait que la coalition est déconnectée du terrain, M. Abqiq a indiqué que "le Premier ministre est entré en contact avec les forces présentes sur le terrain et beaucoup parmi elles (...) ont exprimé leur volonté de coopérer avec le gouvernement".
"Il y a des groupes terroristes comme l’EIIL (...) qui refusent de coopérer avec le gouvernement. C’est un défi que nous devons affronter", a-t-il ajouté.
Les bureaux du gouvernement seront installés dans la zone frontalière du côté turc et les "ministres se rendront en Syrie chaque fois que cela sera nécessaire", selon lui.
M. Abqiq a souligné l’importance de la mise en place de ce gouvernement pour pallier au "vide énorme concernant la fourniture des services (...) notamment dans les zones libérées".
La guerre a détruit les moyens de subsistance et conduit à l’effondrement de l’économie, plongeant dans la pauvreté plus de la moitié de la population, selon une étude commandée par l’ONU.
"Plus de la moitié de la population vit désormais dans la pauvreté, avec 7,9 millions de personnes qui le sont devenues depuis le début de la crise. Parmi elles, 4,4 millions se trouvent dans une pauvreté extrême", assure ce rapport qui vient d’être rendu public.
Le chômage a atteint 48%, l’appareil éducatif est "désastreux" avec 49% des enfants qui ont quitté l’école et le système de santé a été très affaibli.
M. Aqbiq, pour financer tous ces besoins, le Premier ministre va essayer de "relancer la machine économique dans les zones libérées et chercher des sources de financement grâce aux ressources naturelles ou par des droits de passage" aux frontières.
Il y aura par ailleurs des financements externes, comme l’aide promise de l’Arabie saoudite (223 millions d’euros) ou le fonds financé par le groupe des Amis de la Syrie (60 millions d’euros).
"Il s’agira d’un gouvernement de travail et non de paroles (...) qui aura comme premières priorités d’établir la sécurité et la paix civile dans les zones libérées de Syrie et de répondre aux besoins vitaux" de la population, a annoncé son Premier ministre Ahmad Tomeh en présentant son équipe.
La Coalition de l’opposition, basée à l’étranger, a approuvé dans la nuit de lundi à mardi à Istanbul la nomination de neuf ministres.
Après plus de deux ans et demi de guerre civile, l’opposition contrôle une grande partie du nord et de l’est de la Syrie. Cependant dans ces régions, elle doit faire face au désir d’autonomie des Kurdes qui élargissent leur territoire et au refus des jihadistes d’al-Qaïda, notamment l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), de reconnaître son autorité.
Des formations kurdes ont en effet annoncé mardi l’établissement d’une administration autonome de transition dans la région kurde, d’où les forces gouvernementales s’étaient retirées à la mi-2012.
"L’objectif principal de ce gouvernement sera d’améliorer la vie des citoyens dans les zones libérées", a résumé Mounzer Aqbiq, conseiller du président de la Coalition de l’opposition Ahmad Jarba.
L’islamiste modéré Ahmad Tomeh, nommé le 14 septembre Premier ministre intérimaire, a obtenu l’aval, après deux mois de tractations, pour Iyad Qudsi au poste de vice-Premier ministre, Assad Mustafa au ministère de la Défense, et Ibrahim Miro à l’Économie et aux Finances.
En outre, Mohammad Yassin Najjar prend le portefeuille des Télécommunications et de l’Industrie, Othman al-Dawi, celui de l’Administration locale et l’aide humanitaire, Fayez al-Zaher, celui de la Justice, Elias Warde devient ministre de l’Energie et de la production animalière et Walid al-Zohbi ministre des Infrastructures et de l’Agriculture.
Une femme fait partie de ce gouvernement : Tagharid al-Hajali, chargée de la Culture et de la famille.
En revanche, les candidats aux postes de ministre de l’Intérieur, de la Santé et de l’Habitat n’ont pas obtenu le quorum de 62 voix.
Alors que les combattants rebelles se plaignent souvent du fait que la coalition est déconnectée du terrain, M. Abqiq a indiqué que "le Premier ministre est entré en contact avec les forces présentes sur le terrain et beaucoup parmi elles (...) ont exprimé leur volonté de coopérer avec le gouvernement".
"Il y a des groupes terroristes comme l’EIIL (...) qui refusent de coopérer avec le gouvernement. C’est un défi que nous devons affronter", a-t-il ajouté.
Les bureaux du gouvernement seront installés dans la zone frontalière du côté turc et les "ministres se rendront en Syrie chaque fois que cela sera nécessaire", selon lui.
M. Abqiq a souligné l’importance de la mise en place de ce gouvernement pour pallier au "vide énorme concernant la fourniture des services (...) notamment dans les zones libérées".
La guerre a détruit les moyens de subsistance et conduit à l’effondrement de l’économie, plongeant dans la pauvreté plus de la moitié de la population, selon une étude commandée par l’ONU.
"Plus de la moitié de la population vit désormais dans la pauvreté, avec 7,9 millions de personnes qui le sont devenues depuis le début de la crise. Parmi elles, 4,4 millions se trouvent dans une pauvreté extrême", assure ce rapport qui vient d’être rendu public.
Le chômage a atteint 48%, l’appareil éducatif est "désastreux" avec 49% des enfants qui ont quitté l’école et le système de santé a été très affaibli.
M. Aqbiq, pour financer tous ces besoins, le Premier ministre va essayer de "relancer la machine économique dans les zones libérées et chercher des sources de financement grâce aux ressources naturelles ou par des droits de passage" aux frontières.
Il y aura par ailleurs des financements externes, comme l’aide promise de l’Arabie saoudite (223 millions d’euros) ou le fonds financé par le groupe des Amis de la Syrie (60 millions d’euros).
Égypte : Morsi va poursuivre en justice les "auteurs du coup d’Etat"
Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien destitué et arrêté par
l’armée début juillet, va poursuivre les nouvelles autorités installées
par les militaires et réclamer à la justice l’annulation de ce qu’il
considère comme un "coup d’Etat", a annoncé son avocat mercredi.
Le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte est emprisonné et jugé notamment pour "incitation au meurtre" de manifestants opposés à son gouvernement en 2012 alors que le gouvernement intérimaire mis en place et dirigé de facto par l’armée a lancé mi-août une implacable et sanglante répression visant ses partisans.
"Le président envisage d’engager une procédure judiciaire contre le coup d’Etat et cela sera la tâche de l’équipe de ses défenseurs dans un avenir proche", a déclaré à la presse Mohamed al-Damati, qui dirigeait un groupe d’avocats ayant rendu visite à M. Morsi en prison lundi.
"Des plaintes seront déposées devant le procureur général pour démontrer que ce qui s’est passé est un crime", a-t-il poursuivi. Des recours seront également déposés devant la justice administrative pour faire "annuler l’action conduite par le général Abdel Fattah al-Sissi", a conclu l’avocat.
Le général Sissi, commandant en chef de l’armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, est considéré comme le nouvel homme fort du régime.
Il avait annoncé le 3 juillet la destitution et l’arrestation de M. Morsi et confié à un président et un gouvernement intérimaires —qu’il a nommés— la mission de réviser la Constitution et d’organiser des élections législatives et présidentielle début 2014.
"L’Egypte ne connaîtra pas de retour à la stabilité sans annulation de ce coup d’Etat", a assuré M. Morsi dans une lettre lue par M. al-Damati.
Il a également pressé ses partisans qui manifestent quotidiennement de rester "fermes". "Je salue le peuple qui s’est révolté dès les premières heures contre le coup d’Etat et qui continuent de se révolter chaque jour dans tout le pays", a-t-il conclu.
Pour justifier la destitution de M. Morsi, les militaires avaient invoqué les manifestations le 30 juin de millions d’Egyptiens réclamant le départ du chef de l’Etat qu’ils accusaient d’accaparer la totalité des pouvoirs au profit de sa confrérie des Frères musulmans et de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.
Depuis, le nouveau gouvernement, mais surtout le général Sissi, jouissent d’un fervent soutien d’une partie importante de l’opinion publique et des médias quasi-unanimes, accusant les Frères musulmans d’être des "terroristes". Le 14 août, soldats et policiers ont dispersé dans un bain de sang les manifestations des pro-Morsi au Caire, tuant plusieurs centaines d’entre eux, et plus d’un millier de manifestants ont péri depuis.
Parallèlement, plus de 2.000 Frères musulmans, qui avaient remporté haut la main les législatives fin 2011, ont été arrêtés depuis mi-août, dont la quasi-totalité de leurs leaders. A l’instar du président déchu, ces derniers sont jugés pour leur implication présumée dans la mort de manifestants anti-Morsi quand ils étaient au pouvoir.
A l’ouverture de son procès le 4 novembre, M. Morsi a récusé l’autorité de ses juges et martelé qu’il était le seul président légitime. L’audience a été ajournée au 8 janvier.
Le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte est emprisonné et jugé notamment pour "incitation au meurtre" de manifestants opposés à son gouvernement en 2012 alors que le gouvernement intérimaire mis en place et dirigé de facto par l’armée a lancé mi-août une implacable et sanglante répression visant ses partisans.
"Le président envisage d’engager une procédure judiciaire contre le coup d’Etat et cela sera la tâche de l’équipe de ses défenseurs dans un avenir proche", a déclaré à la presse Mohamed al-Damati, qui dirigeait un groupe d’avocats ayant rendu visite à M. Morsi en prison lundi.
"Des plaintes seront déposées devant le procureur général pour démontrer que ce qui s’est passé est un crime", a-t-il poursuivi. Des recours seront également déposés devant la justice administrative pour faire "annuler l’action conduite par le général Abdel Fattah al-Sissi", a conclu l’avocat.
Le général Sissi, commandant en chef de l’armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, est considéré comme le nouvel homme fort du régime.
Il avait annoncé le 3 juillet la destitution et l’arrestation de M. Morsi et confié à un président et un gouvernement intérimaires —qu’il a nommés— la mission de réviser la Constitution et d’organiser des élections législatives et présidentielle début 2014.
"L’Egypte ne connaîtra pas de retour à la stabilité sans annulation de ce coup d’Etat", a assuré M. Morsi dans une lettre lue par M. al-Damati.
Il a également pressé ses partisans qui manifestent quotidiennement de rester "fermes". "Je salue le peuple qui s’est révolté dès les premières heures contre le coup d’Etat et qui continuent de se révolter chaque jour dans tout le pays", a-t-il conclu.
Pour justifier la destitution de M. Morsi, les militaires avaient invoqué les manifestations le 30 juin de millions d’Egyptiens réclamant le départ du chef de l’Etat qu’ils accusaient d’accaparer la totalité des pouvoirs au profit de sa confrérie des Frères musulmans et de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.
Depuis, le nouveau gouvernement, mais surtout le général Sissi, jouissent d’un fervent soutien d’une partie importante de l’opinion publique et des médias quasi-unanimes, accusant les Frères musulmans d’être des "terroristes". Le 14 août, soldats et policiers ont dispersé dans un bain de sang les manifestations des pro-Morsi au Caire, tuant plusieurs centaines d’entre eux, et plus d’un millier de manifestants ont péri depuis.
Parallèlement, plus de 2.000 Frères musulmans, qui avaient remporté haut la main les législatives fin 2011, ont été arrêtés depuis mi-août, dont la quasi-totalité de leurs leaders. A l’instar du président déchu, ces derniers sont jugés pour leur implication présumée dans la mort de manifestants anti-Morsi quand ils étaient au pouvoir.
A l’ouverture de son procès le 4 novembre, M. Morsi a récusé l’autorité de ses juges et martelé qu’il était le seul président légitime. L’audience a été ajournée au 8 janvier.
Israël/Palestine : décès d’un soldat poignardé par un Palestinien
Un soldat israélien est mort de ses blessures après avoir été poignardé
mercredi par un Palestinien de 16 ans à l’intérieur d’un autobus dans le
nord d’Israël, a annoncé la police.
"Le soldat israélien poignardé ce matin par un Palestinien dans un autobus dans la gare routière centrale d’Afula a succombé à ses blessures à l’hôpital", a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.
Le soldat, âgé d’une vingtaine d’années, poignardé à plusieurs reprises par le Palestinien dans un autobus qui venait d’arriver dans la gare routière centrale d’Afula, avait été placé en soins intensifs dans l’hôpital de la ville.
"Nous considérons cet incident comme une attaque terroriste motivée par des considérations nationalistes", a précisé Rosenfeld.
Le Palestinien, originaire de Jénine (nord de la Cisjordanie) et qui ne disposait pas de permis d’entrée en Israël, a été arrêté par les forces de l’ordre et des passagers qui se trouvaient sur place, a-t-il encore indiqué.
L’assaillant a expliqué son geste par le fait que certains membres de sa famille étaient emprisonnés en Israël, selon la police.
Depuis plusieurs semaines, la multiplication des incidents — pas tous élucidés — en Cisjordanie alimente les spéculations sur une "troisième intifada" (soulèvement palestinien).
La semaine dernière, deux Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens après avoir tenté de s’en prendre à des soldats et des civils israéliens, selon les autorités israéliennes.
Le mois dernier, un colon israélien avait été tué et son épouse blessée dans la vallée du Jourdain, troisième attaque mortelle contre un Israélien en Cisjordanie en trois semaines.
"Le soldat israélien poignardé ce matin par un Palestinien dans un autobus dans la gare routière centrale d’Afula a succombé à ses blessures à l’hôpital", a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.
Le soldat, âgé d’une vingtaine d’années, poignardé à plusieurs reprises par le Palestinien dans un autobus qui venait d’arriver dans la gare routière centrale d’Afula, avait été placé en soins intensifs dans l’hôpital de la ville.
"Nous considérons cet incident comme une attaque terroriste motivée par des considérations nationalistes", a précisé Rosenfeld.
Le Palestinien, originaire de Jénine (nord de la Cisjordanie) et qui ne disposait pas de permis d’entrée en Israël, a été arrêté par les forces de l’ordre et des passagers qui se trouvaient sur place, a-t-il encore indiqué.
L’assaillant a expliqué son geste par le fait que certains membres de sa famille étaient emprisonnés en Israël, selon la police.
Depuis plusieurs semaines, la multiplication des incidents — pas tous élucidés — en Cisjordanie alimente les spéculations sur une "troisième intifada" (soulèvement palestinien).
La semaine dernière, deux Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens après avoir tenté de s’en prendre à des soldats et des civils israéliens, selon les autorités israéliennes.
Le mois dernier, un colon israélien avait été tué et son épouse blessée dans la vallée du Jourdain, troisième attaque mortelle contre un Israélien en Cisjordanie en trois semaines.
Israël/Palestine : Netanyahu annule le projet de construction de 20.000 logements en Cisjordanie
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dû annuler un projet
de construction de 20.000 logements annoncé par le ministère du Logement
qui avait suscité une volée de condamnations des Etats-Unis et des
Palestiniens.
Sous pression internationale, Netanyahu a ainsi désavoué publiquement son ministre du Logement Uri Ariel, membre du Foyer juif, un parti nationaliste religieux fervent partisan de la colonisation des Territoires palestiniens.
"Le Premier ministre a donné ordre au ministre du Logement Uri Ariel de reconsidérer toutes les mesures concernant la planification (de ces logements) prises sans coordination préalable", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre publié tard mardi soir.
"Cette initiative ne contribue pas à la colonisation. Au contraire, elle lui porte tort. (...) Cette action provoque une confrontation non nécessaire avec la communauté internationale au moment où nous nous efforçons de persuader des membres de la même communauté de parvenir à un meilleur accord avec l’Iran", a reproché Netanyahu.
Ariel a plié et accédé à la requête du Premier ministre.
L’annonce du projet de planification de 20.000 logements de colons en Cisjordanie occupée — un chiffre record — par le ministère du Logement a suscité "l’inquiétude" de Washington et de vives critiques des Palestiniens, qui s’étaient dit prêts à mettre fin aux négociations de paix si Israël ne revenait pas sur ces décisions.
Elle a fait l’effet d’une bombe alors qu’Israël et les États-Unis sont déjà à couteaux tirés sur la question nucléaire iranienne. Netanyahu a accusé la commmunauté internationale et en particuliers les Etats-Unis de vouloir conclure à tout prix un "mauvais accord" avec Téhéran.
Sitôt connu ce nouveau coup d’accélérateur à la colonisation,l’administration Obama a fait part de sa "surprise" et exigé des "explications" du gouvernement israélien.
"Nous sommes profondément inquiets (...) nous avons été surpris par cette annonce et cherchons actuellement des explications auprès du gouvernement israélien", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du département d’Etat.
Le secrétaire d’Etat John Kerry a téléphoné mardi soir au président palestinien Mahmud Abbas, selon une source palestinienne.
M. Abbas avait prévenu que "le processus de paix était fini" si Israël ne revenait pas sur sa décision, selon le négociateur Saëb Erakat.
Dans un premier temps, Netanyahu s’était contenté de bloquer la construction de 1.200 logements - sur les 20.000 programmés - dans le secteur très controversé d’E1 reliant Jérusalem-Est à la Cisjordanie, a indiqué un haut responsable gouvernemental à l’AFP.
La communauté internationale, en particulier les États-Unis, a condamné fermement ce projet E1, qui couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d’un État palestinien.
Le Premier ministre israélien ne s’était en revanche pas opposé au projet de construction des 18.800 autres logements.
Lors de sa récente tournée au Proche-Orient, pour tenter de relancer, apparemment en vain, des négociations israélo-palestiniennes dans l’impasse, le secrétaire d’État américain avait rappelé que son pays considérait la colonisation juive comme "illégitime".
Il avait aussi rejeté les affirmations des dirigeants israéliens selon lesquelles les Palestiniens et les États-Unis auraient tacitement accepté la poursuite des projets de colonisation en échange de la libération par étapes de 104 prisonniers palestiniens.
Déjà, Israël avait lancé au début du mois, juste avant la visite de M. Kerry, des appels d’offres pour construire près de 2.000 logements dans des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée.
A la suite de la nouvelle annonce de 20.000 logements, la direction palestinienne a également menacé de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU et de relancer ses démarches pour adhérer à des organisations internationales, a affirmé M. Erakat.
M. Erakat a précisé avoir engagé "des consultations urgentes avec le secrétaire général de la Ligue arabe et le comité de suivi de la Ligue arabe et le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU)".
Mahmud Abbas s’était engagé en juillet à suspendre toute démarche palestinienne d’adhésion aux organisations internationales, y compris les instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, pendant le délai de neuf mois imparti aux négociations de paix.
Sous pression internationale, Netanyahu a ainsi désavoué publiquement son ministre du Logement Uri Ariel, membre du Foyer juif, un parti nationaliste religieux fervent partisan de la colonisation des Territoires palestiniens.
"Le Premier ministre a donné ordre au ministre du Logement Uri Ariel de reconsidérer toutes les mesures concernant la planification (de ces logements) prises sans coordination préalable", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre publié tard mardi soir.
"Cette initiative ne contribue pas à la colonisation. Au contraire, elle lui porte tort. (...) Cette action provoque une confrontation non nécessaire avec la communauté internationale au moment où nous nous efforçons de persuader des membres de la même communauté de parvenir à un meilleur accord avec l’Iran", a reproché Netanyahu.
Ariel a plié et accédé à la requête du Premier ministre.
L’annonce du projet de planification de 20.000 logements de colons en Cisjordanie occupée — un chiffre record — par le ministère du Logement a suscité "l’inquiétude" de Washington et de vives critiques des Palestiniens, qui s’étaient dit prêts à mettre fin aux négociations de paix si Israël ne revenait pas sur ces décisions.
Elle a fait l’effet d’une bombe alors qu’Israël et les États-Unis sont déjà à couteaux tirés sur la question nucléaire iranienne. Netanyahu a accusé la commmunauté internationale et en particuliers les Etats-Unis de vouloir conclure à tout prix un "mauvais accord" avec Téhéran.
Sitôt connu ce nouveau coup d’accélérateur à la colonisation,l’administration Obama a fait part de sa "surprise" et exigé des "explications" du gouvernement israélien.
"Nous sommes profondément inquiets (...) nous avons été surpris par cette annonce et cherchons actuellement des explications auprès du gouvernement israélien", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du département d’Etat.
Le secrétaire d’Etat John Kerry a téléphoné mardi soir au président palestinien Mahmud Abbas, selon une source palestinienne.
M. Abbas avait prévenu que "le processus de paix était fini" si Israël ne revenait pas sur sa décision, selon le négociateur Saëb Erakat.
Dans un premier temps, Netanyahu s’était contenté de bloquer la construction de 1.200 logements - sur les 20.000 programmés - dans le secteur très controversé d’E1 reliant Jérusalem-Est à la Cisjordanie, a indiqué un haut responsable gouvernemental à l’AFP.
La communauté internationale, en particulier les États-Unis, a condamné fermement ce projet E1, qui couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d’un État palestinien.
Le Premier ministre israélien ne s’était en revanche pas opposé au projet de construction des 18.800 autres logements.
Lors de sa récente tournée au Proche-Orient, pour tenter de relancer, apparemment en vain, des négociations israélo-palestiniennes dans l’impasse, le secrétaire d’État américain avait rappelé que son pays considérait la colonisation juive comme "illégitime".
Il avait aussi rejeté les affirmations des dirigeants israéliens selon lesquelles les Palestiniens et les États-Unis auraient tacitement accepté la poursuite des projets de colonisation en échange de la libération par étapes de 104 prisonniers palestiniens.
Déjà, Israël avait lancé au début du mois, juste avant la visite de M. Kerry, des appels d’offres pour construire près de 2.000 logements dans des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée.
A la suite de la nouvelle annonce de 20.000 logements, la direction palestinienne a également menacé de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU et de relancer ses démarches pour adhérer à des organisations internationales, a affirmé M. Erakat.
M. Erakat a précisé avoir engagé "des consultations urgentes avec le secrétaire général de la Ligue arabe et le comité de suivi de la Ligue arabe et le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU)".
Mahmud Abbas s’était engagé en juillet à suspendre toute démarche palestinienne d’adhésion aux organisations internationales, y compris les instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, pendant le délai de neuf mois imparti aux négociations de paix.
Irak : 8 pèlerins chiites tués dans des attentats au nord de Bagdad
Trois attentats coordonnés visant des pèlerins chiites au nord de Bagdad
ont fait mercredi au moins huit morts et 10 blessés, ont indiqué des
sources médicales et de sécurité.
Les bombes ont explosé près de Baquba (60 km au nord de Bagdad) alors que les pèlerins marchaient en direction de la ville sainte de Kerbala (110 km au sud de la capitale irakienne) pour prendre part aux cérémonies de l’Achoura, qui commémorent la mort de l’imam Hussein, tué en 680 par les troupes du calife Yazid.
Très importantes pour les chiites, les célébrations de l’Achoura, dont le moment fort aura lieu jeudi, sont régulièrement marquées par des violences des groupes insurgés sunnites.
Les attaques se sont multipliées en Irak ces derniers mois, malgré un renforcement des mesures de sécurité et des campagnes visant les insurgés.
Plus de 5600 personnes ont péri depuis le début de l’année dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.
Les bombes ont explosé près de Baquba (60 km au nord de Bagdad) alors que les pèlerins marchaient en direction de la ville sainte de Kerbala (110 km au sud de la capitale irakienne) pour prendre part aux cérémonies de l’Achoura, qui commémorent la mort de l’imam Hussein, tué en 680 par les troupes du calife Yazid.
Très importantes pour les chiites, les célébrations de l’Achoura, dont le moment fort aura lieu jeudi, sont régulièrement marquées par des violences des groupes insurgés sunnites.
Les attaques se sont multipliées en Irak ces derniers mois, malgré un renforcement des mesures de sécurité et des campagnes visant les insurgés.
Plus de 5600 personnes ont péri depuis le début de l’année dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.
Arabie Saoudite : Refus officiel de siéger au Conseil de sécurité
L’Arabie saoudite a officiellement annoncé mardi aux Nations unies
qu’elle refusait de siéger au Conseil de sécurité malgré son élection à
cette instance, laissant éventuellement la place libre pour la Jordanie.
Le représentant de l’Arabie saoudite à l’ONU Abdallah Al-Muwallimi a écrit au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour l’informer de cette décision.
"Je souhaite vous informer que le gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite a décidé que l’Arabie saoudite ne serait malheureusement pas en mesure d’occuper son siège au Conseil de sécurité", indique la lettre dont l’AFP a obtenu une copie.
Une copie d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères saoudien datant du mois dernier accompagnait la lettre. Ce texte critiquait le Conseil pour son impuissance à agir dans le conflit syrien.
Le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky a confirmé qu’une lettre avait bien été reçue, sans donner plus de détails. "Il s’agit à présent d’une question pour le Royaume d’Arabie saoudite, le Conseil de sécurité et ses Etats membres", s’est-il contenté de déclarer.
L’Arabie saoudite avait pour la première fois le mois dernier obtenu un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais dès le lendemain de cette élection, Ryad avait surpris les dirigeants du monde en annonçant qu’il refusait ce siège, un acte sans précédent visant à protester contre l’inaction du Conseil dans le dossier syrien.
Ryad se plaint aussi du manque de progrès dans les efforts pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Les diplomates occidentaux estiment désormais que la Jordanie devrait récupérer le siège laissé vacant. Les responsables jordaniens n’ont pas confirmé cette information, précisant simplement que cette question était en discussion.
La Jordanie s’est toutefois retirée de la course pour siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU afin que l’Arabie saoudite puisse être élue mardi au sein de cet organe basé à Genève.
Une nouvelle élection au sein de l’Assemblée générale de l’ONU devra être organisée pour permettre à un autre pays de prendre le siège de deux ans au Conseil de sécurité que l’Arabie saoudite aurait dû occuper à partir du 1er janvier prochain.
Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale.
Le représentant de l’Arabie saoudite à l’ONU Abdallah Al-Muwallimi a écrit au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour l’informer de cette décision.
"Je souhaite vous informer que le gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite a décidé que l’Arabie saoudite ne serait malheureusement pas en mesure d’occuper son siège au Conseil de sécurité", indique la lettre dont l’AFP a obtenu une copie.
Une copie d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères saoudien datant du mois dernier accompagnait la lettre. Ce texte critiquait le Conseil pour son impuissance à agir dans le conflit syrien.
Le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky a confirmé qu’une lettre avait bien été reçue, sans donner plus de détails. "Il s’agit à présent d’une question pour le Royaume d’Arabie saoudite, le Conseil de sécurité et ses Etats membres", s’est-il contenté de déclarer.
L’Arabie saoudite avait pour la première fois le mois dernier obtenu un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais dès le lendemain de cette élection, Ryad avait surpris les dirigeants du monde en annonçant qu’il refusait ce siège, un acte sans précédent visant à protester contre l’inaction du Conseil dans le dossier syrien.
Ryad se plaint aussi du manque de progrès dans les efforts pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Les diplomates occidentaux estiment désormais que la Jordanie devrait récupérer le siège laissé vacant. Les responsables jordaniens n’ont pas confirmé cette information, précisant simplement que cette question était en discussion.
La Jordanie s’est toutefois retirée de la course pour siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU afin que l’Arabie saoudite puisse être élue mardi au sein de cet organe basé à Genève.
Une nouvelle élection au sein de l’Assemblée générale de l’ONU devra être organisée pour permettre à un autre pays de prendre le siège de deux ans au Conseil de sécurité que l’Arabie saoudite aurait dû occuper à partir du 1er janvier prochain.
Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale.
mardi 12 novembre 2013
Syrie : Les Kurdes annoncent une administration autonome de transition
Les Kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé mardi l’établissement
d’une administration autonome de transition, après avoir enregistré
plusieurs avancées sur le terrain face aux groupes jihadistes.
Ce communiqué a été publié après des discussions dans la localité de Qamishli, à majorité kurde, et quatre mois après que des dirigeants kurdes de Syrie ont annoncé leur intention de mettre en place un gouvernement provisoire.
En vertu de cette décision, la région kurde de Syrie est divisée en trois zones, chacune dotée d’une assemblée locale ainsi que de représentants au sein d’un organe exécutif régional.
Le communiqué annonce la "formation d’une administration civile transitoire pour la région du Kurdistan-Occidental/Syrie."
"La rencontre a réuni il y a deux jours dans la localité de Qamishli tous les groupes locaux, qui ont discuté du projet d’une administration civile transitoire auparavant avancée par le PYD" (principal parti kurde syrien), ajoute le texte.
"Les premières responsabilités de l’administration de transition vont être de préparer des lois sur les élections locales et de préparer les élections générales, ainsi que des questions politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie."
Les zones kurdes du nord de la Syrie sont administrées par des conseils locaux kurdes depuis que les forces gouvernementales syriennes s’en sont retirées à la mi-2012.
Ce retrait avait été perçu comme tactique, destiné essentiellement à encourager les Kurdes à ne pas s’allier aux rebelles.
Plus récemment, des combats ont opposé les combattants kurdes aux jihadistes, mais en octobre, les forces kurdes ont pris le contrôle d’un poste frontalier très important à la frontière de l’Irak.
Les Kurdes représentent environ 15% de la population syrienne, et se concentrent surtout dans la partie nord du pays.
Ce communiqué a été publié après des discussions dans la localité de Qamishli, à majorité kurde, et quatre mois après que des dirigeants kurdes de Syrie ont annoncé leur intention de mettre en place un gouvernement provisoire.
En vertu de cette décision, la région kurde de Syrie est divisée en trois zones, chacune dotée d’une assemblée locale ainsi que de représentants au sein d’un organe exécutif régional.
Le communiqué annonce la "formation d’une administration civile transitoire pour la région du Kurdistan-Occidental/Syrie."
"La rencontre a réuni il y a deux jours dans la localité de Qamishli tous les groupes locaux, qui ont discuté du projet d’une administration civile transitoire auparavant avancée par le PYD" (principal parti kurde syrien), ajoute le texte.
"Les premières responsabilités de l’administration de transition vont être de préparer des lois sur les élections locales et de préparer les élections générales, ainsi que des questions politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie."
Les zones kurdes du nord de la Syrie sont administrées par des conseils locaux kurdes depuis que les forces gouvernementales syriennes s’en sont retirées à la mi-2012.
Ce retrait avait été perçu comme tactique, destiné essentiellement à encourager les Kurdes à ne pas s’allier aux rebelles.
Plus récemment, des combats ont opposé les combattants kurdes aux jihadistes, mais en octobre, les forces kurdes ont pris le contrôle d’un poste frontalier très important à la frontière de l’Irak.
Les Kurdes représentent environ 15% de la population syrienne, et se concentrent surtout dans la partie nord du pays.
Israël/Palestine : Palestine : projet de 20 000 logements dans les colonies de Cisjordanie
Le ministère israélien du Logement a lancé des appels d’offre pour la
planification de 20 000 logements dans les colonies de Cisjordanie
occupée, a annoncé mardi l’ONG anticolonisation La Paix Maintenant.
"Le ministère du Logement a lancé des appels d’offres pour 20.000 logements dans des colonies", a affirmé à la radio le secretaire général de La Paix Maintenant. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est toutefois opposé à la construction de 1200 logements - sur le total des 20 000 programmés - dans le secteur très controversé d’E1 reliant Jérusalem-Est à la Cisjordanie, selon un haut responsable gouvernemental.
"Le ministère du Logement a lancé des appels d’offres pour 20.000 logements dans des colonies", a affirmé à la radio le secretaire général de La Paix Maintenant. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est toutefois opposé à la construction de 1200 logements - sur le total des 20 000 programmés - dans le secteur très controversé d’E1 reliant Jérusalem-Est à la Cisjordanie, selon un haut responsable gouvernemental.
Égypte : fin de l’état d’urgence déclaré il y a trois mois
Un tribunal égyptien a statué que l’état d’urgence, imposé mi-août alors
que les forces de sécurité réprimaient dans le sang les partisans du
président islamiste déchu Mohamed Morsi, avait expiré mardi.
Le gouvernement a annoncé dans un communiqué qu’il respecterait la décision de la cour mais attendrait une notification officielle avant de l’appliquer.
Le président par intérim, Adly Mansour, avait déclaré l’état d’urgence le 14 août, à la suite des violences ayant suivi la dispersion dans le sang de rassemblements de partisans de Mohamed Morsi au Caire.
"Le gouvernement s’engage à appliquer les décisions de justice (...) le gouvernement attend de voir le texte de la décision", a dit le cabinet dans un communiqué.
L’état d’urgence qui donne de larges pouvoirs aux services de sécurité a été perçu comme un moyen de répression à l’encontre des partisans de M. Morsi.
Le président par intérim est sur le point de décréter une loi amendée régulant les mouvements de protestation, qui a déjà suscité de vives réactions de mécontentement même parmi les membres du gouvernement et de ses partisans.
Le gouvernement a annoncé dans un communiqué qu’il respecterait la décision de la cour mais attendrait une notification officielle avant de l’appliquer.
Le président par intérim, Adly Mansour, avait déclaré l’état d’urgence le 14 août, à la suite des violences ayant suivi la dispersion dans le sang de rassemblements de partisans de Mohamed Morsi au Caire.
"Le gouvernement s’engage à appliquer les décisions de justice (...) le gouvernement attend de voir le texte de la décision", a dit le cabinet dans un communiqué.
L’état d’urgence qui donne de larges pouvoirs aux services de sécurité a été perçu comme un moyen de répression à l’encontre des partisans de M. Morsi.
Le président par intérim est sur le point de décréter une loi amendée régulant les mouvements de protestation, qui a déjà suscité de vives réactions de mécontentement même parmi les membres du gouvernement et de ses partisans.
Liban : Repos dans la Békaa
Un enfant syrien se repose dans un camp de réfugiés improvisé dans la
vallée de la Békaa, au Liban, près de la frontière avec la Syrie. 12
novembre 2013.
(Photo : Spencer Platt)
(Photo : Spencer Platt)
Resolution on the Arab region Issued by the 15th International Meeting of the Communist and Workers’ Parties
The Communist and Workers’ Parties meeting in Lisbon – Portugal,
within the framework of their International Meeting, consider that the
Middle East area, and specifically the Arab region, continues to
constitute the principal target of the new offensive by imperialist
forces against all the peoples of the world, in a desperate attempt to
extricate themselves from their structural crisis in which they are
mired, through tightening control over the world, its wealth and
markets. Imperialism, led by the United States, and relying on NATO, is
implementing a renewed old plan, entitled the “New Middle East”. The aim
of this plan is to undermine the idea of the national state and
transform the Arab world into a group of dependent statelets that are
fighting among themselves on religious, sectarian and ethnic basis, so
as to allow world capitalism to seize control of the natural resources
of the region, especially oil and gas.
The Communist and Workers’ Parties, meeting in Lisbon – Portugal in the their 15th International Meeting, while highlighting the need to confront this destructive plan, stress the following :
First : Support for the uprisings and revolutions of the Arab peoples, especially the revolutions of Egypt and Tunisia, in overthrowing dictatorial and despotic regimes, for radical change, and getting rid of subservience to imperialism, for liberating Arab land and natural resources. We also support the overthrow of the Muslim Brotherhood and their allies among groups of Political Islam that are supported by Qatar, Saudi Arabia, Turkey and others with the blessing of American imperialism and European Union.
Second : Stressing the pivotal position of the Palestinian issue and support for the Palestinian people in confronting the Zionist policies of aggression, building settlements and “Transfer” (the expulsion of Palestinians from their homeland), and for the right of al refugees to return and to establish their national state with Jerusalem as its capital.
Third : Solidarity with all Arab peoples in their struggle against imperialism and the regimes of repression, despotism and dictatorship, especially Sudan, Bahrain and Kuwait. We reject the political and military interference by imperialism and Arab reaction in the internal affairs of these peoples, especially the Syrian people. We express solidarity with the Iraqi people against the sectarianism and terrorism. We support the resistance of the Lebanese people against Israeli aggression.
Fourth : To prepare for an International Campaign against imperialist military bases and build-up in the Gulf region and the Eastern Mediterranean area, to be launched at the beginning of 2014, as a starting point for campaigns that the International Meeting of Communist and Workers’ Parties intends to organise on the 100th anniversary of the First World War.
Lisbon – Portugal
8 – 10 November 2013
Signed by :
. Egyptian Communist Party
. Lebanese Communist Party
. Sudanese Communist Party
. Iraqi Communist Party
. People’s Palestinian Party
. Democratic Progressive Tribune of Bahrain
**
قرار حول المنطقة العربية
صادر عن "اللقاء العالمي الـ 15 للأحزاب الشيوعية والعمالية"
البرتغال ـ لشبونة 8-10 نوفمبر 2013-
ترى الاحزاب الشيوعية والعمالية المجتمعة في لشبونة ـ البرتغال، في إطار لقائها الخامس عشر، أن منطقة الشرق الاوسط، والمنطقة العربية بالتحديد، لا تزال تشكل مركز الثقل الاساسي في الهجمة الجديدة التي تشنها القوى الامبريالية على شعوب الارض بأسرها، في محاولة يائسة للخروج من الازمة البنيوية التي تتخبط فيها عبر وضع اليد على العالم وثرواته واسواقه. وتستند الامبريالية بقيادة الولايات المتحدة الاميركية وبالاعتماد على حلف الناتو، الى مشروع قديم متجدد، عنوانه "الشرق الاوسط الجديد" وهدفه اضعاف فكرة الدولة الوطنية وتحويل العالم العربي الى مجموعة من الدويلات التابعة، الضعيفة، المتناحرة في ما بينها على اسس دينية وطائفية واثنية بما يسمح للراسمالية العالمية الاستئثار بالثروات التي تختزنها المنطقة، ومنها على وجه الخصوص النفط والغاز.
ان الاحزاب الشيوعية والعمالية المجتمعة في لشبونة ـ البرتغال في اطار لقائها الخامس عشر اذ ترى ضرورة مواجهة هذا المشروع التدميري فهي تؤكد على ما يلي :
اولا : دعم انتفاضات وثورات الشعوب العربية وبشكل خاص ثورتي مصر وتونس من اجل اسقاط الانظمة الديكتاتورية والاستبداد من اجل التغيير الجذري والتخلص من التبعية للامبريالية من اجل تحرير الارض والثروات العربية، وكذلك من اجل اسقاط جماعة الاخوان المسلمين وحلفائها من جماعات الاسلام السياسي المدعومة من قطر والسعودية وتركيا وغيرها بمباركة من الامبريالية الاميركية والاتحاد الاوروبي.
ثانيا : التاكيد على مركزية القضية الفلسطينية ودعم نضال الشعب الفلسطيني في مواجهة سياسات العدوان والاستيطان والترانسفير الصهيونية ومن اجل حقه في العودة واقامة دولته الوطنية وعاصمتها القدس.
ثالثا : التضامن مع كل الشعوب العربية في نضالها ضد الامبريالية وانظمة القمع والاستبداد والدكتاتوريات ونخص بالذكر السودان والبحرين والكويت ورفض التدخل السياسي والعسكري الامبريالي ـ الرجعي العربي في الشؤون الداخلية لتلك الشعوب وبالتحديد الشعب السوري اضافة الى التضامن مع الشعب العراقي ضد المحاصصة الطائفية والارهاب والى دعم مقاومة الشعب اللبناني في مواجهة العدوان الاسرائيلي.
رابعا : التحضير لحملة عالمية ضد القواعد والحشود العسكرية الامبريالية في منطقتي الخليج والحوض الشرقي لللبحر المتوسط في بداية العام 2014 كمنطقة للتحركات التي ينوي "اللقاء العالمي للاحزاب الشيوعية والعمالية" القيام بها في الذكرى المئوية للحرب العالمية الاولى.
برشلونة 8-10 نوفمبر 2013
التواقيع :
الحزب الشيوعي المصري
الحزب الشيوعي اللبناني
الحزب الشيوعي السوداني
الحزب الشيوعي العراقي
حزب الشعب الفلسطيني
المنبر الديمقراطي التقدمي ـ البحرين
The Communist and Workers’ Parties, meeting in Lisbon – Portugal in the their 15th International Meeting, while highlighting the need to confront this destructive plan, stress the following :
First : Support for the uprisings and revolutions of the Arab peoples, especially the revolutions of Egypt and Tunisia, in overthrowing dictatorial and despotic regimes, for radical change, and getting rid of subservience to imperialism, for liberating Arab land and natural resources. We also support the overthrow of the Muslim Brotherhood and their allies among groups of Political Islam that are supported by Qatar, Saudi Arabia, Turkey and others with the blessing of American imperialism and European Union.
Second : Stressing the pivotal position of the Palestinian issue and support for the Palestinian people in confronting the Zionist policies of aggression, building settlements and “Transfer” (the expulsion of Palestinians from their homeland), and for the right of al refugees to return and to establish their national state with Jerusalem as its capital.
Third : Solidarity with all Arab peoples in their struggle against imperialism and the regimes of repression, despotism and dictatorship, especially Sudan, Bahrain and Kuwait. We reject the political and military interference by imperialism and Arab reaction in the internal affairs of these peoples, especially the Syrian people. We express solidarity with the Iraqi people against the sectarianism and terrorism. We support the resistance of the Lebanese people against Israeli aggression.
Fourth : To prepare for an International Campaign against imperialist military bases and build-up in the Gulf region and the Eastern Mediterranean area, to be launched at the beginning of 2014, as a starting point for campaigns that the International Meeting of Communist and Workers’ Parties intends to organise on the 100th anniversary of the First World War.
Lisbon – Portugal
8 – 10 November 2013
Signed by :
. Egyptian Communist Party
. Lebanese Communist Party
. Sudanese Communist Party
. Iraqi Communist Party
. People’s Palestinian Party
. Democratic Progressive Tribune of Bahrain
**
قرار حول المنطقة العربية
صادر عن "اللقاء العالمي الـ 15 للأحزاب الشيوعية والعمالية"
البرتغال ـ لشبونة 8-10 نوفمبر 2013-
ترى الاحزاب الشيوعية والعمالية المجتمعة في لشبونة ـ البرتغال، في إطار لقائها الخامس عشر، أن منطقة الشرق الاوسط، والمنطقة العربية بالتحديد، لا تزال تشكل مركز الثقل الاساسي في الهجمة الجديدة التي تشنها القوى الامبريالية على شعوب الارض بأسرها، في محاولة يائسة للخروج من الازمة البنيوية التي تتخبط فيها عبر وضع اليد على العالم وثرواته واسواقه. وتستند الامبريالية بقيادة الولايات المتحدة الاميركية وبالاعتماد على حلف الناتو، الى مشروع قديم متجدد، عنوانه "الشرق الاوسط الجديد" وهدفه اضعاف فكرة الدولة الوطنية وتحويل العالم العربي الى مجموعة من الدويلات التابعة، الضعيفة، المتناحرة في ما بينها على اسس دينية وطائفية واثنية بما يسمح للراسمالية العالمية الاستئثار بالثروات التي تختزنها المنطقة، ومنها على وجه الخصوص النفط والغاز.
ان الاحزاب الشيوعية والعمالية المجتمعة في لشبونة ـ البرتغال في اطار لقائها الخامس عشر اذ ترى ضرورة مواجهة هذا المشروع التدميري فهي تؤكد على ما يلي :
اولا : دعم انتفاضات وثورات الشعوب العربية وبشكل خاص ثورتي مصر وتونس من اجل اسقاط الانظمة الديكتاتورية والاستبداد من اجل التغيير الجذري والتخلص من التبعية للامبريالية من اجل تحرير الارض والثروات العربية، وكذلك من اجل اسقاط جماعة الاخوان المسلمين وحلفائها من جماعات الاسلام السياسي المدعومة من قطر والسعودية وتركيا وغيرها بمباركة من الامبريالية الاميركية والاتحاد الاوروبي.
ثانيا : التاكيد على مركزية القضية الفلسطينية ودعم نضال الشعب الفلسطيني في مواجهة سياسات العدوان والاستيطان والترانسفير الصهيونية ومن اجل حقه في العودة واقامة دولته الوطنية وعاصمتها القدس.
ثالثا : التضامن مع كل الشعوب العربية في نضالها ضد الامبريالية وانظمة القمع والاستبداد والدكتاتوريات ونخص بالذكر السودان والبحرين والكويت ورفض التدخل السياسي والعسكري الامبريالي ـ الرجعي العربي في الشؤون الداخلية لتلك الشعوب وبالتحديد الشعب السوري اضافة الى التضامن مع الشعب العراقي ضد المحاصصة الطائفية والارهاب والى دعم مقاومة الشعب اللبناني في مواجهة العدوان الاسرائيلي.
رابعا : التحضير لحملة عالمية ضد القواعد والحشود العسكرية الامبريالية في منطقتي الخليج والحوض الشرقي لللبحر المتوسط في بداية العام 2014 كمنطقة للتحركات التي ينوي "اللقاء العالمي للاحزاب الشيوعية والعمالية" القيام بها في الذكرى المئوية للحرب العالمية الاولى.
برشلونة 8-10 نوفمبر 2013
التواقيع :
الحزب الشيوعي المصري
الحزب الشيوعي اللبناني
الحزب الشيوعي السوداني
الحزب الشيوعي العراقي
حزب الشعب الفلسطيني
المنبر الديمقراطي التقدمي ـ البحرين
Israël : Lieberman redevient ministre des Affaires étrangères
L’ultra-nationaliste Avigdor Lieberman a prêté serment lundi devant le
Parlement israélien, redevenant ministre des Affaires étrangères un peu
moins d’un an après avoir quitté son poste suite à des accusations de
fraude et d’abus de confiance.
Soixante-deux membres de la Knesset ont voté en faveur de sa nomination, et 17 contre. Le gouvernement israélien avait approuvé dimanche le retour de Lieberman au ministère des Affaires étrangères à la suite de son acquittement.
Soixante-deux membres de la Knesset ont voté en faveur de sa nomination, et 17 contre. Le gouvernement israélien avait approuvé dimanche le retour de Lieberman au ministère des Affaires étrangères à la suite de son acquittement.
Israël/Palestine : Rapport "Baladi" sur la situation des prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes de Novembre 2013
L’occupant a une nouvelle fois assassiné un prisonnier. Le martyr
Hassan Turabi est décédé à l’hôpital de Afoula, par suite de la
négligence médicale intentionnelle suivie par l’occupant. Le martyr
Hassan Turabi (22 ans) était membre du mouvement du Jihad islamique et
de sa banche armée. L’administration carcérale a transféré le combattant
prisonnier le 16 octobre dernier à l’hôpital suite à la détérioration
de sa santé, mais il n’a pu se rétablir. Hassan Turabi avait été arrêté
le 17 janvier dernier et condamné pour appartenance au mouvement du
Jihad islamique.
Suite au martyr du résistant Hassan Turabi, Le dirigeant sheikh Khodr Adnan a affirmé que seul le kidnapping de sionistes pouvait mettre fin à la souffrance des prisonniers et les libérer. Il a affirmé que « l’administration carcérale a exécuté un crime lâche, organisé et méthodique en tuant le martyr Turabi. Les forces de l’occupation poursuivent leurs plans visant à assassiner d’autres prisonniers. Il est nécessaire de mener des pressions pour les sauver. » C’est à cause de ces déclarations et du rôle que joue sheikh Khodr Adnane dans le soutien aux prisonniers et à leur lutte que les services sécuritaires de l’AP s’en sont pris à lui, lors des funérailles du martyr Turabi : coups et insultes pour l’empêcher de parler.
26 anciens prisonniers palestiniens, détenus avant les accords d’Oslo, signés en 1993, ont été libérés à la fin du mois d’octobre. Pour la deuxième fois consécutive, aucun prisonnier de la ville d’al-Quds et des territoires occupés en 48 ne fait partie du groupe. Cependant, la joie des Palestiniens fut générale, bien que les autorités de l’occupation aient tenté de briser la joie des retrouvailles des prisonniers avec leurs familles et leur peuple en retardant autant que possible leur arrivée à Gaza et à Ramallah. Parmi les 26 héros libérés, 5 sont de la bande de Gaza et 21 de la Cisjordanie, hormis al-Quds. La majorité appartiennent au mouvement Fateh, 4 au FPLP et 2 au mouvement Hamas.
L’institution sioniste est en crise, à cause de la libération des prisonniers. Pendant des semaines, des tentatives ont été menées pour empêcher cette libération, sur laquelle a insisté l’Autorité palestinienne comme condition de la reprise des négociations avec l’occupant. Les Etats-Unis ont posé en retour la condition que l’AP ne ferait aucun geste en direction des institutions internationales pendant toute la période des négociations. L’institution sioniste a, une fois de plus, voulu soumettre la libération des prisonniers à son propre agenda, en intensifiant la colonisation et en menaçant la bande de Gaza d’un nouvel acte barbare.
Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation...
Le prisonnier jordanien Alaa Hammad poursuit la grève de la faim depuis 5 mois, réclamant sa libération. Le résistant Alaa Hammad n’avait pas cessé son mouvement, qu’il avait commencé avec les autres prisonniers palestiniens jordaniens. Mais le manque de solidarité et d’information à son propos est cause du manque de suivi de sa lutte.
Le résistant prisonnier Abdel Majid Khdayrat de Toubas poursuit la grève de la faim, qu’il a entamé il y a plus de quatre mois, pour réclamer sa libération. Il fait partie des prisonniers libérés à nouveau arrêtés par l’occupant.
Le prisonnier Kifah Khattab (52 ans, condamné à la perpétuité) a arrêté son mouvement de lutte. Réclamant le statut de « prisonnier de guerre », il avait entamé une grève de la faim depuis le milieu du mois de septembre. Les autorités carcérales ont accepté certaines de ses revendications.
Le prisonnier Akram Al-Fassissi du village Idhna dans la province d’al-Khalil poursuit la grève de la faim pour protester contre sa détention « administrative ».
... et de l’autorité palestinienne
Le résistant Izzidine Saadi, arrêté le 22 octobre par les services sécuritaires de l’AP dans le camp de Jénine, mène depuis une grève dans les prisons de l’AP, réclamant sa libération.
Libérer les prisonniers malades
Le martyre du prisonnier résistant Hassan Turabi dévoile la politique criminelle suivie par l’occupation envers les prisonniers palestiniens. Non seulement il s’agit d’une une négligence délibérée de leur état de santé, mais les rapports dévoilent que les prisonniers sont des champs d’expérience pour l’industrie pharmaceutique sioniste. Le manque de solidarité internationale avec les prisonniers malades et blessés et avec les prisonniers d’une manière globale permettent aux colons de l’entité sioniste de tuer à petit feu les prisonniers et de les exécuter froidement. Certaines voix essaient de faire porter la responsabilité de cette situation aux Palestiniens eux-mêmes, se cachant derrière l’état de division, la collaboration sécuritaire de l’AP et les difficultés de la résistance palestinienne. Mais au-delà de cette situation critique vécue par le peuple palestinien, les peuples arabes n’assument absolument pas leur devoir, ni d’ailleurs les peuples dans le monde. Les prisonniers palestiniens, notamment les malades et blessés d’entre eux, sont bel et bien seuls et isolés, face à une machine à tuer.
Le ministre aux affaires des prisonniers et libérés, dans l’AP de Ramallah, Issa Qaraqe’ a insisté, au cours d’une interview télévisée, sur la nécessité de libérer 80 prisonniers malades qui souffrent de graves maladies et dont l’incarcération peut entraîner le décès. Il a souligné que des centaines de prisonniers ont été rendus malades par l’occupant, mais que les 80 cas sont urgents.
Yusri al-Masri, 30 ans, est détenu depuis juin 2003. Depuis trois ans, il souffre de cancer. Il a été transféré à un des hôpitaux de l’Etat de l’occupation, le 31 octobre dernier. Cependant, les autorités de l’occupation ont refusé qu’il soit accompagné par un proche, suscitant l’inquiétude de la famille.
Thaer Halahla, non jugé encore, lance un cri d’alarme, réclamant des soins appropriés à l’hépatite que la direction des prisons lui a intentionnellement inoculée. C’est après avoir été soigné aux dents dans la clinique de la prison, où le dentiste de l’occupation a utilisé des outils infectés, que Thaer Halahla est gravement malade. Il a été transporté à l’hôpital mais il semble que son corps soit devenu un champ d’expériences pharmaceutiques, d’après un message délivré à sa famille. Au lieu de le soigner convenablement, l’occupant essaie chaque jour un nouveau médicament. Suite au martyre du prisonnier résistant Hassan Turabi, sheikh Khodr Adnane a insisté sur la nécessité de sauver Thaer Halahla, qui a été inoculé d’un virus, dans le dispensaire de la prison sioniste.
Abolir la détention « administrative »
Les prisonniers détenus « administratifs » ont entamé le 10 octobre un mouvement de protestation, réclamant leur libération immédiate et la fin de cette forme de détention arbitraire et criminelle menée par l’occupation pour humilier le peuple palestinien. Pour réprimer ce mouvement, l’occupant a isolé plusieurs dirigeants de la section « détenus administratifs » dans la prison du Naqab : Ra’fat Nassif, le député Yasser Mansour, Abdel Khaleq Natshé, Mahmoud Musalma, Abdel Hakim Bawatne, Mahmoud Abu Sharkh, Hussein Amrou, Yasser Badrsawi, Sufyan Wahadin ont été transférés vers des cellules individuelles, pour casser le mouvement. L’administration pénitentiaire a menacé les autres détenus de mesures similaires s’ils n’arrêtaient pas leur lutte, et de leur retirer les appareils électriques. Mais les résistants ont affirmé poursuivre le mouvement de protestation qu’ils ont lancé, en boycottant les tribunaux de l’occupation, les centres médicaux des prisons et le refus, pour les malades d’entre eux, de prendre des médicaments. Les nouvelles récentes en provenance de la prison Ramon dans le Naqab signalent que 5 prisonniers « administratifs » dont Mouayyad Sharab, Mus’ab Manasra d’al-Khalil et dr. Ahmad Qatamesh ont été transférés vers un lieu inconnu, pour casser leur mouvement de lutte.
Trois Palestiniens arrêtés ont été transférés à la détention « administrative ». Il s’agit de Amjad Hussein Bashkar, du camp Askar (6 mois), Abdel Rahman Nusuh Ishtiyé, de Salem (3 mois), tous les deux étudiants à l’université al-Najah de Nablus, et Kamal Hussam Eddine Qatluni, de Nablus (3 mois). Les autorités de l’occupation ont renouvelé la détention « administrative » de Waddah Khaled Dweikat, pour trois mois.
Les deux députés arrêtés, Mohammad Maher Badr (57 ans) et Nizar Ramadan (53 ans) appartenant au Bloc du mouvement Hamas, ont été transférés à la détention « administrative » deux jours après leur arrestation.
Répression
Les forces de l’occupation ont arrêté le 31 octobre 7 jeunes Maqdisis dans le bourg d’al-Issawiya, âgés entre 16 et 19 ans. Le 3 novembre, elles ont arrêté les enfants âgés de 13 et 15 ans (Ubayda et Uthman) du prisonnier libéré Amer Said Ihshiya, dans la ville d’al-Quds.
Les résistants détenus dans la prison de Gilboa, section 1, ont subi une incursion de forces conjointes de l’armée et d’unités spéciales, qui ont mené une fouille « musclée » dans la section, obligeant les prisonniers à en sortir. Plus de vingt prisonniers ont été blessés lors d’une incursion des forces spéciales dans la prison de Meggiddo.
Les services sécuritaires de l’AP poursuivent leurs incursions dans le camp de Jénine. Ils poursuivent les résistants, notamment Mahmoud Saadi et le fils du résistant et dirigeant du mouvement Hamas, Jamal Abul Hayga’.
Les services sécuritaires de l’AP ont arrêté le prisonnier libéré Rami Sulayman (32 ans) dans la ville de Salfit, au nord de la Cisjordanie. Le résistant Rami Sulayman a été détenu pendant 11 ans, dont 5 ans la dernière fois, avant sa libération, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam (Hamas).
Libération
En plus des 26 anciens prisonniers libérés, l’occupation a libéré In’am Kolombu (36 ans), de la ville d’al-Quds, qui a été condamnée à 7 mois et demi de prison, pour avoir manifesté « illégalement » lors du décès du résistant prisonnier Maysara Abu Hamdiyyé, tombé martyr par suite d’un cancer, en prison.
Statistiques
Un rapport publié par une association palestinienne pour le soutien aux prisonniers signale que les autorités de l’occupation ont arrêté au cours du mois d’octobre 390 Palestiniens dans les différentes parties des territoires palestiniens occupés en 1967, dont 65 enfants, dont 17 enfants âgés de moins de 15 ans, le plus jeune étant âgé de 8 ans. 2 députés furent également arrêtés ainsi que 3 jeunes femmes.
Les Palestiniens arrêtés viennent de toutes les provinces palestiniennes : al-Khalil (90 Palestiniens), Nablus (43), al-Quds (40), Ramallah (33), Palestine occupée en 48 (29), Qalqylia (26), Bethlehem (24), Jénine (22)…
13 incursions des forces de répression ont été menées contre les prisonniers détenus dans les gêoles de l’occupation. 200 ordres de renouvellement de détention ont été prononcées à l’encontre de prisonniers arrêtés mais non « jugés » et 30 renouvellements de détention à l’encontre de détenus « administratifs ».
Libération des corps de certains martyrs
L’entité sioniste est le seul lieu au monde où les corps des personnes décédées sont kidnappées et non remises à leurs familles. Après l’action menée par un organisme palestinien qui regroupe les familles des martyrs kidnappés, auprès des instances internationales, l’Etat sioniste s’est déclaré prêt à remettre les corps de quelques martyrs, dont celui de la martyre Ayat al-Akhrass (Fateh). Ces corps seront remis prochainement, après avoir subi des analyses ADN. Des centaines de corps de martyrs sont encore kidnappés, l’Etat sioniste les ayant enterrés provisoirement dans plusieurs « tombes des numéros ».
Solidarité
Les prisonniers détenus dans les prisons sionistes de Nafha et Ramleh ont organisé une grève de la faim pour un jour en protestation du martyre du résistant Hassan Turabi, décédé par suite de négligence médicale. Ils ont appelé les peuples à réagir et à s’activer pour libérer les prisonniers palestiniens menacés de mort par l’occupation.
Au Liban, l’association « les familles du Liban solidaires des familles de Palestine » ont organisé la venue d’une délégation d’anciens prisonniers et de familles de prisonniers et de martyrs, pour une durée de cinq jours. Au cours de la conférence de presse tenue le 31 octobre, Jabr Wishah a expliqué comment l’institution sioniste essaie de briser la volonté des prisonniers et d’arracher leur humanité, en organisant une multitude de détails de leur vie à l’intérieur des prisons. Il a souligné qu’un organisme supérieur d’études du comportement, formé par l’entité coloniale, supervisait toutes les mesures prises par la direction des prisons pour ce faire. La délégation a visité le camp de réfugiés de Shatila et le sud du pays, elle a rencontré plusieurs associations et participé à des débats télévisés.
Une campagne internationale réclame la libération de Marwan Barghouty, député et dirigeant du mouvement Fateh, arrêté depuis 2002 et condamné à plusieurs perpétuités. La campagne de solidarité avec « les prisonniers politiques » palestiniens a débuté en Afrique du Sud.
Nadi al-Assir de la ville d’al-Khalil a organisé un rassemblement de solidarité avec les détenus « administratifs » devant le siège du CICR dans la ville avec la présence des familles des prisonniers et d’anciens prisonniers libérés.
Le martyre du résistant Hassan Turabi a soulevé une vague de colère et de protestations dans la population palestinienne. Seuls les services sécuritaires de l’AP ont réagi en voyous et dirigé leur colère contre sheikh Khodr Adnane et les cadres du mouvement du Jihad islamique, à Nablus, lors des funérailles, leur interdisant d’y participer et de prononcer un discours. Il est vrai que le martyre de tout prisonnier, alors que l’AP poursuit ses rencontres avec les assassins, peut déclencher la révolte, non seulement contre l’occupation, mais contre ceux qui la protègent et lui assurent le « calme ».
Le gouvernement de l’AP à Ramallah a pris la décision d’assurer des emplois pour les prisonniers libérés. Ces derniers ont dû manifester et se rassembler pendant des mois, revendiquant des emplois, avant que leur voix ne soit entendue. Reste à appliquer cette décision.
L’association européenne Ufree condamne la politique de négligence médicale intentionnelle suivie par l’occupation envers les prisonniers palestiniens, suite au décès de Hassan Turabi.
(Novembre, 2013 - "Baladi")
Suite au martyr du résistant Hassan Turabi, Le dirigeant sheikh Khodr Adnan a affirmé que seul le kidnapping de sionistes pouvait mettre fin à la souffrance des prisonniers et les libérer. Il a affirmé que « l’administration carcérale a exécuté un crime lâche, organisé et méthodique en tuant le martyr Turabi. Les forces de l’occupation poursuivent leurs plans visant à assassiner d’autres prisonniers. Il est nécessaire de mener des pressions pour les sauver. » C’est à cause de ces déclarations et du rôle que joue sheikh Khodr Adnane dans le soutien aux prisonniers et à leur lutte que les services sécuritaires de l’AP s’en sont pris à lui, lors des funérailles du martyr Turabi : coups et insultes pour l’empêcher de parler.
26 anciens prisonniers palestiniens, détenus avant les accords d’Oslo, signés en 1993, ont été libérés à la fin du mois d’octobre. Pour la deuxième fois consécutive, aucun prisonnier de la ville d’al-Quds et des territoires occupés en 48 ne fait partie du groupe. Cependant, la joie des Palestiniens fut générale, bien que les autorités de l’occupation aient tenté de briser la joie des retrouvailles des prisonniers avec leurs familles et leur peuple en retardant autant que possible leur arrivée à Gaza et à Ramallah. Parmi les 26 héros libérés, 5 sont de la bande de Gaza et 21 de la Cisjordanie, hormis al-Quds. La majorité appartiennent au mouvement Fateh, 4 au FPLP et 2 au mouvement Hamas.
L’institution sioniste est en crise, à cause de la libération des prisonniers. Pendant des semaines, des tentatives ont été menées pour empêcher cette libération, sur laquelle a insisté l’Autorité palestinienne comme condition de la reprise des négociations avec l’occupant. Les Etats-Unis ont posé en retour la condition que l’AP ne ferait aucun geste en direction des institutions internationales pendant toute la période des négociations. L’institution sioniste a, une fois de plus, voulu soumettre la libération des prisonniers à son propre agenda, en intensifiant la colonisation et en menaçant la bande de Gaza d’un nouvel acte barbare.
Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation...
Le prisonnier jordanien Alaa Hammad poursuit la grève de la faim depuis 5 mois, réclamant sa libération. Le résistant Alaa Hammad n’avait pas cessé son mouvement, qu’il avait commencé avec les autres prisonniers palestiniens jordaniens. Mais le manque de solidarité et d’information à son propos est cause du manque de suivi de sa lutte.
Le résistant prisonnier Abdel Majid Khdayrat de Toubas poursuit la grève de la faim, qu’il a entamé il y a plus de quatre mois, pour réclamer sa libération. Il fait partie des prisonniers libérés à nouveau arrêtés par l’occupant.
Le prisonnier Kifah Khattab (52 ans, condamné à la perpétuité) a arrêté son mouvement de lutte. Réclamant le statut de « prisonnier de guerre », il avait entamé une grève de la faim depuis le milieu du mois de septembre. Les autorités carcérales ont accepté certaines de ses revendications.
Le prisonnier Akram Al-Fassissi du village Idhna dans la province d’al-Khalil poursuit la grève de la faim pour protester contre sa détention « administrative ».
... et de l’autorité palestinienne
Le résistant Izzidine Saadi, arrêté le 22 octobre par les services sécuritaires de l’AP dans le camp de Jénine, mène depuis une grève dans les prisons de l’AP, réclamant sa libération.
Libérer les prisonniers malades
Le martyre du prisonnier résistant Hassan Turabi dévoile la politique criminelle suivie par l’occupation envers les prisonniers palestiniens. Non seulement il s’agit d’une une négligence délibérée de leur état de santé, mais les rapports dévoilent que les prisonniers sont des champs d’expérience pour l’industrie pharmaceutique sioniste. Le manque de solidarité internationale avec les prisonniers malades et blessés et avec les prisonniers d’une manière globale permettent aux colons de l’entité sioniste de tuer à petit feu les prisonniers et de les exécuter froidement. Certaines voix essaient de faire porter la responsabilité de cette situation aux Palestiniens eux-mêmes, se cachant derrière l’état de division, la collaboration sécuritaire de l’AP et les difficultés de la résistance palestinienne. Mais au-delà de cette situation critique vécue par le peuple palestinien, les peuples arabes n’assument absolument pas leur devoir, ni d’ailleurs les peuples dans le monde. Les prisonniers palestiniens, notamment les malades et blessés d’entre eux, sont bel et bien seuls et isolés, face à une machine à tuer.
Le ministre aux affaires des prisonniers et libérés, dans l’AP de Ramallah, Issa Qaraqe’ a insisté, au cours d’une interview télévisée, sur la nécessité de libérer 80 prisonniers malades qui souffrent de graves maladies et dont l’incarcération peut entraîner le décès. Il a souligné que des centaines de prisonniers ont été rendus malades par l’occupant, mais que les 80 cas sont urgents.
Yusri al-Masri, 30 ans, est détenu depuis juin 2003. Depuis trois ans, il souffre de cancer. Il a été transféré à un des hôpitaux de l’Etat de l’occupation, le 31 octobre dernier. Cependant, les autorités de l’occupation ont refusé qu’il soit accompagné par un proche, suscitant l’inquiétude de la famille.
Thaer Halahla, non jugé encore, lance un cri d’alarme, réclamant des soins appropriés à l’hépatite que la direction des prisons lui a intentionnellement inoculée. C’est après avoir été soigné aux dents dans la clinique de la prison, où le dentiste de l’occupation a utilisé des outils infectés, que Thaer Halahla est gravement malade. Il a été transporté à l’hôpital mais il semble que son corps soit devenu un champ d’expériences pharmaceutiques, d’après un message délivré à sa famille. Au lieu de le soigner convenablement, l’occupant essaie chaque jour un nouveau médicament. Suite au martyre du prisonnier résistant Hassan Turabi, sheikh Khodr Adnane a insisté sur la nécessité de sauver Thaer Halahla, qui a été inoculé d’un virus, dans le dispensaire de la prison sioniste.
Abolir la détention « administrative »
Les prisonniers détenus « administratifs » ont entamé le 10 octobre un mouvement de protestation, réclamant leur libération immédiate et la fin de cette forme de détention arbitraire et criminelle menée par l’occupation pour humilier le peuple palestinien. Pour réprimer ce mouvement, l’occupant a isolé plusieurs dirigeants de la section « détenus administratifs » dans la prison du Naqab : Ra’fat Nassif, le député Yasser Mansour, Abdel Khaleq Natshé, Mahmoud Musalma, Abdel Hakim Bawatne, Mahmoud Abu Sharkh, Hussein Amrou, Yasser Badrsawi, Sufyan Wahadin ont été transférés vers des cellules individuelles, pour casser le mouvement. L’administration pénitentiaire a menacé les autres détenus de mesures similaires s’ils n’arrêtaient pas leur lutte, et de leur retirer les appareils électriques. Mais les résistants ont affirmé poursuivre le mouvement de protestation qu’ils ont lancé, en boycottant les tribunaux de l’occupation, les centres médicaux des prisons et le refus, pour les malades d’entre eux, de prendre des médicaments. Les nouvelles récentes en provenance de la prison Ramon dans le Naqab signalent que 5 prisonniers « administratifs » dont Mouayyad Sharab, Mus’ab Manasra d’al-Khalil et dr. Ahmad Qatamesh ont été transférés vers un lieu inconnu, pour casser leur mouvement de lutte.
Trois Palestiniens arrêtés ont été transférés à la détention « administrative ». Il s’agit de Amjad Hussein Bashkar, du camp Askar (6 mois), Abdel Rahman Nusuh Ishtiyé, de Salem (3 mois), tous les deux étudiants à l’université al-Najah de Nablus, et Kamal Hussam Eddine Qatluni, de Nablus (3 mois). Les autorités de l’occupation ont renouvelé la détention « administrative » de Waddah Khaled Dweikat, pour trois mois.
Les deux députés arrêtés, Mohammad Maher Badr (57 ans) et Nizar Ramadan (53 ans) appartenant au Bloc du mouvement Hamas, ont été transférés à la détention « administrative » deux jours après leur arrestation.
Répression
Les forces de l’occupation ont arrêté le 31 octobre 7 jeunes Maqdisis dans le bourg d’al-Issawiya, âgés entre 16 et 19 ans. Le 3 novembre, elles ont arrêté les enfants âgés de 13 et 15 ans (Ubayda et Uthman) du prisonnier libéré Amer Said Ihshiya, dans la ville d’al-Quds.
Les résistants détenus dans la prison de Gilboa, section 1, ont subi une incursion de forces conjointes de l’armée et d’unités spéciales, qui ont mené une fouille « musclée » dans la section, obligeant les prisonniers à en sortir. Plus de vingt prisonniers ont été blessés lors d’une incursion des forces spéciales dans la prison de Meggiddo.
Les services sécuritaires de l’AP poursuivent leurs incursions dans le camp de Jénine. Ils poursuivent les résistants, notamment Mahmoud Saadi et le fils du résistant et dirigeant du mouvement Hamas, Jamal Abul Hayga’.
Les services sécuritaires de l’AP ont arrêté le prisonnier libéré Rami Sulayman (32 ans) dans la ville de Salfit, au nord de la Cisjordanie. Le résistant Rami Sulayman a été détenu pendant 11 ans, dont 5 ans la dernière fois, avant sa libération, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam (Hamas).
Libération
En plus des 26 anciens prisonniers libérés, l’occupation a libéré In’am Kolombu (36 ans), de la ville d’al-Quds, qui a été condamnée à 7 mois et demi de prison, pour avoir manifesté « illégalement » lors du décès du résistant prisonnier Maysara Abu Hamdiyyé, tombé martyr par suite d’un cancer, en prison.
Statistiques
Un rapport publié par une association palestinienne pour le soutien aux prisonniers signale que les autorités de l’occupation ont arrêté au cours du mois d’octobre 390 Palestiniens dans les différentes parties des territoires palestiniens occupés en 1967, dont 65 enfants, dont 17 enfants âgés de moins de 15 ans, le plus jeune étant âgé de 8 ans. 2 députés furent également arrêtés ainsi que 3 jeunes femmes.
Les Palestiniens arrêtés viennent de toutes les provinces palestiniennes : al-Khalil (90 Palestiniens), Nablus (43), al-Quds (40), Ramallah (33), Palestine occupée en 48 (29), Qalqylia (26), Bethlehem (24), Jénine (22)…
13 incursions des forces de répression ont été menées contre les prisonniers détenus dans les gêoles de l’occupation. 200 ordres de renouvellement de détention ont été prononcées à l’encontre de prisonniers arrêtés mais non « jugés » et 30 renouvellements de détention à l’encontre de détenus « administratifs ».
Libération des corps de certains martyrs
L’entité sioniste est le seul lieu au monde où les corps des personnes décédées sont kidnappées et non remises à leurs familles. Après l’action menée par un organisme palestinien qui regroupe les familles des martyrs kidnappés, auprès des instances internationales, l’Etat sioniste s’est déclaré prêt à remettre les corps de quelques martyrs, dont celui de la martyre Ayat al-Akhrass (Fateh). Ces corps seront remis prochainement, après avoir subi des analyses ADN. Des centaines de corps de martyrs sont encore kidnappés, l’Etat sioniste les ayant enterrés provisoirement dans plusieurs « tombes des numéros ».
Solidarité
Les prisonniers détenus dans les prisons sionistes de Nafha et Ramleh ont organisé une grève de la faim pour un jour en protestation du martyre du résistant Hassan Turabi, décédé par suite de négligence médicale. Ils ont appelé les peuples à réagir et à s’activer pour libérer les prisonniers palestiniens menacés de mort par l’occupation.
Au Liban, l’association « les familles du Liban solidaires des familles de Palestine » ont organisé la venue d’une délégation d’anciens prisonniers et de familles de prisonniers et de martyrs, pour une durée de cinq jours. Au cours de la conférence de presse tenue le 31 octobre, Jabr Wishah a expliqué comment l’institution sioniste essaie de briser la volonté des prisonniers et d’arracher leur humanité, en organisant une multitude de détails de leur vie à l’intérieur des prisons. Il a souligné qu’un organisme supérieur d’études du comportement, formé par l’entité coloniale, supervisait toutes les mesures prises par la direction des prisons pour ce faire. La délégation a visité le camp de réfugiés de Shatila et le sud du pays, elle a rencontré plusieurs associations et participé à des débats télévisés.
Une campagne internationale réclame la libération de Marwan Barghouty, député et dirigeant du mouvement Fateh, arrêté depuis 2002 et condamné à plusieurs perpétuités. La campagne de solidarité avec « les prisonniers politiques » palestiniens a débuté en Afrique du Sud.
Nadi al-Assir de la ville d’al-Khalil a organisé un rassemblement de solidarité avec les détenus « administratifs » devant le siège du CICR dans la ville avec la présence des familles des prisonniers et d’anciens prisonniers libérés.
Le martyre du résistant Hassan Turabi a soulevé une vague de colère et de protestations dans la population palestinienne. Seuls les services sécuritaires de l’AP ont réagi en voyous et dirigé leur colère contre sheikh Khodr Adnane et les cadres du mouvement du Jihad islamique, à Nablus, lors des funérailles, leur interdisant d’y participer et de prononcer un discours. Il est vrai que le martyre de tout prisonnier, alors que l’AP poursuit ses rencontres avec les assassins, peut déclencher la révolte, non seulement contre l’occupation, mais contre ceux qui la protègent et lui assurent le « calme ».
Le gouvernement de l’AP à Ramallah a pris la décision d’assurer des emplois pour les prisonniers libérés. Ces derniers ont dû manifester et se rassembler pendant des mois, revendiquant des emplois, avant que leur voix ne soit entendue. Reste à appliquer cette décision.
L’association européenne Ufree condamne la politique de négligence médicale intentionnelle suivie par l’occupation envers les prisonniers palestiniens, suite au décès de Hassan Turabi.
(Novembre, 2013 - "Baladi")
lundi 11 novembre 2013
Irak : cinq personnes tuées dans des attaques
Cinq personnes ont été tuées lundi dans des attaques au nord de Bagdad,
tandis que deux corps portant des traces de tortures ont été découverts
par la police, rappelant des scènes du conflit confessionnel ayant
ensanglanté l’Irak en 2006-2007, selon des sources policières et
médicales.
A Mossoul (nord), trois fusillades isolées ont éclaté, entraînant la mort de deux civils et d’un soldat, dont un collègue a également été blessé.
Près de l’université de Mossoul, un conducteur de taxi a été tué par l’explosion d’une bombe collée à sa voiture.
Ailleurs dans la ville, la police a découvert dans les eaux du Tigre le corps d’un soldat, kidnappé la veille. Son corps portait des traces de torture et il présentait plusieurs blessures par balles à la tête, comme s’il avait été exécuté.
Dans la province de Salaheddine, toujours au nord de Bagdad, la police a découvert un autre corps portant des marques de tortures, notamment plusieurs doigts coupés.
Dans les années 2006-2007, au plus fort du conflit confessionnel entre sunnites et chiites, des corps torturés étaient régulièrement découverts dans des fleuves ou le long des routes.
Toujours lundi, dans la province de Diyala, des hommes armés ont assassiné un cadre du ministère des Ressources hydrauliques.
ailleurs, dans la province d’Anbar, dans l’ouest du pays, des hommes armés ont attaqué dans la matinée une centrale électrique. Ils ont menotté des gardes et bombardé l’infrastructure, l’endommageant sérieusement. La ville proche de Kubaisa était privée d’électricité du fait de cette attaque, durant laquelle deux insurgés ont péri.
Enfin, près de Fallujah (à l’ouest de Bagdad), la police a tué deux kamikazes s’apprêtant à commettre des attaques suicide, dont l’un à bord d’une voiture chargée d’explosifs, à l’entrée d’un poste de police.
Les attaques se sont multipliées en Irak ces derniers mois. Plus de 5.500 personnes ont péri depuis le début de l’année dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.
Ce pic de violences a poussé le Premier ministre Nouri al-Maliki à demander à Washington une plus grande coopération dans la lutte contre l’insurrection. Dimanche, la Turquie a également proposé son soutien.
A Mossoul (nord), trois fusillades isolées ont éclaté, entraînant la mort de deux civils et d’un soldat, dont un collègue a également été blessé.
Près de l’université de Mossoul, un conducteur de taxi a été tué par l’explosion d’une bombe collée à sa voiture.
Ailleurs dans la ville, la police a découvert dans les eaux du Tigre le corps d’un soldat, kidnappé la veille. Son corps portait des traces de torture et il présentait plusieurs blessures par balles à la tête, comme s’il avait été exécuté.
Dans la province de Salaheddine, toujours au nord de Bagdad, la police a découvert un autre corps portant des marques de tortures, notamment plusieurs doigts coupés.
Dans les années 2006-2007, au plus fort du conflit confessionnel entre sunnites et chiites, des corps torturés étaient régulièrement découverts dans des fleuves ou le long des routes.
Toujours lundi, dans la province de Diyala, des hommes armés ont assassiné un cadre du ministère des Ressources hydrauliques.
ailleurs, dans la province d’Anbar, dans l’ouest du pays, des hommes armés ont attaqué dans la matinée une centrale électrique. Ils ont menotté des gardes et bombardé l’infrastructure, l’endommageant sérieusement. La ville proche de Kubaisa était privée d’électricité du fait de cette attaque, durant laquelle deux insurgés ont péri.
Enfin, près de Fallujah (à l’ouest de Bagdad), la police a tué deux kamikazes s’apprêtant à commettre des attaques suicide, dont l’un à bord d’une voiture chargée d’explosifs, à l’entrée d’un poste de police.
Les attaques se sont multipliées en Irak ces derniers mois. Plus de 5.500 personnes ont péri depuis le début de l’année dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.
Ce pic de violences a poussé le Premier ministre Nouri al-Maliki à demander à Washington une plus grande coopération dans la lutte contre l’insurrection. Dimanche, la Turquie a également proposé son soutien.
Israël/Palestine : Le spectre de Yasser Arafat hante le conflit israélo-palestinien (Assawra)
La mémoire de Yasser Arafat pèse encore lourd sur les rivalités
politiques palestiniennes et le conflit avec Israël, neuf ans après sa
mort inexpliquée, des analyses médicales accréditant la thèse d’un
empoisonnement.
Dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne l’enclave palestinienne, n’a pas autorisé les cérémonies anniversaires lundi, faute d’accord sur les modalités avec le Fatah, le mouvement d’Arafat.
L’appel à manifester contre le Hamas à cette occasion, lancé par un groupe inconnu nommé "Tamarrod", inspiré de la mobilisation en Egypte contre le président islamiste déposé par l’armée Mohamed Morsi, n’a pas été suivi à travers Gaza, où la présence policière était visible.
Plusieurs journalistes qui interviewaient des habitants sur cet anniversaire, dont un vidéaste de l’AFP, ont été brièvement interpellés.
En Cisjordanie administrée par le Fatah, le président Mahmoud Abbas s’est engagé à "rechercher toute la vérité sur le décès de notre dirigeant Abou Ammar (nom de guerre d’Arafat, NDLR), quels que soient les complications et les obstacles".
Le neveu du chef historique palestinien, Nasser al-Qidwa, président de la Fondation Yasser Arafat, qui accuse depuis neuf ans Israël de l’avoir empoisonné, a déclaré lundi que la "découverte de polonium par les laboratoires renforçait sa conviction".
A présent "il faut prendre une position politique claire condamnant Israël et lui en imputant la responsabilité", a-t-il insisté.
"Cet anniversaire est plus important que les précédents en raison de la découverte de l’assassinat d’Abou Ammar par l’inoculation de doses de poison", a affirmé à l’AFP Doaa Zaïda, une étudiante de Gaza.
De récents rapports d’analyses médicales suisse et russe ont montré la présence de quantités anormales de polonium-210 sur la dépouille.
Ces analyses prouvent qu’Arafat n’est mort "ni de vieillesse, ni de maladie, mais par empoisonnement", mais ne déterminent pas la cause de la mort, a résumé vendredi le chef de l’équipe médicale de la commission d’enquête palestinienne.
Dans un communiqué, le Hamas a affirmé que "la véritable célébration de l’anniversaire (de la mort) d’Arafat serait la découverte de toutes les ramifications et détails du crime", appelant de nouveau à arrêter les négociations de paix avec Israël.
"Si le Hamas était tellement préoccupé par le martyre d’Abou Ammar, il autoriserait les commémorations à Gaza", avait lancé vendredi le président de la commission d’enquête, Tawfiq Tiraoui, désignant Israël comme "le principal et unique suspect".
"Certains morts ont parfois une puissance et une présence que n’ont pas les vivants au pouvoir", a remarqué la semaine dernière une éditorialiste du quotidien panarabe Alsharq al-Awsat.
"De sa tombe, Arafat est capable de changer le cours des événements à des moments critiques", a-t-elle estimé, relevant la coïncidence avec une visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry pour sauver les négociations.
Dans une interview fraîchement accueillie en Israël, M. Kerry a pressé pour un règlement de la colonisation et de l’occupation, sous peine de créer chez les Palestiniens "un sentiment croissant qu’on ne peut pas parvenir à la paix avec une direction engagée à la non-violence, et on pourrait se retrouver avec une direction engagée à la violence".
Du vivant d’Arafat, le gouvernement israélien et l’administration américaine de l’époque lui attribuaient la responsabilité des violences de la deuxième Intifada, qui s’est achevée de fait en 2005, quelques mois après sa disparition.
"Neuf ans après l’assassinat d’Arafat, qualifié par Israël d’obstacle à la paix, rien n’a rien changé sur le terrain et il est temps pour Israël de comprendre qu’aucun Palestinien ne renoncera aux constantes nationales palestiniennes, auxquelles tenait Arafat", a commenté le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi.
Les causes de la mort d’Arafat le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français n’ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l’avoir empoisonné, avec des complicités dans son entourage.
La commission d’enquête palestinienne s’est par ailleurs étonnée que le rapport médical français n’ait pas encore été communiqué.
A l’approche d’une visite du président François Hollande du 17 au 19 novembre, Paris a expliqué que, s’agissant d’une information judiciaire, la transmission des pièces appartenait au pouvoir judiciaire, qui n’a pas encore officiellement reçu ces expertises.
(11-11-2013 - Assawra)
Dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne l’enclave palestinienne, n’a pas autorisé les cérémonies anniversaires lundi, faute d’accord sur les modalités avec le Fatah, le mouvement d’Arafat.
L’appel à manifester contre le Hamas à cette occasion, lancé par un groupe inconnu nommé "Tamarrod", inspiré de la mobilisation en Egypte contre le président islamiste déposé par l’armée Mohamed Morsi, n’a pas été suivi à travers Gaza, où la présence policière était visible.
Plusieurs journalistes qui interviewaient des habitants sur cet anniversaire, dont un vidéaste de l’AFP, ont été brièvement interpellés.
En Cisjordanie administrée par le Fatah, le président Mahmoud Abbas s’est engagé à "rechercher toute la vérité sur le décès de notre dirigeant Abou Ammar (nom de guerre d’Arafat, NDLR), quels que soient les complications et les obstacles".
Le neveu du chef historique palestinien, Nasser al-Qidwa, président de la Fondation Yasser Arafat, qui accuse depuis neuf ans Israël de l’avoir empoisonné, a déclaré lundi que la "découverte de polonium par les laboratoires renforçait sa conviction".
A présent "il faut prendre une position politique claire condamnant Israël et lui en imputant la responsabilité", a-t-il insisté.
"Cet anniversaire est plus important que les précédents en raison de la découverte de l’assassinat d’Abou Ammar par l’inoculation de doses de poison", a affirmé à l’AFP Doaa Zaïda, une étudiante de Gaza.
De récents rapports d’analyses médicales suisse et russe ont montré la présence de quantités anormales de polonium-210 sur la dépouille.
Ces analyses prouvent qu’Arafat n’est mort "ni de vieillesse, ni de maladie, mais par empoisonnement", mais ne déterminent pas la cause de la mort, a résumé vendredi le chef de l’équipe médicale de la commission d’enquête palestinienne.
Dans un communiqué, le Hamas a affirmé que "la véritable célébration de l’anniversaire (de la mort) d’Arafat serait la découverte de toutes les ramifications et détails du crime", appelant de nouveau à arrêter les négociations de paix avec Israël.
"Si le Hamas était tellement préoccupé par le martyre d’Abou Ammar, il autoriserait les commémorations à Gaza", avait lancé vendredi le président de la commission d’enquête, Tawfiq Tiraoui, désignant Israël comme "le principal et unique suspect".
"Certains morts ont parfois une puissance et une présence que n’ont pas les vivants au pouvoir", a remarqué la semaine dernière une éditorialiste du quotidien panarabe Alsharq al-Awsat.
"De sa tombe, Arafat est capable de changer le cours des événements à des moments critiques", a-t-elle estimé, relevant la coïncidence avec une visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry pour sauver les négociations.
Dans une interview fraîchement accueillie en Israël, M. Kerry a pressé pour un règlement de la colonisation et de l’occupation, sous peine de créer chez les Palestiniens "un sentiment croissant qu’on ne peut pas parvenir à la paix avec une direction engagée à la non-violence, et on pourrait se retrouver avec une direction engagée à la violence".
Du vivant d’Arafat, le gouvernement israélien et l’administration américaine de l’époque lui attribuaient la responsabilité des violences de la deuxième Intifada, qui s’est achevée de fait en 2005, quelques mois après sa disparition.
"Neuf ans après l’assassinat d’Arafat, qualifié par Israël d’obstacle à la paix, rien n’a rien changé sur le terrain et il est temps pour Israël de comprendre qu’aucun Palestinien ne renoncera aux constantes nationales palestiniennes, auxquelles tenait Arafat", a commenté le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi.
Les causes de la mort d’Arafat le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français n’ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l’avoir empoisonné, avec des complicités dans son entourage.
La commission d’enquête palestinienne s’est par ailleurs étonnée que le rapport médical français n’ait pas encore été communiqué.
A l’approche d’une visite du président François Hollande du 17 au 19 novembre, Paris a expliqué que, s’agissant d’une information judiciaire, la transmission des pièces appartenait au pouvoir judiciaire, qui n’a pas encore officiellement reçu ces expertises.
(11-11-2013 - Assawra)
Syrie : neuf enfants tués par des obus de mortier à Damas
Neuf enfants ont été tués lundi par la chute d’obus de mortier sur deux
quartiers majoritairement chrétiens du centre de Damas, ont annoncé les
médias officiels syriens.
"Cinq enfants ont été tués et 27 autres personnes ont été blessées par des obus tirés par des terroristes (terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles) sur l’école" Jean-Damascène dans le quartier de Qassaa, a expliqué la télévision publique syrienne.
Quatre autres élèves ont été tués par la chute d’un obus sur le car qui les transportait à Bab Charqi, a indiqué pour sa part l’agence officielle Sana, qui a également fait état de la mort du chauffeur.
Six autres personnes se trouvant à l’intérieur du car, dont quatre élèves, ont été blessées "dans cette agression terroriste", selon Sana.
Depuis plusieurs mois, des obus de mortier tombent quotidiennement sur différents quartiers de la capitale. Le régime accuse les rebelles de les tirer.
Par ailleurs, dans la province d’Alep (nord), un homme a fait exploser une voiture piégée dans la ville à majorité kurde d’Aïn el-Arab, tuant cinq civils et en blessant des dizaines, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui se base sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
Dans cette même province, l’armée a sécurisé la majeure partie des abords de l’aéroport international d’Alep, qui pourrait rouvrir bientôt, après une fermeture de près d’un an, a affirmé à l’AFP une source militaire.
"Tout le sud-est de l’aéroport est entre les mains d’armée", a affirmé cette source, qui a assuré que la réouverture de l’aéroport était "désormais possible".
Ces déclarations interviennent au lendemain de la reconquête par l’armée de la Base 80, en charge de la sécurité de l’aéroport de la deuxième ville de Syrie et contrôlée par les rebelles depuis février.
La grande avancée de l’armée a été possible après la chute de Sfira, ville au sud-est d’Alep qui était aux mains des insurgés depuis un an.
Selon les médias officiels et l’OSDH, l’armée a également pris le contrôle au cours des dernières heures de la localité de Tall Aaran, une des dernières entre les mains des insurgés sur la route entre Sfira et Alep.
"Après plusieurs jours de combats, l’armée contrôle désormais la portion de l’autoroute allant de Sfira à Alep", a confirmé la source militaire.
Alep, ancienne capitale économique du pays, est dévastée depuis l’été 2012 par des combats meurtriers. L’est de la ville est principalement contrôlé par les rebelles et l’ouest par l’armée.
"Cinq enfants ont été tués et 27 autres personnes ont été blessées par des obus tirés par des terroristes (terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles) sur l’école" Jean-Damascène dans le quartier de Qassaa, a expliqué la télévision publique syrienne.
Quatre autres élèves ont été tués par la chute d’un obus sur le car qui les transportait à Bab Charqi, a indiqué pour sa part l’agence officielle Sana, qui a également fait état de la mort du chauffeur.
Six autres personnes se trouvant à l’intérieur du car, dont quatre élèves, ont été blessées "dans cette agression terroriste", selon Sana.
Depuis plusieurs mois, des obus de mortier tombent quotidiennement sur différents quartiers de la capitale. Le régime accuse les rebelles de les tirer.
Par ailleurs, dans la province d’Alep (nord), un homme a fait exploser une voiture piégée dans la ville à majorité kurde d’Aïn el-Arab, tuant cinq civils et en blessant des dizaines, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui se base sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
Dans cette même province, l’armée a sécurisé la majeure partie des abords de l’aéroport international d’Alep, qui pourrait rouvrir bientôt, après une fermeture de près d’un an, a affirmé à l’AFP une source militaire.
"Tout le sud-est de l’aéroport est entre les mains d’armée", a affirmé cette source, qui a assuré que la réouverture de l’aéroport était "désormais possible".
Ces déclarations interviennent au lendemain de la reconquête par l’armée de la Base 80, en charge de la sécurité de l’aéroport de la deuxième ville de Syrie et contrôlée par les rebelles depuis février.
La grande avancée de l’armée a été possible après la chute de Sfira, ville au sud-est d’Alep qui était aux mains des insurgés depuis un an.
Selon les médias officiels et l’OSDH, l’armée a également pris le contrôle au cours des dernières heures de la localité de Tall Aaran, une des dernières entre les mains des insurgés sur la route entre Sfira et Alep.
"Après plusieurs jours de combats, l’armée contrôle désormais la portion de l’autoroute allant de Sfira à Alep", a confirmé la source militaire.
Alep, ancienne capitale économique du pays, est dévastée depuis l’été 2012 par des combats meurtriers. L’est de la ville est principalement contrôlé par les rebelles et l’ouest par l’armée.
Israël/Palestine : "plutôt pas d’accord qu’un mauvais accord" avec Israël
Les Palestiniens ont rejeté lundi tout accord intérimaire avec Israël,
estimant qu’il est préférable de "ne pas avoir d’accord qu’un mauvais
accord" alors que les négociations de paix sous l’égide des Etats-Unis
sont une nouvelle fois dans l’impasse.
"En l’absence de volonté politique de la part d’Israël pour prendre les négociations au sérieux, nous pensons qu’il vaut mieux ne pas parvenir à un accord que d’avoir un mauvais accord", a affirmé le négociateur Mohammad Chtayyeh lors d’une rencontre à Ramallah en Cisjordanie avec le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
"Nous ne voulons pas d’un prolongement de la période intérimaire ni de tout autre sorte d’accord intérimaire. Ce que nous voulons est un accord global et final qui réponde aux exigences de justice de la Palestine", a plaidé M. Chtayyeh, membre de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), selon un communiqué.
le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a fait du processus de paix une des priorités de sa diplomatie, a effectué la semaine dernière une nouvelle mission au Proche-Orient sans parvenir à rapprocher les positions des Israéliens et des Palestiniens.
"En l’absence de volonté politique de la part d’Israël pour prendre les négociations au sérieux, nous pensons qu’il vaut mieux ne pas parvenir à un accord que d’avoir un mauvais accord", a affirmé le négociateur Mohammad Chtayyeh lors d’une rencontre à Ramallah en Cisjordanie avec le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
"Nous ne voulons pas d’un prolongement de la période intérimaire ni de tout autre sorte d’accord intérimaire. Ce que nous voulons est un accord global et final qui réponde aux exigences de justice de la Palestine", a plaidé M. Chtayyeh, membre de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), selon un communiqué.
le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a fait du processus de paix une des priorités de sa diplomatie, a effectué la semaine dernière une nouvelle mission au Proche-Orient sans parvenir à rapprocher les positions des Israéliens et des Palestiniens.
Israël : Les États-Unis rassurent Israël au sujet du nucléaire iranien
L’ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, a tenté lundi d’apaiser
les craintes de l’opinion publique israélienne au sujet d’un éventuel
accord avec l’Iran, assurant que Washington ne laisserait jamais Téhéran
se doter de l’arme atomique.
En visite à Abu Dhabi, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a également assuré lundi qu’un éventuel accord sur le programme nucléaire iranien aiderait à protéger Israël de manière "plus efficace". "Sur cette question cruciale, Israël et les États-Unis ont les mêmes priorités", a déclaré Dan Shapiro à des participants à l’Assemblée générale des Fédérations juives d’Amérique du Nord (JFNA) à Jérusalem.
Le président américain, Barack Obama, "a été on ne peut plus clair à ce sujet : il ne permettra pas à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire et il est prêt à recourir à tout l’arsenal de notre pouvoir national".
Les divergences sont croissantes entre Israël et les États-Unis au sujet des négociations entre l’Iran et les grandes puissances, qui ont permis de se rapprocher d’un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné malgré les démentis de Téhéran de dissimuler un volet militaire.
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a par ailleurs expliqué que l’Iran était responsable de l’absence d’accord à l’issue des négociations de Genève dimanche.
"Nous avons l’espoir de pouvoir parvenir dans les prochains mois à un accord qui sera acceptable pour tous", a déclaré le secrétaire d’État lors d’une conférence de presse à Abu Dhabi.
"Le groupe des 5+1 était unifié samedi lorsque nous avons présenté notre proposition aux Iraniens, (...) mais l’Iran ne pouvait l’accepter, à ce moment particulier, ils n’étaient pas en mesure d’accepter", a-t-il dit.
Des négociations substantielles pendant le week-end à Genève n’ont pas abouti à un accord mais doivent reprendre le 20 novembre.
Auparavant, le ministre israélien de l’Économie, Naftali Bennett, a prévu de se rendre à partir de mardi aux États-Unis pour "mener une campagne auprès de dizaines de membres du Congrès" au sujet de cet accord.
Israël, considéré comme la seule puissance atomique de la région, estime qu’un Iran disposant de l’arme atomique menacerait son existence et menace régulièrement de mener des frappes contres les installations nucléaires iraniennes.
En visite à Abu Dhabi, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a également assuré lundi qu’un éventuel accord sur le programme nucléaire iranien aiderait à protéger Israël de manière "plus efficace". "Sur cette question cruciale, Israël et les États-Unis ont les mêmes priorités", a déclaré Dan Shapiro à des participants à l’Assemblée générale des Fédérations juives d’Amérique du Nord (JFNA) à Jérusalem.
Le président américain, Barack Obama, "a été on ne peut plus clair à ce sujet : il ne permettra pas à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire et il est prêt à recourir à tout l’arsenal de notre pouvoir national".
Les divergences sont croissantes entre Israël et les États-Unis au sujet des négociations entre l’Iran et les grandes puissances, qui ont permis de se rapprocher d’un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné malgré les démentis de Téhéran de dissimuler un volet militaire.
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a par ailleurs expliqué que l’Iran était responsable de l’absence d’accord à l’issue des négociations de Genève dimanche.
"Nous avons l’espoir de pouvoir parvenir dans les prochains mois à un accord qui sera acceptable pour tous", a déclaré le secrétaire d’État lors d’une conférence de presse à Abu Dhabi.
"Le groupe des 5+1 était unifié samedi lorsque nous avons présenté notre proposition aux Iraniens, (...) mais l’Iran ne pouvait l’accepter, à ce moment particulier, ils n’étaient pas en mesure d’accepter", a-t-il dit.
Des négociations substantielles pendant le week-end à Genève n’ont pas abouti à un accord mais doivent reprendre le 20 novembre.
Auparavant, le ministre israélien de l’Économie, Naftali Bennett, a prévu de se rendre à partir de mardi aux États-Unis pour "mener une campagne auprès de dizaines de membres du Congrès" au sujet de cet accord.
Israël, considéré comme la seule puissance atomique de la région, estime qu’un Iran disposant de l’arme atomique menacerait son existence et menace régulièrement de mener des frappes contres les installations nucléaires iraniennes.
Syrie : l’opposition en quête de légitimité auprès des rebelles
L’opposition syrienne a annoncé avoir entamé des discussions avec les
groupes rebelles qui combattent sur le terrain pour légitimer une
participation à une éventuelle conférence de paix à Genève avec le
régime de Damas, dont l’armée a repris dimanche le contrôle d’une
base-clé près d’Alep (nord).
Réunies depuis samedi dans un hôtel d’Istanbul, les différentes factions de la Coalition des adversaires du président Bachar al-Assad tentent difficilement d’accoucher d’une position commune sur l’opportunité de s’asseoir à la table des négociations préparée par les Américains, les Russes et l’ONU.
Au lendemain d’une première et longue journée de débats, un porte-parole de la Coalition a indiqué que des contacts avaient été engagés avec les brigades de l’Armée syrienne libre (ASL) pour définir une position commune.
"Nous avons maintenant un dialogue, un partenariat, nous allons travailler avec ces brigades de l’ASL (Armée syrienne libre)", a déclaré Khaled Saleh devant la presse, "le but est d’avoir une position commune (...) d’entrer unis dans un éventuel processus de paix".
"Au bout du compte, nous sommes ensemble, nous sommes du même côté, nous combattons le même ennemi", a poursuivi M. Saleh, "si nous devons nous rendre à Genève, ils (les représentants de l’ASL, ndlr) feront partie de la délégation".
Selon ce porte-parole, les membres de l’assemblée générale de la Coalition ont formé deux délégations qui vont se rendre en Syrie pour y rencontrer des chefs de brigades de l’ASL et des représentants de la société civile syrienne.
Un autre comité a été nommé pour rédiger une résolution "qui va formaliser les positions de la Coalition sur la question de Genève", a ajouté M. Saleh.
Samedi, la Coalition a exigé des "gestes" de Damas et de son principal allié Moscou avant de se rendre à Genève et répété qu’une éventuelle conférence de paix ne pouvait aboutir qu’à un départ de l’actuel chef de l’Etat, un scénario catégoriquement rejeté à Damas.
La principale vitrine politique des adversaires du président Assad reste très divisée sur l’idée de participer à d’éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent.
La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), présent à Istanbul, a écarté l’idée d’un voyage en Suisse et même menacé de claquer la porte de la Coalition si certains de ses membres s’y rendaient.
Et une vingtaine de groupes rebelles ont menacé de juger pour "trahison" ceux qui seraient tentés de négocier, laissant même clairement entendre qu’ils seraient purement et simplement exécutés.
A l’inverse, certaines de factions de la Coalition, dont les Kurdes, ont déjà fait savoir qu’ils étaient prêts à faire le déplacement en Suisse. Présentées comme "animés", les débats se poursuivaient dimanche en fin de journée à Istanbul, sans aucune garantie d’une issue rapide.
"Il va nous falloir encore beaucoup discuter avant une décision ferme et définitive", a confié à l’AFP un membre de la Coalition, "nous ne pouvons pas aller à Genève sans un large soutien de tous ceux qui combattent Assad".
Sur le terrain, l’armée syrienne a repris dimanche aux rebelles le contrôle d’une base militaire stratégique proche de l’aéroport international d’Alep (nord), au terme de trois jours de violents combats.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ces affrontements entre des groupes rebelles et jihadistes et l’armée régulière, soutenue par les milices chiites libanaises du Hezbollah, ont fait au moins 95 morts dans les deux camps.
Selon l’OSDH, la reprise de cette "Base 80" prépare le terrain en vue de la réouverture de l’aéroport de la deuxième ville du pays, fermé depuis le début de l’année en raison de la recrudescence des attaques rebelles à l’est d’Alep.
L’ONG a par ailleurs signalé dimanche l’exécution d’un député syrien de la ville de Deir Ezzor (est), Mojhem al-Sahu, enlevé par un groupuscule jihadiste, avait été exécuté cette semaine.
L’est syrien échappe en majorité au contrôle des forces du régime de Bashar al-Assad.
Réunies depuis samedi dans un hôtel d’Istanbul, les différentes factions de la Coalition des adversaires du président Bachar al-Assad tentent difficilement d’accoucher d’une position commune sur l’opportunité de s’asseoir à la table des négociations préparée par les Américains, les Russes et l’ONU.
Au lendemain d’une première et longue journée de débats, un porte-parole de la Coalition a indiqué que des contacts avaient été engagés avec les brigades de l’Armée syrienne libre (ASL) pour définir une position commune.
"Nous avons maintenant un dialogue, un partenariat, nous allons travailler avec ces brigades de l’ASL (Armée syrienne libre)", a déclaré Khaled Saleh devant la presse, "le but est d’avoir une position commune (...) d’entrer unis dans un éventuel processus de paix".
"Au bout du compte, nous sommes ensemble, nous sommes du même côté, nous combattons le même ennemi", a poursuivi M. Saleh, "si nous devons nous rendre à Genève, ils (les représentants de l’ASL, ndlr) feront partie de la délégation".
Selon ce porte-parole, les membres de l’assemblée générale de la Coalition ont formé deux délégations qui vont se rendre en Syrie pour y rencontrer des chefs de brigades de l’ASL et des représentants de la société civile syrienne.
Un autre comité a été nommé pour rédiger une résolution "qui va formaliser les positions de la Coalition sur la question de Genève", a ajouté M. Saleh.
Samedi, la Coalition a exigé des "gestes" de Damas et de son principal allié Moscou avant de se rendre à Genève et répété qu’une éventuelle conférence de paix ne pouvait aboutir qu’à un départ de l’actuel chef de l’Etat, un scénario catégoriquement rejeté à Damas.
La principale vitrine politique des adversaires du président Assad reste très divisée sur l’idée de participer à d’éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent.
La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), présent à Istanbul, a écarté l’idée d’un voyage en Suisse et même menacé de claquer la porte de la Coalition si certains de ses membres s’y rendaient.
Et une vingtaine de groupes rebelles ont menacé de juger pour "trahison" ceux qui seraient tentés de négocier, laissant même clairement entendre qu’ils seraient purement et simplement exécutés.
A l’inverse, certaines de factions de la Coalition, dont les Kurdes, ont déjà fait savoir qu’ils étaient prêts à faire le déplacement en Suisse. Présentées comme "animés", les débats se poursuivaient dimanche en fin de journée à Istanbul, sans aucune garantie d’une issue rapide.
"Il va nous falloir encore beaucoup discuter avant une décision ferme et définitive", a confié à l’AFP un membre de la Coalition, "nous ne pouvons pas aller à Genève sans un large soutien de tous ceux qui combattent Assad".
Sur le terrain, l’armée syrienne a repris dimanche aux rebelles le contrôle d’une base militaire stratégique proche de l’aéroport international d’Alep (nord), au terme de trois jours de violents combats.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ces affrontements entre des groupes rebelles et jihadistes et l’armée régulière, soutenue par les milices chiites libanaises du Hezbollah, ont fait au moins 95 morts dans les deux camps.
Selon l’OSDH, la reprise de cette "Base 80" prépare le terrain en vue de la réouverture de l’aéroport de la deuxième ville du pays, fermé depuis le début de l’année en raison de la recrudescence des attaques rebelles à l’est d’Alep.
L’ONG a par ailleurs signalé dimanche l’exécution d’un député syrien de la ville de Deir Ezzor (est), Mojhem al-Sahu, enlevé par un groupuscule jihadiste, avait été exécuté cette semaine.
L’est syrien échappe en majorité au contrôle des forces du régime de Bashar al-Assad.
Qatar : l’ONU veut améliorer la condition des travailleurs immigrés
Un responsable de l’ONU a appelé dimanche le Qatar à améliorer la
condition des travailleurs immigrés, tout en admettant que ce pays qui
se prépare à accueillir la Coupe du monde de football en 2022 prenait
certaines mesures en ce sens.
"Beaucoup d’immigrants font face à des violations des droits de l’Homme sur leur lieu de travail : certains ne reçoivent pas leur salaire ou sont payés moins que le salaire convenu", a déclaré le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des migrants, François Crépeau, lors d’une conférence de presse au terme d’une mission d’enquête de huit jours.
"Je suis également préoccupé par le niveau des accidents sur les sites de construction et par les conditions de travail périlleuses menant à des accidents ou à la mort", a-t-il ajouté, sans pouvoir confirmer les chiffres de la presse sur la mort d’ouvriers népalais.
M. Crépeau a indiqué avoir rencontré au Qatar, au centre d’une polémique sur les conditions de travail des ouvriers étrangers, des représentants du gouvernement, des diplomates et des travailleurs dans leurs d’hébergement, dans un centre de déportation et en prison.
Il a recommandé aux autorités "de fixer un salaire minimum pour tous les travailleurs, y compris les employés de maison". Il les a aussi invitées à veiller à "l’application des législations existantes", en interdisant "la confiscation des passeports" des expatriés, une pratique courante, et "d’adopter une législation" protégeant les droits des domestiques.
Il leur a demandé "d’abolir à terme le système de kafala" ou parrainage, source selon lui "d’abus contre les migrants". Ce système, commun à la plupart des riches monarchies du Golfe, permet aux employeurs d’empêcher leurs salariés de changer d’emploi ou de quitter le pays en leur refusant un permis de sortie.
Selon lui, le Qatar "a le plus haut taux de migrants par rapport aux citoyens dans le monde, environ 88% de la population étant formée de travailleurs étrangers".
Tout en soulignant que les autorités prenaient des mesures pour améliorer les conditions des travailleurs immigrés, en mettant par exemple sur une liste noire les compagnies responsables d’abus, il a estimé qu’il y avait "encore un long chemin à faire".
"La pression de la Coupe du Monde qui vient dans neuf ans va probablement développer des solutions qui peuvent s’étendre au reste de la société qatarie", a-t-il dit.
Il a souligné dans ce cadre l’engagement du Comité suprême du Qatar 2022 à ce que les droits des travailleurs soient respectés sur les chantiers de la coupe du monde.
Les conditions de travail au Qatar, notamment sur ces chantiers, ont été dénoncées par des organisations internationales des droits de l’Homme et des syndicats.
Le quotidien britannique The Guardian a publié fin septembre une enquête répertoriant 44 morts entre juin et août sur un chantier au Qatar, ce que les autorités ont démenti.
Amnesty International, qui doit publier le 17 novembre un rapport détaillé sur la situation des immigrés au Qatar, a appelé les autorités de Doha à agir pour améliorer le statut de la main-d’oeuvre dans ce richissime Etat gazier.
"Beaucoup d’immigrants font face à des violations des droits de l’Homme sur leur lieu de travail : certains ne reçoivent pas leur salaire ou sont payés moins que le salaire convenu", a déclaré le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des migrants, François Crépeau, lors d’une conférence de presse au terme d’une mission d’enquête de huit jours.
"Je suis également préoccupé par le niveau des accidents sur les sites de construction et par les conditions de travail périlleuses menant à des accidents ou à la mort", a-t-il ajouté, sans pouvoir confirmer les chiffres de la presse sur la mort d’ouvriers népalais.
M. Crépeau a indiqué avoir rencontré au Qatar, au centre d’une polémique sur les conditions de travail des ouvriers étrangers, des représentants du gouvernement, des diplomates et des travailleurs dans leurs d’hébergement, dans un centre de déportation et en prison.
Il a recommandé aux autorités "de fixer un salaire minimum pour tous les travailleurs, y compris les employés de maison". Il les a aussi invitées à veiller à "l’application des législations existantes", en interdisant "la confiscation des passeports" des expatriés, une pratique courante, et "d’adopter une législation" protégeant les droits des domestiques.
Il leur a demandé "d’abolir à terme le système de kafala" ou parrainage, source selon lui "d’abus contre les migrants". Ce système, commun à la plupart des riches monarchies du Golfe, permet aux employeurs d’empêcher leurs salariés de changer d’emploi ou de quitter le pays en leur refusant un permis de sortie.
Selon lui, le Qatar "a le plus haut taux de migrants par rapport aux citoyens dans le monde, environ 88% de la population étant formée de travailleurs étrangers".
Tout en soulignant que les autorités prenaient des mesures pour améliorer les conditions des travailleurs immigrés, en mettant par exemple sur une liste noire les compagnies responsables d’abus, il a estimé qu’il y avait "encore un long chemin à faire".
"La pression de la Coupe du Monde qui vient dans neuf ans va probablement développer des solutions qui peuvent s’étendre au reste de la société qatarie", a-t-il dit.
Il a souligné dans ce cadre l’engagement du Comité suprême du Qatar 2022 à ce que les droits des travailleurs soient respectés sur les chantiers de la coupe du monde.
Les conditions de travail au Qatar, notamment sur ces chantiers, ont été dénoncées par des organisations internationales des droits de l’Homme et des syndicats.
Le quotidien britannique The Guardian a publié fin septembre une enquête répertoriant 44 morts entre juin et août sur un chantier au Qatar, ce que les autorités ont démenti.
Amnesty International, qui doit publier le 17 novembre un rapport détaillé sur la situation des immigrés au Qatar, a appelé les autorités de Doha à agir pour améliorer le statut de la main-d’oeuvre dans ce richissime Etat gazier.
Palestine : Jeux d'enfants
Des enfants palestiniens jouent avec de vieux conteneurs poubelles
situées à côté d’un marché aux puces dans la ville de Gaza. 08 novembre
2013.
(Photographie : Mohammed Abed)
(Photographie : Mohammed Abed)
Syrie : l’opposition prête sous conditions à des négociations de paix
La Coalition nationale de l’opposition syrienne a annoncé lundi son
accord pour participer à des négociations de paix à condition que le
président Bashar al-Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute
phase transitoire.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est félicité lundi à Abou Dhabi de cette décision qu’il a qualifiée de "grand pas".
Dans un communiqué, la Coalition dit qu’elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d’un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bashar al-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l’avenir de la Syrie".
Cependant, les responsables du régime ont clairement fait savoir à de multiples reprises qu’il était hors de question de discuter à Genève d’un départ de Assad.
Cette décision a été prise par l’Assemblée générale de la Coalition après deux jours de débats à Istanbul. L’opposition exige aussi l’ouverture de corridors humanitaires pour permettre d’acheminer des secours aux Syriens assiégés et d’évacuer des civils, ainsi que la libération des prisonniers.
"La Coalition réclame aussi qu’avant la conférence, l’accès aux zones assiégées (par l’armée NDLR) soit garanti pour les convois d’aide de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et d’autres groupes", affirme le communiqué. "La libération des détenus, principalement des femmes et des enfants", fait également partie des conditions.
Les Russes et Américains tentent de mettre sur pied depuis des mois cette conférence de paix, dite Genève-2, où doivent se retrouver à la même table de négociation le régime et l’opposition.
La principale vitrine politique des adversaires du président Assad reste très divisée sur l’idée de participer à d’éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est félicité lundi à Abou Dhabi de cette décision qu’il a qualifiée de "grand pas".
Dans un communiqué, la Coalition dit qu’elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d’un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bashar al-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l’avenir de la Syrie".
Cependant, les responsables du régime ont clairement fait savoir à de multiples reprises qu’il était hors de question de discuter à Genève d’un départ de Assad.
Cette décision a été prise par l’Assemblée générale de la Coalition après deux jours de débats à Istanbul. L’opposition exige aussi l’ouverture de corridors humanitaires pour permettre d’acheminer des secours aux Syriens assiégés et d’évacuer des civils, ainsi que la libération des prisonniers.
"La Coalition réclame aussi qu’avant la conférence, l’accès aux zones assiégées (par l’armée NDLR) soit garanti pour les convois d’aide de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et d’autres groupes", affirme le communiqué. "La libération des détenus, principalement des femmes et des enfants", fait également partie des conditions.
Les Russes et Américains tentent de mettre sur pied depuis des mois cette conférence de paix, dite Genève-2, où doivent se retrouver à la même table de négociation le régime et l’opposition.
La principale vitrine politique des adversaires du président Assad reste très divisée sur l’idée de participer à d’éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent.
Syrie/Liban : Exilées au Liban, des Syriennes célèbrent la cuisine de leur pays
Elles viennent d’Alep, d’Idleb ou de Hassaké : unies dans le malheur de
l’exil au Liban, des Syriennes donnent un nouveau sens à leur vie en
apprenant à promouvoir la gastronomie de leur pays déchiré par la
guerre.
Depuis plus de deux mois, un atelier de cuisine lancé par un restaurant libanais avec le financement du Haut Commissariat pour les réfugiés et la coopération de la branche libanaise de Caritas, aide ces femmes à faire revivre les traditions culinaires de leurs régions dans le but de leur assurer un revenu et créer leur propre service de restauration.
Dans un modeste sous-sol de Caritas à Dekwané, banlieue est de Beyrouth, Ibtissam Masto exhibe fièrement sa "kebbé du moine", des boulettes à base de boulghour assaisonnées à la mélasse de grenade, une spécialité de sa ville de Jisr el-Choughour.
La jeune femme au voile noir a dû fuir cette cité du nord-ouest syrien plus connue aujourd’hui pour les combats acharnés qui s’y sont déroulés entre armée et rebelles que pour ses plats pimentés.
"A Jisr el-Choughour, je gagnais bien ma vie avant la guerre, je chantais des ’anachid’ (chants religieux) lors des mariages et des obsèques, je donnais des cours dans une école coranique et je travaillais dans une pharmacie", raconte à l’AFP Ibtissam, la voix pleine d’énergie.
"Ici, non seulement je suis sans emploi, mais mon mari est diabétique et ne peut travailler tous les jours", ajoute-t-elle, en préparant la mélasse de grenade, un sirop indispensable à la cuisine syrienne. "L’idée de cet atelier m’a emballé, j’ai espoir de pouvoir faire rentrer de l’argent".
La motivation est sans aucun doute financière, mais le projet a permis à ces réfugiées, en majorité des mères au foyer, de se sentir utiles, d’oublier un peu l’exil et les horreurs de la guerre, mais aussi de se connaître entre Syriennes de différentes régions.
Pour Marlène Youkhanna, une Assyrienne (communauté chrétienne d’Orient) de Hassaké, la grande ville du nord-est lointain, l’expérience a été une véritable découverte.
"J’ai appris à faire du ’mehché boulghour’—aubergines farcies, une spécialité d’Idleb (nord-ouest) ou encore de la ’kebbé semmaiiyé’ (kebbé au sumac), un plat d’Alep", dit cette femme de 40 ans, mère de trois enfants.
Elle et son amie Nahrein, réfugiées au Liban en raison de l’intensification des combats entre jihadistes et kurdes à Hassaké, ont eu le plaisir d’enseigner aux autres la kofta assyrienne (viande aplatie et mélangée avec du riz, du persil et de la sauce tomate) ou encore des "kotal de Mossoul" (du blé concassé avec de la viande cuite), une recette originaire d’Irak.
La gastronomie levantine étant très similaire, les femmes ont été encouragées à se rappeler des recettes très spécifiques pour qu’elles puissent les promouvoir au Liban.
"Nous avons déjà fait ce même projet avec les réfugiés palestiniens au Liban, et cela a très bien marché", affirme Jihane Chahla, de Tawlet Souk el-Tayyeb (la "Table du marché aux délices"), un restaurant qui promeut la cuisine du terroir.
"On les aide à avoir une capacité d’agir, un revenu, à leur créer une image de marque grâce à laquelle elles pourront être sollicitées pour faire du ’catering’ pour un mariage par exemple", dit la jeune femme qui supervise le projet.
Au fourneau, tablier et bonnet blancs de rigueur, chacune témoigne de sa tragédie personnelle mais aussi celle d’un pays éclaté.
"A Hassaka, les derniers mois étaient devenus intenables. Des gens du Front Al-Nosra (jihadiste) me harcelaient en demandant de me voiler et ont détruit la voiture de mon mari. Puis il y a eu des enlèvements", raconte Marlène, les cheveux courts, en T-shirt blanc.
Loubana, de Maaret al-Noomane, mère de huit enfants, se souvient encore des bombardements effroyables du régime avant que les rebelles ne conseillent à sa famille de quitter la ville.
"Ma maison est détruite, mon mari a des problèmes cardiaques et mes enfants pleurent car ils ne vont pas à l’école au Liban", dit cette femme de 30 ans, les larmes coulant sur ces joues.
Comme les autres, elle dit que l’atelier lui a permis de "faire quelque chose dans la vie".
"On doit leur rappeler constamment qu’elles ne sont pas en train de cuisiner pour leur mari ou leurs enfants", sourit Reem Azouri, consultante culinaire. "Elles doivent apprendre à conserver les aliments, à présenter la table, etc".
Pour Mariam, une Alépine, cet atelier est devenu une sorte de "mini-Syrie". "C’est très beau, je me sens comme chez moi, dans ma Syrie".
Depuis plus de deux mois, un atelier de cuisine lancé par un restaurant libanais avec le financement du Haut Commissariat pour les réfugiés et la coopération de la branche libanaise de Caritas, aide ces femmes à faire revivre les traditions culinaires de leurs régions dans le but de leur assurer un revenu et créer leur propre service de restauration.
Dans un modeste sous-sol de Caritas à Dekwané, banlieue est de Beyrouth, Ibtissam Masto exhibe fièrement sa "kebbé du moine", des boulettes à base de boulghour assaisonnées à la mélasse de grenade, une spécialité de sa ville de Jisr el-Choughour.
La jeune femme au voile noir a dû fuir cette cité du nord-ouest syrien plus connue aujourd’hui pour les combats acharnés qui s’y sont déroulés entre armée et rebelles que pour ses plats pimentés.
"A Jisr el-Choughour, je gagnais bien ma vie avant la guerre, je chantais des ’anachid’ (chants religieux) lors des mariages et des obsèques, je donnais des cours dans une école coranique et je travaillais dans une pharmacie", raconte à l’AFP Ibtissam, la voix pleine d’énergie.
"Ici, non seulement je suis sans emploi, mais mon mari est diabétique et ne peut travailler tous les jours", ajoute-t-elle, en préparant la mélasse de grenade, un sirop indispensable à la cuisine syrienne. "L’idée de cet atelier m’a emballé, j’ai espoir de pouvoir faire rentrer de l’argent".
La motivation est sans aucun doute financière, mais le projet a permis à ces réfugiées, en majorité des mères au foyer, de se sentir utiles, d’oublier un peu l’exil et les horreurs de la guerre, mais aussi de se connaître entre Syriennes de différentes régions.
Pour Marlène Youkhanna, une Assyrienne (communauté chrétienne d’Orient) de Hassaké, la grande ville du nord-est lointain, l’expérience a été une véritable découverte.
"J’ai appris à faire du ’mehché boulghour’—aubergines farcies, une spécialité d’Idleb (nord-ouest) ou encore de la ’kebbé semmaiiyé’ (kebbé au sumac), un plat d’Alep", dit cette femme de 40 ans, mère de trois enfants.
Elle et son amie Nahrein, réfugiées au Liban en raison de l’intensification des combats entre jihadistes et kurdes à Hassaké, ont eu le plaisir d’enseigner aux autres la kofta assyrienne (viande aplatie et mélangée avec du riz, du persil et de la sauce tomate) ou encore des "kotal de Mossoul" (du blé concassé avec de la viande cuite), une recette originaire d’Irak.
La gastronomie levantine étant très similaire, les femmes ont été encouragées à se rappeler des recettes très spécifiques pour qu’elles puissent les promouvoir au Liban.
"Nous avons déjà fait ce même projet avec les réfugiés palestiniens au Liban, et cela a très bien marché", affirme Jihane Chahla, de Tawlet Souk el-Tayyeb (la "Table du marché aux délices"), un restaurant qui promeut la cuisine du terroir.
"On les aide à avoir une capacité d’agir, un revenu, à leur créer une image de marque grâce à laquelle elles pourront être sollicitées pour faire du ’catering’ pour un mariage par exemple", dit la jeune femme qui supervise le projet.
Au fourneau, tablier et bonnet blancs de rigueur, chacune témoigne de sa tragédie personnelle mais aussi celle d’un pays éclaté.
"A Hassaka, les derniers mois étaient devenus intenables. Des gens du Front Al-Nosra (jihadiste) me harcelaient en demandant de me voiler et ont détruit la voiture de mon mari. Puis il y a eu des enlèvements", raconte Marlène, les cheveux courts, en T-shirt blanc.
Loubana, de Maaret al-Noomane, mère de huit enfants, se souvient encore des bombardements effroyables du régime avant que les rebelles ne conseillent à sa famille de quitter la ville.
"Ma maison est détruite, mon mari a des problèmes cardiaques et mes enfants pleurent car ils ne vont pas à l’école au Liban", dit cette femme de 30 ans, les larmes coulant sur ces joues.
Comme les autres, elle dit que l’atelier lui a permis de "faire quelque chose dans la vie".
"On doit leur rappeler constamment qu’elles ne sont pas en train de cuisiner pour leur mari ou leurs enfants", sourit Reem Azouri, consultante culinaire. "Elles doivent apprendre à conserver les aliments, à présenter la table, etc".
Pour Mariam, une Alépine, cet atelier est devenu une sorte de "mini-Syrie". "C’est très beau, je me sens comme chez moi, dans ma Syrie".
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