Le dictateur syrien Bashar al-Assad accorde un entretien à une télévision grecque, le 27 juillet 2016 à Damas (Afp)
Le boucher de Damas, Bashar al-Assad a décrété jeudi une amnistie pour tous les rebelles qui rendraient les armes, a rapporté l'agence officielle SANA alors que les insurgés sont totalement assiégés dans la métropole d'Alep.
"Toute personne portant les armes (...) et étant recherchée par la justice (...) est exemptée de la totalité de la peine si elle se rend et dépose les armes dans les trois mois suivant la date de publication de ce décret", indique le texte de la présidence reproduit par SANA.
D'après le décret, est également exemptée de sanction toute personne ayant libéré, sans contrepartie, un otage qu'il détenait.
Ce décret est intervenu au moment même où la Russie, grand allié de Bashar, annonçait le lancement d'une "opération humanitaire de grande ampleur" à Alep, deuxième ville du pays, avec la création de couloirs humanitaires pour les civils et les combattants prêts à rendre les armes.
Les quartiers rebelles d'Alep sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les forces du régime et aucune aide internationale n'a pu entrer dans ces secteurs depuis le 7 juillet.
D'après l'opération annoncée par les Russes et qui doit commencer jeudi, trois couloirs humanitaires seraient formés avec les forces gouvernementales pour les civils et "les combattants souhaitant déposer les armes".
Un quatrième doit être ouvert, dans le nord de la ville, afin de permettre "le passage en sécurité des combattants armés".
Jeudi, les avions du régime ont lancé sur le secteur rebelle des tracts montrant un plan des quatre corridors en question, selon le correspondant de l'AFP sur place.
Les médias officiels relaient depuis deux jours un appel de l'armée exhortant les habitants des quartiers aux mains des insurgés à "rejoindre la réconciliation nationale et à chasser les mercenaires étrangers", en référence aux rebelles.
Alep, ex-capitale économique de Syrie et un des principaux fronts du conflit en Syrie, est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l'ouest et d'autres contrôlés par des insurgés à l'est.
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